Précis d'histoire de l'Eglise

Chapitre 4 : La théologie en Occident

1. Les grandes controverses

1. La controverse manichéenne. Le fondateur du manichéisme, le Perse Mani, désirait concilier le zoroastrisme et le christianisme. Il fut mis à mort dans son pays à cause de ses idées, mais celles-ci se répandirent dans l’Empire romain, surtout en Afrique et en Italie. Les manichéens admettent deux principes éternels, la lumière et les ténèbres. L’œuvre rédemptrice du Christ est noyée dans des élucubrations incompréhensibles. Dans leurs cercles, ils distinguaient entre les élus, qui étaient ascètes et célibataires, et les auditeurs, qui devaient une obéissance exacte aux élus. Les églises manichéennes avaient un chef, des évêques et des diacres. Le manichéisme eut une grande vogue au 4e siècle. Augustin entra en contact avec eux. Après sa conversion, il les combattit par la plume et dans deux discussions publiques. Malgré les persécutions violentes aux 4e et 5e siècles, les manichéens ne disparurent pas entièrement.

Les principaux ouvrages d’Augustin contre le manichéisme sont : Des mœurs de l’Eglise catholique et des mœurs des manichéens ; De la Genèse ; Contre Faustus et Les comptes-rendus des disputes publiques avec Fortunatus et avec Félix.

Par réaction contre le fatalisme manichéen, Augustin a insisté dans ces ouvrages sur la liberté et la responsabilité de l’homme. Plus tard il fut amené à modifier son point de vue sur cette question.

2. La controverse priscillianiste. L’Espagnol Priscillien avait fondé des cercles d’étude biblique en marge de l’Eglise officielle. Tout en admettant les écrits canoniques comme seuls inspirés, il attribuait aux apocryphes du Nouveau Testament une certaine valeur. Ses adeptes se distinguaient par un ascétisme rigoureux. Il fut accusé, à tort, de manichéisme. Harcelé par des adversaires sans scrupules, il finit par être mis à mort à Trèves par l’usurpateur Maxime qui espérait ainsi gagner les orthodoxes à sa cause. Cette mesure provoqua la réprobation de tous les évêques fidèles, Ambroise, Martin de Tours, et la colère des priscillianistes, qui se maintinrent en Espagne jusqu’aux invasions arabes.

3. La controverse donatiste. Les donatistes aspiraient à former une église pure. A leurs yeux, tout acte ecclésiastique accompli par un ministre indigne était invalidé. Aussi refusèrent-ils de reconnaître l’autorité de l’évêque de Carthage, Cécilien, qui avait été consacré par l’évêque Felix d’Aptonge, soupçonné d’avoir livré les Ecritures pendant la persécution de Dioclétien, et ils nommèrent un anti-évêque, Donat. Le schisme s’étendit à toute l’Afrique du Nord, dès le début du 4e siècle, et gagna la majorité de la population.

Donat n’avait pas été l’initiateur du mouvement. C’est un évêque de Numidie qui avait contesté l’élection de Cécilien, et qui dans un concile convoqué à Carthage, l’avait fait destituer. Le concile avait élu comme anti-évêque Majorin. Les évêques africains firent appel aux évêques des Gaules comme arbitres, et chargèrent Donat de défendre leur cause. Cécilien obtint gain de cause aux synodes de Rome (313) et d’Arles (314), puis auprès de Constantin lui-même. Donat cependant devenu non seulement le défenseur, mais le chef du mouvement, fut élevé par ses partisans au siège épiscopal (schismatique) de Carthage en 316.

Constantin commença par les persécuter. Puis quand ils répondirent à la violence par la violence, il leur accorda un édit de tolérance. Augustin reprit la lutte contre eux. Après avoir cherché vainement à les convaincre par ses écrits, il convoqua une conférence publique à Carthage, à laquelle six cents évêques, tant catholiques que donatistes, prirent part. En se basant sur les paraboles de l’ivraie et du filet, il affirma que l’Eglise contiendrait jusqu’à la fin des membres indignes, mais que cela n’enlevait rien à la sainteté de l’Eglise dans son ensemble qui, par les sacrements, possède les seuls moyens de sanctification : Il distinguait l’Eglise visible, institution groupée autour de la hiérarchie, et l’Eglise invisible, ensemble des prédestinés. D’autre part, il déclara que nul ne peut être sauvé s’il ne fait pas partie du corps du Christ ; donc tout schismatique est perdu, car il pèche contre l’unité de l’amour, comme les hérétiques pèchent contre l’unité de la foi. Enfin il souligna le caractère universel et apostolique de l’Eglise catholique, face aux donatistes qui se limitaient à l’Afrique du Nord et qui n’existaient que depuis peu. Les commissaires impériaux qui présidaient à la dispute donnèrent raison à Augustin, et les persécutions recommencèrent. Augustin qui d’abord s’y était opposé, finit par les approuver, en se basant sur le texte : « Contrains-les d’entrer » (Luc 14.23). Les donatistes disparurent complètement.

