« Car, comme le Père a la vie en Lui-même, ainsi Il a donné au Fils d’avoir la vie en Lui-même. » (Jean 5.26)
« Comme le Père qui est est vivant m’a envoyé, et que Je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par Moi. » (Jean 6.57)
« … afin que Ton Fils Te glorifie, selon que Tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’Il accorde la vie éternelle à tous ceux que Tu lui as donnés. » (Jean 17.2)
« Et voici ce témoignage : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans Son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et que vous croyiez au Fils de Dieu. » (1 Jean 5.11- 13)
« Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite, en disant : Ne crains point ! Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J’étais mort ; et voici, Je suis vivant aux siècles des siècles. » (Apocalypse 1.17-18)
Ces passages de l’évangile de Jean affirme de manière explicite que le Seigneur Jésus possédait une vie intime et secrète, par la volonté de Son Père. « En Lui était la vie… » Le Père ayant la vie, Il la donna au Fils pour qu’il l’ait aussi. « Comme le Père de la vie m’a envoyé… Je vis à cause du Père… »
Il y a deux affirmations ici. L’une est un fait avéré: Il possède cette Vie « En Lui était la Vie »
Le Père la lui donna pour avoir cette vie en Lui-même. L’autre affirmation : cette vie était à la base de la relation : « Je vis à cause du Père… », c’était une relation de vie.
Il nous faut comprendre pleinement la signification de cette vie et sa valeur pour nous, en relation avec Christ ressuscité. Ces passages devraient nous conduire à une plus grande révélation de ce qu’est cette vie.
Pour le Seigneur Jésus, cette vie spécifique était un facteur important. Elle donnait un sens particulier à Sa présence sur terre, c’est-à-dire qu’elle faisait toute la différence entre Lui et le reste des êtres humains. Il fut unique en tant qu’Homme sur cette terre. Aucun autre n’était pareil à Lui. Tout ce qui faisait la différence était cette vie qu’Il possédait : cette vie divine était ressentie, remarquée, reconnue par tous, mais jamais expliquée, jamais définie, jamais comprise. Les hommes essayaient d’expliquer cette différence, mais ils étaient loin d’y arriver et c’était souvent une tentative vouée à l’échec. Ils tentaient de donner toutes sortes d’explications. Le phénomène naturel était expliqué, mais ils se heurtaient toujours à des problèmes qu’ils ne pouvaient pas résoudre ; quelquefois, ils se lançaient dans des explications surnaturelles en mettant ces choses sur le compte du diable.
« Il a le diable en Lui… Il chasse les démons par Béelzébuth, le prince des démons… »
Mais ils n’arrivaient jamais à la racine de la situation. Ils étaient même parfois trompé par leurs propres raisonnements : « D’où viennent chez cet homme ces paroles qu’il n’a jamais apprises ? » Son éducation ne pouvait rien expliquer, ni sa formation, ni son apprentissage de la vie d’homme, ni son environnement… « D’où lui vient une telle sagesse et ces œuvres puissantes ? N’est-il pas le fils du charpentier ? »
Sa famille leur était bien connue, l’éducation qu’il avait reçue, la maison où il est né, où il a grandi, il n’y a rien à découvrir de ce côté-là !
La différence éclatait aux yeux de tous - partout on remarquait une qualité supérieure aux scribes : « Il nous a parlé avec autorité, pas comme le font mes scribes »
On remarquait la différence mais on ne pouvait l’expliquer ; ce n’était pas naturel, mais spirituel.
Mais quand on a dit ça, il est nécessaire d’en définir le sens et quand nous cherchons l’explication à cette supériorité spirituelle qui le distinguait de tous, nous découvrons qu’il n’existe aucune autre alternative que celle de l’attribuer à la vie qui était en Lui par l’Esprit de Dieu.
Attachons nous bien attentivement à voir les implications de tout cela.
La vie qui était en Lui par l’Esprit de Dieu, cette Vie divine jamais séparé de la Personne divine, et dont nous ne parlons pas en tant que telle, reconnaît le lien, l’unité entre la vie et la Personne
- cette vie de l’Esprit irradiait toutes les parties de son Être.
