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Bible de Jérusalem

Éphésiens 5.23-32

23 en effet,b le mari est chef de sa femme, comme le Christ est chef de l’Église, lui le sauveur du Corps ;

b Les vv. 23-32 établissent, entre le mariage humain et l’union du Christ à l’Église, un parallèle dont les deux termes comparés s’éclairent mutuellement le Christ peut être dit époux de l’Église, parce qu’il est son chef et l’aime comme son propre corps, ainsi qu’il arrive entre mari et femme ; cette comparaison une fois admise fournit en retour un modèle idéal au mariage humain. Le symbolisme ainsi mis en œuvre plonge d’ailleurs ses racines dans l’AT, qui représente souvent Israël comme l’épouse de Yahvé, Os 1.2.

24 or l’Église se soumet au Christ ; les femmes doivent donc, et de la même manière, se soumettre en tout à leurs maris.

25 Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église : il s’est livré pour elle, 26 afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d’eau qu’une parole accompagne ;c

c Le baptême ne vaut que s’il est accompagné de la proclamation de la Parole, exprimée par l’évangélisation du ministre et la profession de foi du baptisé, 1.13 ; cf. Mc 16.15s ; Ac 2.38 ; Rm 6.4 ; 1 P 1.23.

27 car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée.d

d Selon les coutumes de l’ancien Orient, la fiancée était baignée et parée, puis les « fils de la noce » allaient la présenter à son fiancé. Dans le cas mystique de l’Église c’est le Christ qui a lavé sa fiancée de toute souillure par le bain du baptême (remarquer la mention expresse d’une formule baptismale) pour se la présenter à lui-même, cf. 2 Co 11.2.

28 De la même façon les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Aimer sa femme, c’est s’aimer soi-même. 29 Car nul n’a jamais haï sa propre chair ; on la nourrit au contraire et on en prend bien soin. C’est justement ce que le Christ fait pour l’Église : 30 ne sommes-nous pas les membres de son Corps ?e

e Add. (Vulg.) « tirés de sa chair et de ses os ».

31 Voici donc que l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair : 32 ce mystère est de grande portée ; je veux dire qu’il s’applique au Christ et à l’Église.f

f Dans le texte de la Genèse, Paul découvre une préfiguration prophétique de l’union du Christ et de l’Église « mystère » resté longtemps caché et maintenant révélé, tout comme le « mystère » du salut des nations, cf. 1.9s ; 3.3s.