Protection contre la séduction

TROISIÈME PARTIE

QUATRE PROTECTIONS EFFICACES

Protection 3

La troisième protection est de « cultiver la crainte de l'Éternel ». Bien des chrétiens disent que leur vie chrétienne les protège maintenant de la crainte, mais ce n'est pas vrai. Certaines formes de peur et de crainte sont en effet effacées, mais pas toutes. Je vais vous dresser une liste de versets que Ruth et moi avons mémorisés, et dont une bonne douzaine se rapportent à la crainte de l'Éternel. Les promesses qui s'y attachent sont si réconfortantes que je ne comprends pas pourquoi on ne veut pas craindre l'Éternel.

Psaumes 34.12-15 :

« Venez, mes fils, écoutez-moi ! Je vous enseignerai la crainte de l'Éternel. Quel est l'homme qui désire la vie, qui aime de longs jours pour voir le bonheur ? Préserve ta langue du mal et des paroles trompeuses ; écarte-toi du mal et fais le bien : recherche la paix et poursuis-la. »

Dieu accorde de longs jours de plénitude heureuse à celui qui marche dans la crainte de l'Éternel. Le premier domaine qu'il met en lumière et réforme est la langue : « Préserve ta langue du mal et des paroles trompeuses. »

Psaumes 19.9b :

« La crainte de l'Éternel est pure, elle subsiste à toujours... »

La crainte de l'Éternel ne cessera jamais ; elle subsiste à toujours.

Job 28.28 :

« Voici : la crainte de l'Éternel, c'est la sagesse ; s'écarter du mal, c'est l'intelligence. »

Remarquez que la sagesse et l'intelligence (la connaissance) ne nécessitent pas avant tout de grande qualité intellectuelle particulière, mais plutôt de qualité morale que souligne l'expression « s'écarter du mal ». Il y a de bien brillants insensés sur terre !

Proverbes 8.13 :

« La crainte de l'Éternel, c'est la haine du mal ; l'arrogance et l'orgueil, la voie du mal, et la bouche perverse, voilà ce que je hais. »

Il est évident que nous ne pouvons avoir une attitude neutre envers le mal lorsque nous marchons dans la crainte de l'Éternel. Il nous faut haïr le mal, et en premier lieu l'orgueil et l'arrogance.

Proverbes 9.10-11 :

« Le début de la sagesse, c'est la crainte de l'Éternel ; et la connaissance des saints, c'est l'intelligence. Car par moi, tes jours se multiplieront, et les années de ta vie s'augmenteront. »

Si vous désirez vivre une longue vie, cultivez la crainte de l'Éternel. Mais une longue vie n'est pas le seul critère à considérer, car elle pourrait être empreinte de misère. Dieu offre à celui qui marche dans la crainte de l'Éternel une vie longue et bénie.

Proverbes 14.26-27 :

« Celui qui craint l'Éternel possède une grande confiance, et ses fils ont un refuge auprès de lui. »

La crainte de l'Éternel ne rend pas timide, hésitant, mais elle développe une paisible confiance qui devient un lieu de refuge pour vos enfants, ce qui de nos jours est très important je crois.

Le verset suivant ajoute :

« La crainte de l'Éternel est une source de vie, pour s'écarter des pièges de la mort. »

Quelle image saisissante ! Satan a préparé les pièges de la mort. Comment pouvons-nous les éviter ? En cultivant la crainte de l'Éternel.

Le Proverbe 19.23 est presque incroyable ! C'est à peine si j'ose croire ce que la Bible dit :

« La crainte de l'Éternel mène à la vie, et l'on passe la nuit rassasié, sans être visité par le malheur. »

Quelle plus grande promesse Dieu peut-il faire à ses serviteurs ? Ils sont rassasiés, ils demeurent dans l'abondance de bénédictions sans être visités par le malheur. Ce qui ne signifie pas pour autant que la vie est facile !