Elle dynamisait Sa pensée. La pensée de Christ ne vous émerveille-t-elle pas ? Il y a de quoi.
Ils ont bien dit : « D’où cet homme sort-il ces paroles ? » Voyez Sa capacité à aller plus loin que les plus sages, que ses plus farouches opposants ! Ils se réunissaient pour comploter contre Lui pour organiser leurs attaques, ils rassemblaient leurs partisans, leurs stratagèmes, leur ingéniosité, pour le faire tomber dans un piège, Il pouvait prendre les choses calmement. Allez-vous rabaisser la Divinité ? Christ est Dieu, c’est vrai, mais au temps de son incarnation en chair, Il était considéré comme un homme dépendant, qui n’agissait pas comme Dieu. Toute cette sagesse supérieure, cette pensée si élevée dans la connaissance, la compréhension, l’interprétation, le discernement intérieur, la perception et la réponse aux questions, sont le fruit d’une intelligence irradiée de Vie Divine, par l’Esprit de Dieu.
Et le même Esprit de vie, cette même vie par l’Esprit, peut saisir l’homme le plus ignorant, le plus illettré et lui attribuer une sagesse telle que les sages ne peuvent ni nier les faits ni leur résister. Ces hommes voyaient les apôtres comme des ignorants, sans éducation, sans culture, sans manières, mais ils ne pouvaient mettre en cause la réalité de la sagesse avec laquelle ils parlaient. Et que pouvons-nous dire à cela ? C’est l’Esprit de Vie, la vie par l’Esprit, qui irradiait leur intelligence au-delà de toute capacité humaine. Ce qui constituait la ressource cachée de Jésus en tant qu’Homme. Il possédait une vie qu’aucun autre ne possédait.
C’était la même chose pour Son cœur ; Quelle était l’origine de sa persévérance infinie, de son étonnante tendresse, de son inexprimable compassion ? Comment expliquer son immense sympathie ? Sûrement que si sa patience avait pu être poussée à bout, ses disciples auraient été capables d’y arriver. Il est bien certain qu’on en était resté à un niveau naturel des choses, après plus de trois années de patients efforts, de persévérance, de service et de consécration envers eux, car chacun d’entre eux chuta en Le reniant avec ignominie, contredisant tout ce qu’Il avait dit. Il aurait dû y avoir de sa part une grande réprobation : « Vous êtes sans espoir, messieurs ! Je vous abandonne. » Mais il n’en est rien avec Christ : « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, Il les aima jusqu’à la fin, jusqu’au bout. »
Dans tous les domaines, il fit preuve d’une douceur et d’une patience infinies, et lorsqu’il y avait de la résistance, la colère divine se manifestait, la sainte colère, celle de l’Agneau.
Qu’est-ce qui faisait que Son cœur était toujours tourné vers les autres ? En plein labeur, Lui et ses disciples n’avaient même pas le temps de se nourrir. Il les priait de se mettre à l’écart avec Lui pour se reposer ; ils prenaient le bateau pour se rendre compte que de l’autre côté du lac, une foule s’était déjà rassemblée. Se trouvait-il un quelconque signe d’impatience chez lui, du genre : « Quelle peste, cette foule ! Je voudrais tant être tranquille et me reposer… » Non, en voyant la multitude, son cœur était ému de compassion et de sympathie.
C’était cette vie, par l’Esprit, qui envahissait Son cœur, face à une nouvelle épreuve, une telle peine, une telle pression, que personne d’autre n’aurait pu supporter.
Vous voyez la même chose chez les Apôtres. Il suffit de lire la deuxième épître aux Corinthiens à la lumière de ce que révélait la première : la même grâce était à l’œuvre chez Paul.
Nous en arrivons à présent à la volonté. Jésus était envahi du désir de faire et d’accomplir tout ce que le Père désirait : « Mon Père est à l’œuvre jusqu’à présent, et moi aussi, Je suis à l’œuvre. » (Jean 5.17) Quel travailleur ! Des jours de travail, suivis de nuits de prière !
