Les règles du combat

25. L'opposition au retour de Jésus

Un historien catholique romain a donné un bref mais saisissant résumé de 2300 ans d'antisémitisme incessant :

Quand un historien de l'antisémitisme considère les milliers d'années d'horreurs qu'il a consignées, une conclusion à laquelle on ne peut pas échapper émerge : l'antisémitisme est la haine la plus profonde et la plus durable de toute l'histoire humaine. D'autres haines ont pu la surpasser en intensité durant une période de l'histoire, mais toutes à leur tour ont assumé ou commencent actuellement à assumer leur propre place dans la poubelle de l'histoire. Quel autre peuple a enduré quelques vingt-trois siècles de haine et survécu à un génocide de six millions de victimes durant cette période d'existence pour se retrouver encore intact et riche d'un potentiel pour encore de nombreuses années de vie ? L'ampleur de ce record, vu dans son ensemble, demande une explication. Comment est né cet amalgame de haine continuelle et d'oppression ? Quelle est son essence ? Qu'est-ce qui en est responsable ?

Dans son livre The Anguish of the Jews (Paulist Press, 1985) (“L'angoisse des juifs”) Michael Flannery donne son explication personnelle de l'antisémitisme. Ses remarques nous éclairent et nous aident tout comme d'autres explications de l'antisémitisme représentant différents types d'approche : théologiques, philosophiques, sociologiques, économiques. Aucune, cependant, ne semble avoir donné une explication adéquate.

En 1946, j'ai discuté de cette question avec mon premier professeur d'hébreu, M. Ben Zion Segal, qui était le secrétaire de la nouvelle université hébraïque située à cette époque sur le mont Scopus, à Jérusalem. M. Segal croyait que le problème de l'antisémitisme était essentiellement sociologique : les juifs étaient toujours une minorité étrangère avec une culture distincte en désaccord avec la culture des nations païennes qui les accueillaient. Une fois que les juifs auraient un État à eux, ce qui est en effet arrivé deux ans plus tard, la cause principale de l'antisémitisme devrait être résolue.

Je lui répondis ceci : « Si vous avez raison en disant que la cause à la base de l'antisémitisme est sociologique, alors l'établissement d'un État juif fera beaucoup pour résoudre le problème. Mais si, comme je le crois, la cause à la base est spirituelle, l'établissement d'un État juif ne résoudra pas le problème, mais l'intensifiera en lui donnant un nouvel objectif évident : l'État juif nouvellement établi. »

Aujourd'hui en regardant en arrière, je dois dire avec regret que je crois que l'histoire m'a donné raison. L'établissement de l'État d'Israël a simplement fourni un nom plus “politiquement correct”, “antisionisme” au lieu d'“antisémitisme”. Par contre, la violence a augmenté.

La racisme de l'antisémitisme

Même si nous identifions bien la cause à la base de l'antisémitisme comme spirituelle, cela ne dévoile toujours pas la racine. Assez récemment, sans aucune recherche consciente de ma part, j'ai reçu deux éclairages successifs des Écritures, qui, je crois, identifient les racines de l'antisémitisme.

Alors que je prêchais dans notre église locale à Jérusalem, je me suis entendu dire sans m'y attendre : « L'antisémitisme peut être résumé en un mot : Messie ! »

À cet instant, j'ai compris que depuis le début, l'antisémitisme n'avait qu'une seule source — Satan — qui était motivé par la connaissance que celui qui devait être son vainqueur, le Messie, viendrait à travers un peuple qui serait spécialement préparé par Dieu. Ce peuple aurait un trait distinctif : le Messie serait capable de montrer un exemple d'obéissance à ses parents terrestres sans déshonorer son Père céleste par une quelconque forme d'idolâtrie. Modelé par Dieu à travers les siècles, seul le peuple juif a accompli cette condition.

Puis j'ai vu comment depuis la naissance d'Israël en tant que nation, Satan avait sans cesse cherché à faire deux choses : les attirer dans l'idolâtrie et en cas d'échec, les détruire complètement en tant que nation. Les tentatives de Satan pour inciter Israël à l'idolâtrie sont un trait récurrent de leur histoire nationale.

L'histoire rappelle aussi deux essais principaux de Satan pour détruire Israël en tant que nation. En Égypte, Pharaon avait ordonné le meurtre de tous les bébés mâles. S'il avait réussi, cela aurait effectivement mis fin à une existence en tant que nation. Plus tard, Haman a failli réussir en faisant passer un décret pour l'extermination de tous les juifs de l'empire perse, qui représentaient en fait la totalité des juifs vivant à cette époque.

Au deuxième siècle avant J.-C., Antioche Épiphane, dictateur de Syrie, a essayé par la force des armes de forcer les juifs à renoncer à leur destinée unique en tant que nation et à se fondre dans la culture idolâtre de l'empire grec qui les entourait. Seule la résistance courageuse des Macchabées a contrecarré cette tentative et a permis qu'un siècle et demi plus tard il y ait une nation juive dans laquelle Jésus pourrait naître en tant que Messie.

À travers sa mort en sacrifice sur la croix, Jésus a accompli le but pour lequel il était venu. En tant que représentant d'Israël et de toutes les nations, il a satisfait les exigences de justice de Dieu pour nous et a donc ainsi annulé toutes les réclamations de Satan contre nous. En cela, il a imposé à Satan une défaite totale, éternelle, irrévocable. Le résultat complet ne sera cependant accompli que lors de la seconde venue de Jésus.

