Ce que la Bible enseigne

LIVRE II – CE QUE LA BIBLE ENSEIGNE SUR JÉSUS-CHRIST

CHAPITRE IV – LE CARACTÈRE DE JÉSUS-CHRIST

I La Sainteté de Jésus-Christ.

(1) Le fait de la Sainteté du Christ.

Ac 4.27,30. V O. – « Car, en effet, Hérode et Ponce-Pilate, avec les gentils et le peuple d’Israël, se sont assemblés contre ton saint Fils Jésus, que tu as oint...en étendant ta main, afin qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des merveilles par le nom de ton saint Fils Jésus. »

Mr 1.24. – « Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : Le Saint de Dieu. »

Lu 4.34. – « Ah ! Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : Le Saint de Dieu. »

Ac 3.14. – « Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât la grâce d’un meurtrier. »

1Jn 2.20. – « Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ est Saint, absolument Saint ; Il est « le Saint ».

Note. – Dans l’Ancien-Testament, c’est Jéhovah Dieu qui est appelé le Saint. Jéhovah est appelé « Le Saint d’Israël » environ 30 fois dans Esaïe. (Comparez le chapitre sur la Sainteté de Dieu.)

(2) Que veut dire Saint ?

Le 11.43-45. – « Ne rendez point vos personnes abominables par tous ces reptiles qui rampent, ne vous rendez point impurs par eux, ne vous souillez point par eux. Car je suis l’Eternel, votre Dieu, vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint, et vous ne vous rendrez point impurs par tous ces reptiles qui rampent sur la terre. Car je suis l’Eternel, qui vous ai fait monter du pays d’Egypte, pour être votre Dieu, et pour que vous soyez saints, car je suis saint. »

De 23.14. – « Car l’Eternel, ton Dieu, marche au milieu de ton camp pour te protéger et pour livrer tes ennemis devant toi, ton camp devra donc être saint, afin que l’Eternel ne voie chez toi rien d’impur et qu’il ne se détourne point de toi. » (Etudiez le contexte), « Saint » veut dire : libre de toute souillure. Dire que Christ est absolument saint, c’est dire qu’Il est absolument pur. {Comparez 1Jn 3.3. – « Quiconque a cette espérance en Lui se purifie comme Lui-même est pur. »}

Notez les nombreuses manières dont la Bible fait ressortir cette pureté absolue du Christ.

Heb 7.26. – « Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux. »

Heb 9.14. V O. – « Combien plus le sang de Christ, qui par l’Esprit éternel, s’est offert à Dieu soi-même sans aucune tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour servir le Dieu vivant. »

1Jn 3.5. – « Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché. »

1Pi 1.19. – « Mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache. »

2Co 5.21. – « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »

Heb 4.15. – « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses, au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. »

1Jn 3.3. – « Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. »

DEUXIÈME PROPOSITION : La Bible multiplie les expressions et les figures pour produire une conception adéquate à l’absolue sainteté et à la pureté morale absolue du Christ. Rien dans la nature ne peut lui être comparé, sauf la lumière.

1Jn 1.5. – « La nouvelle que nous avons apprise de lui et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. » {Comparez Jn 8.12. – « Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »}

La lumière blanche, éblouissante, qui transfigura le visage et les vêtements de Jésus-Christ sur le Mont Thabor {Mt 17.2 ; Lu 9.29} était le rayonnement de cette pureté morale intérieure.

(3) Comment s’est manifestée la Sainteté de Jésus-Christ.

(a) Heb 1.9. – « Tu as aimé la justice et tu as haï l’iniquité ; c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes égaux. »

PREMIÈRE PROPOSITION : La Sainteté de Jésus-Christ s’est manifestée dans l’amour de la justice et la haine de l’iniquité.

Il n’est pas suffisant d’aimer la justice, il faut encore haïr l’iniquité. D’autre part, il ne suffit pas de haïr l’iniquité, mais il faut encore aimer la justice. Il y a des gens qui professent l’amour de la justice, mais ils ne semblent pas haïr l’iniquité. Ils sont forts pour applaudir ce qui est bien, mais moins énergiques pour dénoncer ce qui est mal. Il y a aussi des gens qui prétendent haïr le mal, mais ils ne paraissent pas aimer le bien. Ils sont forts pour dénoncer le mal, mais moins énergiques pour applaudir le bien. La sainteté de Jésus-Christ était parfaitement équilibrée autant qu’immaculée. Il aimait la justice et haïssait l’iniquité.