Nous nous sentons moins que poussière face à ce constat. Rappelez-vous que la même ressource utilisée par Jésus est à notre disposition. Regardez à quel point Christ s’abandonnait et se donnait : aucune volonté de s’épargner. Était-Il fatigué ? Oui, mais voilà: une femme a besoin d’aide… Il s’oublie Lui-même, Il rassemble toutes ses énergies pour se focaliser sur le salut de cette femme ; voyez la patience, le soin, l’application , la persévérance qu’Il déploie dans Jean 4; Il va gagner ; C’est toujours la même chose avec Lui : volonté, travail, action, en communion avec le Père et ne se mettant jamais avant Lui.
Tout en œuvrant, Il était aussi capable de cesser son travail. Il avait une volonté extraordinairement énergique d’agir ou de ne pas agir, de parler ou de garder le silence.
Parfois, il fallait autant de grâce divine pour s’arrêter de faire qu’il en fallait pour agir. Mais la contrainte, comme la restriction, étaient guidées par cette vie qui était en Lui.
Pensée, cœur, volonté; esprit, âme et corps : tout était envahi et dynamisé par cette vie.
« En Lui était la vie. » Le Père communiqua la vie au Fils pour Lui-même. C’est sur ce même fondement que les Apôtres furent Ses témoins.
Luc nous dit au début de son récit des Actes des apôtres que, en l’espace de 40 jours, Jésus se manifesta par bien des preuves. Le mot « preuves » ici a un sens très fort ; dans certaines versions de la Bible, il lui est accolé le mot « … infaillibles »; ce n’est pas du tout exagéré.
Comment s’expliquent les 40 jours qui ont suivi Sa résurrection ?
Sûrement par une raison majeure : Il voulait leur montrer, sans l’ombre d’un doute, qu’Il était vivant. Ces 40 jours avaient pour but de laisser une empreinte de Sa résurrection dans leurs cœurs et dans leurs pensées. Le 40ème jour devait marquer Son retour en gloire pour recevoir la promesse du Père, qui était d’accomplir ce qu’Il avait accompli au milieu d’eux et en eux : une réalité intérieure.
Et le 50ème jour, l’Esprit est descendu et le but a été atteint.
C’est en lien avec toute cette période que le Seigneur Jésus prononça les paroles du premier chapitre des Actes : « Vous serez mes témoins… . »
Les témoins n’étaient pas d’abord des gens qui parlent ; le témoignage était une question de puissance : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit, survenant sur vous et vous serez mes témoins… » (Actes 1.8)
Quelle était cette puissance ? La puissance du Saint-Esprit. Les effets de cette puissance ? La puissance de l’Esprit de Vie.
Le jour de Pentecôte, cette vie qui était en Lui fut déposée en eux par le Saint-Esprit, l’Esprit de Jésus. La puissance du témoin est une puissance de Vie.
Le secret de leur témoignage résidait dans ce qu’ils étaient, pas dans ce qu’ils disaient. Par le fait qu’ils étaient envahis et dynamisés par le Seigneur ressuscité, les paroles suivaient, les déclarations étaient faites, mais ce n’était pas une question d’expression orale, mais de puissance : « Les apôtres rendirent témoignage avec puissance… . »
Quel était le moteur de cette puissance ? La vie se manifestait elle-même en eux comme elle s’était manifestée en Lui.
Observons une autre caractéristique de la pensée dynamisée par la Vie.
Avez-vous remarqué qu’à la Pentecôte, les auditeurs furent tous remplis de stupeur et d’étonnement. Leur étonnement était comme une défaite de l’intelligence, une défaite mentale.
Quand on est stupéfait, notre pensée est comme submergée et on dit : « Je ne peux pas l’expliquer ! » Toute explication est vaine, tout raisonnement nul ; l’intelligence est désarmée. Cette pensée là vainc toute tentative d’explication logique.
Comme pour les pensées, il en est ainsi pour les cœurs de ces hommes.