Voici les principaux ouvrages d’Augustin contre eux : Psaume contre les donatistes ; Du baptême ; De l’unité de l’Eglise ; Aux donatistes après la conférence.

4. La controverse pélagienne. Pélage, originaire de Bretagne, niait le péché originel. A ses yeux, l’homme est bon par nature comme Adam ; il ne devient pécheur que par imitation. Par conséquent il est capable de faire le bien par lui-même et n’a pas besoin d’être régénéré. La grâce n’est qu’un secours, qui n’est pas indispensable pour le salut. Tout dépend donc du libre-arbitre de l’homme. Pélage diminuait aussi la valeur des sacrements, du baptême en particulier, qui n’est qu’un acte de consécration, sans efficacité pour le salut.

Augustin sentit bien le danger de cette hérésie. Il formula avec rigueur le dogme du péché originel. En Adam, toute la race a péché. Par conséquent, dès sa naissance, l’homme est tout à la fois coupable et corrompu, incapable de faire le bien. Seule la grâce de Dieu, imméritée, peut le sauver. Cette grâce, qui est irrésistible, Dieu l’accorde à quelques-uns, les élus, par pure miséricorde. Les autres constituent une masse de perdition, que rien, pas même l’Eglise et ses sacrements, ne peut sauver. Les élus ne sont cependant pas sauvés sans les sacrements, car Dieu fait qu’ils entrent en contact avec l’Eglise, qu’ils soient baptisés et soient libérés par-là même du péché originel, que leur volonté accepte la grâce et qu’ils produisent ensuite de bonnes œuvres méritoires. Dieu leur accorde ensuite la persévérance finale.

Voici les titres de quelques-uns des ouvrages qu’Augustin a composés au cours de cette controverse : De l’esprit et de la lettre ; De la nature et de la grâce ; De la grâce et du libre-arbitre ; De la grâce irrésistible ; De la prédestination des saints ; Du don de la persévérance.

Les péripéties de la controverse ont moins d’importance que les principes engagés. Pélage s’était rendu à Rome et cherchait à réveiller le zèle pour les bonnes œuvres. Il gagna un certain Célestius qui répandit à Carthage les idées pélagiennes, avec fougue. Il fut excommunié, en 411, surtout pour avoir nié que le baptême des enfants efface le péché originel. Pélage qui était parti pour Jérusalem, fut jugé dans un synode de Palestine. Beaucoup plus prudent que Celestius, il fut absous en 415. Aussitôt Augustin fit condamner Célestius et Pélage aux conciles de Cathage et de Milève en 416 et fit ratifier la décision par Innocent Ier. Pélage s’adressa lui aussi à Rome, où Zozime avait succédé à Innocent. Zozime le déclara orthodoxe et blâma les Africains de leur jugement précipité. Mais ceux-ci renouvelèrent leur verdict au concile de Carthage en 418, et Zozime s’inclina. L’évêque Julien d’Eclane reprit la lutte contre Augustin par la plume. Puis il chercha l’appui de Nestorius à Constantinople. Cette démarche acheva de perdre les Nestoriens en Occident et les Pélagiens en Orient, et le concile d’Ephèse en 431 condamna définitivement les uns et les autres.

5. La controverse semi-pélagienne. La condamnation de Pélage, à Carthage et à Ephèse, n’empêcha pas de nouveaux problèmes de surgir. Les moines gaulois, en particulier Vincent de Lérins, ne s’accommodaient pas de la prédestination absolue ni de la négation du libre-arbitre. Pour eux la volonté de l’homme n’est pas totalement dévoyée, mais malade. La grâce lui vient en aide, mais l’élection repose sur la préconnaissance des mérites.

Parmi les adversaires de la doctrine augustinienne, on peut mentionner le moine Cassien, l’évêque Faustus de Riez, parmi ses défenseurs Prosper d’Aquitaine.

Césaire d’Arles réussit à faire condamner le semi-pélagisme au concile d’Orange. Celui-ci déclara que c’est la grâce qui nous incite à croire, à vouloir, à demander et non le contraire, et que tout bien que nous faisons, c’est Dieu qui le fait en nous. Il se taisait cependant sur la prédestination.

Nous pouvons regretter qu’Augustin soit lui-même tombé dans l’erreur sur certains points, à cause de sa conception de l’Eglise et des sacrements. Toutefois, en maintenant que le salut est un don de la grâce, et non le résultat des efforts humains, il a remis en valeur le principe fondamental de l’Evangile qui avant lui avait été souvent obscurci. Son influence a quelque peu freiné le glissement du catholicisme romain vers la conception du salut par les œuvres, et même elle a préparé la Réforme.