(b) 1Pi 2.22. – « Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude. »

Jn 8.29. – « Celui qui m’a envoyé est avec moi, il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. »

Mt 17.5. – « Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection, écoutez-le ! »

{Comp. Jn 12.49. – « Car je n’ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. »}

DEUXIÈME PROPOSITION : La Sainteté de Jésus-Christ s’est manifestée en actes et en paroles ; négativement, dans le fait qu’Il ne péchait jamais, ne mentait jamais positivement, dans le fait qu’Il faisait toujours ce qui plaisait à Dieu.

La Sainteté de Jésus s’est manifestée non seulement d’une façon négative, en ne faisant ni ne disant le mal, mais encore d’une manière positive, en faisant toujours la volonté de Dieu, tout ce qu’il fallait faire ou dire. Une pleine manifestation de sainteté ne consiste pas simplement dans l’abstention du mal, mais aussi dans l’accomplissement total du bien.

(c) Heb 4.15. – « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. »

TROISIÈME PROPOSITION : La Sainteté de Jésus-Christ s’est manifestée par une victoire continuelle et sans défaillance sur la tentation. Ce n’était pas seulement l’innocence négative qui résulte du fait d’être immunisé contre le mal, mais la sainteté positive qui rencontre le mal et le surmonte.

(d) Le Sermon sur la montagne tout entier : Mt 5.7, surtout Mt 5.48 : « Soyez donc parfaits comme votre Père qui est dans les cieux est parfait. »

QUATRIÈME PROPOSITION : La Sainteté de Jésus-Christ s’est manifestée en exigeant la perfection de ses disciples et en refusant tout compromis avec le mal.

(e) Mt 23.13. – « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. »

Mt 16.23. – « Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale, car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. »

Jn 4.17,18. – « La femme répondit : Je n’ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as eu raison de dire : Je n’ai point de mari, car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela, tu as dit vrai.

Mt 23.33. – « Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ? »

CINQUIÈME PROPOSITION : La Sainteté de Jésus-Christ s’est manifestée par la censure sévère et impitoyable des pécheurs.

(f) 1Pi 2.24. – « Lui qui a porté lui-même nos péchés ; en son corps sur le bois, afin que, morts aux péchés nous vivions pour la justice, Lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. »

1Pi 3.18. – « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit. »

2Co 5.21. – « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »

{Comp. Jn 10.17,18. – « Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même, j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre, tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. »}

Php 2.6-8. – « Lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. »

Ga 3.13. – « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. »

SIXIÈME PROPOSITION : La Sainteté de Jésus-Christ s’est manifestée lorsqu’Il a fait le plus grand sacrifice qu’Il pût faire, pour sauver les autres du péché qu’Il haïssait et les introduire dans la justice qu’Il aimait.

Ceci a été le couronnement de la manifestation de sa sainteté. Il haïssait tellement le péché et aimait tellement la justice, que non seulement Il a bien voulu mourir plutôt que de pécher, mais encore Il a abandonné sa gloire divine, a pris la forme d’un homme, est mort de la mort des malfaiteurs, rejeté des hommes, séparé de Dieu, afin que les autres pussent ne plus pécher, Il avait consenti à faire n’importe quel sacrifice, pour que le péché fût aboli.

(g) Mt 25.31,32,41. – « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant Lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs ; et Il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche...Ensuite, il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. »

2Th 1.7,9. – « Et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force. »

SEPTIÈME PROPOSITION : La Sainteté de Jésus-Christ se manifestera dans le châtiment terrible et irrévocable de ceux qui auront refusé de délaisser leur péché.

