L'appel de Dieu

L'appel de Dieu — 17e partie

Passons à une autre pensée. Lisons dans l’évangile de Matthieu. {Mt 4.19}

Le Seigneur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.

Dieu fera lui-même le prédicateur. S’il permet que l’home reçoive une formation théologique, comme Il le fit pour moi ou qu’il appelle cet homme sans cette formation, la conclusion est :

Le Seigneur doit qualifier Lui-même l’instrument.

Lisons maintenant dans le livre d’Esaïe Chapitre 54, versets 16 et 17. {Esa 54.16,17}

Ici nous avons le processus de la préparation de l’instrument. Il est très clair que Dieu se sert de méthodes très sévères. Dieu nous met sur l’enclume et nous frappe avec des instruments très durs. Est-ce que les hommes ne portent pas contre vous des armes ? Ne font-ils pas toutes sortes de projets contre vous ? Ne cherchent-ils jamais à vous faire du mal ? Parfois notre frère dans le ministère peut être pour nous un marteau très lourd. Se vous frappe-t-on jamais par des paroles ? N’êtes-vous jamais blessés de ce que disent vos frères ? Parfois nous demandons à Dieu de faire de nous des instruments, et Il nous met dans le feu ou sur l’enclume. Dieu n’a pas de difficulté à trouver un marteau pour nous. Ne recevez-vous jamais de coups au travers d’une lettre? Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu.

Avez-vous remarqué ce que dit notre écrivain dans ce texte ? « Aucune arme forgée contre toi ne prospérera. »

Je connais la vérité de ce passage. Je peux maintenant vous ramener dans notre école Biblique. Je n’ai reçu que cette formation au début de mon ministère, et n’ai jamais fait d’études plus élevées, mais j’ai été à l’école de la providence divine, l’école du Saint-Esprit. Bien des personnes ne reconnaissent pas ces écoles, ainsi il y a quelques années des hommes influents ont essayé de me sortir de l’institut où j’enseignais. Ils disaient :

— « Beuttler a été ici suffisamment. Nous voulons quelqu’un qui ait une formation théologique beaucoup plus complète. Il est temps qu’on le remplace. ».

Je me suis tenu devant le Seigneur. J’ai dit :

— « Père, as-tu entendu ce qu’ils disent ? Vu ce qu’ils organisent contre moi ? »

Mais ils ne réussirent pas. Certains d’entre eux sont morts, d’autres partis ailleurs, et j’étais toujours là. J’ai déjà connu deux crises de ce genre, mais Dieu m’avait donné cette promesse : « Aucune arme forgée contre toi ne prospérera pas. »

Les hommes n’ont-ils jamais fait de plans contre vous Pasteurs ? Quelqu’un n’a-t-il pas essayé de vous sortir de votre église ? Un évangéliste n’est-il venu dans votre assemblée et n’a-t-il essayé de prendre votre place ? Ces choses arrivent. Les hommes deviennent jaloux de vous et de votre œuvre, ils vous haïssent parce que vous avez plus de succès qu’eux, ils veulent vous détruire parce que votre église est plus grande que la leur. « Aucune des armes qui sont forgées contre vous ne prospérera. »

Si vous et moi nous marchons avec Dieu, Il se servira de ces armes pour nous rendre encore plus forts. Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. Il se sert de ces hommes pour faire de nous de meilleurs instruments, parfois même, Il nous place au travers de l’école de la défaite.

Prenons en exemple l’apôtre Pierre. Le Seigneur avait dit à Pierre:

— « Suis-moi. » Nous avions déjà remarqué que Pierre était très sujet à la chute. Lorsque le Seigneur l’appela, Il savait qu’il le renierait, et pourtant Il l’appela.

Savez-vous que parfois Dieu permet que nous tombions ? Je n’ai pas dit que Dieu voulait. Certains d’entre nous ne comprendront peut être qu’au travers d’une défaite, mais Dieu se sert de nos défaites. Ne nous servons pas de cela comme prétexte ou comme excuse pour tomber. Dieu ne nous évite pas certaines chutes, pour que nous reconnaissions notre capacité, et devenions plus dépendants de Lui.

Dans notre école nous avons reçu une personne qui nous raconta l’incident suivant: Le Seigneur lui avait accordé un rêve, dans ce rêve Il lui demandait de jouer du piano devant un très grand auditoire, Il lui donna un morceau très difficile à exécuter. Elle dit :

— « C’est trop difficile pour moi. » et elle reçut cette réponse :

— « Si tu dépends de moi, je t’aiderais. »

Elle joua, et lorsqu’elle eut achevé, l’auditoire applaudit. Tous criaient : « Un autre morceau ! » Le Seigneur lui donna un deuxième plus difficile que le premier. Oh ! dit-elle, je ne peux le jouer. La même réponse lui fut faite. « Si tu dépends de moi, je t’aiderais. » Je vais essayer dit-elle. Quand elle eut fini, l’auditoire se leva, l’applaudit et demanda une nouvelle performance. Le Seigneur lui donna un troisième morceau, très simple cette fois. Elle pensa pouvoir le jouer seule, sans le secours du Seigneur, mais fit tellement d’erreurs que les auditeurs se levèrent et sortirent. Lorsqu’elle eut achevé, tout était silencieux, Réalisant une terrible défaite, elle éclata en sanglots. Elle se réveilla, comprit ce que le Seigneur voulait lui enseigner. Elle avait besoin de son secours, non seulement pour les choses difficiles, mais aussi pour les faciles. Dieu l’a instruite au travers de la défaite.

chapitre précédent retour à la page d'index chapitre suivant