Une vie motivée par l'essentiel

6. Une vie est une étape temporaire

« O Éternel, fais-moi savoir quand finira ma vie, quel est le nombre de mes jours afin que je sache à quel point ma vie est éphémère. » (Psaume 39.5, BS)
« Je ne suis qu’un étranger sur la terre. » (Psaume 119.19, BFC)

La vie sur la terre est une étape temporaire.

La Bible regorge de métaphores qui nous enseignent la nature brève, temporaire, éphémère de la vie sur terre. La vie est décrite comme une buée, une course rapide, un souffle et une nuée. La Bible dit : « Car nous sommes d’hier… Nos jours sont comme une ombre sur la terre. » (Job 8.9, BD)

Pour faire le meilleur usage possible de notre vie, vous ne devez jamais oublier deux réalités : premièrement, par rapport à l’éternité, la vie est extrêmement courte. Deuxièmement, la terre n’est qu’une résidence temporaire. Comme vous ne serez pas longtemps sur la terre, ne vous y attachez pas trop. Demandez à Dieu de vous aider à voir la vie sur la terre avec ses yeux. David a prié : « Seigneur, fais-moi savoir quand finira ma vie, oui, combien de temps j’ai à vivre ; que je connaisse la durée de mon sursis. » (Psaume 39.5, BFC).

La Bible compare souvent la vie sur la terre à un séjour temporaire dans un pays étranger. Ce n’est ni votre demeure permanente, ni votre destination finale. Vous ne faites que passer ; vous être sur terre en visite. La Bible utilise des termes comme étranger, pèlerin, visiteur et voyageur pour décrire notre bref séjour sur la terre. David disait : « Je ne suis qu’un étranger sur terre » (Psaume 119.19, BFC) et Pierre recommandait : « Si vous appelez Dieu votre Père, vivez comme des résidents temporaires sur la terre. » (1 Pierre 1.17, traduction littérale)

En Californie, où je vis, beaucoup de gens sont venus d’autres parties du monde pour travailler, mais ils gardent leur citoyenneté d’origine. Ils doivent porter un permis de travail (nommé « carte verte ») qui leur donne droit de travailler ici même s’ils n’ont pas de citoyenneté américaine. Les chrétiens devraient porter des cartes vertes spirituelles qui leur rappelleraient que leur citoyenneté est dans les cieux. Dieu dit que ses enfants ne doivent pas considérer la vie comme le font les non-croyants. « Leurs pensées sont toutes dirigées vers les choses de ce monde. Quant à nous, nous sommes citoyens du royaume des cieux : de là, nous attendons ardemment la venue du Seigneur Jésus-Christ. » (Philippiens 3.19-20, BS) Les vrais chrétiens comprennent que la vie est loin de se limiter aux quelques années que nous passons sur cette planète.

Votre identité est dans l’éternité, et votre partie est au ciel. Quand vous aurez compris cette vérité, vous cesserez de vouloir « tout avoir » sur cette terre. Le Seigneur nous montre clairement le danger que nous courons à vivre ici et maintenant et à adopter les valeurs, les priorités et le style de vie du monde qui nous entoure. Quand nous flirtons avec les tentations du monde, Dieu appelle cela de l’adultère spirituel. La Bible dit : « Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu. » (Jacques 4.4, BD)

Imaginez que votre pays vous demande d’être son ambassadeur dans une nation ennemie. Vous devriez sans doute apprendre une nouvelle langue et vous adapter à des coutumes et à des différences culturelles afin de pouvoir accomplir votre mission sans commettre d’impairs. En tant qu’ambassadeur, vous ne pourriez pas vous isoler de vos ennemis. Pour remplir votre mission, vous devriez entrer en contact avec eux et avoir des relations avec eux.

Mais supposez que vous soyez tellement à l’aise dans ce pays étranger que vous jetiez votre dévolu sur lui et que vous le préfériez à votre propre pays. Votre loyauté et votre engagement changeraient. Votre rôle d’ambassadeur serait compromis. Au lieu de représenter votre pays, vous vous mettriez à agir comme l’ennemi, et vous deviendriez un traître.

La Bible dit : « Nous sommes donc des ambassadeurs envoyés par le Christ. » (2 Corinthiens 5.20, BFC) Malheureusement, beaucoup de chrétiens ont trahi leur Roi et son royaume. Ils ont stupidement déduit que, parce qu’ils habitaient sur la terre, c’était leur patrie. Mais ce n’est pas le cas ! La Bible est claire sur ce point : « Mes chers amis, vous êtes dans ce monde comme des résidents temporaires, des hôtes de passage ; c’est pourquoi je vous le demande : ne cédez pas aux désirs de l’homme livré à lui-même : ils font la guerre à l’âme. » (1 Pierre 2.11, BS) Dieu nous prévient de ne pas trop nous attacher à ce qui nous entoure, parce que c’est provisoire. Il nous est dit : « Bref, que tous ceux qui jouissent des biens de ce monde vivent comme s’ils n’en jouissaient pas. Car le présent ordre des choses va vers sa fin. » (1 Corinthiens 7.31, BS)

