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Bible de Jérusalem

1 Maccabées 13.1-16.24

V. Simon, grand prêtre et ethnarque des Juifs (143-134 av. J.-C.)

Simon prend le commandement.

13 Simon apprit que Tryphon avait réuni une grande armée pour aller ravager le pays de Juda. 2 Voyant que le peuple tremblait d’épouvante, il monta à Jérusalem, rassembla le peuple 3 qu’il exhorta en ces termes : « Vous n’êtes pas sans savoir tout ce que moi, mes frères et la maison de mon père avons fait pour les lois et le saint lieu, ainsi que les guerres et les tribulations que nous avons vues. 4 C’est bien pour cela que tous mes frères ont péri,p oui, pour la cause d’Israël, et que moi je suis resté tout seul.

p Simon, comme tout le peuple, pensait que Jonathan était mort. Il n’était encore que prisonnier, v. 12.

5 Maintenant, loin de moi d’épargner ma vie en aucun temps d’oppression ! car je ne suis pas meilleur que mes frères. 6 Mais plutôt je vengerai ma nation, le lieu saint, vos femmes et vos enfants, parce que toutes les nations se sont coalisées pour nous anéantir, poussées par la haine. » 7 À ces paroles, l’esprit du peuple se ralluma ; 8 ils répondirent d’une voix forte : « Tu es notre guide à la place de Judas et de Jonathan, ton frère ; 9 prends la direction de notre guerre et tout ce que tu nous diras, nous le ferons. »q

q Simon est nommé par acclamation, comme l’avait été Jonathan, 9.30, alors que Judas avait été désigné par son père, 2.66 ; celui-ci avait d’ailleurs demandé à ses fils de regarder Simon, l’aîné, comme leur père, mais jusque-là il s’était effacé devant ses cadets.

10 Il rassembla tous les hommes aptes au combat, se hâta d’achever les murs de Jérusalem et la fortifia. 11 Il envoya à Joppé Jonathan, fils d’Absalom, avec une troupe importante ; celui-ci en chassa les habitants et s’y établit.r

r La politique juive de Simon est plus radicale que celle de Jonathan. Déjà à Bethsour, il avait expulsé toute la population païenne, 11.66.

Simon repousse Tryphon de la Judée.

12 Tryphon partit de Ptolémaïs avec une nombreuse armée pour entrer dans le pays de Juda, ayant avec lui Jonathan prisonnier. 13 Simon vint alors camper à Adida, en face de la plaine. 14 Tryphon, ayant appris que Simon avait remplacé son frère Jonathan et qu’il était sur le point d’engager la lutte avec lui-même, lui dépêcha des messagers pour lui dire : 15 « C’est au sujet de l’argent que ton frère Jonathan doit au trésor royal, à raison des fonctions qu’il remplissait, que nous le tenons captif. 16 Envoie donc maintenant cent talents d’argent et deux de ses fils en otages, de peur qu’une fois relâché il ne se rebelle contre nous ; alors nous le laisserons aller. » 17 Simon, bien qu’il connût la fausseté des paroles que lui adressaient les messagers, envoya prendre l’argent et les enfants, de peur de s’attirer une grande inimitié de la part du peuple qui aurait dit : 18 « C’est parce que je n’ai pas envoyé l’argent et les enfants que Jonathan a péri. » 19 Il envoya donc les enfants et les cent talents, mais Tryphon le trompa en ne renvoyant pas Jonathan. 20 Après cela, Tryphon se mit en marche pour envahir le pays et le ravager ; il fit un détour par le chemin d’Adôra :s Simon et son armée lui faisaient obstacle partout où il passait.

s L’Adoraïm de 2 Ch 11.9, aujourd’hui Dura, à 8 km à l’ouest d’Hébron. Tryphon opère le même mouvement tournant que Lysias, cf. 4.29 ; 6.31.

21 Cependant ceux de la Citadelle dépêchaient à Tryphon des messagers le pressant de venir chez eux par le désert et de leur faire parvenir des vivres. 22 Tryphon disposa alors toute sa cavalerie pour y aller, mais dans cette nuit-là il tomba une neige si abondante qu’il ne put s’y rendre. Il partit de là et se rendit en Galaaditide. 23 Aux approches de Baskama,t il tua Jonathan, qui fut enseveli en ce lieu.

t À la pointe occidentale du promontoire du Carmel ; c’est le Sykaminos où débarquera Ptolémée IX vers 100 av. J.-C. On peut alors voir dans le difficile « Galaaditide » une erreur pour « Galilée ». — Tryphon aura exécuté Jonathan avant de se rembarquer.

24 Tryphon, s’en retournant, regagna son pays.

Jonathan enseveli dans le mausolée de Modîn construit par Simon.

