Jésus guérit les malades

TRENTE ET UNIÈME JOUR
Étendant ta main pour qu’il se fasse des guérisons

« Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces et donne à tes serviteurs d’annoncer ta Parole avec une pleine assurance, en étendant ta main pour qu’il se fasse des guérisons, des miracles, des prodiges par le nom de ton saint Fils Jésus. » (Ac 4.29-31)

Nous serait-il permis aujourd’hui de prier ainsi, de demander au Seigneur : « Donne à tes serviteurs d’annoncer ta Parole avec une pleine assurance, en étendant ta main pour qu’il se fasse des guérisons. » Examinons cette question.

L’œuvre de Dieu ne présente-t-elle pas aujourd’hui tout autant de difficultés qu’alors, et les besoins ne sont-ils pas aussi pressants ? Qu’on se représente les apôtres au milieu de Jérusalem et de son incrédulité ; d’un côté les principaux du peuple et leurs menaces ; de l’autre la foule aveuglée, refusant de croire au Crucifié ! À présent le monde n’est plus si ouvertement hostile à l’Eglise, parce qu’il ne la craint pas, mais ses paroles flatteuses sont plus redoutables encore que sa haine. La dissimulation est parfois pire que la violence. Un christianisme tout de vaines formes et qui dort dans son indifférence n’est-il pas tout aussi peu accessible à la vérité qu’un judaïsme qui lui résiste ouvertement. Encore à présent les serviteurs de Dieu ont besoin, pour « annoncer sa Parole avec une pleine assurance, » que la puissance de Dieu se manifeste au milieu d’eux d’une manière évidente.

Aujourd’hui comme alors, le secours de Dieu n’est-il pas tout aussi nécessaire ? Les apôtres savaient bien que ce n’était pas l’éloquence de leur prédication qui ferait triompher la vérité, mais qu’il fallait là le témoignage de l’Esprit manifestant sa présence par des miracles. Il fallait que le Dieu vivant « étendit la main pour qu’il se fit des guérisons, des miracles et des prodiges par le nom de son saint Fils Jésus. » Alors seulement ses serviteurs, joyeux et forts de sa présence, pourraient annoncer sa Parole avec l’assurance de la foi et apprendre au monde à craindre son nom.

Les promesses divines ne nous concernent elles pas aussi ? Les apôtres s’appuyaient sur ces mots du Seigneur avant son ascension : « Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute créature Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. » (Mr 16.17,18)

Ce commandement nous indique la vocation divine de l’Eglise ; la promesse qui le suit nous montre quelles sont ses armes, et nous prouve que le Seigneur agit de concert avec elle. C’est parce que les apôtres comptaient sur cette promesse, qu’ils priaient le Seigneur de leur accorder la preuve de sa présence. Le jour de la Pentecôte, ils avaient été remplis du Saint-Esprit, mais il leur fallait encore les signes surnaturels qu’opère sa puissance.

La même promesse s’adresse également à nous, car l’ordre de prêcher l’Évangile ne saurait se détacher de la promesse de guérison divine qui l’accompagne. Nulle part dans la Bible, nous ne voyons que cette promesse ne fut pas aussi pour les âges futurs. En tout temps le peuple de Dieu a grand besoin de savoir que le Seigneur est avec lui et d’en posséder la preuve irréfutable.

Cette promesse est donc pour nous aussi; demandons-en l’accomplissement.

Devons-nous compter sur la même grâce ? Nous lisons dans les Actes « qu’après avoir prié, les apôtres furent tous remplis du Saint-Esprit et qu’ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance ; que beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple et que le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur s’augmentait de plus en plus. » (Ac 4.31 ; 5.12-15) Oh ! quelle joie et quelle force nouvelle recevrait aujourd’hui le peuple de Dieu si de nouveau le Seigneur étendait ainsi sa main! Que d’ouvriers fatigués et découragés s’affligent de ne voir guère de bénédiction sur leur travail ! Comme leur foi reprendrait vie si des signes de ce genre venaient leur prouver que Dieu est à l’œuvre avec eux ! Maint indifférent serait amené à réfléchir, plus d’un douteur à prendre confiance, et tout incrédule en serait réduit au silence. Et le pauvre païen ! Comme il se réveillerait s’il voyait par des faits ce que les paroles ne peuvent lui faire saisir, s’il devait forcément reconnaître que le Dieu du chrétien est « le Dieu vivant » qui fait des prodiges, « le Dieu d’amour » qui bénit !

« Réveille-toi, réveille-toi, revêts-toi de force, » Église du Seigneur ! Quoique tu aies perdu par ton infidélité la joie de voir s’allier à la prédication « la main de l’Éternel étendue pour guérir, » le Seigneur est prêt à t’accorder de nouveau cette grâce. Reconnais que c’est ton incrédulité qui t’en a privée longtemps, demande pardon et ne tarde plus à t’écrier : « Réveille-toi, réveille-toi, revêts-toi de force, bras de l’Éternel ! Réveille-toi comme aux jours d’autrefois ! » (Esa 51.9)

Église du Seigneur ne te lasse pas de prier jusqu’à ce que Dieu te réponde de son sanctuaire et manifeste sa gloire à son peuple. Comme ses premiers témoins, sois animée, toi aussi, du seul désir d’annoncer l’Évangile avec une pleine assurance, de le prêcher à toute créature. Dieu répondra alors à ta requête en te remplissant du Saint-Esprit, et de nouveau il étendra sa main pour « qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges par le nom de son saint Fils Jésus. »

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