Il est mort pour séparer les hommes qu’Il aime, du péché qu’Il hait. Si les hommes refusent cette séparation, Il les laisse à leur association volontaire et au destin qu’elle entraîne. Les hommes parlent beaucoup de la sainteté de Dieu et de l’amour de Jésus, mais Jésus est tout aussi saint que Dieu, et Dieu est amour autant que Jésus. {Jn 3.16 ; Eph 2.4,5} En ceci, comme en tout, Jésus et le Père sont un. {Jn 10.30}

Rappelons-nous que, tout d’abord, notre Sauveur est Saint. Jusqu’à ce que nous ayons une juste conception de sa Sainteté, nous n’aurons pas de juste conception de son amour.

(4) Témoignages à la Sainteté de Jésus-Christ.

(a) Ac 3.14. – « Vous avez renié le Saint et le juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât la grâce d’un meurtrier. » – Pierre.

(b) 1Jn 3.5. – « Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché. » – Jean.

(c) 2Co 5.21. – « Soyez réconciliés avec Dieu ! Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » – Paul.

(d) Ac 4.27. – « En effet, contre ton saint serviteur, Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce-Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et les peuples d’Israël. » – Tout le groupe des apôtres d’un commun accord.

(e) Ac 22.14. – « Il dit : Le Dieu de nos pères t’a destiné à connaître sa volonté, à voir le Juste et à entendre les paroles de sa bouche. » – Ananias.

(f) Lu 23.41. – « Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes, mais celui-ci n’a rien fait de mal. » – Le brigand converti sur la croix.

(g) Lu 23.47. – « Le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, et dit : Certainement, cet homme était juste. » – Le centenier romain.

(h) Mt 27.19. – « Pendant qu’il était assis sur te tribunal, sa femme lui fit dire : Qu’il n’y ait rien entre toi et ce Juste ; car aujourd’hui, j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. » – La femme de Pilate.

(i) Jn 18.38. – « Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui. » – Pilate.

Jn 19.4,6. – Pilate sortit de nouveau et dit aux Juifs : Voici, je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime...Lorsque les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s’écrièrent : Crucifie ! crucifie ! Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes et crucifiez-le, car moi, je ne trouve point de crime en lui. » – Pilate lui-même à trois reprises.

(j) Mt 27.3,4. – « Alors Judas, qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, en disant : J’ai péché, en livrant le sang innocent. Ils répondirent : Que nous importe ? Cela te regarde. » – Judas Iscariot.

(k) Mr 1.23,24. – « Il se trouva dans leur synagogue, un homme qui avait un esprit impur, et qui s’écria : Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. » – L’esprit impur.

(l) Jn 8.46. – « Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? » – Jésus Lui-même.

Jn 14.30. – « Je ne parlerai plus guère avec vous, car le prince du monde vient. Il n’a rien en moi. » – Jésus Lui-même.

(m) Jn 16.8,10. – « Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement...La justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus. » – Le Saint-Esprit.

(n) Heb 1.8,9. – « Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel, le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité, tu as aimé la justice, et tu as haï l’iniquité, c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes égaux. »

Mt 17.5. – « Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit, et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection, écoutez-le. » – Dieu le Père.

II L’amour de Jésus-Christ pour Dieu le Père.

(1) Le Fait de son amour.

Jn 14.31. – « Mais afin que le monde sache que j’aime le Père, et que j’agis selon l’ordre que le Père m’a donné, levez-vous, partons d’ici. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ aimait le Père.

La grande chose que Jésus désirait que le monde sût le concernant, c’était qu’Il aimait le Père. Si on lui avait demandé le secret de sa vie, Il eût répondu : « J’aime le Père ». Si nous désirons savoir ce que signifie l’amour pour Dieu dans sa pureté et sa plénitude, regardons à Jésus-Christ.

(2) Comment s’est manifesté l’Amour de Jésus pour le Père.

(a) Jn 14.21. – « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; je l’aimerai et je me ferai connaître à lui. »

Jn 15.10. – « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. »

PREMIÈRE PROPOSITION : L’Amour de Jésus-Christ pour le Père s’est manifesté en accomplissant les ordres de sont Père... {Comparez 1Jn 5.3}

Note 1. – Jn 6.38. – « Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté ; mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

Son obéissance à la volonté du Père ne faiblit pas, lorsqu’il fallut abandonner la gloire du ciel pour la honte de la terre.