25 Simon envoya recueillir les ossements de Jonathan, son frère, et il l’ensevelit à Modîn, ville de ses pères. 26 Tout Israël mena sur lui un grand deuil et se lamenta durant de longs jours. 27 Simon bâtit sur la sépulture de son père et de ses frères un monument de pierres polies tant par derrière qu’en façade, assez haut pour être vu. 28 Il érigea sept pyramides, l’une en face de l’autre, à son père, à sa mère et à ses quatre frères.u

u Les monuments à pyramides sont caractéristiques de l’art funéraire de l’époque.

29 Il les entoura d’un ouvrage consistant en hautes colonnes surmontées de panoplies, pour un souvenir éternel, et, à côté des panoplies, de vaisseaux sculptés pour être vus par tous ceux qui naviguent sur la mer. 30 Tel est le mausolée qu’il fit à Modîn, et qui existe encore aujourd’hui.

Faveurs de Démétrius II à l’égard de Simon.

31 Or Tryphon, usant de perfidie avec le jeune roi Antiochus, le mit à mort.v

v Pour notre auteur comme pour Diodore, ce meurtre précède l’avènement de Tryphon (qu’il faut fixer à l’année 142/141), mais d’après Tite-Live et Josèphe, il a suivi la capture de Démétrius (en 139, cf. 14.2). L’ordre réel pourrait être avènement de Tryphon, capture de Démétrius et meurtre d’Antiochus.

32 Il régna à sa place, ceignit le diadème de l’Asie et fit beaucoup de mal dans le pays. 33 Quant à Simon, il rebâtit les forteresses de Judée, les entoura de hautes tours et de murs élevés munis de portes et de verrous et, dans ces forteresses, il entreposa des vivres. 34 En outre, Simon désigna des hommes qu’il envoya au roi Démétrius pour que celui-ci accordât rémission à la province, parce que tous les actes de Tryphon n’étaient que rapines.w

w Il y a probablement un jeu de mot dans l’hébr. entre le nom de Tryphon et tereph, « rapine ». — La rémission demandée concerne les taxes.

35 Le roi Démétrius envoya une réponse à sa demande dans une lettre libellée comme suit :

36 « Le roi Démétrius à Simon, grand prêtre, ami des rois, aux anciens et à la nation des Juifs, salut. 37 Nous avons agréé la couronne d’or et la palme que vous nous avez envoyées et nous sommes disposés à faire avec vous une paix complète et à écrire aux fonctionnaires de vous accorder des remises. 38 Tout ce que nous avons statué à votre égard reste stable, et les forteresses que vous avez construites sont à vous. 39 Nous vous remettons les erreurs et les manquements commis jusqu’à ce jour ainsi que la couronne que vous devez,x et si quelque autre droit était perçu à Jérusalem, qu’il ne soit plus exigé.

x Sans doute le tribut annuel (alors qu’au v. 37 il devait s’agir d’un don occasionnel). — Pour les autres taxes, seule Jérusalem (en fait, la Judée) semble exemptée, à l’exclusion des trois nomes, 11.34 ; cf. 15.31.

40 Si quelques-uns d’entre vous étaient aptes à s’enrôler dans notre garde du corps, qu’ils se fassent inscrire et que la paix soit faite entre nous. » 41 L’an cent soixante-dix le joug des nations fut ôté d’Israël,y

y En 142 av. J.-C. — Le « joug » est le symbole de la servitude, 8.18 ; 1 R 12.4, concrétisée par le paiement du tribut.

42 et le peuple commença à écrire sur les actes et les contrats : « En la première année sous Simon, grand prêtre éminent, stratège et higoumène des Juifs. »z

z C’est-à-dire « prince » ou « chef de la communauté » (équivalent de l’hébr. rôsh, Littéralement « tête »). — Simon compte ses années comme les rois d’Égypte ou Tryphon, à partir de son avènement et non par rapport à l’ère séleucide.

Prise de Gazara par Simon.

43 En ces jours-là, Simon vint mettre le siège devant Gazaraa et l’investir avec ses troupes. Il construisit une tour roulante, la fit donner contre la ville, ouvrit une brèche dans l’un des bastions et s’en empara.

a « Gazara » conj. d’après Josèphe, et cf. 14.7 ; 15.28 ; 16.21 ; 2 M 10.32s ; « Gaza » grec et lat. — C’est Gézer, à 30 km au nord-ouest de Jérusalem.

44 Ceux qui étaient dans la tour sautèrent dans la place, ce qui y produisit une agitation considérable. 45 Les habitants de la ville avec leurs femmes et leurs enfants montèrent sur le rempart et, déchirant leurs vêtements, ils demandèrent à grands cris à Simon de faire la paix avec eux : 46 « Ne nous traite pas, dirent-ils, selon notre méchanceté, mais selon ta miséricorde. » 47 Simon fit un arrangement avec eux et ne les combattit pas. Seulement, il les chassa de la ville, purifia les maisons dans lesquelles il y avait des idoles, et alors il y entra au chant des hymnes et des bénédictions. 48 Il en bannit toute impureté, y établit des hommes qui pratiquaient la Loi et, l’ayant fortifiée, il s’y bâtit pour lui-même une résidence.

