Le remède de Dieu contre le rejet

Comment s'appliquer le remède

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A ce stade, vous avez permis au Saint-Esprit d'insérer sa sonde dans votre blessure et il a exposé le corps étranger qui provoquait la douleur et l'infection. Etes-vous maintenant prêt à accepter le remède de Dieu ? Si oui, il y a cinq étapes successives qu'il vous faut suivre.

Etape 1. Reconnaissez la nature de votre problème et appelez-le par son nom de rejet. Dieu doit toujours nous amener devant la vérité avant que nous puissions recevoir son aide.

Etape 2. Prenez toujours Jésus comme modèle :

“parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces” (1 Pierre 2.21).

Comment Jésus a-t-il rencontré le rejet ? Pendant trois ans et demi, il s'est totalement donné pour faire le bien, pour pardonner les péchés, pour guérir les malades, pour délivrer les personnes oppressées par les démons. A la fin de cette période, le gouverneur romain a offert un choix au peuple de Jésus, le peuple juif. Il était prêt à relâcher de prison soit Jésus de Nazareth, soit un criminel nommé Barabbas, coupable d'insurrection politique, de vol et de meurtre.

Par l'une des décisions les plus étonnantes et tragiques de toute l'histoire de l'humanité, le peuple a rejeté Jésus et a choisi Barabbas. Ainsi ils ont dit : “Débarrasse-nous de Jésus ! Crucifie-le ! Nous ne le voulons pas. Nous voulons Barabbas, le voleur et le meurtrier”. En réponse, Jésus a prié pour ceux qui l'ont crucifié :

“Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font” (Luc 23.24).

L'étape 2, c'est donc de pardonner. Ce n'est pas une chose facile à faire. En fait, laissés à vous-même, vous ne pouvez pas le faire. Mais vous n'êtes pas laissé à vous-même. Parvenu à ce stade, le Saint-Esprit est là avec vous. Si vous vous abandonnez à lui, il vous donnera la grâce surnaturelle dont vous avez besoin.

Peut-être que vous dites : “Mais la personne qui m'a fait du mal est morte, aussi pourquoi ai-je encore besoin de lui pardonner ?” Qu'elle soit morte ou vivante n'est pas important. Vous pardonnez pour vous-même, non pour elle.

Je connais un cher jeune chrétien qui a entendu ce message. Il a réalisé que pendant des années il avait entretenu de l'amertume, du ressentiment, de la colère et de la rébellion contre son père qui était mort. Il a emmené sa femme à un voyage de plusieurs centaines de kilomètres jusqu'au cimetière où son père était enterré. Laissant sa femme dans la voiture, il est allé seul à la tombe de son père. Il s'est agenouillé là et pendant les deux heures qui ont suivi, il s'est vidé de ses attitudes empoisonnées. Il ne s'est pas relevé avant d'avoir pardonné à son père. Quand il est sorti du cimetière, il était une personne différente. Sa femme témoigne aujourd'hui qu'elle a un nouveau mari. Le père était mort, mais le ressentiment était toujours très vivant.

Il y a quelque chose de particulièrement important au sujet des relations parents-enfants. La jeunesse, en particulier, a besoin de se rappeler du premier commandement accompagné d'une promesse :

“Honore ton père et ta mère, afin que tu sois heureux” (Ephésiens 6.2-3).

Vous pouvez être sûr de ceci : si vous n'honorez pas vos parents, vous ne serez jamais heureux.

Vous allez peut-être me dire : “Ma mère était une prostituée ; mon père était un alcoolique. Est-ce que vous attendez de moi que je les honore ?” Oui. Non pas en tant que prostituée ou en temps qu'alcoolique, mais en tant que votre père et que votre mère. C'est l'exigence de Dieu.

Quand j'étais jeune converti et baptisé du Saint-Esprit, je pensais que j'en savais beaucoup plus que mes parents. Mark Twain a dit un jour en plaisantant que lors d'un retour à la maison après de nombreuses années d'absence, il fut surpris de constater combien de sagesse ses parents avaient gagnée entre-temps ! Eh bien, j'étais comme cela. Puis un jour Dieu m'a fait remarquer ce principe. Si vous voulez être heureux, il vous faut apprendre à honorer vos parents.

