Les manifestations lors des réveils

JONATHAN EDWARDS — 1703-1758

Il rapporte lui-même des cas de personnes incapables de se tenir debout ou de parler. D’autres bondissant de toutes leurs forces avec une joie et une exultation puissantes. Il parle sans cesse des ces "émotions extraordinaires accompagnées de démonstrations physiques de criante, de chagrin, d’amour, de joie, de larmes, de tremblements, de gémissements, de cris, de souffrances dans le corps, de défaillances de la force physique, de crises, de soubresauts et de convulsions."

Il fut prédicateur et théologien du grand réveil en Amérique (1725 1760).

Il y eut des cas de personnes qui étaient dans une sorte d’état de transe, durant lesquels elles restaient vingt-quatre heures sans bouger et où leurs organes des sens étaient fermés. Pendant ce temps, elles avaient de fortes impressions, comme si elles se retrouvaient au ciel et avaient des visions de choses glorieuses et merveilleuses.

Il arrivait aussi qu’il y eût des cris, des faiblesses, des étranglements et de genre de choses, accompagnées de peines, mais également d’admiration et de joie... souvent, certains étaient tellement touchés et leurs corps terrassés qu’ils ne pouvaient plus retourner chez eux mais devaient rester-là toute la nuit.

On raconte qu’un de ses sermons — "Pécheurs entre les mains d’un Dieu en colère" — suscita parmi l’assemblée des cris pour demander grâce. Tandis qu’il lisait, certains de ses auditeurs s’affaissèrent sous l’effet de la puissance de Dieu. Ce message particulier alluma un réveil qui se propagea rapidement dans l’ensemble des colonies d’autrefois et se manifesta avec une puissance qui transforma des milliers de vies.

Le récit des expériences de sa femme Sarah est révélateur :

Lors d’une rencontre de Réveil à Northamton Sarah Edwards fut tellement remplie de la grâce de Dieu qu’elle "perdit toute force physique," elle dû rester dans l’église pendant environ trois heures après la fin de la réunion tellement la "force physique l’abandonnait" (ce qui est appelé de nos jours tomber ou se reposer dans l’Esprit).

Le lendemain, le prédicateur invité était dans le presbytère en train de parler de la bonté de Dieu ; lorsque Sarah se joignit à eux l’intensité de ses sentiments lui fit perdre à nouveau sa force physique.

Elle raconte cette journée : "Mes pensées étaient tellement imprégnées de l’amour de Christ et d’une réelle sensation de sa présence, que j’avais du mal à ne pas me lever de ma chaise pour sauter de joie. J’éprouvais cette sensation intense des choses divines, accompagnée d’émotions fortes, pendant près d’une heure. Puis, je ressentis un calme, une paix profonde, un repos merveilleux en Dieu. Pendant la nuit, me réveillant et dormant tout à la fois, j’eus des visions joyeuses des choses divines..."

Le lendemain encore, plusieurs fois sa force physique la quitta et elle s’écroula sur place, "on la monta dans sa chambre, où elle resta étendue pendant un temps considérable, défaillante de joie, tout en contemplant les gloires du monde céleste".

Sarah raconte que pendant cette période, elle ressentit un amour inexprimable pour les enfants de Dieu.

Un jour, elle resta sans connaissance pendant quatre heures, "étant trop épuisée par des émotions de joie". "La gloire de Dieu me paraissait être tout et en tout, et submerger tous les désirs de mon cœur" Elle avait l’impression de "se perdre en Dieu". Racontant cela, elle perdit ses forces à nouveau, avec une "grande agitation du corps" puis une grande sensation de froid. Transportée devant la cheminée et pensant à ce Réveil, elle dit: "Je ne pus me retenir de me lever et de sauter de joie et d’exultation" Cette "humeur joyeuse" dura quatre heures ! L’après-midi, à la réunion, elle raconte : "J’avais du mal à m’empêcher d’exprimer ma joie à haute voix, en plein milieu du culte... Cette humeur joyeuse se poursuivit pendant la soirée, la nuit et le lendemain."

Plus tard, elle écrit : "mon âme était tellement remplie d’amour pour Christ et pour son peuple, et ce que je ressentais était si intense que je m’évanouis."

Sarah Edwards a décrit par écrit ses expériences pendant dix sept jours. Cela ne signifie pas qu’elle aient cessé mais seulement son témoignage écrit s’arrête là.

Jonathan Edwards remarque : "ces transports intenses, une fois passés, eurent des effets persistants, parce qu’ils laissèrent sur l’âme une douceur, une paix, et une humilité profondes ; ainsi qu’un nouvel engagement du cœur à vivre dans le respect de Dieu, à veiller et à combattre le péché."

Il rapporte lui-même des cas de personnes incapables de se tenir debout ou de parler. D’autres bondissant de toutes leurs forces avec une joie et une exultation puissantes. Il parle sans cesse des ces "émotions extraordinaires accompagnées de démonstrations physiques de criante, de chagrin, d’amour, de joie, de larmes, de tremblements, de gémissements, de cris, de souffrances dans le corps, de défaillances de la force physique, de crises, de soubresauts et de convulsions."

"Des personnes s’évanouissant suite aux joyeuses découvertes qu’elles faisaient dans leur âme... Il y a eu des cas de personnes devenant glacées et engourdies, submergées par une impression forte des choses étonnantes, grandioses et excellentes de Dieu et du monde éternel."

Comme fruit, il remarque un esprit d’adoration nouveau et plus poussé, un élan nouveau au témoignage de Christ, un grand désir d’obéissance, une grande aversion à juger les autres.

Il écrit encore: "Ceux qui ne croient pas que de telles choses soient le fruit du véritable Esprit, feraient bien de se demander à quel genre d’esprit ils s’attendent et pour lequel ils prient, et quel genre de fruits il doit produire quand il viendra".

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