Note 2. – Php 2.8. – « Ayant paru comme un simple homme, Il s’est humilié Lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. »

Son obéissance à la volonté de son Père n’a pas faibli à la mort, même à la mort de la croix.

Comparez Jn 10.15,17,18. – « Comme le Père me connaît, et comme je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis...Le Père m’aime parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. »

Sa mort a été, dans le sens le plus élevé, volontaire. C’était le but vers lequel Jésus a marché délibérément.

Lu 9.51. – « Comme le temps où Il devait être enlevé du monde approchait, il prit résolument le chemin de Jérusalem. » (Version Synodale).

Toutefois, ce n’était pas seulement en vue de ce dernier voyage « qu’Il prit résolument le chemin de Jérusalem », mais lorsqu’Il revêtit la nature humaine, Il avait « pris résolument » le chemin du Calvaire. Les Juifs qui se tenaient près de la tombe de Lazare, voyant Jésus pleurer, dirent : « Voyez comme Il l’aimait ! » {Jn 11.36} – comme Il aimait Lazare ! Et nous, à côté de la croix, devant Jésus répandant Son sang, nous nous écrions : « Voyez comme Il l’aimait ! » – comme Il aimait Dieu !

(b) Jn 8.55. – « Et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais ; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde Sa Parole. »

DEUXIÈME PROPOSITION : L’Amour de Jésus-Christ pour le Père s’est manifesté en ce qu’Il a gardé, (c’est-à-dire, observé soigneusement) la parole du Père.

Garder la parole de Dieu veut dire quelque chose de plus qu’obéir à Ses commandements. Un homme peut obéir à des ordres sans que l’amour de son cœur accompagne cette obéissance, mais nous gardons ce que nous considérons comme un précieux trésor. C’est ce que Jésus a fait. La parole du Père était Son bien le plus précieux. Il le gardait comme d’autres hommes gardent leur or et leurs diamants. Cette considération pour la parole du Père a été le trait caractéristique de Son amour pour Lui.

Les critiques démolisseurs prétendent aimer Dieu. La manière dont ils agissent n’en donne guère de preuve. Prêts à capituler devant le premier sophiste venu, aux arguments audacieux, ils ne reculent pas devant la suppression de telle ou telle précieuse partie de la Parole divine.

(c) Mt 26.39,42. – « Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux... » il s’éloigna une seconde fois, et pria ainsi : Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »

TROISIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour le Père s’est manifesté dans son invariable soumission à la volonté divine, même lorsqu’elle exigeait la chose devant laquelle son âme frémissait d’une angoisse déchirante.

(d) Ps 40.9. – « Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! et ta loi est au fond de mon cœur. »

QUATRIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour le Père s’est manifesté, dans la joie réelle qu’Il prenait à faire la volonté divine. Le contexte prouve que la volonté du Père dont il est parlé ici, était Sa propre mort expiatoire.

Note 1. – Lu 2.49. – « Il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? » Cette joie de faire la volonté du Père s’est manifestée même dans l’enfance de Jésus.

Note 2. – Jn 4.34. – « Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. » Faire la volonté du Père et accomplir son œuvre était la nourriture de Jésus-Christ. Il y tenait davantage qu’à sa nourriture matérielle. (Voyez le contexte.)

(e) Jn 8.29. – « Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. »

CINQUIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour le Père s’est manifesté ; en ce qu’Il faisait toujours ce qui était agréable au Père.

Ceci est plus que l’obéissance à des commandements formels. Un fils peut obéir à son père, mais un fils plus loyal et plus aimant n’attendra pas d’ordres. Il s’efforcera de découvrir ce qui fait plaisir à son père et préviendra ses désirs. Connaître la volonté de son Père était l’étude continuelle de Jésus-Christ ; l’accomplir, Son invariable habitude.

(f) Jn 5.30. – « Je ne puis rien faire de moi-même ; selon que j’entends, je juge, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

SIXIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour son Père s’est manifesté dans l’étude qu’Il faisait de la volonté divine.