Proverbes 22.4 :

« La conséquence de l'humilité, de la crainte de l'Éternel, c'est la richesse, la gloire et la vie. »

Vous trouverez que plus de la moitié des versets bibliques se référant à la crainte de l'Éternel sont directement rattachés à la vie. C'est une condition absolument indispensable pour vivre une bonne vie.

Puis nous trouvons dans Ésaïe 11.1-2 l'image prophétique du Messie :

« Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines (toutes les références du Nouveau Testament confirment qu'il s'agit bien ici de Jésus). L'Esprit de l'Éternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel. »

Il est intéressant de noter que l'Esprit qui repose sur Jésus est composé de sept esprits, et le chiffre sept a toujours été le nombre de l'Esprit saint. Apocalypse 4.5 dit que devant le trône de Dieu brûlent sept lampes ardentes qui sont les sept esprits de Dieu.

Je pense personnellement que ce passage d'Ésaïe nous révèle les sept esprits de Dieu. Le premier est l'Esprit de l'Éternel, l'Esprit qui parle à la première personne en tant que Dieu. Puis les autres se succèdent deux à deux :

Il est important de comprendre que la connaissance doit être alliée, au même niveau, à la crainte de l'Éternel. Car la connaissance élève, mais la crainte de l'Éternel rend humble.

L'Esprit de crainte de l'Éternel reposait sur Jésus. Il était le Fils de Dieu et il avait la crainte de Dieu ; la crainte de l'Éternel reposait sur lui et ne le quittait jamais. Comme cela me parle personnellement !

La crainte de l'Éternel fait contrepoids à la joie exubérante. Lorsque nous sommes remplis de joie exubérante, il est important d'être aussi ancrés dans la crainte de l'Éternel. Et, encore une fois, je considère que c'est une faiblesse terriblement dangereuse dans le mouvement charismatique. Les croyants sont joyeux et excités, ils battent des mains et dansent — ce qui est merveilleux — ; mais n'agissons pas sans la crainte de l'Éternel !

Le Psaume 2.11 dit :

« Servez l'Éternel avec crainte, soyez dans l'allégresse, en tremblant. »

Cela semble en contradiction au premier abord ; cependant il faut garder l'équilibre entre la réjouissance dans le Seigneur et la révérence envers lui. Cette atmosphère de joie et de révérence est soulignée également dans le Nouveau Testament où la croissance de l'Église est décrite dans Actes 9.31 :

« L'église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle s'édifiait, marchait dans la crainte du Seigneur et progressait (se multipliait) par l'assistance du Saint-Esprit. »

Nous voyons encore ici un équilibre. Le Saint-Esprit assiste en multipliant et en édifiant, mais nous devons marcher dans la crainte de l'Éternel. Nous pouvons être encouragés, nous pouvons être édifiés, mais cela doit être dans la crainte de l'Éternel.

Il se peut que vous me disiez : « Eh bien ! frère Prince, j'ai été racheté, je suis un enfant de Dieu. Assurément, je ne dois plus craindre Dieu maintenant ! » Bien au contraire, vous devriez éprouver plus de crainte encore, sachant que Dieu vous a racheté à grand prix. C'est ce que déclare 1 Pierre 1.17-19 :

« Et si vous invoquez comme Père celui qui, sans considération de personnes, juge chacun (et chacun, c'est aussi vous et moi) selon ses œuvres, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour sur terre. Vous savez en effet que ce n'est point par des choses périssables — argent ou or — que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre, héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme un agneau sans défaut et sans tache. »

Le fait même que nous avons été rachetés à un grand prix est la raison pour laquelle nous poursuivons maintenant notre traversée sur terre dans la crainte. Car Dieu a beaucoup investi en nous. Il a payé le prix avec le sang de Christ. Cela ne laisse aucune place à la désinvolture, qui est une manière de nier la crainte, la révérence due à l'Éternel.

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