Protection contre la séduction

PREMIÈRE PARTIE

HONORONS L'ESPRIT SAINT DE DIEU

L'identité du Saint-Esprit

Dans tout ce que nous partageons à propos de ce phénomène mondialement répandu, il est, je le crois, une question centrale, sous-jacente et souvent occultée. En fait, nous la saisissons très rarement. C'est la question de l'identité du Saint-Esprit. Comment, en effet, reconnaître le Saint-Esprit ? Qui est-il ? Comment reconnaître son action ? Comment le différencier d'autres esprits ?

J'ai lu récemment cette déclaration faite par une adepte du nouvel âge : « Lorsque le Saint-Esprit viendra, alors ce sera la période du nouvel âge. » Je suis persuadé que vous comprenez parfaitement que cette personne ne parle pas du même Saint-Esprit qui inspire la Bible. Voilà l'un des nombreux indices montrant qu'il existe une contrefaçon de l'Esprit saint.

Ce n'est pas un fait nouveau que Satan produise des contrefaçons. Du temps de Jésus à nos jours, l'Histoire nous parle d'un certain nombre de faux messies qui se sont levés parmi le peuple juif. Tous ont eu des successeurs. Certains, comme Sabbetai zi, ont eu une influence largement répandue et durable. Le dernier d'entre eux est décédé en 1994.

Une autre contrefaçon se retrouve dans l'emploi de « la Sainte Vierge Marie ». Toute l'attention et les titres dont on l'a affublée font qu'elle ne ressemble plus à la servante juive humble qui est devenue la mère de Jésus, et plus tard celle de ses frères et sœurs. Cependant, au fil des siècles, cette contrefaçon a retenu la dévotion de millions de chrétiens sincères.

Nous devons nous tenir sur nos gardes afin de ne pas entretenir une contrefaçon du Saint-Esprit. Je vous suggère trois manières d'identifier l'Esprit saint et de le reconnaître vraiment.

Dans mon livre « Effervescence dans l'Église » se trouve décrite une première façon que je vais de nouveau vous citer : À une époque de mon ministère, je me suis trouvé en train de chasser les esprits de sorcellerie. Je crois qu'il m'a donné la définition suivante : « La sorcellerie, c'est d'essayer de contrôler les gens et de les faire agir selon votre volonté au moyen d'esprits qui ne sont pas le Saint-Esprit. » Une fois que j'ai eu assimilé cela, le Seigneur a ajouté : « Et si quelqu'un a un esprit qu'il utilise, ce n'est pas le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est Dieu, et personne ne peut se servir de Dieu. »

Cela est très important. Le Saint-Esprit est Dieu, et personne ne manipule Dieu. J'ai ensuite continué en disant : « Aujourd'hui, je tremble intérieurement lorsque je vois ou entends quelqu'un affirmer avoir des dons spirituels qu'il emploie selon son désir. Ce n'est pas un hasard si de telles personnes sont prises dans les filets d'erreurs doctrinales sérieuses. »

Il est important de comprendre qu'il existe une différence entre le Saint-Esprit lui-même, en tant que personne, et les dons du Saint-Esprit. Dans Romains 11.29, Paul dit que « les dons de Dieu sont irrévocables », c'est-à-dire qu'une fois donné, Dieu ne reprend pas le don qu'il a fait. Nous sommes libres de l'utiliser, de ne pas l'utiliser ou de mal l'utiliser. Cependant, même s'il vous arrive de mal l'employer, Dieu ne le reprend pas pour autant. Autrement, ce ne serait pas un don authentique, mais un prêt sous condition.

C'est un fait que les gens emploient mal les dons du Saint-Esprit. Paul fournit un exemple dans 1 Corinthiens 13.1 :

« Quand je parlerai les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis du bronze qui résonne ou une cymbale qui retentit. »

Il est évident que le Saint-Esprit n'est pas une cymbale qui retentit. Le don de parler en langues, mal utilisé, produit un son creux et dissonant. Cela se produit malheureusement très souvent dans les milieux pentecôtistes et charismatiques.

Je crois qu'il est possible de mal employer d'autres dons spirituels tels que la parole de connaissance ou le don de guérison. Cela se produit lorsqu'une personne veut employer un don spirituel pour parvenir à un objectif ou promouvoir un mouvement religieux qui n'est pas en harmonie avec la volonté de Dieu. Un autre abus évident serait pour le gain personnel. Dans une telle situation, notre sauvegarde est de reconnaître le Saint-Esprit en tant que personne et de le différencier de ses dons. En effet, le premier fait concernant le Saint-Esprit, et de loin le plus important, est qu'il est Dieu. Il nous faut lui accorder la même révérence qu'à Dieu.

