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Bible de Jérusalem

Sagesse 9.13-18

13 Quel homme en effet peut connaître la volonté de Dieu,
et qui peut concevoir ce que désire le Seigneur ?
14 Car les pensées des mortels sont timides,
et instables nos réflexions ;
15 un corps corruptible, en effet, appesantit l’âme,
et cette tente d’argile alourdit l’esprit aux multiples soucis.r

r Les termes employés dans ce v. rappellent l’opposition établie par la philosophie grecque entre le corps et l’âme ou l’esprit, cf. Rm 7.25, cependant l’auteur estime normale l’union de l’âme et du corps. Dans l’AT, l’image de la « tente » évoque la précarité de l’existence humaine, Jb 4.21 ; Isa 33.20 ; 38.12 ; l’épithète « d’argile », litt. « de terre » peut renvoyer à Jb 4.19 ou Gn 2.7. Dans le NT, on rapprochera 2 Co 4.7 ; 5.1-4 ; 2 P 1.13-14, et aussi l’opposition marquée par Ga 5.17 ; Rm 7.14-15.

16 Aussi avons-nous peine à conjecturer ce qui est sur la terre,
et ce qui est à notre portée nous ne le trouvons qu’avec effort,
mais ce qui est dans les cieux, qui l’a découvert ?
17 Et ta volonté, qui l’a connue, si tu n’avais donné la Sagesse
et envoyé d’en haut ton esprit saint ?s

s Cf. 7.22. Assimilée à l’Esprit divin, Ez 36.25-27 ; Ps 51.8, 10s, la Sagesse est une forme intérieure qui remet le pécheur sur le droit chemin, 10.1, et le soutient dans l’accomplissement de la Loi, Ba 4.4. Ce don de Dieu a déjà trouvé dans l’ancienne Alliance une première réalisation, 10.

18 Ainsi ont été rendus droits les sentiers de ceux qui sont sur la terre,
ainsi les hommes ont été instruits de ce qui t’est agréable
et, par la Sagesse, ont été sauvés. »t

t Des périls temporels et spirituels. Cette action salutaire de la Sagesse est illustrée par le développement suivant qui sert de transition à la troisième partie. — De nombreux mss latins ajoutent ici « tous ceux qui, Seigneur, t’ont plu dès l’origine ».