Conquête de la Citadelle de Jérusalem par Simon.

49 Quant à ceux de la Citadelle à Jérusalem, ils étaient empêchés de sortir et de se rendre à la campagne, d’acheter et de vendre :b ils eurent terriblement faim et nombre d’entre eux furent emportés par la famine.

b Situation qui durait depuis deux ans, cf. 12.36.

50 Ils demandèrent avec cris à Simon de faire la paix avec eux, ce qu’il leur accorda. Il les chassa de là et purifia la Citadelle de toute souillure. 51 Les Juifs y firent leur entrée le vingt-trois du deuxième mois de l’an cent soixante et onze,c avec des acclamations et des palmes, au son des lyres, des cymbales et des harpes, au chant des hymnes et des cantiques, parce qu’un grand ennemi avait été brisé et jeté hors d’Israël.

c Début juin 141. — Cette expulsion marque la fin de l’occupation séleucide de Jérusalem qui durait depuis 167, cf. 1.33-40.

52 Simon ordonna de célébrer chaque année ce jour-là avec jubilation. Il fortifia la montagne du sanctuaire du côté de la Citadelle et y habita lui et les siens. 53 Simon vit que Jean, son fils, était vraiment un homme ; aussi l’établit-il chef de toutes les forces ; il résidait à Gazara.

Éloge de Simon.

14 En l’année cent soixante-douze,d le roi Démétrius réunit son armée et s’en alla en Médie se procurer des secours afin de combattre Tryphon.

d Octobre 141 à septembre 140.

2 Arsace, roi de Perse et de Médie,e ayant appris que Démétrius était entré sur son territoire, envoya un de ses généraux le capturer vivant.

e Mithridate Ier, Arsace VI (171-138), fondateur de l’empire parthe, avait déjà enlevé à Démétrius la Médie et la Perse. Appelé au secours par ses anciens sujets, Démétrius semble d’abord l’emporter, mais il est fait prisonnier en 139, cf. 10.67, et relégué en Hyrcanie (au sud de la Caspienne), où il reçut d’ailleurs un traitement digne de son rang.

3 Celui-ci partit et défit l’armée de Démétrius, dont il se saisit ; il l’amena à Arsace, qui le mit en prison.

4 Le pays de Juda fut en repos durant tous les jours du règne de Simon.f
Il chercha le bien de sa nation
et son autorité fut agréée des siens,
comme sa magnificence, durant toute sa vie.

f L’éloge rythmé qui suit, cf. 1.28, est plein de réminiscences bibliques.

5 En plus de ses titres de gloire,
il prit Joppé, en fit son port,
et s’ouvrit un accès aux îles de la mer.
6 Il recula les frontières de sa nation,
tout en gardant le pays en main,
7 et regroupa la foule des captifs.
Il maîtrisa Gazara, Bethsour et la Citadelle,g
il en extirpa les impuretés
et nul ne se trouva pour lui résister.

g Avec la prise du port de Joppé, v. 5, cf. 12.32 ; 13.11 ; 14.34, celle des trois places fortes séleucides les plus importantes avait « établi la liberté d’Israël » sur des bases solides, 14.26.

8 Les gens cultivaient leur terre en paix,
la terre donnait ses produits
et les arbres de la plaine leurs fruits.
9 Les vieillards sur les places étaient assis,
tous s’entretenaient de la prospérité,
les jeunes revêtaient de magnifiques armures.
10 Aux villes il fournit des vivres,
il les munit de fortifications,
si bien que sa gloire parvint au bout du monde.
11 Il fit la paix dans le pays
et Israël éprouva une grande allégresse.
12 Chacun s’assit sous sa vigne et son figuier
et il n’y avait personne pour l’inquiéter.
13 Quiconque le combattait dans le pays disparut
et, en ces jours-là, les rois furent écrasés.
14 Il affermit tous les humbles de son peuple, et supprima tout impie et tout méchant.h
14b Il observa la Loi,

h Ce v. rend un son presque messianique, cf. Ps 18.28 ; Lc 1.52. — La suite du v., rétablie selon l’ordre logique (avec grec luc. et mss syr.), traduit bien le légalisme de l’époque et le souci de la Loi propre à Simon, 13.3 ; 14.29 ; cf. 2 M 13.10, 14.

15 couvrit de gloire le sanctuaire
et l’enrichit de vases nombreux.

Renouvellement de l’alliance avec Sparte et Rome.