Le deuxième fait concernant le Saint-Esprit est qu'il est serviteur de Dieu le Père et de Dieu le Fils. Voici qui éclaire de manière extraordinaire la haute valeur du service auquel est appelé tout disciple de Christ. Bien des gens aujourd'hui trouvent que le fait d'être serviteur est une condition moindre ou dévalorisante. Cependant je trouve merveilleux que la notion de service n'a pas son origine sur la terre. Elle est née dans l'éternité et a commencé avec Dieu. Dieu le Saint-Esprit est serviteur du Père et du Fils. Cela ne le diminue en rien, ni le fait inférieur à Dieu. C'est un fait à admettre, qui donne un sens à son action et à son œuvre sur terre. Dans Jean 16.13-14, Jésus nous laisse entrevoir le ministère de l'action du Saint-Esprit :

« Quand il sera venu, lui, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car ses paroles ne viendront pas de lui-même, mais il parlera de tout ce qu'il aura entendu et vous annoncera les choses à venir. Lui me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi et vous l'annoncera. »

Nous voyons que l'Esprit saint ne parle pas de lui-même. Il n'annonce pas de message qui lui soit propre. Il nous rapporte ce qu'il entend du Père et du Fils. De plus, son objectif n'est pas de se rendre gloire à lui-même, ni d'attirer l'attention sur lui, mais de toujours montrer Jésus et de le glorifier. Voici une deuxième façon d'identifier le Saint-Esprit.

Maintenant, je vous demande de prêter une grande attention à ce qui suit : tout esprit qui centre l'attention sur le Saint-Esprit et lui rend gloire n'est pas le Saint-Esprit. Cela est contraire à sa nature même et à son objectif sur terre. Une fois que vous aurez bien saisi cela, vos yeux s'ouvriront sur bien des choses qui se produisent dans l'Église et qui semblent difficiles à comprendre.

Nous avons par exemple un chœur louant le Père, le Fils et l'Esprit. Le premier couplet dit du Père : « Glorifie ton nom sur toute la terre. » Le deuxième dit du Fils : « Glorifie ton nom sur toute la terre. » Le troisième dit de l'Esprit : « Glorifie ton nom sur toute la terre. » J'aime chanter les deux premiers couplets, mais je ne chante pas le troisième, car je crois qu'il n'est pas en accord avec l'Écriture. Le Saint-Esprit ne glorifie jamais son propre nom. Son objectif est de glorifier celui qui l'a envoyé.

Je vais vous faire une autre déclaration qui va vous surprendre. Je n'ai trouvé nulle part dans l'Écriture un exemple de prière adressée à l'Esprit saint. De ce que je comprends, personne, dans l'Écriture, n'a jamais prié le Saint-Esprit. Il serait bon que vous vérifiez vous-même, mais j'ai soigneusement cherché, et je n'ai trouvé aucun exemple dans ce sens.

Vous vous demandez peut-être : « Pourquoi cela ? » Ma réponse est que nous nous trouvons devant « le protocole » divin. De nos jours, nous attachons si peu d'importance au protocole dans les affaires humaines que nous ne réalisons même pas qu'il en existe un dans les cieux. Le protocole définit la relation maître-serviteur. Lorsque le serviteur du maître de maison vous sert, vous ne vous adressez pas au serviteur, mais au maître de maison. On demande au maître de maison de dire à son serviteur ce qu'il doit faire. Il serait maladroit de commander directement le serviteur en présence de son maître, dont c'est en fait le rôle.

Je pense que ce protocole a cours dans les cieux. Lorsque nous comprenons la relation entre le Saint-Esprit, Dieu le Père et Dieu le Fils, nous comprenons que nous ne donnons jamais d'ordre à l'Esprit saint. Lorsque nous désirons son action en notre faveur, nous adressons donc notre demande au Père ou au Fils.

En lisant Ézéchiel 37 à ce sujet, j'ai d'abord pensé que ce passage était une exception. Il s'agit de la vision concernant la vallée des ossements desséchés et sans vie. Ézéchiel a d'abord prophétisé, puis les ossements se sont assemblés mais sont demeurés sans vie. Puis dans les versets 9 et 10 il écrit :

« Il me dit : Prophétise et parle à l'Esprit, prophétise, fils de l'homme ! Tu diras à l'Esprit : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent ! Je prophétisai selon l'ordre qu'il m'avait donné. Et l'Esprit vint en eux, ils reprirent vie et se tinrent sur leurs pieds. C'était une très grande armée. »

Je pensais que « le souffle » était vraiment une image du vent. Mais il ne priait pas, il prophétisait. Et cela ne venait pas de lui-même. Il répétait simplement à l'Esprit l'ordre qu'il avait reçu de Dieu lui-même. Donc, après analyse, j'ai découvert qu'il n'y a nulle part dans l''Écriture d'exemple de prière adressée à l'Esprit saint.