L’accomplissement de la Volonté de Son Père était le seul objet de Ses préoccupations. Tout comme les autres hommes courent après la fortune, la jouissance, les honneurs ou la réalisation de leurs propres désirs, ainsi Il recherchait l’accomplissement de la volonté de Son Père.

(g) Jn 5.34,41. – « Pour moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je dis ceci afin que vous soyez sauvés...Je ne tire pas ma gloire des hommes. » (Comparez verset 44).

SEPTIÈME PROPOSITION : L’Amour de Jésus-Christ pour le Père s’est manifesté en ce qu’Il n’a recherché et accepté que le témoignage et la gloire venant du Père seul.

(h) Jn 17.4. – « J’ai achevé l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. »

HUITIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour le Père s’est manifesté en ce qu’Il a consommé l’œuvre que le Père lui avait confiée.

Note. – A quel moment l’œuvre fut-elle achevée ? {Jn 19.30. – « Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et baissant la tête, Il rendit l’esprit. »} Sur la Croix, c’était l’amour pour Dieu, avant l’amour pour l’homme, qui conduisit Jésus au Calvaire. Nous parlons de Dieu le Père qui aime les hommes en Christ, et c’est exact, mais il est aussi vrai de dire que le sacrifice de Christ pour les hommes trouve sa raison finale et son origine dans l’obéissance à la volonté du Père qui était l’objet de Son suprême amour.

(i) Jn 7.18. – « Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire, mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. »

Jn 17.4. – « Je t’ai glorifié sur la terre : J’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. »

Jn 17.1. « Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie. »

NEUVIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour le Père s’est manifesté par le souci qu’Il avait de la gloire du Père uniquement.

La gloire du Père était la première et suprême ambition de Jésus-Christ, la passion dévorante de Sa vie. C’était pour la gloire du Père qu’Il fit des plans, qu’il pria, agit, souffrit et mourut. Jésus a enseigné que le premier et grand commandement, c’est : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. » {Mt 22.37,38} Sa propre vie a été la suprême manifestation de la loi qu’Il avait enseignée.

III L’amour de Jésus-Christ pour les hommes.  1° partie

(1) Quels furent, parmi les hommes, ceux que Jésus a aimés ?

(a) Eph 5.25. – « Maris, aimez vos femmes. comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré Lui-même pour elle. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Christ a aimé l’Église.

L’Église est aimée de Christ dans un sens spécial et d’une manière particulière. Un philanthrope peut aimer l’humanité tout entière, mais s’il est homme dans le vrai sens du mot, il aimera sa femme d’une façon unique, comme il n’aime aucune autre femme. De même, Christ a pour l’Église, son épouse, un amour spécial. Nous devons faire grande attention, en étudiant les divers passages bibliques qui parlent de l’amour du Christ, de distinguer ceux qui se rapportent à son amour en général, c’est-à-dire à son amour pour le genre humain tout entier, et ceux qui se rapportent à son amour en particulier, qui s’adresse à l’Église qui est son corps et son épouse.

(b) Eph 5.2. – « Et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur. »

Ga 2.20. – « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus aime individuellement les croyants : non seulement Il aime son Église en bloc, mais Il aime d’un amour personnel tous ceux qui croient en Lui.

(c) Jn 13.1. – « Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux. »

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a « aimé les Siens » qui sont dans le monde. Pendant qu’Il était sur la terre, tous les hommes n’étaient pas « les Siens », pas plus qu’aujourd’hui, d’ailleurs.

QUESTION : Qui sont les Siens ?

RÉPONSE :

Jn 17.2,9,12. – « Selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés...C’est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi...Lorsque j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition afin que l’Ecriture fût accomplie.

Les siens sont donc ceux que Dieu le Père lui a donnés. La preuve qu’un homme fait partie de la compagnie des élus, c’est qu’il est venu à Christ. Jn 6.37. – « Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi. »

Ceux qui composent cette société si hautement favorisée, donnée au Christ par le Père, sont les objets de l’amour spécial du Christ. Il s’occupe d’eux particulièrement (voyez le contexte, Jn 13.1) et les garde si précieusement qu’aucun d’eux ne périra. – (Jn 17.12. – « Lorsque j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés. et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Ecriture fût accomplie. » Jn 18.9. – « Il dit cela afin que s’accomplît cette parole qu’Il avait dite : Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. »)

(d) Jn 14.21. – « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime, et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ aime celui qui a ses commandements et qui les garde.

