2 Vous-mêmes savez, frères, comment nous sommes venus chez vous, que ce ne fut pas en vain.
2 Nous avions, vous le savez, enduré à Philippes des souffrances et des insultes, mais notre Dieu nous a accordé de prêcher en toute hardiesse devant vous l’Évangile de Dieu, au milieu d’une lutte pénible.
Au contraire, nous nous sommes faits tout aimablesg au milieu de vous. Comme une mère nourrit ses enfants et les entoure de soins,
f « faire sentir notre poids » (litt.) a ici un double sens moral (faire les importants, nous donner du prestige) et matériel (être à votre charge, cf. 2.9 ; 2 Th 3.8 ; 2 Co 11.9).
g « tout aimables »; var. « tout petits ».
h Var. « a appelés ».
i Le Royaume de Dieu, 2 Th 1.5 ; Ac 19.8 ; Ep 5.5 ; etc. ; Mt 4.17, et sa gloire sont des biens proprement divins auxquels Dieu appelle, 4.7 ; 5.24, et conduit ses élus, 1.4.
13 Voilà pourquoi, de notre côté, nous ne cessons de rendre grâces à Dieuj de ce que, une fois reçue la Parole de Dieu que nous vous faisions entendre, vous l’avez accueillie, non comme une parole d’hommes, mais comme ce qu’elle est réellement, la Parole de Dieu.k Et cette parole reste activel en vous, les croyants.
j Cette seconde action de grâces, 1.2-10, a été considérée comme le début d’une lettre indépendante, qui se terminait à l’origine en 4.2 ; en effet, 3.11—4.2 a les caractéristiques d’une conclusion et fait double emploi avec 5.23-28. Certains croient voir dans les vv. 13-16 une interpolation, mais les raisons avancées ne sont pas convaincantes.
k Description concentrée de la tradition apostolique. La parole est d’abord « reçue », 4.1 ; 2 Th 3.6 ; 1 Co 11.23 ; 15.1, 3 ; Ga 1.9 ; Ph 4.9 ; Col 2.6, c’est-à-dire entendue, Rm 10.17 ; Ep 1.13 ; Ac 15.7 ; etc., puis, pénétrant jusqu’au cœur, cf. Rm 10.8-10, elle y est « accueillie », 1.6 ; 2 Th 2.10 ; 2 Co 11.4 ; Ac 8.14, etc. ; Mc 4.20, c’est-à-dire que l’auditeur reconnaît que Dieu parle par son envoyé, 4.1s ; 2 Co 3.5 ; 13.3.
l Ou peut-être « est rendue active », Dieu agissant par sa parole dans les croyants, cf. 1.8 ; 2 Th 3.1 ; He 4.12.
14 Car vous vous êtes mis, frères, à imiter les Églises de Dieu dans le Christ Jésus qui sont en Judée : vous avez souffert de la part de vos compatriotes les mêmes traitements qu’ils ont soufferts de la part des Juifs :m
m La sévérité des vv. 15-16 (qui relient le Jésus de l’histoire au Jésus de la foi) reflète les polémiques primitives de Jérusalem, Mt 5.12 ; 21.33-46 ; 23.29-37 ; Ac 2.23 ; elle est causée par l’acharnement de la Synagogue à entraver la prédication de Paul chez les païens, v. 16 ; cf. Ph 3.2-3 ; Ac 13.5. Cependant Paul ne s’en prend qu’aux adversaires directs de sa mission. Il rappellera souvent les grandeurs du peuple élu et complétera, en d’autres contextes, le présent tableau cf. Rm 9:-11 ; Ga 4.21-31. Il n’épargnera pas ses efforts pour resserrer l’unité entre les chrétiens venus du paganisme et ceux qui sont nés d’Israël, cf. 1 Co 16.1 ; Ep 2.11-22.
n C’est ici le seul endroit où Paul désigne nommément les responsables de la mort de Jésus.
o Add. « de Dieu ».
17 Et nous, frères, privés de votre compagnie pour un moment, de visage mais non de cœur, nous nous sommes sentis extrêmement pressés de revoir votre visage, tant notre désir était vif.