2. Principaux théologiens occidentaux

1. Hilaire de Poitiers († 368). D’origine païenne, heureux père de famille, il se convertit en lisant la Bible, et sitôt baptisé fut nommé par acclamation évêque de Poitiers. Il fut en Occident le défenseur le plus énergique de l’orthodoxie au cours de la controverse arienne, si bien qu’on le surnomma l’Athanase de l’Occident ; il fut exilé par Constance pendant quatre ans en Asie Mineure. Il y composa son grand ouvrage De la Trinité ainsi qu’une diatribe où il compare Constance à Néron et le présente comme le précurseur de l’anti-christ.

Hilaire avait des idées curieuses sur l’incarnation. Il pensait que Jésus ne tenait pas son corps de la Vierge Marie et qu’il était insensible à la douleur.

2. Ambroise de Milan († 397) s’est distingué comme évêque plus que comme théologien. Il était gouverneur de Milan. L’évêché de cette ville était vacant, et des contestations s’étant élevées entre ariens et non-ariens, le peuple décida de nommer Ambroise. Celui-ci accepta, fut baptisé en hâte et s’acquitta de ses fonctions avec beaucoup d’énergie et de dévouement. La puissance de sa prédication provoqua l’intérêt d’Augustin et fut pour beaucoup dans la conversion de ce dernier. Il savait traiter d’égal à égal avec les empereurs, et se servit de ses bons rapports avec le pouvoir civil pour favoriser la cause du christianisme orthodoxe. Il a porté son attention sur la doctrine de la Trinité, sur la valeur de la mort du Christ considérée comme une satisfaction surabondante, et surtout sur les sacrements dans son ouvrage Des mystères. Il pense que les paroles sacramentelles opèrent une transformation du pain et du vin.

3. Jérôme († 419) était un érudit plus qu’un théologien. Cependant, il a été mêlé à plusieurs controverses. Après avoir eu d’abord une immense admiration pour Origène, il prit ensuite le parti des anti-origénistes et se brouilla de ce fait avec son ami Rufin. Il a défendu avec âpreté la virginité perpétuelle de Marie (contre Helvidius et Jovinien) et le culte des reliques (contre Vigilance). Il ne croyait pas à l’inspiration des apocryphes de l’Ancien Testament et aurait voulu les supprimer de la Bible latine.

4. Augustin. Si dans l’ensemble, les théologiens d’Orient ont été plus remarquables que ceux d’Occident, Augustin fait exception. Né à Tagaste en Afrique du Nord, il avait un père païen, mais sa mère, Monique, était chrétienne. Cependant il ne fut pas baptisé comme enfant. Assez jeune, il se rendit à Carthage où il fut étudiant, puis professeur de rhétorique. Il participa quelque peu à la vie dissolue de la grande ville. D’une liaison hors mariage il eut un fils qu’il éleva d’ailleurs avec tendresse. Il était tiraillé entre les passions charnelles et des aspirations vers le bien. Il fréquenta pendant quelques années les milieux manichéens, mais finit par percer à jour tout ce que leur enseignement avait de creux. Fixé à Rome, il n’eut pas le même succès qu’à Carthage et, assez découragé, il se rendit à Milan, où la réputation d’éloquence d’Ambroise l’attirait. Ses luttes intérieures devinrent toujours plus vives. Il fut brusquement saisi par la grâce de Dieu, en entendant les paroles : « Prends et lis » et en ouvrant l’épître aux Romains (13.14). « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et n’ayez pas soin de la chair. » Il s’était déjà séparé de sa maîtresse. Il se fit baptiser avec son fils et décida de vivre désormais dans le célibat.

Rentré en Afrique, il ne tarda pas à être nommé évêque d’Hippone (aujourd’hui Bône). Malgré ses occupations, il était toujours d’un abord facile. Nous avons parlé de ses succès dans les controverses manichéenne, donatiste et pélagienne. Il mourir pendant le siège d’Hippone par les Vandales.

Outre ses sermons et sa correspondance, il a composé plus de cent ouvrages. Nous avons énuméré plus haut ses traités de polémique. Nous devons mentionner ici la Cité de Dieu, écrite après le sac de Rome, et où il souhaite que la société civile soit soumise à l’Eglise, son ouvrage De la Trinité, où il proclame l’égalité totale des trois Personnes ; et surtout son autobiographie, les Confessions. Son style est parfois un peu recherché, mais toujours vif et saisissant.