16 Lorsqu’on apprit à Rome, et jusqu’à Sparte, que Jonathan était mort, on en fut profondément affligé. 17 Mais lorsqu’on entendit que Simon, son frère, lui avait succédé comme grand prêtre et qu’il était maître du pays et des villes qui s’y trouvaient, 18 ils lui écrivirent sur des tablettes de bronze pour renouveler avec lui l’amitié et l’alliance qu’ils avaient conclues avec Judas et Jonathan ses frères.i

i Cf. 8.22. En fait, ce renouvellement d’alliance a dû être sollicité par Simon peu après son accession en 142, puisque la réponse de Rome date de cette même année (celle du consulat de Lucius, 15.16). Tel devait être l’objet de la mission de Nouménios, 14.24. — La répartition de ce dossier historique dans la trame du récit est maladroite.

19 Lecture en fut donnée devant l’assemblée à Jérusalem.

20 Voici la copie des lettres qu’envoyèrent les Spartiates :

« Les magistrats et la ville des Spartiates à Simon, grand prêtre, aux anciens, aux prêtres et au reste du peuple des Juifs, salut. 21 Les ambassadeurs que vous avez envoyés à notre peuple nous ont informés de votre gloire et de votre bonheur, nous avons été enchantés de leur venue. 22 Nous avons enregistré leurs déclarations parmi les décisions populaires en ces termes : Nouménios, fils d’Antiochos, et Antipater, fils de Jason, ambassadeurs des Juifs, sont venus chez nous pour renouer amitié avec nous. 23 Et il a plu au peuple de recevoir ces personnages avec honneur et de déposer la copie de leurs discours aux archives publiques, pour que le peuple de Sparte en garde le souvenir. Il en a été exécuté par ailleurs une copie pour Simon le grand prêtre. »

24 Après cela, Simon envoya Nouménios à Rome avec un grand bouclier d’or du poids de mille mines, pour confirmer l’alliance avec eux.

Décret honorifique en faveur de Simon.

25 En apprenant ces faits, on dit parmi le peuple : « Quel témoignage de reconnaissance donnerons-nous à Simon et à ses fils ? 26 Car il s’est montré ferme,j lui aussi bien que ses frères et la maison de son père ; il a, en les combattant, repoussé les ennemis d’Israël loin de lui, et établi sa liberté. » Aussi gravèrent-ils un texte sur des tables de bronze et le placèrent-ils sur des stèles au mont Sion.

j « il s’est montré ferme » trad. conjecturale d’un verbe qui a normalement un sens actif.

27 Voici la copie de ce texte :
« Le dix-huit Élul de l’an cent soixante-douze qui est la troisième année de Simon, grand prêtre éminent, en Asaramel,k

k En septembre 140. — « Asaramel » (et non la forme mutilée « Saramel » de certains mss) est la transcription de haçar `am ’el, « parvis du peuple de Dieu ». Il s’agit sans doute de la cour extérieure du sanctuaire, cf. v. 48 ; 9.54.

28 en la grande assemblée des prêtres, du peuple, des princes de la nation et des anciens du pays, on nous a notifié ceci :

29 Lorsque des combats incessants eurent lieu dans la contrée, Simon, fils de Mattathias, descendant des fils de Ioarib, et ses frères se sont exposés au danger et ont tenu tête aux ennemis de leur nation, afin que leur sanctuaire demeurât debout ainsi que la Loi, et ils ont acquis à leur nation une grande gloire. 30 Jonathan rassembla sa nation et devint son grand prêtre, puis il alla rejoindre son peuple. 31 Les ennemis des Juifs voulurent envahir leur pays pour ravager leur territoire et porter la main sur leur sanctuaire. 32 Alors Simon se leva et combattit pour sa nation. Il dépensa beaucoup de ses propres richesses,l fournit des armes aux hommes vaillants de sa nation et leur donna une solde ;

l Mention caractéristique des textes honorifiques. — À la levée en masse du temps de la Révolte s’est substituée peu à peu une armée permanente.

33 il fortifia les villes de Judée ainsi que Bethsour, sur les limites de la Judée, où se trouvaient auparavant les armes des ennemis, et il y mit une garnison de guerriers juifs. 34 Il fortifia Joppé sur la mer et Gazara sur les limites d’Azôtos, habitée naguère par des ennemis, où il plaça des colons juifs et entreposa tout ce qui convenait à leur entretien. 35 Le peuple vit la fidélité de Simon et la gloire qu’il se proposait de donner à sa nation ; ils le constituèrent leur higoumène et leur grand prêtre à cause de tous les services qu’il avait rendus, à cause de la justice et de la fidélité qu’il garda envers sa nation et parce qu’il avait travaillé de toutes manières à l’élévation de son peuple. 36 En ces jours, il lui fut donné d’extirper de son paysm les nations et ceux qui étaient dans la Cité de David à Jérusalem, dont ils s’étaient fait une citadelle d’où ils opéraient des sorties, souillant les alentours du sanctuaire et portant une atteinte grave à sa sainteté.

m « son pays » 1 Ms lat. ; « leur pays » grec, lat.