Mes parents sont tous deux morts maintenant, mais je remercie Dieu de ce que j'ai vraiment appris à les honorer. Je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles je suis heureux. J'ai vu les deux aspects de ce principe. J'ai vu les gens qui ont honoré leurs parents et qui ont été bénis, et j'ai vu les gens qui ont refusé de le faire et qui n'ont jamais été heureux. Leurs vies n'ont jamais été totalement bénies de Dieu.

Le refus de pardonner est l'une des barrières les plus courantes aux bénédictions de Dieu. Cela s'applique aussi aux relations entre maris et femmes. Je me rappelle avoir parlé une fois à une femme qui était venue me voir pour la prière et la délivrance. Je lui ai dit : “Il vous faut pardonner à votre mari”. Elle m'a répondu : “Après qu'il ait ruiné quinze années de ma vie et qu'il soit parti avec une autre femme ?”

Je lui ai dit : “Eh bien, voulez-vous qu'il continue à ruiner le reste de votre vie ? Si oui, alors continuez à avoir du ressentiment pour lui, car c'est ce qui va se passer.”

Rappelez-vous, ce n'est pas celui pour qui vous éprouvez du ressentiment qui souffre le plus. C'est celui qui a du ressentiment. Comme quelqu'un a dit au sujet de l'homme qui a un ulcère : “Ce qui importe n'est pas de que l'homme mange ; c'est ce qui ronge l'homme.” Vous pouvez pardonner. Quand le Saint-Esprit vous en rend capable, vous pouvez pardonner – si vous le voulez.

Pardonner n'est pas une émotion ; c'est une décision. Ne dites pas : “Je ne le peux pas”. Pour être franc, vous êtes en train de dire : “Je ne le veux pas.” Si vous pouvez dire : “Je ne le veux pas”, vous pouvez aussi dire : “Je le veux.”

Etape 3. Prenez la ferme décision de vous débarrasser des mauvais fruits que le rejet a produits dans votre vie, tels l'amertume, le ressentiment, la haine et la rébellion. Rappelez-vous ce jeune homme dans le cimetière ! Ces sentiments sont du poison. Si vous les nourrissez dans votre cœur, ils empoisonneront toute votre vie. Ils provoqueront chez vous de graves problèmes émotionnels et probablement aussi des problèmes physiques. Dites par une décision de votre volonté : “J'abandonne l'amertume, le ressentiment, la haine et la rébellion.”

Les conseillers disent aux alcooliques guéris : “Le ressentiment est un luxe que vous ne pouvez plus vous offrir.” Cela est vrai pour nous tous. Personne ne peut s'offrir le ressentiment. Il coûte trop cher.

Etape 4. Celle-ci vous n'avez pas à la faire vous-même. Dieu l'a déjà faite pour vous.

“Dieu nous a acceptés en son bien-aimé” (Ephésiens 1.6, anglais version King James, les italiques sont rajoutés).

Quand vous vous rapprochez de Dieu au travers de Jésus, vous découvrez que vous êtes déjà accepté. Dieu n'a pas d'enfants de deuxième classe. Il ne fait pas que de vous tolérer. Il vous aime. Il s'intéresse à vous. Il prend soin de vous. Regardez à nouveau à ces merveilleuses paroles dans l'épître aux Ephésiens :

“En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce qu'il nous a accordée en son bien-aimé” (Ephésiens 1.4-6).

Le but de Dieu de toute éternité a été de faire de nous ses enfants, et il l'a réalisé à travers la mort de Jésus à notre place à la croix. La seule chose que vous avez besoin de faire est de croire que Dieu veut que vous soyez son enfant. Quand vous vous approchez de Dieu à travers Jésus, il vous a déjà accepté.

Etape 5. Acceptez-vous vous-même. C'est parfois le plus difficile. Je le dis aux chrétiens : “Ne vous rabaissez jamais. Ne vous critiquez jamais. Vous ne vous êtes pas fait vous-même. C'est Dieu qui vous a fait.”