Jamais le monde occidental n’a eu une vie aussi « divertissante » qu’actuellement. Nous sommes constamment sollicités par une foule de distractions et tous nos besoins sont satisfaits. Toutes ces attractions fascinantes, ces médias captivants et ces expériences agréables à notre portée risquent de nous faire oublier que la recherche du bonheur n’est pas le but de notre vie. C’est seulement dans la mesure où nous nous souviendrons que la vie est un test, un dépôt et une étape temporaire que l’attrait de ces choses perdra de son emprise sur notre vie. Nous ne ferons alors que nous préparer à quelque chose de meilleur. « Ce qui est visible est provisoire, mais ce qui est invisible dure toujours. » (2 Corinthiens 4.18b, BFC)

Le fait que la terre ne soit pas notre destination finale explique pourquoi, en tant que disciples de Jésus-Christ, nous expérimentions des difficultés, des chagrins et du rejet dans ce monde. (Jean 16.33 ; 16.20 ; 15.18-19) Cela explique aussi pourquoi certaines des promesses de Dieu semblent inaccomplies, certaines prières sans réponse et certaines circonstances injustes. Ce n’est pas la fin de l’histoire !

Pour nous empêcher de trop nous attacher à la terre, Dieu permet que nous éprouvions une certaine dose de mécontentement et d’insatisfaction et que nous ayons des désirs que ne seront jamais comblés ici-bas. Nous ne sommes pas totalement heureux parce que nous ne sommes pas censés l’être ! La terre n’est pas notre demeure finale ; nous avons été créés pour quelque chose de bien meilleur.

Un poisson ne sera jamais heureux de vivre sur terre, parce qu’il a été fait pour l’eau. Jamais un aigle ne sera satisfait s’il n’a pas le droit de voler. Vous ne vous sentirez jamais totalement comblé sur la terre, parce que vous avez été créé pour plus que cela. Vous aurez des bons moments, mais rien de comparable à ce que Dieu a prévu pour vous dans l’au-delà.

Comprendre que la vie sur terre n’est qu’une étape temporaire doit changer totalement votre sens des valeurs. Vous devez prendre vos décisions en fonction des valeurs éternelles et non des valeurs temporelles. Comme l’a fait remarquer C. S. Lewis, « tout ce qui n’est pas éternel est éternellement inutile. » La Bible dit : « Nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, mais les invisibles sont éternelles. » (2 Corinthiens 4.8, BG)

Présumer que l’objectif de Dieu pour votre vie est la prospérité matérielle ou le succès populaire, comme le pense le monde, c’est commettre une erreur fatale. La vie abondante n’a rien à voir avec l’abondance matérielle, et la fidélité à Dieu ne garantit pas une carrière couronnée de succès, même dans le ministère. Ne vous polarisez jamais sur les couronnes temporaires. (1 Pierre 2.11)

Paul était fidèle, mais il a fini ses jours en prison. Jean-Baptiste était fidèle, mais il a été décapité. Des millions d’hommes et de femmes ont subi le martyre, ont tout perdu ou sont arrivés à la fin de leur vie sans avoir rien accompli de marquant. Mais la fin de la vie n’est pas la fin de tout !

Aux yeux de Dieu, les plus grands héros de la foi ne sont pas ceux qui parviennent à la prospérité, au succès et au pouvoir dans cette vie, mais ceux qui la considèrent comme une étape temporaire et qui servent fidèlement le Seigneur en attendant la récompense éternelle qui leur est promise. La Bible décrit ainsi le Panthéon divin : « C’est dans la foi que tous ces hommes sont morts. Ils n’ont pas reçu les biens que Dieu avait promis, mais ils les ont vus et salués de loin. Ils ont ouvertement reconnu qu’ils étaient des étrangers et des exilés sur la terre… Ils désiraient une patrie meilleure, c’est-à-dire la patrie céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu ; en effet, il leur a préparé une cité. » (Hébreux 11.13, 16, BFC) Le temps que vous passez sur la terre n’est pas l’histoire complète de votre vie. Vous devez attendre d’être au ciel pour découvrir le reste des chapitres. Il faut avoir la foi pour vivre sur terre comme un étranger.

On raconte souvent l’histoire d’un missionnaire en retraite qui est rentré chez lui, en Amérique, par le même bateau que le président des États-Unis. À l’arrivé, le président fut accueilli par des foules en délire, un orchestre militaire, un tapis rouge et des bannières, alors que le missionnaire descendit du bateau incognito. Comme il s’apitoyait sur son sort et qu’il était très déçu, il fit part de son amertume à Dieu. Alors, le Seigneur lui rappela doucement : « Mais, mon enfant, tu n’es pas encore rentré chez toi. »

À peine arrivé au ciel vous vous écrierez : « Pourquoi ai-je attaché une telle importance à des choses aussi éphémères ? Qu’est-ce que j’avais en tête ? Pourquoi ai-je consacré autant de temps, d’énergie et de matière grise à ce qui n’allait pas durer ? »

Quand la vie se complique, quand vous êtes submergé par le doute ou que vous vous demandez si vivre pour Christ en vaut la peine, souvenez-vous que vous n’êtes pas encore à la maison. À la mort, vous ne quitterez pas votre demeure – vous y entrerez.

Sixième jour – définir mon objectif

Idée à méditer : Je ne suis pas chez moi dans ce monde.

Verset à apprendre : « Nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, mais les invisibles sont éternelles. » (2 Corinthiens 4.18, BG)

Question à me poser : Comment le fait de réaliser que la vie n’est qu’un passage temporaire devrait-il changer ma façon de vivre actuelle ?

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