12 Moïse dit à Yahvé : « Vois, tu me dis : « Fais monter ce peuple », et tu ne me fais pas connaître qui tu enverras avec moi. Tu avais pourtant dit : « Je te connais par ton nom et tu as trouvé grâce à mes yeux. »
d Thème deutéronomiste, cf. Dt 3.10 ; 12.10 ; 25.19 ; Jos 1.13 ; 22.4 ; 23.1 ; cf. encore Ps 95.11. C’est l’accomplissement des promesses.
18 Il lui dit : « Fais-moi de grâce voir ta gloire. »e
e Voir note sur 24.16.
f En prononçant son nom, Dieu se révèle de quelque manière à Moïse, voir 3.13-15.
g Il y a un tel abîme entre la sainteté de Dieu et l’indignité de l’homme, voir Lv 17.1, que l’homme devrait mourir de voir Dieu, 19.21 ; Lv 16.2 ; Nb 4.20, cf. 6.25, ou seulement de l’entendre, 20.19 ; Dt 5.24-26 ; cf. 18.16. C’est pour cela que Moïse, 3.6, Élie, 1 R 19.13, et même les Séraphins, Isa 6.2, se voilent la face devant Yahvé. De rester en vie après avoir vu Dieu, on éprouve un étonnement reconnaissant, Gn 32.31 ; Dt 5.24, ou une crainte religieuse, Jg 6.22-23 ; 13.22 ; Isa 6.5. C’est une rare faveur que Dieu fait, 24.10-11, Dt 5.4, particulièrement à Moïse, comme à son « ami », 33.11 ; Nb 12.7-8 ; Dt 34.10, et à Élie, 1 R 19.11s, qui seront témoins de la Transfiguration du Christ, cette théophanie du Nouveau Testament, Mt 17.3, et resteront, dans la tradition chrétienne, comme les représentants éminents de la grande mystique (avec saint Paul, 2 Co 12.1s). Dans le Nouveau Testament, la « gloire » de Dieu, cf. ici v. 18 et 24.16, se manifeste en Jésus, Jn 1.14 ; 11.40 ; cf. 2 Co 4.4, 6, mais Jésus seul a contemplé Dieu son Père, Jn 1.18 ; 6.46 ; 1 Jn 4.12. Pour les hommes, la vision face à face est réservée à la béatitude du ciel, Mt 5.8 ; 1 Jn 3.2 ; 1 Co 13.12.