Chez Augustin, la ferveur mystique s’allie à la vigueur de la pensée. Dieu est le bien suprême : « Tu nous a fait pour toi, et notre cœur est agité, jusqu’à ce qu’il se repose en toi ». Très attaché à l’Ecriture qu’il considère comme sans erreur, il a contribué, lors des conciles d’Hipppone (393) et de Carthage (397 et 419) à faire admettre dans l’Eglise le canon du Nouveau Testament. Ses idées sur la présence spirituelle du Christ dans la sainte cène font prévoir celles de Calvin. Après avoir été millénarisme, il en est venu à croire que le règne de mille ans devait se comprendre sous la forme des bénédictions spirituelles dont nous jouissons depuis la venue du Christ. Nous trouvons chez lui une première ébauche de la doctrine du purgatoire.

Il faudrait encore mentionner ses ouvrages philosophiques : De l’immortalité de l’âme ; les Soliloques ; Contre les Académiciens (lui-même penchait vers la philosophie platonicienne).

Des œuvres doctrinales : De la vraie religion ; l’Euchiridion ; Du symbole, destiné aux catéchumènes.

Des traités de morale : De la continence ; Du livre du mariage ; De l’œuvre des moines ; ses Commentaires, sur divers livres de l’Ecriture ; enfin ses Rétractations, écrites au soir de sa vie, et dans lesquelles il corrige ou met au point ce qui, dans ses ouvrages antérieurs, pouvait prêter à confusion.

Il est difficile de surestimer l’influence exercée par la pensée d’Augustin. Il résume l’antiquité et domine le Moyen-Age. Il est le père du catholicisme par sa doctrine de l’Eglise et le père du protestantisme par sa doctrine de la grâce.

5. Vincent de Levins était, comme la plupart des moines occidentaux, partisan du mérite des œuvres. Indirectement, il a contesté la doctrine d’Augustin, en soutenant que l’opinion d’un seul docteur n’était pas concluante, mais que la vérité est ce qui a été cru partout, toujours et par tous. Cette formule a fait fortune.

6. Léon-le-Grand s’est surtout distingué comme pape (440-461), mais il a influencé théologiquement le concile de Chalcédoine par ses affirmations équilibrées sur les deux natures de Jésus-Christ. A ce titre il mérite une mention ici.

La conversion d’Augustin.

Quand de l’abîme mystérieux de mon âme, un profond examen de conscience eut amené et rassemblé toute ma misère sous le regard de mon cœur, il s’y éleva une grande tempête, porteuse d’une abondante pluie de larmes ; afin de les laisser couler, je me levai et m’écartait d’Alypius. La solitude me paraissait plus commode pour pleurer, et je m’éloignai assez pour n’être plus gêné par sa présence.

Tel était mon état, il s’en rendit compte, car j’avais proféré je ne sais quelle parole d’une voix déjà grosse de pleurs. Je m’étais donc levé. Il resta là où nous étions assis, prodigieusement stupéfait. Quant à moi, je fus m’étendre, je ne sais comment, sous un figuier ; je ne retins plus mes larmes et les fleuves de mes yeux débordèrent, sacrifice agréable à ton cœur. Et je te dis mille choses, non pas en ces termes, mais en ce sens : « Et toi, Seigneur, jusques à quand ? jusques à quand, Seigneur, seras-tu en colère ? Oublie mes iniquités passées. » Car je sentais qu’elles me tenaient encore. Je poussais des cris pitoyables : « Combien de temps, combien de temps dirai-je demain et encore demain ? Pourquoi pas à l’instant ? pourquoi ne pas en finir, sur l’heure, avec ma honte ? »

Je parlais ainsi et je pleurais dans la très amère contrition de mon cœur. Et voici que j’entends, qui s’élève de la maison voisine, une voix, voix de jeune garçon ou de jeune fille, je ne sais. Elle dit en chantant et répète à plusieurs reprises : « Prends et lis ! Prends et lis ! » Et aussitôt changeant de visage, je me mis à chercher attentivement dans mes souvenirs si ce n’était pas là quelque chanson qui accompagnât les jeux enfantins, et je ne me souvenais pas d’avoir entendu rien de pareil. Je refoulai l’élan de mes larmes et me levai. Une seule interprétation s’offrait à moi : la volonté divine m’ordonnait d’ouvrir le livre et de lire le premier chapitre que je rencontrerais.

Je revins donc en hâte à l’endroit où était assis Alypius : car j’y avais laissé, en me levant, le livre de l’Apôtre. Je le pris, l’ouvris et lus en silence le premier chapitre où tombèrent mes yeux : « Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises ». Je ne voulus pas en lire davantage, c’étais inutile. A peine avais-je fini de lire cette phrase, qu’une espèce de lumière rassurante s’était répandue dans mon cœur, y dissipant toutes les ténèbres de l’incertitude.

AUGUSTIN
Confessions, Livre VIII, ch. 12.
Traduit pas TRABUCCO.

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