30 Qui aime son fils lui prodigue le fouet,
plus tard ce fils sera sa consolation.
2 Qui élève bien son fils en tirera satisfaction
et parmi ses connaissances il s’en montrera fier.
3 Celui qui instruit son fils rend jaloux son ennemi
et se montre joyeux devant ses amis.
4 Qu’un père vienne à mourir, c’est comme s’il n’était pas mort,
car il laisse après lui un fils qui lui ressemble.
5 Vivant, il a trouvé la joie dans sa présence,
devant la mort il n’a pas eu de peine.
6 Contre ses ennemis il laisse un vengeure
et pour ses amis quelqu’un qui leur rende leurs bienfaits.
e Au sens hébreu (go’el) celui qui a « droit de rachat » (cf. Rt 2.20 ; 4.4), mais aussi celui qui est le défenseur des opprimés.
7 Celui qui gâte son fils pansera ses blessures,f
à chacun de ses cris ses entrailles tressailliront.
f Interprétation incertaine ; soit les blessures de son fils, que celui-ci recevra au cours d’une vie agitée, soit ses propres blessures qu’un fils ingrat lui infligera.
8 Un cheval mal dressé devient rétif,
un enfant laissé à lui-même devient mal élevé.
9 Cajole ton enfant, tu en seras stupéfait,
joue avec lui, il te fera pleurer.
10 Ne ris pas avec lui, si tu ne veux pas pleurer avec lui,
tu finirais par grincer des dents.
11 Ne lui laisse pas de liberté pendant sa jeunesse
et ne ferme pas les yeux sur ses sottises.
12 Fais-lui courber l’échine pendant sa jeunesse,
meurtris-lui les côtes tant qu’il est enfant,
de crainte que, dans son entêtement, il ne te désobéisse
et que tu en éprouves de la peine.g
g Les vv. 11-12, 12d, omis par le grec, sont restitués d’après Gr II, hébr. et lat. (syr. pour 12a cf. 7.23).
13 Élève ton fils et forme-le bien,
pour ne pas avoir à endurer son insolence.
14 Mieux vaut un pauvre sain et vigoureux
qu’un riche éprouvé dans son corps.
15 Santé et vigueur valent mieux que tout l’or du monde,
un corps vigoureux mieux qu’une immense fortune.
16 Il n’y a richesse préférable à la santé
ni bien-être supérieur à la joie du cœur.
17 Plutôt la mort qu’une vie chagrine,
l’éternel repos qu’une maladie persistante.
18 Des mets à profusion devant une bouche fermée,
telles sont les offrandes déposées sur une tombe.h
h « sur une tombe »; var. hébr. « devant une idole ».
19 Que sert l’offrande à une idole
qui ne mange ni ne sent !
Tel est celui que le Seigneur persécute :i
i C’est-à-dire le malade, incapable de se nourrir ; cf. l’hébr. « Ainsi celui qui a de la fortune et ne peut pas en jouir », mais le texte est probablement altéré.
20 il regarde et soupire,
il est comme un eunuque qui étreint une vierge et soupire.
21 Ne te laisse pas aller à la tristesse
et ne t’abandonne pas aux idées noires.
22 La joie du cœur, voilà la vie de l’homme,
la gaieté, voilà qui prolonge ses jours.
23 Trompe tes soucis,j console ton cœur,
chasse la tristesse :
car la tristesse en a perdu beaucoup,
elle ne saurait apporter de profit.
j « Trompe tes soucis » S, hébr., syr. ; « Aime ton âme » texte reçu.
24 Passion et colère abrègent les jours,
les soucis font vieillir avant l’heure.k
k Tous les mss grecs mettent 33.16 — 36.13 avant 30.25 — 33.16a. Les versions syriaque et latine ont conservé l’ordre primitif, dont les fragments hébreux témoignent également. Cf. Introduction.
25 À cœur généreux, bon appétit :l
il se soucie de ce qu’il mange.
l Sens incertain. Hébr. « Le sommeil d’un cœur heureux tient lieu de mets. »