Satan, qui prête plus attention à la prophétie biblique que beaucoup de prédicateurs, est pleinement conscient de tout cela. Jusqu'au retour de Jésus, Satan sait qu'il va demeurer libre de continuer toutes ses activités mauvaises et de se présenter comme « le dieu de cet âge ». (2 Corinthiens 4.4)

Il y a donc un événement que Satan craint plus que tous les autres et auquel il s'oppose par tous les moyens en sa possession : le retour de Jésus en puissance et dans la gloire, pour établir son royaume et le bannir de la terre. L'opposition de Satan au retour de Jésus est la force invisible derrière beaucoup des conflits et des pressions dans le monde contemporain.

Deux événements clés

Dans ses discours prophétiques finaux à Jérusalem, Jésus met l'accent sur deux événements qui doivent précéder son retour sur terre. D'abord, il dit : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » (Matthieu 24.14) Puis à la fin de son ministère terrestre Jésus a donné à ses disciples un ordre explicite : « Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » (Marc 16.15) ; « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » (Matthieu 28.19)

Jésus n'a jamais annulé cet ordre. Il est toujours en vigueur. Il ne reviendra pas tant que ses disciples ne l'auront pas accompli. Donc, Satan utilise tous les moyens en sa possession pour détourner l'Église de sa tâche. Plus l'Église tarde, plus Satan conserve sa liberté.

Cependant, juste avant, Jésus a dit aux juifs à Jérusalem :

« Voici, votre maison (c'est-à-dire le Temple) vous sera laissée déserte ; car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Matthieu 23.38-39)

La façon dont le Seigneur va préparer les cœurs des juifs pour cet événement est prédit dans Zacharie 12.10 :

« Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. »

Le Saint-Esprit va œuvrer de façon surnaturelle dans les cœurs du peuple juif pour lui donner une révélation de son Messie et crier d'angoisse pour la repentance pour l'avoir rejeté et crucifié. Remarquez cependant que cette description se réfère spécifiquement « à la maison de David et aux habitants de Jérusalem. » La restauration des juifs dans leur propre pays et dans la ville de Jérusalem est un préliminaire essentiel. Tant que cela n'aura pas eu lieu, la défaite de Satan ne sera pas pleinement complète.

Ceci donc, est la deuxième condition qui doit être accomplie avant que Jésus revienne : les juifs doivent se rassembler dans leur propre pays et dans la ville de Jérusalem, et leurs cœurs doivent être préparés pour reconnaître Jésus en tant que Messie. Aussi sûrement que Jésus est venu la première fois à travers les juifs, aussi sûrement il reviendra la deuxième fois vers les juifs.

Cette vision m'a donné une nouvelle compréhension de la fureur et de la confusion mondiales concernant la situation en Israël. Quoi d'autre pourrait expliquer le projecteur quotidien des médias mondiaux, des Nations Unies et des gouvernements les plus puissants du monde sur une minuscule bande de terre avec une population d'un peu plus de six millions de personnes d'une superficie d'environ la taille du Pays de Galles ? Il n'y a aucune explication normale ou politique pour une telle concentration de forces mondiales sur une situation et un peuple qui devraient normalement être considérés comme insignifiants.

J'ai également compris, avec un éclairage nouveau la révélation du prophète Joël. À la fin de temps, Dieu va juger toutes les nations sur la base de leur attitude par rapport au rassemblement d'Israël dans leur pays.

« Je rassemblerai toutes les nations. Et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat ; Là, j'entrerai en jugement avec elles, Au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage, Qu'elles ont dispersé parmi les nations, Et au sujet de mon pays qu'elles se sont partagé. » Joël 3.2

Les implications de ces révélations sont considérables et effrayantes. Notre attitude envers le retour de Jésus est révélé par deux choses : notre intérêt pour l'évangélisation mondiale et pour le rétablissement des juifs dans leur propre pays.

Si nous sommes indifférents à ces deux événements nous sommes en fait, que nous le reconnaissions ou pas, indifférents au retour de Jésus. Il y a probablement beaucoup de chrétiens qui sont au moins pour la forme conscients de l'urgence de l'évangélisation du monde mais qui sont encore aveugles sur la signification de la restauration d'Israël. Pourtant ce sont les deux thèmes principaux des Écritures prophétiques et des paroles de Jésus lui-même.

La question de la restauration d'Israël est bien plus profonde qu'une compréhension théologique ou intellectuelle. Elle est en fin de compte spirituelle. L'esprit qui s'oppose au rétablissement d'Israël est l'esprit qui s'oppose au retour de Jésus. Bien qu'il puisse revêtir différents déguisements, c'est l'esprit de Satan lui-même.

Devant ces mandats bibliques, chacun de nous doit se poser une question décisive : suis-je sincèrement engagé dans le soutien par tous les moyens légitimes dans la tâche de l'évangélisation mondiale et le rétablissement d'Israël en tant que nation dans son propre pays ? La réponse que nous donnerons révélera notre attitude concernant le retour de Jésus.

Mise en pratique

  1. Qu'est-ce que l'antisémitisme et pourquoi est-il important pour vous d'en comprendre la source.
  2. Avez-vous des sentiments ou des attitudes antisémites ? Si oui, prenez le temps de vous repentir et de demander au Seigneur de vous libérer.
  3. Comment pouvez-vous aider dans l'évangélisation mondiale et le rétablissement d'Israël en tant que nation dans son propre pays ?

Verset à mémoriser

« Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » Marc 16.15

La réponse de la foi

Père, montre ta merveilleuse affection par ta droite. Protège ceux qui se confient en toi de ceux qui se lèvent contre eux. Garde Israël comme la prunelle de tes yeux. Aujourd'hui je déclare que je suis en accord avec ta Parole concernant Israël et je m'offre pour être utilisé de la façon que tu choisis afin d'apporter l'Évangile au monde entier.

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