Précis d'histoire de l'Eglise

Chapitre 9 : Les débuts de l’Eglise russe

1. Origine de l’Eglise russe. Les premiers débuts de cette église datent du voyage que la princesse Olga, veuve du Grand-Prince Igor, fit à Constantinople.

A la fin du Xe siècle, le Grand Prince Vladimir se fit baptiser avec la population à Cherson. Dès lors, le christianisme oriental fut la religion officielle de la Russie. La piété était au début superficielle et mêlée de superstition païenne. Au lieu de vénérer le dieu du tonnerre et la Terre nourricière, on vénérait saint Elie et la Mère de Dieu.

Au début, la dépendance vis-à-vis de l’Eglise Grecque était nette ; des métropolites grecs résidaient à Kiev après avoir été consacrés à Byzance. Quelques évêques et des prêtres (popes) souvent très ignorants, administraient l’Eglise. La Bible et la liturgie avaient été traduite en slavon.

Les moines ont pris une grande importance. Ils avaient seuls droit d’entendre la confession. Un certain Théodose fonda des couvents dans les grottes de Kiev.

2. L’émancipation de l’Eglise russe (XIe-XVe siècles). Aux XIe et XIIe siècle, l’Eglise russe avait des sentiments cordiaux pour l’Eglise d’Occident. La prise de Constantinople par les Croisés fut considérée comme un sacrilège. D’autre part, les attaques des Polonais, Allemands, Suédois, contre l’Etat russe indisposa la population. L’Eglise russe se durcit donc dans une attitude hostile à Rome.

Au XIVe siècle, Moscou devint capitale. Le métropolite résidait dès lors à Moscou, tout en étant titulaire du siège de Kiev.

Alexis travailla à centraliser l’Eglise et l’Etat.

Serge de Radoneje renforça le monachisme et créa le couvent de la Trinité.

Après le concile de Florence, les Russes furent irrités des concessions faites par les Orientaux. Isidore de Kiev dut quitter Moscou, et son successeur, le métropolite Jonas de Moscou, fut nommé sans l’assentiment du patriarche de Constantinople. L’indépendance était désormais complète. Comme seul peuple orthodoxe indépendant des Turcs, les Russes devinrent les protecteurs naturels de leurs frères opprimés.

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