Précis d'histoire de l'Eglise

Conclusion

1. Résumé chronologique. Nous pouvons diviser l’histoire de ces deux siècles en trois phases.

1302-1400 : Les papes d’Avignon. Le schisme d’Occident. Suppression des Templiers ; les chevaliers de saint Jean à Rhodes. Déclin de l’art gothique. Ekkart. Les Amis de Dieu et les Frères de la vie commune. Nicolas de Bâle. Tauler. Wycliffe.

1400-1450 : Conciles de la réforme. Jean XXIII. Eugène IV. Jeanne d’Arc. Les Lollards. Jean Hus. Guerres hussites. La Péninsule balkanique tombe aux mains des Turcs. Essais de rapprochement entre l’Eglise d’Orient et celle d’Occident.

1450-1517 : Prise de Constantinople. Alexandre VI. Jules II. Léon X. Renaissance italienne. Construction de la basilique de Saint-Pierre. Fin du royaume musulman de Grenade. Inquisition royale en Espagne. Thomas à Kempis. Savonarole. Calixtins. Unité des Frères. Jeunesse de Luther.

2. Appréciations. Ces siècles sont marqués par le déclin de tout ce qui avait fait la grandeur du catholicisme dans les siècles précédents : puissance papale, croisades, ordres, théologie scolastique ; architecture religieuse. L’incrédulité grandit, surtout en Italie. Certes il ne faut pas oublier les âmes pieuses qui illustrent cette période. Mais tandis qu’aux XIe, XIIe et XIIIe siècles les manifestations les plus éclatantes de la piété étaient, sauf le mouvement vaudois, en pleine harmonie avec la papauté, aux XIVe et XVe siècles les chrétiens les plus remarquables se trouvent en marge du catholicisme officiel, comme les Mystiques, ou en opposition avec lui, comme les précurseurs de la Réforme. En 1517, les Etats sont indépendants, les esprits sont mécontents de la papauté, la Bible est répandue dans bien des régions de l’Europe. Tout est prêt pour l’apparition de Luther, et pour le mouvement dont il sera l’initiateur.

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