Le Christ éprouve un amour absolument unique pour les disciples qui lui sont soumis. Il se révèle à eux comme Il ne se révèle pas au monde.

Note 1. – Jn 15.10. – « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. » – Ceux qui gardent ses commandements, demeurent dans son amour. Ceci ne veut pas dire, comme on l’interprète quelquefois : « demeurer dans le sentiment de son amour. » Cette parole veut dire ce qu’elle dit. Il y a un amour de Christ duquel on s’éloigne par la désobéissance.

Note 2. – Mr 3.35. – « Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, et ma mère. » Celui qui fait la volonté de Dieu, entre dans la plus étroite alliance avec Christ. Il devient son frère ou sa sœur ou sa mère. Un homme peut aimer tous les hommes et pourtant, il porte à son propre frère, à sa sœur et surtout à sa mère, un amour très particulier. Pour tous ceux qui font la volonté de Dieu, Jésus-Christ a un amour qui réunit les trois en un seul.

Note 3. – Jn 15.9. – « Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. » (Voyez aussi le verset 10). L’amour de Jésus-Christ pour ceux qui gardent ses commandements est le même amour que celui que le Père lui porte.

(e) Mt 9.13. – « Mais allez et apprenez ce que signifie cette parole : Je veux la miséricorde et non pas le sacrifice ; car ce ne sont pas les justes que je suis venu appeler à la repentance, mais ce sont les pécheurs. »

Lu 19.10. – « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

Ro 5.6,8. – « Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies...Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ aime les pécheurs, les perdus, les impies.

Jésus-Christ aime le plus vil pécheur aussi sûrement qu’Il aime le plus pur des saints, mais Il ne l’aime pas de la même manière. Son amour pour le pécheur est une chose ; son amour pour son disciple obéissant en est une autre. Envers le premier, Il éprouvé de la pitié ; dans le second, Il met tout son plaisir. L’attraction existe dans les deux cas. Le pécheur provoque sa compassion à cause de son dénuement moral. La beauté de la sainteté le satisfait et le réjouit. Christ plaint le pécheur. Il fait ses délices du saint. Il les aime tous deux. Dans la parabole de la brebis perdue, nous voyons que l’attraction de la détresse est la plus forte.

(f) Lu 23.34. – « Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. »

SIXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a aimé ses ennemis.

(g) Jn 19.25-27. – « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère. Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle, le disciple qu’Il aimait, dit à sa mère : Femme : voilà ton fils. Puis Il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. »

1Co 15.7. – « Ensuite, Il est apparu à Jacques. » Comparez Jn 7.5. – « Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui. » Jésus ne semble pas, après sa résurrection, s’être montré à aucun incroyant, excepté à son frère.

SEPTIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a aimé sa propre parenté. Il s’intéressait particulièrement à ceux qui avaient avec Lui les liens du sang et les aimait. La religion du Christ, n’ignore pas, mais au contraire sanctifie les liens naturels.

(h) Mr 10.13-16. – « On lui amena des petits enfants, afin qu’Il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Jésus voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants et ne les empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point. Puis, Il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains. »

HUITIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ aimait les enfants. Ils exerçaient sur Lui une attraction spéciale, et étaient les objets de sa sollicitude et de ses soins tout particuliers.

Mt 18.3,6,10. – « Je vous le dis, en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux...Mais si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer...Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. »

L’homme ou la femme qui n’a pas un amour tout particulier pour les enfants, ne ressemble pas à Christ.

(i) Jn 11.5. – « Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur et Lazare. »

Jn 19.26. – « Jésus, voyant sa mère et auprès d’elle le disciple qu’Il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a aimé certaines personnes d’un amour spécial.

