Après avoir analysé au mieux ce que je considère être un problème dans l'Église, je vais maintenant étudier selon l'Écriture la manière dont il a surgi et ensuite vous présenter cinq exemples survenus dans le mouvement charismatique.
Je pense que, si nous pouvons analyser le problème, nous pouvons alors mieux l'éviter. C'est donc de manière pratique que je parlerai.
Si nous ne comprenons pas ce dont nous sommes faits, nous nous mettrons en difficulté. La personnalité humaine complète est, je le crois, exposée dans 1 Thessaloniciens 5.23-24 :
« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers ; et que votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé sans reproche à l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est lui qui le fera. »
« Tout entiers » signifie « notre esprit, notre âme et notre corps ». Dans Genèse 1, il est écrit que Dieu a décidé de créer l'homme à sa propre image et à sa ressemblance. Son image se réfère à son apparence extérieure, et il existe quelque chose dans l'apparence extérieure de l'homme qui reflète l'apparence extérieure de Dieu. Ce qui me fait dire qu'il était évident que le fils de l'homme est manifesté dans la forme d'un être humain masculin. Il n'aurait pu venir sous la forme d'un taureau ou d'un scarabée, car dans un sens l'être humain masculin représente l'image de l'apparence externe de Dieu :
« L'homme ne doit pas se voiler la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu... » (1 Corinthiens 11.7).
Ensuite, il est question de ressemblance. Je crois que celle-ci se réfère à la structure intérieure de la divinité, composée du Père, du Fils et de l'Esprit. À cette ressemblance a été créé l'homme, étant une unité en trois parties composée d'un esprit, d'une âme et d'un corps. L'homme, de manière unique, représente Dieu dans la création, sur laquelle ce dernier lui a donné la domination, et cela tant dans son apparence extérieure que dans sa composition interne.
Nous laisserons de côté l'apparence extérieure pour nous pencher sur la structure interne de l'être humain qui est composée de l'esprit, de l'âme et du corps. Nous pouvons trouver l'origine de chacune de ces parties à la genèse de la création. L'esprit vient du souffle que Dieu a insufflé en l'homme. Lorsque Dieu a soufflé en Adam, il en a résulté l'esprit d'Adam. Le mot pour « esprit » et « souffle » est le même tant en hébreu qu'en grec. Le corps était d'argile vivifié par la vie divine. L'âme a été le résultat de l'union de l'esprit et du corps. C'est l'âme la partie difficile à comprendre. C'est l'ego, unique et individuel, ce qui en soi fait dire : « Je veux » ou : « Je ne veux pas. » Il est composé de la volonté, des émotions et de l'intellect (la pensée, le raisonnement). Ainsi, l'être humain dit : « Je veux », « je pense », « j'ai le sentiment de... » Voilà la nature de l'âme. Ceux qui sont séparés de Dieu par le péché sont dominés par leur âme. La vie et les actes de l'homme naturel sont contrôlés par ces trois « JE » : « Je veux, je pense, j'ai le sentiment de... »
Considérons maintenant le résultat du péché en Adam et Ève. D'abord l'esprit s'est éteint. Dieu dit à Adam dans Genèse 2.17 :
« Le jour où tu en mangeras, tu mourras. »
Adam n'est pas mort physiquement avant neuf cents ans, mais il est mort spirituellement au moment même où il a désobéi à Dieu. Son âme est devenue rebelle. Il nous faut penser que chaque descendant d'Adam, homme ou femme, a en lui la nature de la rébellion. C'est là notre unique grand problème. Pour cette raison, avoir nos péchés simplement pardonnés n'est pas suffisant, bien que cela soit merveilleux. La nature rebelle doit aussi être mise à mort et c'est l'œuvre à laquelle pourvoit l'Évangile. Lisons deux passages de l'épître aux Éphésiens se référant à ces deux conditions : la mort de l'esprit et la rébellion de l'âme. Dans Éphésiens 2.1-3, parlant à des croyants qui marchaient en nouveauté de vie en Christ, Paul dit :
« Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés (non pas morts physiquement, mais spirituellement ; et c'est la nouvelle naissance qui rend la vie), dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air (Satan), de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi (et cela inclut Paul), nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de votre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. »
Voici brossé le tableau de l'humanité entière en rébellion contre Dieu et par la même de sa mort dans le péché et l'iniquité. C'est le résultat du péché. L'esprit meurt, l'âme devient rebelle envers son créateur. La Bible dit que le corps devient corruptible, c'est-à-dire qu'il est soumis à la maladie, à la vieillesse et à la mort. Comme je l'ai précisé, la mort physique d'Adam n'advient pas avant neuf cents ans. Je crois que, lorsqu'il a désobéi, Adam est devenu sujet à ce que la Bible nomme « la première mort ». Le Nouveau Testament parle ensuite de « la seconde mort » (Apocalypse 20.6, 14) qui est, je crois, la séparation définitive de l'esprit et de l'âme rebelle d'avec Dieu.