Sans vouloir en faire grand cas, je pense qu'il est nécessaire et important de discerner la nature et le ministère du Saint-Esprit. Nous pouvons nous dire : « Dieu n'entend-il pas de toute manière lorsque nous prions le Saint-Esprit ? » Je pense qu'il entend, mais cette prière ne s'accorde pas pleinement au protocole divin. Si nous désirons sincèrement plaire au Seigneur et lui montrer notre respect, nous respecterons aussi son protocole.

Le troisième fait important concernant le Saint-Esprit est, comme l'indique son nom, sa sainteté. Son titre est, en hébreu, « l'Esprit de sainteté ». Il a d'autres titres comme l'Esprit de grâce, l'Esprit de vérité, l'Esprit de force, etc., mais ceux-ci sont secondaires. Son nom et son titre principal sont le Saint-Esprit. Tout ce qui n'est pas saint ne peut avoir pour origine le Saint-Esprit.

L'Écriture nous parle de la beauté de la sainteté. Il existe une beauté dans la sainteté lorsqu'elle a pour origine l'Esprit saint. C'est une beauté intérieure, personnelle. Dans 1 Pierre 3.4, l'apôtre parle de la parure de la beauté cachée du cœur et de la pureté incorruptible d'un esprit doux et tranquille qui est d'un grand prix devant Dieu. Ce n'est pas de beauté extérieure dont il est question, mais de beauté intérieure venant de l'Esprit saint. J'accentuerais même mes propos en disant que tout ce qui est profane ou laid ne peut avoir pour origine le Saint-Esprit.

Je vous propose une liste de douze adjectifs et leurs corollaires qui, je le crois, ne peuvent avoir un seul point commun avec le Saint-Esprit. Et je suggère que vous vérifiiez cette liste avec moi :

  1. orgueilleux, qui s'élève au-dessus de tout, arrogant, vaniteux,
  2. vulgaire, grossier,
  3. imposteur, simulateur, qui feint, qui trompe,
  4. insensible, indifférent,
  5. insensé, étourdi,
  6. avili, dégradé,
  7. autoritaire, impérieux, qui revendique son droit,
  8. impoli, mal élevé, brusque,
  9. indécent, inconvenant,
  10. stupide, lourd, niais, buté,
  11. léger, désinvolte, frivole,
  12. avilissant, dégradant.

J'ai à cœur, Dieu le permettant, d'écrire à ce sujet un livre que j'intitulerai « La sainteté n'est pas une option ». Je pense que ce titre parle de lui-même. La sainteté dans la vie chrétienne n'est pas un choix d'option. Bien des chrétiens semblent croire que la sainteté est comme lorsque nous achetons une voiture : les sièges de cuir sont une option par rapport aux sièges de simple tissu. Il n'en est pas ainsi ; la sainteté est une partie essentielle du salut. Dans Hébreux 12.14, l'auteur de cette épître nous exhorte à « rechercher la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur ». Quel serait le salut s'il ne nous menait pas à voir le Seigneur ? Or sans sainteté, nul ne verra le Seigneur.

Beaucoup de caractéristiques de ces prétendus mouvements de l'Esprit peuvent être prises en exemple pour montrer leur aspect profane. Je vais vous parler plus particulièrement de l'homme imitant un animal et qui l'attribue à l'action de l'Esprit saint. Nous remarquons beaucoup de comportements de ce genre. Certains m'ont été rapportés, et j'ai été témoin d'autres.

Tout d'abord aucun passage de l'Écriture ne montre l'Esprit saint poussant un être humain à se comporter comme un animal. Nous avons l'exemple de Balaam, mais dans ce cas c'est l'inverse ; Dieu permet à l'âne de Balaam de parler comme un être humain. Cependant, il n'a pas poussé Balaam à braire comme un âne !