37 Il y établit des guerriers juifs et la fortifia pour la sécurité du pays et de la ville, et il exhaussa les murailles de Jérusalem.

38 Le roi Démétrius lui confirma en conséquence la souveraine sacrificature,

39 il l’éleva au rang des amis et l’entoura d’un éclat considérable.n

n Cf. 13.36. Le lien avec Antioche reste donc réel.

40 Le roi en effet avait appris que les Romains appelaient les Juifs amis, alliés et frères,o qu’ils avaient reçu avec honneur les ambassadeurs de Simon,

o La formule « amis et alliés » est bien attestée ; celle de « frères » doit être rédactionnelle car elle exigerait une communauté d’origine, au moins fictive, comme celle avec les Spartiates, 12.21.

41 et que les Juifs et les prêtres avaient jugé bon que Simon fût higoumène et grand prêtre pour toujours jusqu’à ce que paraisse un prophète accrédité ; 42 et aussi qu’il fût leur stratège et prît soin de désigner les responsables de la fabrique du sanctuaire, de l’administration du pays, des armements et des places fortes ; 43 (qu’il prît soin du sanctuaire),p qu’il fût obéi de tous, que tous les actes dans le pays fussent rédigés en son nom, qu’il fût revêtu de la pourpre et portât des ornements d’or.

p Sans doute dittographie, cf. v. 42.

44 Il ne sera permis à personne du peuple et d’entre les prêtres de rejeter un de ces points, ni de contredire les ordres qu’il donnera, ni de tenir un conciliabule dans le pays à son insu, ni de revêtir la pourpre ou de porter l’agrafe d’or. 45 Quiconque agira contrairement à ces décisions ou en rejettera un point, sera passible d’une peine. 46 Le peuple trouva bon d’accorder à Simon le droit d’agir suivant ces dispositions. 47 Simon accepta et il consentit à exercer le souverain sacerdoce, à être stratège et ethnarque des Juifs et des prêtres,q à être à la tête de tous.

q La mention explicite des prêtres, ici et v. 41, pourrait s’expliquer par l’opposition du clergé resté fidèle aux Oniades évincés. — Le pouvoir de Simon se veut traditionnel (grand prêtre), respectueux de la suzeraineté séleucide (stratège), mais avant tout national (ethnarque = higoumène, chef d’un groupe ethnique à l’intérieur de l’empire).

48 Ils décrétèrent que cet écrit serait gravé sur des tables de bronze qui devraient être placées dans l’enceinte du sanctuaire en un lieu apparent, 49 et que des copies en seraient déposées dans le Trésor pour être à la disposition de Simon et de ses fils. »

Lettre d’Antiochus VII et siège de Dôra.

15 Antiochus, fils du roi Démétrius, envoya, des îles de la mer,r à Simon, prêtre et ethnarque des Juifs, et à toute la nation,

r C’est à Rhodes qu’Antiochus VII apprend la captivité de son frère Démétrius II. Élevé à Cnide et à Sidè, il reçut le surnom de Sidétès, mais sur les monnaies il s’intitule Évergète (« bienfaiteur »).

2 une lettre ainsi conçue :
« Le roi Antiochus à Simon, grand prêtre et ethnarque, et à la nation des Juifs, salut. 3 Puisque des malfaiteurs se sont emparés du royaume de nos pères, que je prétends revendiquer la possession du royaume afin de le rétablir dans sa situation antérieure, et que j’ai levé quantité de troupes et équipé des vaisseaux de guerre 4 avec l’intention de débarquer dans le pays et de poursuivre ceux qui l’ont ruiné et qui ont dévasté beaucoup de villes de mon royaume, 5 je te confirme donc maintenant toutes les remises que t’ont concédées les rois, mes prédécesseurs, et la dispense de tous les autres présents qu’ils t’ont accordée.s

s Cf. 13.39, Antiochus inclut ici, au moins implicitement, les taxes dues par les trois nomes, 15.30s, cf. 11.34.

6 Je te permets de battre monnaie à ton empreinte, avec cours légal dans ton pays.t

t En fait, le privilège fut bientôt révoqué (v. 27), et aucune monnaie juive trouvée à ce jour ne peut être attribuée à Simon. En revanche les petites pièces de bronze au nom de « Jean et la communauté des Juifs » sont abondantes ; elles sont peut-être de Jean Hyrcan, fils de Simon.

7 Que Jérusalem et le sanctuaire soient libres ; que toutes les armes que tu as fabriquées et les forteresses que tu as bâties et que tu occupes te demeurent. 8 Que tout ce que tu dois au trésor royal et ce que tu lui devras dans l’avenir te soit remis dès maintenant et pour toujours. 9 Lorsque nous aurons conquis notre royaume, nous te gratifierons, toi, ta nation et le sanctuaire, de tels honneurs que votre gloire deviendra éclatante sur toute la terre. »

10 L’année cent soixante-quatorze,u Antiochus se mit en marche vers le pays de ses pères, et toutes les troupes s’en vinrent à lui, de sorte qu’il resta peu de monde avec Tryphon.

u 139/138. — Les premières monnaies d’Antiochus datent de 138 ; son débarquement eut lieu en automne 139, à l’appel de sa belle-sœur Cléopâtre Théa.

