Préparation évangélique

LIVRE XII

CHAPITRE XXVIII
QUE CE N’EST PAS LE CORPS MAIS QUE C’EST L’ÂME QUI EST CAUSE DE TOUTES NOS MAUVAISES ACTIONS

Nous nous rappellerons de l’aveu que nous avons fait précédemment, que si l’âme avait une existence antérieure à celle du corps, ses actes seraient donc aussi antérieurs à ceux du corps.

« Je m’en ressouviens parfaitement.

« Les mœurs, les caractères, les voûtions et les raisonnements, les opinions vraies, les préoccupations et les réminiscences auraient donc précédé les dimensions des corps en longueur, largeur et profondeur, et les forces corporelles, puisque l’âme aurait précédé le corps ?

« Cela est de toute nécessité.

« Ne devons-nous pas, en conséquence, avouer qu’il est indispensable que l’âme soit la cause des biens et des maux, des actions, nobles on honteuses, justes ou injustes, et de tout ce qu’il y a d’opposé en nous, puisque nous la posons comme cause unique de tout ?

Nous tirons ces paroles du 10e livre des Lois, auxquelles Moïse adhère souvent dans les siennes, en disant : Si l’âme pèche et commet des transgressions, et autres passages qui rentrent complètement dans ce qui a été dit par Platon.

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