Dans Ephésiens 2.10, Paul nous dit que nous sommes l'ouvrage de Dieu. Le mot grec pour ouvrage est “poema”, duquel nous obtenons le mot poème. Cela suggère une œuvre artistique. Nous sommes les chefs-d'œuvre de Dieu. De tout ce que Dieu a créé, c'est à nous qu'il a consacré le plus de temps et de soin.

Assez étonnamment, il est allé à la décharge pour sa matière première ! Il se peut que vous regardiez en arrière et voyiez une liste d'échecs et de faux départs – un mariage brisé, des enfants qui ont mal tourné, un désastre financier. Il se peut que vous vous colliez comme étiquette “échec”, mais Dieu vous colle l'étiquette : “Mon fils, ma fille.” Vous pouvez vous accepter vous-même parce que Dieu vous a accepté. Quand vous vous approchez de Dieu à travers Jésus, vous devenez une nouvelle création.

“Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici : toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu…” (2 Corinthiens 5.17-18a).

Vous ne pouvez pas vous estimer d'après la façon dont vous viviez avant de venir à Christ parce que vous êtes devenu une nouvelle créature depuis.

Avez-vous suivi ces cinq étapes ? Si oui, il est temps pour vous de proclamer maintenant votre libération, de faire une prière qui scellera ce que vous avez appris au sujet de l'acceptation de Dieu.

Vous pouvez prier simplement dans vos propres termes. Mais si vous n'êtes pas tout à fait sûr de ce qu'il faut dire, voici un modèle de prière que vous pouvez exprimer :

“Seigneur Jésus-Christ, je crois que tu es le Fils de Dieu et le seul chemin menant à Dieu. Tu es mort à la croix pour mes péchés, et tu es ressuscité d'entre les morts. Je me repens de tous mes péchés, et je pardonne à toute personne tout comme Dieu m'a pardonné. Je pardonne à tous ceux qui m'ont rejeté et blessé et qui ne m'ont pas manifesté de l'amour, Seigneur, et je crois que tu me pardonnes aussi. Je crois, Seigneur, que tu m'acceptes. Maintenant même, à cause de ce que tu as fait pour moi à la croix, je suis accepté. Je suis hautement favorisé. Je suis l'objet de ton attention spéciale. Tu m'aimes vraiment. Tu me veux. Ton Père est mon Père. Le ciel est ma maison. Je suis membre de la famille de Dieu, de la meilleure famille de l'univers. Je suis accepté. Merci ! Merci ! Encore une chose, Seigneur : Je m'accepte tel que tu m'as fait. Je suis ton ouvrage, et je te remercie de ce que tu as fait. Je crois que tu as commencé une bonne œuvre en moi et que tu l'amèneras à la perfection avant la fin de mes jours. Et maintenant, Seigneur, je proclame ma libération de tout mauvais esprit de ténèbres qui aurait profité des blessures de ma vie. Je libère mon esprit pour qu'il se réjouisse en toi. Au nom de Jésus, Amen.”

C'est le moment d'être libéré de tout mauvais esprit qui a pu vous tourmenter. Si vous sentez une force qui lutte contre la prière que vous venez juste de faire, c'est un mauvais esprit. C'est possible qu'un mot vienne dans votre pensée – rejet, ressentiment, pitié de soi, haine, mort ou d'autres similaires. C'est le Saint-Esprit qui révèle l'identité de votre ennemi. Renoncez-y en le nommant et puis expulsez-le. De quelque façon que cela se manifeste il vous faut l'expulser. Faites-le sortir de la respiration, par sanglots ou par des cris – mais faites-le sortir !

C'est là le moment que vous attendiez depuis longtemps. Ne vous préoccupez pas de votre dignité ! Acceptez toute l'aide que le Saint-Esprit vous donne.

Alors que vous expérimentez la libération, commencez à louer Dieu à haute voix : “Seigneur, je te loue. Seigneur, je t'aime ! Merci de ma libération. Merci de tout ce que tu as fait pour moi.”

Le fait de remercier Dieu met le sceau à votre délivrance. Maintenant vous êtes prêt pour votre nouvelle vie de liberté.

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