11 Antiochus se mit à sa poursuite et Tryphon s’enfuit à Dôrav sur la mer,

v Au sud du Carmel. Cet ancien chef-lieu de district, 1 R 4.11, était resté un port prospère.

12 car il savait que les malheurs s’amassaient sur lui et que ses troupes l’avaient abandonné. 13 Antiochus vint camper devant Dôra, avec cent vingt mille combattants et huit mille cavaliers. 14 Il investit la ville, et les vaisseaux s’approchèrent du côté de la mer, de sorte qu’il pressait la ville par terre et par mer et ne laissait personne entrer ni sortir.

Retour de l’ambassade de Rome en Judée et promulgation de l’alliance avec les Romains.

15 Cependant, Nouménios et ses compagnons arrivèrent de Rome avec des lettres adressées aux rois et aux pays ; en voici la teneur :

16 « Lucius,w consul des Romains, au roi Ptolémée, salut.

w Lucius Caecilius Metellus Calvus, consul en 142 ; sa circulaire n’est donc pas en place, cf. 14.18.

17 Les ambassadeurs des Juifs sont venus chez nous en amis et en alliés pour renouveler l’amitié et l’alliance de jadis, envoyés par le grand prêtre Simon et le peuple des Juifs. 18 Ils ont apporté un bouclier d’or de mille mines.x

x Il faut sans doute comprendre « de (la valeur de) mille mines (d’argent) » — soit l’équivalent de 44 kg d’or ; on connaît en effet de tels boucliers décoratifs — et corriger 14.24 où on lit « du poids de mille mines », ce qui ferait près d’une demi-tonne d’or !

19 Il nous a plu, en conséquence, d’écrire aux rois et aux pays de ne pas leur chercher noise, de ne pas leur faire la guerre, ni à leurs villes, ni à leur pays, et de ne pas s’allier à ceux qui les attaqueraient. 20 Nous avons décrété de recevoir le bouclier de leur part. 21 Si donc des gens pernicieux se sont enfuis de leur pays pour se réfugier chez vous, livrez-les au grand prêtre Simon pour qu’il les punisse suivant leurs lois. »

22 La même lettre fut adressée au roi Démétrius, à Attale, à Ariarathe, à Arsacey

y Attale II (159-138), roi de Pergame. Ariarathe V (162-131), roi de Cappadoce. Sur Arsace, cf. 14.2.

23 et à tous les pays, à Sampsamè, aux Spartiates, à Délos, à Myndos, à Sicyone, à la Carie, à Samos, à la Pamphylie, à la Lycie, à Halicarnasse, à Rhodes, à Phasélis, à Cos, à Sidè, à Arados, à Gortyne, à Cnide, à Chypre et à Cyrène.z

z Cette liste reflète bien l’état politique du Proche-Orient vers le milieu du IIe s. av. J.-C. À côté des quelques grands royaumes, il y avait une multitude de cités (Sidè, en Pamphylie, Sicyone, dans le Péloponnèse, etc.), d’îles (Délos, Samos, Rhodes, Arados, l’actuelle Rouad, au nord de Tripoli) et de territoires (Carie, Lycie, etc.) pratiquement indépendants, où se trouvait un certain nombre de colonies juives. Chypre et Cyrène étaient encore égyptiennes, mais Rome n’hésitait pas à s’adresser directement aux états vassaux.

24 Ils rédigèrent une copie de ces lettres pour le grand prêtre Simon.

Antiochus VII assiégeant Dôra devient hostile à Simon et le fait réprimander.

25 Le roi Antiochus campait devant Dôra, dans le faubourg, faisant avancer continuellement les détachements contre la ville et construisant des machines. Il bloquait Tryphon de sorte qu’on ne pouvait ni sortir ni entrer. 26 Simon lui envoya deux mille hommes d’élite pour prendre part au combat, avec de l’argent, de l’or et un matériel considérable. 27 Il ne voulut pas les recevoir ; bien plus, il révoqua tout ce dont il avait convenu avec Simon auparavant et il devint tout autre à son égard. 28 Il lui envoya Athénobius, un de ses amis, pour conférer avec lui et lui dire : « Vous occupez Joppé, Gazara et la Citadelle qui est à Jérusalem, villes de mon royaume.a

a La citadelle de Jérusalem était assez vaste pour mériter le nom de ville, cf. 1.33. Simon refusera naturellement de la rendre ou de payer un impôt pour elle, mais il y consentira pour les deux autres places fortes qui ne faisaient pas partie de la Judée ni des quatre nomes, v. 29.