Il y a un homme, Neboukadnetsar, que Dieu a abaissé à se conduire comme un animal ; nous lisons cela dans Daniel 4.30 :

« Il fut chassé du milieu des hommes, il mangea de l'herbe comme les bœufs, son corps fut trempé de la rosée du ciel ; jusqu'à ce que ses cheveux poussent comme les plumes des aigles, et ses ongles comme ceux des oiseaux. »

Cela était bien le jugement de Dieu, et non sa bénédiction !

Apocalypse 4.6-8 décrit quatre être vivants entourant le trône de Dieu. Trois d'entre eux représentent le monde animal : un lion, un veau et un aigle. Cependant aucun n'émet des bruits exprimant leur nature animale. Tous proclament la sainteté de Dieu dans un discours pur et clair.

Il est important de comprendre qu'il y a un ordre dans la création de Dieu. L'homme a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, afin d'exercer l'autorité sur le monde animal (lire Genèse 1.26). L'homme est en fait l'ordre le plus élevé de la création décrit dans les premiers chapitres de la Genèse. Cela témoigne de la manière dont l'Esprit saint nous bénit. Il élève ceux qu'il bénit. Il fera qu'un animal agisse comme un être humain parfois, mais il n'abaissera jamais un être humain en le forçant à se comporter en animal.

J'ai une certaine expérience dans ce domaine, car j'ai rencontré bien des esprits animaliers en Afrique. Je me souviens particulièrement d'un service de délivrance en Zambie où se trouvaient réunis sept mille Africains. Une fois que j'ai eu fini d'enseigner la Parole, j'ai commencé à ordonner aux esprits malins de se manifester et de sortir. De nombreuses personnes ont été délivrées à l'instant d'esprits animaliers. Par esprit animalier, je veux dire des esprits malins, démoniaques, qui s'emparent de l'homme et le forcent à se conduire en animal. Le premier signe a été lorsqu'un homme ayant un esprit de lion a essayé de me charger ; mais il a été immobilisé et n'est pas parvenu à m'atteindre.

Il faut que vous sachiez que beaucoup d'indigènes dans cette d'Afrique en particulier sont de bons chasseurs. Et, selon leur superstition, pour chasser avec succès un animal, il faut s'en approcher l'esprit. Ainsi le chasseur tend à avoir en lui l'esprit de l'animal qu'il veut capturer. Un indigène chassant par exemple un lion s'appropriera l'esprit de lion.

Nous avons eu affaire à beaucoup d'Africains possédés par l'esprit de sanglier, qui fouillaient la terre de leur nez, comme le ferait cet animal. Beaucoup d'Africaines aussi se convulsaient au sol sur leur ventre et glissaient comme des serpents, car elles étaient sous l'emprise d'esprits de serpents. J'ai vu cela de mes propres yeux.

Un autre esprit, dont un couple missionnaire a été témoin et m'en a fait le récit par la suite, est l'esprit d'éléphant qui avait pris possession d'une femme charmante, chrétienne et enseignante, et dont le mari était chasseur d'éléphants. J'ai fait sa connaissance par la suite. Lorsqu'elle est venue demander à ce couple aide et délivrance, ils ont commandé à l'esprit d'éléphant de sortir. A l'instant cette femme s'est jetée sur ses mains et ses pieds, a passé la porte ouverte en chargeant et a cogné son front contre un arbuste afin de le briser ou de le déraciner. L'esprit d'éléphant en elle la forçait à se comporter comme le font ces animaux, en renversant les arbres avec leur front.

Cela semble incroyable à certains chrétiens du monde occidental, et ils trouveraient une explication, disant : « Notre sœur renverse cet arbre pour Jésus ! » Cela n'est pas du tout la bonne explication. L'esprit d'éléphant en elle la forçait à agir comme le font les éléphants en général, c'est-à-dire à renverser les arbres à l'aide de leur front. Dès qu'elle a été délivrée de cet esprit, un tel comportement ne s'est plus reproduit.

En Occident, nous disons parfois des Africains qu'ils sont proches de la nature, et nous avons tendance à nous considérer très éduqués et très modernes. Cependant, dans le domaine des esprits malins, c'est nous qui, en Occident, sommes peu éduqués et informés, et ce sont les Africains qui le sont. Ils ont vécu durant des générations avec de tels esprits et, jusqu'à la venue de l'Évangile avec la puissance du nom de Jésus et de la parole de Dieu, ils n'avaient aucun pouvoir d'être libérés. Béni soit Dieu de leur avoir donné ce pouvoir de libération maintenant.

On m'a rapporté également le cas de personnes se comportant comme un chien. Je suis content de prendre cet exemple, car j'aime les chiens ; mais je suis convaincu qu'ils doivent garder leur place, et je ne crois pas que l'Esprit saint pousse un homme à aboyer comme cet animal !

