2 Et vous qui étiez morts par suite des fautes et des péchés
v L’air était pour les anciens l’habitat des esprits démoniaques. Le Prince de cet empire est Satan.
w Nous, c’est-à-dire à la fois les païens, vv. 1-2, et les Juifs, v. 3. La phrase interrompue par la digression du v. 3 reprend ici.
x « avec le Christ »; var. « dans le Christ ». — « c’est par grâce que »; var. (Vulg.) « par la grâce duquel ».
y Ici et Col 2.12 ; 3.1-4, Paul envisage comme réalité déjà acquise (verbes au passé) la résurrection et le triomphe céleste des chrétiens que Rm 6.3-11 ; 8.11, 17s considérait plutôt dans l’avenir (verbes au futur). Cette eschatologie réalisée est un trait caractéristique des épîtres de la captivité.
7 Il a voulu par là démontrer dans les siècles à venir l’extraordinaire richesse de sa grâce, par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus.
11 Rappelez-vous donc qu’autrefois,z vous les païens — qui étiez tels dans la chair, vous qui étiez appelés « prépuce » par ceux qui s’appellent « circoncision », ... d’une opération pratiquée dans la chair ! —
z Ce passé que Paul va décrire n’est pas tant celui de ses lecteurs que celui de tout le monde païen.
a Sans messie.
b Les alliances successives que Dieu a conclues avec Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David, etc., cf. Gn 12.1 ; 15.1 ; Ex 19.1 ; Lv 26.42, 45 ; Si 44-45 ; Sg 18.22 ; 2 M 8.15 ; Rm 9.4, et qui contenaient la promesse du salut messianique.
c L’espérance messianique, jadis réservée à Israël, 1.12.
d Les païens avaient beaucoup de dieux, mais non le Dieu vrai et unique, 1 Co 8.5s.
e C’est la Croix de Jésus qui a opéré ce rapprochement d’abord des Juifs et des païens, vv. 14-15, ensuite d’eux tous avec le Père, vv. 16-18.
14 Car c’est lui qui est notre paix, lui qui de deux réalités n’a fait qu’une,f détruisant la barrière qui les séparait, supprimant en sa chair la haine,g
f L’auteur parle, de façon abstraite, de la fusion des juifs et des Gentils réalisée par le Christ.
g La haine réciproque des juifs et des Gentils est symbolisée par la barrière qui, dans le Temple de Jérusalem, excluait les Gentils des parties spécifiquement religieuses, ne leur autorisant que les cours extérieures.
h Cet « Homme Nouveau » est le prototype de la nouvelle humanité que Dieu a recréée (cf. 2 Co 5.17) en la personne du Christ ressuscité, comme en un « second Adam », 1 Co 15.45, après avoir tué en lui, sur la Croix, la race du premier Adam corrompue par le péché, cf. Rm 5.12s ; 8.3 ; 1 Co 15.21. Créé « dans la justice et la sainteté de la vérité », 4.24, il est « unique », car en lui disparaissent toutes les divisions des hommes, Col 3.10s ; Ga 3.27s.
i Ce Corps unique est d’abord le corps individuel et physique du Christ, sacrifié sur la Croix, Col 1.22, mais c’est aussi son Corps « mystique » où se groupent tous les membres enfin réconciliés, 1 Co 12.12.
j Par ses apôtres, qui ont prêché en son nom l’Évangile du salut et de la paix.
k Cet Esprit unique qui anime le Corps unique du Christ uni à son Église, c’est le Saint Esprit, qui a transformé son corps ressuscité et de là se déverse sur ses membres. La structure trinitaire est répétée au v. 22.
19 Ainsi donc,l vous n’êtes plus des étrangers ni des hôtes ; vous êtes concitoyens des saints, vous êtes de la maison de Dieu.
l Après avoir décrit l’œuvre de rapprochement opérée par le Christ, vv. 14-18, Paul fait répondre au tableau des vv. 11-13 un tableau antithétique, vv. 19-22, de l’état nouveau des païens.
m Plutôt que des prophètes de l’Ancien Testament, il s’agit ici de ceux du Nouveau Testament, 3.5 ; 4.11 ; Ac 11.27. Ils constituent, avec les apôtres, la génération des premiers témoins qui ont reçu la révélation du plan divin, 3.5, et qui ont prêché l’Évangile, cf. Lc 11.49 ; Mt 23.34 ; 10.41. Ils sont donc comme le fondement sur lequel s’édifie l’Église. Ce rôle de fondement est aussi attribué au Christ lui-même, 1 Co 3.10s.
n « toute »; var. « toute la ».