L'appel de Dieu

L'appel de Dieu — 5e partie

Alors le Seigneur appela André. Il nous est très peu rapporté sur le cas d’André, mais une remarque nous est faite sur lui dans l’Evangile. {Jn 6.9}

André est le type de ceux qui suivent la raison humaine. Bien sûr, Dieu nous a donné une intelligence, et il veut que nous nous en servions. Certaines personnes ont l’impression que d’être spirituel c’est quelque chose de stupide. Je me souviens d’avoir prié avec un frère, c’était l’un de ces chrétiens là. Savez-vous ce qu’il a demandé ? Il a dit : Seigneur, coupe ma tête. Il pensait que moins il connaîtrait, plus il serait spirituel. Et moi, j’ai prié après lui et j’ai dit : Seigneur, donne lui une tête, (je pensais qu’un homme qui priait ainsi, n’avait pas de tête.)

Dieu nous a donné une intelligence pour que nous nous en servions. Il n’y a rien de mal à être intelligent, rien de mal dans le fait de rechercher la connaissance, mais il y a quelque chose qui ne va plus lorsque nous substituons notre propre raisonnement à la volonté de Dieu.

Voilà l’erreur qu’André a commise. Alors, le Seigneur dit :

« Faites asseoir cette foule. » Ils étaient très nombreux et il fallait les nourrir. Sur l’ordre du Seigneur, ils se placèrent et s’installèrent par groupes de cinquante. Le Maître voulait qu’il y ait de l’ordre. Alors André parla.

— Seigneur, dit-il, nous n’avons pas suffisamment pour nourrir cette assemblée ! Il y a parmi nous un petit garçon qui n’a que cinq petits pains et deux poissons. C’était l’homme qui raisonnait naturellement. Il ne comptait pas sur la possibilité du Seigneur pour pourvoir à cette multitude. C’était un de ceux qui avaient de la peine à croire au surnaturel. Il suivait le raisonnement humain.

Mais le Seigneur l’appela quand même. Il a appelé qui Il voulait. Il n’a demandé conseil à personne pour savoir qui Il devait appeler, et je suis heureux de ce que le Seigneur encore de nos jours ne demande pas conseil pour nous appeler. Sinon, où seriez-vous et où serais-je ?

Je suis heureux qu’il fait cela Lui-même, et peux vous citer mon propre exemple. Vous savez que je voyage beaucoup, et certains prédicateurs ne peuvent pas le comprendre. Ils disent :

— Ah ! Ce Beuttler, il s’en va de nouveau. Mais où a-t-il cet argent ? Comment se fait-il inviter dans ces pays ? Qu’est-ce qu’il fait pour aller là-bas ? Pourquoi n’est-ce pas quelqu’un d’autre ?

Nous avons des hommes qui ont de très grandes connaissances, très érudits. Certes, je ne pourrai jamais me placer à côté d’eux quant à leur érudition. Ils ont étudié la psychologie, la philosophie, ils connaissent le Grec, le Latin, l’Hébreu, l’Arménien et ils ont encore bien d’autres connaissances, et pourtant, ils sont assis chez eux. Vous

Un homme ne vous appellerait peut être pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne m’appellerait pas. Mais Lui, ne demande pas l’avis des hommes.

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