Écoutez bien Pierre lorsqu’il s’adresse à la multitude et notez le changement de ton, d’accent, le mélange d’avertissement, d’emphase et de plaidoirie. Son cœur tout entier se livre à eux.
C’était pareil pour les autres apôtres à l’époque.
Une des grandes caractéristiques de Paul fut ce cœur plein d’énergie du fait de cette vie divine intérieure : énergie divine, puissance divine, vie divine.
N’est-ce pas ce que le Seigneur Lui-même avait dit : « Les paroles que Je vous adresse sont esprit et vie. » (Jean 6.63) Il ne s’est pas contenté de partager des mots, des idées, des conceptions métaphysiques ; il y avait dans ce qu’Il disait quelque chose capable d’apporter un extraordinaire changement. Esprit et Vie !
Créatif, constructif, correctif, brillant, puissant ! Vous ne receviez pas qu’un commandement ou une instruction, mais aussi une énergie pour accomplir ce que vous n’auriez jamais pu faire autrement.
Quand la Parole de Dieu vient dans nos cœurs, ce n’est pas comme un panneau accroché au mur que l’on fixe en disant : « C’est super ! Vraiment, j’y crois ! » Non, c’est une puissance qui nous donne l’énergie si on s’y lance ; c’est la Parole d’un Roi et la puissance qui l’accompagne. Alors, oui, là nous sommes des témoins
Vous comprenez maintenant pourquoi nous insistons si fortement sur la différence fantastique qui existe entre la vérité du Nouveau Testament érigée en système et la Parole de Vie. Le danger est de systématiser la vérité en pensant que lorsqu on a la vérité du Nouveau Testament érigée en système théologique, bien ordonnée et bien structurée, on a compris le Nouveau Testament.
La Vérité doit pénétrer en nous comme vie pour produire du fruit selon son espèce : c’est la vie dans la Parole qui est primordiale, pas la lettre.
Cette vie dynamique constituait l’un des traits distinctifs de Christ et faisait toute la différence ; ce n’était pas sa supériorité en tant qu’Homme parmi les hommes. Il avait encore bien d’autres traits distinctifs, mais nous n’en ferons pas mention ici.
Nous arrivons au second point : le ministère de la Vie.
Dans Jean 1.4, nous lisons : « En Lui était la Vie, et la Vie était la lumière des hommes. » La vie était la lumière des hommes, la lumière tout court ! C’est le ministère, le don de la Vie. « Grâce au secours de Dieu, j’ai subsisté jusqu’à ce jour, rendant témoignage devant les petits et les grands, sans m’écarter en rien de ce que Moïse et les prophètes ont déclaré devoir arriver, à savoir que le Christ souffrirait et que… . » (Actes 26.22-23) C’est la déclaration finale qui est frappante : « … et que, ressuscité le premier d’entre les morts, Il annoncerait la lumière au peuple et aux nations. »
Le premier à avoir annoncé la lumière fut Christ, et la base de cette proclamation fut la résurrection : ce qui était une manière différente d’exprimer la 2e partie de Jean 1.4: « La vie était la lumière des hommes. » Le fondement de la lumière, c’est la résurrection.
Ce qu’il faut retenir : la Vie se manifeste d’une certaine manière ; il en est de même pour la lumière. Si vous suivez bien l’évangile de Jean, vous remarquerez autre chose : par exemple, la vie s’exprime dans la liberté.
« Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8.36) Ce qui est sous-jacent à cette parole : la vie joue son propre rôle, car la liberté en Christ est liée à la Vie. Comme nous l’avons déjà dit : le ministère ou service n’est pas d’abord une question de parole, mais de vie au travers de la parole, et ce n’est pas de la doctrine.
Le ministère n’est pas simplement la communication ou l’impartition de vérité, mais la communication de Christ par le moyen de la Vérité.
Si la vérité ne manifeste pas Christ, celle-ci est morte et sans valeur. Toute vérité, toute doctrine, tout enseignement, doit la communication et le partage du Christ vivant, certainement pas la communication ou le partage d’une information au sujet de Christ. Le challenge est bien jusqu’où Christ se voit de manière vivante.
