Théologie Systématique – III. Prolégomènes et Cosmologie

Propositions empruntées

I. à l’apologétique

1. Les éléments essentiels de la croyance chrétienne qui seuls intéressent l’apologétique, sont, d’après le Nouveau Testament lui-même, les principaux actes rédempteurs de Christ, savoir : sa mort et sa résurrection, et la nature humaine et divine de sa personne. (1 Corinthiens 2.2 ; 15.12-20 ; Jean 20.31.)

2. La réalité historique de la résurrection de Christ est certifiée au même titre que tout autre événement de l’histoire, par les témoignages contemporains ou les plus voisins des événements.

a) En remontant le cours des âges de l’Eglise chrétienne depuis le moment actuel jusqu’à ses premières origines, nous atteignons la date approximative de l’an 50 de notre ère, où la présence de cette société naissante en différents endroits de l’Empire romain est certifiée par des témoignages irrécusables.

b) Il n’est pas moins historiquement établi que vingt ou vingt-cinq ans auparavant, c’est-à-dire à l’époque de la mort de J.-C, la petite communauté fondée par lui se trouvait dispersée, et que la cause dont il s’était dit le représentant pouvait raisonnablement être réputée perdue.

c) Il a donc dû se passer entre l’an 30 et l’an 50 de notre ère un événement capital qui explique l’apparition de l’Eglise chrétienne en tant d’endroits différents, et les caractères extraordinaires de cette apparition sitôt après la dissolution de la première communauté des disciples de Jésus-Christ. Cet événement a été la proclamation soudaine et multiple dans l’Empire romain à cette époque de la résurrection du Crucifié, et cette proclamation elle-même, aussi bien que ses effets, reste inexplicable sans la réalité du fait qui en a été l’objet.

3. La réalité de l’existence humaine de Christ nous est certifiée d’une façon irrécusable par la tradition de la chrétienté tout entière, et le caractère de sainteté parfaite de ce personnage est attesté à la conscience humaine par les documents qui ont transmis à la postérité ses actes et ses paroles.

4. La foi de l’Eglise en l’essence divine de Christ ne peut être établie que sur les témoignages que Jésus s’est rendus à lui-même, et qui sont validés comme tous ses enseignements, par le caractère de sainteté parfaite de son existence humaine.

5. Les témoignages de Jésus sur lui-même contenus tant dans les synoptiques que dans le quatrième Evangile, sont suffisants pour nous certifier que Jésus de Nazareth a été en même temps que parfaitement homme, le Fils de Dieu venu en chair.

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