Lorsque nous nous trouvons face à de telles manifestations, il est bon de connaître la manière de les traiter, car ce sont des comportements intolérables. Nous ne pouvons passer outre et, comme une mauvaise ménagère cachant les miettes sous le tapis, faire comme si de rien n'était.

Dans Matthieu 12.33, Jésus nous instruit ainsi :

« Dites que l'arbre est bon et que son fruit est bon, ou dites que l'arbre est mauvais et que son fruit est mauvais, car on connaît l'arbre à son fruit. »

Là où se trouvent de mauvais fruits, l'arbre est également mauvais. Se débarrasser des mauvais fruits n'est pas suffisant. Il faut aussi couper l'arbre qui les produit. Si nous n'agissons pas immédiatement, l'arbre continuera à produire d'autres mauvais fruits.

Nul doute que celui qui a un comportement animalier de cette sorte est lié à l'occultisme ou à des pratiques païennes. Nous rencontrons ces manifestations de comportement animalier dans certaines régions d'Afrique et de l'Inde.

Pour couper l'arbre, il faut que les responsables et les anciens de l'église identifient le problème, le confessent en tant que péché et s'en repentent. La Bible ne laisse nulle part supposer que Dieu pardonne les péchés que nous n'avons pas la volonté de confesser.

Quelqu'un a dit : « La confession doit être aussi complète que la transgression. » Si des pasteurs ont toléré ces choses dans leurs assemblées, ils doivent confesser ce péché devant l'assemblée et en être libérés. Autrement cette influence dangereuse, ces mauvais fruits, se reproduiront tant que l'arbre ne sera pas coupé.

Pour terminer, je vous propose une sorte de parabole de mon cru, qui concerne mon épouse et moi-même. Dans ce récit, ma femme représente le Saint-Esprit et je représente Dieu. Attention ! Cela est un simple récit allégorique, et j'ai parfaitement conscience que le Saint-Esprit n'est pas l'épouse de Dieu. Ayant précisé cela, passons à la parabole.

Un ami vient me dire : « Je vous ai vus tous les deux sur l'estrade l'autre jour, et votre femme semblait si belle, si fraîche, remplie de l'Esprit saint ! » Je réponds : « Merci. C'est vraiment ce qu'elle est ! » Puis un peu plus tard, cet homme vient me dire : « Hier, j'ai vu votre femme dans un bar, buvant avec un autre homme. » Je réponds : « Ce n'était pas ma femme. Ma femme est pure et sainte. Elle ne fréquente pas les bars et ne boit pas avec les étrangers. Elle était avec moi toute la journée d'hier. Ne parlez pas ainsi de mon épouse ! » Mais plus tard, cet homme revient et me dit : « Vous savez, hier j'ai vu votre femme en monokini, prenant un bain de soleil sur la plage ! » Alors je me mets franchement en colère et je lui dis : « Ma femme n'était à aucun moment proche de la plage hier, et elle ne s'exposerait jamais ainsi ! Si vous voulez que nous restions amis, il vous faudra arrêter d'identifier mon épouse à cette femme immorale et frivole, car c'est pour elle, comme pour moi, une insulte ! Si vous voulez rester mon ami, vous devez changer votre manière de parler de mon épouse. »

De même, si vous voulez rester l'ami de Dieu, vous ne pouvez vous permettre d'assimiler son Esprit saint à quelque chose de vaguement inutile, d'immoral, de laid ou de profane, car cela met Dieu dans une profonde colère.

Lisons encore Matthieu 12.31-32, où Jésus dit :

« C'est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné, mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. »

Voici un avertissement solennel et effrayant. Jésus lui-même nous avertit d'être très prudent de la manière dont nous parlons de l'Esprit saint et comment nous le représentons. Jésus emploie le mot « blasphème » qui, dans le lexique grec, signifie « parler à la légère de ce qui est sacré ». Aussi en parlant à la légère, ou de travers, au sujet du Saint-Esprit, ou en donnant à autrui une mauvaise représentation de la personne du Saint-Esprit, par définition, vous êtes proche du blasphème.

Si cela vous est déjà arrivé, ou si vous êtes sujet à le faire, ou encore êtes proche de ceux qui le font, je vais vous donner un conseil sincère : il faut vous repentir et régler ce problème devant Dieu une fois pour toutes, et ne plus être coupable de dénaturer et mal représenter le Saint-Esprit de Dieu. Car le Saint-Esprit est saint et il est Dieu.

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