Quand nous sommes au bénéfice d’un ministère ou d’un serviteur de Dieu, la question n’est pas de savoir si c’était intéressant, édifiant ou instructif, ni de savoir si c’était bien présenté ou bien conforme à la Parole de Dieu - ce peuvent être des points importants, mais ce n’est pas la question qui nous concerne - quand tout est terminé, la question capitale est : « Suis-je en possession d’une plus grande mesure de Christ ? Christ a-t-Il une plus grande place pour s’exprimer au travers de moi ? Christ est-Il ma vie comme jamais auparavant ? » Voila le challenge de mon ministère !
Christ aurait pu venir à nous avec des théories, des explications, des définitions, la vérité est que lorsque ces choses restent ce qu’elles sont, alors ce n’est pas le vrai ministère.
Tout doit exprimer et communiquer Christ : le ministère de Christ n’est pas celui de certains individus appelés ministères. L’Église toute entière est appelée au service de l’expression et de la communication de Christ Tous les membres doivent communiquer Christ aux autres. Quand les croyants sont réunis, la vie devrait être partagée avec tous les présents, dans un vrai lieu de vie où les personnes épuisées mentalement, spirituellement et même physiquement, de raient sortir de ce lieu en disant : « Je me sens beaucoup mieux ! C’est la vie en moi !… cette Vie que nous avons en Son Fils.
N’est-ce pas une bénédiction quand le Seigneur rassemble ses enfants et beaucoup arrivent fatigués, découragés, épuisés, blessés, brisés mentalement, ressentant qu’ils son à cours de ressources pour continuer le chemin, Il peut alors communiquer Sa Vie, le ministère de Christ, afin que ces personnes soient relevées, rafraîchies, renouvelées, guéries ; rien que ça est merveilleux !
Quand le peuple de Dieu vit ensemble cette relation vivante avec Lui, le Ressuscité, ils reçoivent même inconsciemment le ministère de Christ.
D’autres repartent en disant : « Ouah, il y avait la Vie ici ! J’ai pas tout compris la prédication, mais j’ai eu raison de venir ! »
Voila le ministère de Christ et nous y sommes tous parties prenantes.
Ne vous figurez pas le ministère comme se déroulant toujours sur un podium ou une plate-forme : vous êtes tous dans le ministère et le service de Christ, et ça dépend du peuple de Dieu de vivre sur ce fondement de vie et de manifestation de vie.
Nous avons bien conscience d’un combat, d’un conflit et ce conflit a un rapport avec la Vie.
Nous pouvons le discerner par une évidence : dans ce conflit, l’ennemi cherche à nous abaisser, à nous dépouiller et à voler notre vie.
Le cœur de tout conflit et de tout challenge spirituel, et toute l’histoire le confirme, c’est Christ ressuscité. Dès que Christ fut dans la tombe, ses ennemis ont eu un éclair de mémoire inhabituel en disant : « Vous vous souvenez de ce que cet imposteur disait, alors qu’Il était encore en vie : après trois jours, je ressusciterai. » (Matthieu 27.63) Ils ont donc pris toutes leurs précautions en plaçant des gardes devant la tombe et en scellant son tombeau.
Le diable a démarré sa campagne d’investigation en tenant compte de la résurrection, et il n’a jamais renoncé depuis ; ça le dérangeait et ça le mettait en colère dès qu’on en parlait. Ce n’est pas tant l’événement historique qui le gênait, mais son issue spirituelle qui le mettait hors de lui. Les moyens et les méthodes de l’ennemi sont sans nombre et d’une variété infinie. Il aurait été impossible de dresser un catalogue pour contrer la vérité de Christ ressuscité comme une réalité spirituelle dans les vies de son peuple. Nous pourrions néanmoins en observer les limites.
À une extrémité, il y a l’agression brute de la mort spirituelle, non par des moyens ou des instruments, mais comme une atmosphère brute. L’esprit de mort, vous le confrontez face à face ; il n’y a aucune explication logique naturelle, bien que nous en cherchions partout une.
