25 En ce temps-là Jésus prit la parole et dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché celah aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits.
h Ce passage, vv. 25-27, étant sans connexion étroite avec le contexte où l’a inséré (cf. sa place différente en Lc), « cela » ne se rapporte pas à ce qui précède, mais doit s’entendre absolument des « mystères du Royaume », 13.11, découverts aux « tout-petits », les disciples, cf. 10.42, mais cachés aux « sages », les Pharisiens et leurs docteurs.
i La profession de relations intimes avec Dieu, vv. 26-27, et l’appel à se faire disciple, vv. 28-30, évoquent maints passages des livres sapientiaux, Pr 8.22-36 ; Si 24.3-9 et 19-20 ; Sg 8.3-4 ; 9.9-18, etc. Jésus s’attribue ainsi le rôle de la Sagesse, cf. 11.19, mais d’une façon éminente, non plus comme une personnification mais comme une personne, « le Fils » par excellence du « Père », cf. 4.3. Ce passage de ton johannique, cf. Jn 1.18 ; 3.11, 35 ; 6.46 ; 10.15, etc., exprime, dans le fond le plus primitif de la tradition synoptique comme chez Jn, la conscience claire que Jésus avait de sa filiation divine. La structure de ce passage aurait pu être influencée par Si 51 sur ce thème des relations privilégiées avec Dieu, voir aussi Ex. 33.12-23.