29 Vous avez dévasté leurs territoires, vous avez fait beaucoup de mal au pays et vous vous êtes rendu maîtres de nombreuses localitésb de mon royaume.

b En grec topos, terme très vague qui doit désigner ici les quatre nomes ou « toparchies », cf. 11.57.

30 Rendez donc maintenant les villes que vous avez prises et les impôts des cantons dont vous vous êtes emparés en dehors des limites de la Judée. 31 Ou bien donnez à leur place cinq cents talents d’argent et, pour les dévastations que vous avez commises et pour les impôts des villes, cinq cents autres talents ; sinon, nous viendrons vous faire la guerre. » 32 Athénobius, ami du roi, vint à Jérusalem et vit la magnificence de Simon, son buffet garni de vases d’or et d’argent et tout l’apparat dont il s’entourait. Il en fut stupéfait et lui fit connaître les paroles du roi.

33 Simon lui répondit en ces termes : « Ce n’est point une terre étrangère que nous avons prise ni des biens d’autrui que nous avons conquis, mais c’est l’héritage de nos pères : c’est injustement que nos ennemis l’ont possédé un certain temps. 34 Mais nous, trouvant l’occasion favorable, nous récupérons l’héritage de nos pères. 35 Quant à Joppé et à Gazara que tu réclames, ces villes faisaient beaucoup de mal au peuple et désolaient notre pays,c pour elles nous donnerons cent talents. » L’envoyé ne lui répondit mot.

c « et désolaient notre pays » 1 Ms ; « et notre pays » ou « et à notre pays » ensemble du grec.

36 Il s’en revint furieux chez le roi et lui fit connaître la réponse et la magnificence de Simon, bref, tout ce qu’il avait vu, ce qui mit le roi dans une grande colère.

Le gouverneur Kendébée harcèle la Judée.

37 Or Tryphon, étant monté sur un bateau, s’enfuit à Orthosia.d

d Entre Tripoli et le fleuve Éleuthère. On y a retrouvé trente-trois tétradrachmes de Tryphon, et la rareté de ces pièces autorise à les mettre en relation avec son passage. Tryphon s’enfuira jusqu’à Apamée où il sera mis à mort (à moins qu’il ne se soit suicidé, si l’on en croit Strabon plutôt que Josèphe).

38 Le roi institua Kendébée épistratège de la Zone Maritime et lui confia une armée de fantassins et de cavaliers. 39 Il lui donna l’ordre de camper en face de la Judée et lui enjoignit de construire Kédrôn, de consolider ses portes et de guerroyer contre le peuple ; quant au roi il se mit à la poursuite de Tryphon. 40 Kendébée se rendit à Iamnia et ne tarda pas à provoquer le peuple, à envahir la Judée, à faire des prisonniers et à massacrer. 41 Il rebâtit Kédrône et y cantonna des cavaliers et des fantassins pour opérer des sorties et patrouiller sur les chemins de Judée, comme le roi le lui avait ordonné.

e L’actuel Qatra, à 6 km au sud-est de Iamnia.

Victoire des fils de Simon sur Kendébée.

16 Jean monta de Gazara et avertit Simon son père de ce que Kendébée était en train d’accomplir. 2 Simon appela alors ses deux fils les plus âgés, Judas et Jean, et leur dit : « Mes frères et moi, et la maison de mon père, nous avons combattu les ennemisf d’Israël depuis notre jeunesse jusqu’à ce jour, et nos mains ont réussi à sauver Israël maintes fois.

f « les ennemis » 1 Ms grec, lat. ; « les guerres » grec. — Ce Jean est Jean Hyrcan, qui succédera à son père en 134. — Les paroles de Simon rappellent le testament de Mattathias, 2.49s. Cf. également 2.66 ; 12.15 ; 13.3 ; 14.26, 36.

3 Maintenant je suis vieux, tandis que vous, par la miséricorde du ciel,g vous êtes d’un âge suffisant : prenez ma place et celle de mon frère et partez combattre pour notre nation, et que le secours du Ciel soit avec vous. »

g Littéralement « par la miséricorde », la précision est sous-entendue, cf. 2.21.

4 Puis il choisit dans le pays vingt mille combattants et des cavaliers qui marchèrent sur Kendébée et passèrent la nuit à Modîn. 5 S’étant levés le matin, ils s’avancèrent vers la plaine. Et voici qu’une armée nombreuse venait à leur rencontre, fantassins et cavaliers, mais il y avait un torrenth entre eux.

h Peut-être le wadi Qatra, qui passe à 1 km au nord de Qatra, entre Modîn (à 25 km) et Azôtos (v. 10, à 13 km).