Vous considérez votre condition physique et celle d’autres personnes et vous cherchez tout autour comment en est-on arrivé là, mais vous ne le trouvez pas. Pourtant, elle est là, réelle et diabolique, cette puissance de mort spirituelle, une invasion brutale de puissances de mort dans l’atmosphère suffocante et harassante sur la pensée et sur le corps, qui traverse votre être sans pouvoir fixer de limite entre cette chose et vous. Vous pensez que c’est vous, mais vous n’en trouvez aucune relation de cause à effet.
À l’autre extrémité: une belle vérité dressée devant vous, celle de la Parole de Dieu bien ordonnée, bien arrangée, bien présentée, avec la meilleure diction possible ; et pourtant, c’est aussi mort que Lazare l’était avant sa résurrection. La vérité maquillée ou travestie peut être mortelle. Elle peut accomplir l’œuvre du diable et faire penser que c’est une vérité, parce qu’elle est belle, vraie, orthodoxe et superbement bien présentée.
Non ! Le test est imparable : Christ ressuscitée nous est communiqué pour une plus grande mesure de Lui en nous, ou le contraire ; non pas une belle présentation de la vérité, mais la place du Christ vivant en nous.
Face à ces deux extrêmes, les défis mortels lancés au Témoignage du Christ ressuscité sont d’une infinie variété, allant jusqu’à présenter une fausse vie ou ce que les gens appellent vie à cause de l’action, des événements sensationnels, des moments chargés d’émotions, des stimulations de toutes sortes toutes présentés en termes évangéliques et pourtant : Tout est faux ! L’ennemi est bien capable de ça. Il fera tout son possible pour détourner, dévier et détruire la Vérité de Christ ressuscité. Ce sont nos dangers. Un ministère d’enseignement est toujours sous la menace d’une accumulation de sujets, de thèmes ou de questions. Chaque partie d’enseignement doit toujours rester vivante.
C’est pourquoi il est nécessaire, pour le maintien permanent de vie, que le Seigneur garde en parallèle l’expérience et l’enseignement. Dans ce but, Il nous entraîne constamment dans les profondeurs, et nous permet d’avancer de manière nouvelle en ayant toujours dans notre expérience quelque chose qui nous élève dans les problèmes de notre vie. Le challenge du conflit de vie est quelque chose de fantastique. Nous pouvons le constater dans le domaine de l’esprit, de l’âme et du corps. Très souvent, les enfants du Seigneur expérimentent une mauvaise condition physique due à un assaut direct contre notre corps, qui n’a rien à voir avec le fait que le croyant en question ne se sent pas bien ce jour là.
Si les enfants de Dieu pouvaient bien le reconnaître, ils ne tomberaient pas, en plein cœur du combat, dans le piège de rechercher toujours une explication rationnelle et d’en rester là.
Je ne dis pas que nous ne sentirons jamais mal dans le naturel quand nous sommes remplis de l’énergie de Vie divine, mais ce que je sais de ma propre expérience, c’est que les agressions contre mon corps viennent le plus souvent directement du diable et que vous pouvez vous en sentir mal physiquement sans trouver d’explication. La preuve en est que, quand vous vous levez au Nom de Jésus Christ et que vous le prenez comme votre vie, vous allez mieux ; et la situation n’est plus simplement physique mais spirituelle.
Mais Jésus nous accorde Sa rédemption et nous donne son discernement. Dans de telles situations, demandons-nous : « Quel en est la nature ? Puis je l’accepter comme venant du Seigneur ? Dois-je en rester là ? Nous sommes dans une bataille, donc ne restons pas passifs.
Si Satan peut nous piéger dans un de nos travers, il le fera et quand il y réussit, le Seigneur perd du terrain.
Rappelons-nous bien que la résurrection de Christ a remporté une grande victoire sur les esprits de mort. Par conséquent, il y a pour nous un héritage dans la résurrection, et il nous faut nous en saisir. Notre héritage : la résurrection de Christ victorieuse des esprits de mort.
