4 Craignons donc que l’un de vous n’estime arriver trop tard, alors qu’en fait la promesse d’entrer dans son repos reste en vigueur.x
x D’après un lieu commun de la prédication primitive, 1 Co 10.1-10 ; 2 P 1.12 ; Jude 5, décrit l’échec de la génération sortie d’Égypte en comparant le Ps 95 et Nb 14. Non seulement la génération de l’Exode, incrédule à la parole de Dieu, n’entra pas dans la Terre promise, mais cela concerne aussi ceux qui entrèrent en Canaan à la suite de Josué, 4.8, puisque David longtemps après ces faits, v. 7, doit répéter la promesse, Ps 95. C’est le schéma d’interprétation de l’AT typique de He, cf. 7.28 ; 8.7 si les prophètes et le Psalmiste doivent relancer les promesses antiques, c’est parce que la première alliance, contenue dans la Loi, s’est montrée inefficace.
y Par exemple Josué et Caleb, cf. Nb 13:-14. — Var. « ... la parole qu’ils entendirent... n’étant pas mêlée avec la foi aux choses qu’ils avaient entendues ».
z En comparant le Ps 95.11, « mon repos », à Gn 2.2, où la parole « repos » sert à décrire la condition de Dieu au terme de l’œuvre de la création, l’auteur déduit que la promesse du psaume se réfère à l’entrée dans l’« espace » divin, inauguré par le Christ, 10.20.
9 C’est donc qu’un repos, celui du septième jour, est réservé au peuple de Dieu.
12 Vivante, en effet, est la parole de Dieu,a efficace et plus incisive qu’aucun glaive à deux tranchants, elle pénètre jusqu’au point de division de l’âme et de l’esprit, des articulations et des mœlles, elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur.
a La parole de Dieu transmise par les prophètes puis par le Fils, dont on vient de saisir une expression dans le Ps 95.7-11, est vivante et agissante chez les croyants, 1 Th 2.13. C’est cette parole qui juge, cf. Jn 12.48 ; Ap 19.13, les mouvements et intentions secrètes du cœur de l’homme, « des articulations et des mœlles », autre traduction « jusqu’aux articulations, jusqu’aux mœlles ».
14 Ayant donc un grand prêtre souverain qui a traversé les cieux,b Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme la profession de foi.
b Première mention des cieux, limite de l’espace, où se déroule, selon l’épître, l’office sacerdotal du Christ. Assis à la droite de Dieu, 1.3 ; 8.1, il appartient avec Dieu aux réalités immuables et définitives son sacrifice accompli une fois pour toutes, 7.26-27, prend une valeur parfaite et éternelle, 8.1-4 ; 9.11-12, 23-24. L’objet de l’espérance chrétienne est l’accomplissement de ce salut dans la cité céleste, 9.28 ; 12.22-24. Les v. 14-16 reprennent, après l’insertion de l’homélie sur l’Exode, 3.1—4.13, les termes de 2.17-18 et seront repris en 10.19s. Ces deux reprises peuvent être utilisées pour rappeler le thème, ou avoir une origine rédactionnelle.