6 Jeani prit position en face des ennemis, lui et sa troupe, et, voyant que la troupe craignait de traverser le torrent, il passa le premier. À cette vue, ses hommes à leur tour passèrent après lui.

i Le sujet n’est pas exprimé, mais cela ne peut être Simon, cf. v. 3.

7 Il divisa la troupe (en deux corps) avec les cavaliers au milieu des fantassins,j car la cavalerie des adversaires était fort nombreuse.

j Cette tactique était connue des Anciens et permettait de résister à une cavalerie supérieure en nombre. Nous avons ici la première mention de la cavalerie asmonéenne.

8 Les trompettes retentirent et Kendébée fut mis en fuite avec son armée ; beaucoup tombèrent frappés à mort ; ceux qui échappèrent s’enfuirent vers la forteresse. 9 C’est alors que fut blessé Judas, le frère de Jean. Quant à Jean, il les poursuivit jusqu’à ce que Kendébée arrivât à Kédrôn qu’il avait rebâtie. 10 Ils s’enfuirent jusqu’aux tours qui sont dans les champs d’Azôtos, que Jean incendia. Deux mille d’entre eux succombèrent et il retourna en paix dans la Judée.

Mort tragique de Simon à Dôk. Son fils Jean lui succède.

11 Ptolémée fils d’Aboubos avait été établi stratège de la plaine de Jéricho ;k il possédait beaucoup d’or et d’argent,

k Ptolémée avait-il été nommé par Simon à Jéricho comme Jean à Gazara ? En tout cas cette « stratégie » relevait de la Judée, 9.50, et deviendra l’une des toparchies hérodiennes.

12 car il était le gendre du grand prêtre. 13 Son cœur s’enorgueillit ; il aspira à se rendre maître du pays et formait des desseins perfides contre Simon et ses fils pour les supprimer. 14 Or Simon faisait une tournée d’inspection dans les villes du pays, soucieux de ce qui regardait leur administration. Il descendit à Jéricho, lui et ses fils Mattathias et Judas, l’année cent soixante-dix-sept, au onzième mois qui est le mois de Shebat.l

l Janvier-février 134.

15 Le fils d’Aboubos les reçut par ruse dans une petite forteresse, nommée Dôk,m qu’il avait bâtie. Il leur servit un grand banquet et cacha des hommes dans le fortin.

m Au sommet du mont de la Quarantaine, qui domine Jéricho.

16 Lorsque Simon fut ivre ainsi que ses fils, Ptolémée se leva avec ses hommes et, prenant leurs armes, ils se précipitèrent sur Simon dans la salle du festin et le tuèrent avec ses deux filsn et quelques-uns de ses serviteurs.

n En fait, les deux fils de Simon ne furent mis à mort que plus tard. Ptolémée les gardait comme otages ainsi que leur mère, et Jean Hyrcan, pour épargner leur vie, n’osait trop presser le siège de Dôk. Josèphe nous apprend que Ptolémée profita d’une suspension du siège, les tua et s’enfuit à Philadelphie (Ammân).

17 Il commit ainsi une grande perfidie et rendit le mal pour le bien.

18 Ptolémée en écrivit un rapport qu’il adressa au roi, afin de se faire envoyer des troupes de secours et de lui livrer les villes et la province. 19 Il envoya d’autres émissaires à Gazara pour supprimer Jean, et manda par lettre aux chiliarqueso de venir auprès de lui pour qu’il leur donnât de l’argent, de l’or et des présents.

o C’est-à-dire « chefs de mille », cf. 3.55 ; Jdt 14.12.

20 Il en dépêcha d’autres pour prendre possession de Jérusalem et de la montagne du sanctuaire. 21 Mais quelqu’un, ayant pris les devants, avait annoncé à Jean, à Gazara, que son père et ses frères avaient péri, et il dit : « Il a envoyé quelqu’un pour te tuer toi aussi. » 22 À cette nouvelle, Jean fut tout bouleversé ; il arrêta les hommes venus pour le tuer et les mit à mort, car il savait qu’ils cherchaient à le perdre.p

p D’après Josèphe, Jean Hyrcan se réfugia à Jérusalem où il fut bien accueilli par le peuple qui repoussa Ptolémée. Ce dernier dut faire appel à Antiochus qui vint assiéger la ville mais finit par composer avec Hyrcan. À la mort du roi (129), il se rendit pratiquement indépendant. — L’auteur omet tout cela, car son objet se limitait aux exploits de Mattathias et de ses fils.

23 Quant au reste des actions de Jean, ses combats et les exploits qu’il accomplit, les remparts qu’il construisit et ses autres entreprises, 24 cela est écrit dans le livre des Annales de son pontificat depuis le jour où il devint grand prêtre après son père.q

q Des extraits de ces Annales apparaissent dans l’œuvre de Josèphe. La formule rappelle volontairement celles des livres des Rois, cf. par exemple 2 R 10.20, et se comprend mieux si Jean Hyrcan est déjà mort, donc après 104 av. J.-C.