Nous avons vu qu’en Christ est la Vie et que cette Vie a conquis la mort et l’a englouti dans la Victoire. Le fait est que cette Vie est à notre disposition : c’est un objectif certes, mais aussi un fait établi.
Est-ce que vous le croyez ? Après la foi dans ce fait établi, l’étape suivante est d’avoir une attitude active, plutôt que passive, par rapport à cela. Tout dépend de l’état de notre esprit par rapport à la réalité de Christ. Comprenez bien que ce n’est pas parce que vous avez une relation avec le Ressuscité, que vous n’aurez plus de faiblesse ou de lacune, de maladie ou de découragement, de désillusion ou de rejet. Non, mais ce qui est important : quand vous serez dans une de ces situations, assaillis par une mort spirituelle, votre esprit devra toujours tester actif vis-à-vis du Seigneur. Ne vous couchez surtout pas en disant : « je reste au lit jusqu’à ce que ça aille mieux ! Peut-être constaterez-vous que l’ennemi va pas vous relâcher de sitôt… ou vous découvrirez que malgré le fait que vous restiez debout et que vous continuiez votre vie, vous n’avez rien gagner spirituellement et vous n’aurez porté aucun fruit pour le Seigneur. Si, cependant, vous êtes obligés d’aller au lit, restez positifs par rapport au fait en disant : « Seigneur, je suis là jusqu’à ce que ta volonté se fasse et, quand l’objectif est atteint, qu’il soit physique ou autre, alors j’attends un nouveau départ. Mon esprit est ouvert et tourné vers Toi, pour que quand la douce voix me dira « Il est temps de te lever », je n’attendrai pas de ressentir quelque chose pour m’aider, mais je dirai : « Le temps du Seigneur est venu ; je mets ma foi en action ! » En faisant cela, vous verrez la vie revenir et cette capacité d’agir qui est impossible sans la Vie.
Tout dépend de notre attitude et de notre état d’esprit. Il est vrai que nous ne lèverons pas tant que notre esprit ne sera pas éveillé; si nous agissons en dehors de cette attitude, notre existence sera misérable et sans vie. Mais, est-ce que vous tenez fermement dans votre esprit de manière à permettre un tel éveil ? Vous ne pourrez prier, mais continuerez vous à prier quand même ?
Vous ne serez pas capables de lire la Parole et je ne dis pas que vous devriez pouvoir le faire. Il y a des moments où les chrétiens sont dans un tel état qu’ils ne peuvent plus prier dans le sens de se répandre dans la prière. Il y a des moments où la lecture de la Parole est impossible et tout exercice spirituel est au dessus de leurs forces. Cela ne signifie pas nécessairement dire qu’en esprit ils ne peuvent pas s’accrocher à Dieu, sans articuler une parole, mais en s’attachant et en s’accrochant à Dieu, même si leur pensée est paralysée, leurs émotions sont mortes et que Dieu semble avoir définitivement quitté notre univers, alors qu’au même moment, le diable vous fait croire que vous êtes abandonné et que rien d’autre que la mort vous attend. Voila un exemple concret où la foi est positivement reliée à la réalité de Dieu, l’esprit dirigé toujours vers Dieu, et pas orienté vers nos circonstances et notre état, mais vers Dieu.
Si cela est un peu trop abrupt pour vous, gardez au moins le principe : La foi dans la réalité de Dieu ne doit pas être passive mais coopérative.
C’est le challenge du chapitre 11 de Jean.
Les sœurs de Béthanie tournaient en rond sur la question de la mort et de la résurrection et prenaient le sujet comme une abstraction. Leur frère devait mourir, c’était inévitable ; elles pensaient déjà à sa résurrection… le « dernier jour ».
Mais tout a changé quand elles ont entendu la déclaration de Jésus : « Je suis la résurrection et la vie. » La résurrection n’était plus une question de temps, mais d’universalité présente, en dehors du temps : « Je suis ».
C’est-à-dire n’importe quand : « Je suis vivant » (Apocalypse 1.17-18) Que le Seigneur nous parle et rende vivante pour nous la vraie expression de Lui-même.