Jésus-Christ aime tous les hommes d’un amour infini. Il aime son Eglise de l’amour spécial d’un époux pour son épouse qui est son corps. Il aime personnellement chaque membre de son corps. Il a un amour encore plus intime pour ceux qui font ses commandements et qui les gardent pour faire la volonté du Père. Mais plus un cœur s’ouvre à Lui par la foi et l’amour, plus ce cœur devient pour Christ l’objet spécial de ses délices.

III L’amour de Jésus-Christ pour les hommes. 2° partie

(2) Comment l’Amour de Jésus-Christ pour les hommes se manifeste-t-il ?

(a) 2Co 8.9. – « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous, s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté, vous fussiez enrichis. »

PREMIÈRE PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour les hommes s’est manifesté en ce qu’Il « s’est fait pauvre pour que nous soyons enrichis. »

Dans Php 2.6-8, nous voyons combien les richesses auxquelles Il a renoncé étaient grandes et la pauvreté qu’Il à acceptée profonde. – « Lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé Lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, Il s’est humilié Lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Dans Ro 8.16,17, nous voyons l’étendue des richesses qu’Il nous a acquises en se faisant pauvre pour nous. – « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois, nous souffrons avec Lui, afin d’être glorifiés avec Lui. »

(b) Eph 5.2. V D. – « Et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur. »

Ga 2.20. – « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. »

1Jn 3.16. « Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. »

Jn 15.13. – « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. »

DEUXIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour nous s’est manifesté dans le don qu’Il a fait de Lui-même, sacrifiant sa vie pour nous.

Son amour était l’amour du sacrifice. La mort de Christ n’est pas le seul sacrifice qu’Il ait fait, mais c’était celui qui couronnait tous les autres. Sa vie tout entière, depuis la crèche à la croix, fut un long renoncement. Son dépouillement, en devenant homme, constitue un sacrifice dont la signification et la portée ont une incommensurable grandeur. {Php 2.6}

(c) Lu 7.48. – « Et Il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés. »

TROISIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour les plus vils pécheurs s’est manifesté dans le pardon qu’Il leur a accordé lorsqu’ils se sont repentis et ont cru en Lui.

(d) Ap 1.5. – « Et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! A celui qui nous aime, qui nous a délivrés (« lavés » dans d’autres versions) de nos péchés par son sang. »

QUATRIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour nous se manifeste en ce qu’Il nous lave (ou nous délivre) de nos péchés par son propre sang.

(e) Lu 15.4-7. – Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la trouve ? Lorsqu’il l’a trouvée, il la met avec joie sur ses épaules, et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue. De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. »

CINQUIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour ses brebis perdues se manifeste (a) en ce qu’Il les cherche jusqu’à ce qu’Il les ait trouvées ; (b) en ce qu’Il se réjouit lorsqu’Il en retrouve une ; (c) en ce qu’Il la met sur ses propres épaules ; (d) et la ramène saine et sauve au bercail.

(f) Jn 10.4. – « Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. »

Esa 40.11. – « Comme un berger, il paîtra son troupeau, il prendra les agneaux dans ses bras, et les portera dans son sein ; il conduira les brebis qui allaitent. »

SIXIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour son troupeau se manifeste dans les tendres soins qu’Il prend de chaque membre du troupeau.

(g) Mt 8.17. – « Afin que s’accomplit ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète : Il a pris nos infirmités, et Il s’est chargé de nos maladies. »

SEPTIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour les hommes s’est manifesté lorsqu’Il a pris nos infirmités et a porté nos maladies.

(h) Mt 14.14. – « Quand Il sortit de la barque, Il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades. »

HUITIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour les hommes, s’est manifesté dans la compassion qu’Il avait pour eux et la guérison de leurs maladies.

(i) Mt 15.32. V O. – « Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit : J’ai pitié de cette multitude ; car il y a déjà trois jours qu’ils ne me quittent point, et ils n’ont rien à manger ; et je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur que les forces ne leur manquent en chemin. »

NEUVIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour les hommes s’est manifesté en ce qu’Il avait compassion d’eux et pourvoyait à leurs besoins physiques.

{Comparez Heb 13.8. – « Jésus-Christ est le même hier, et aujourd’hui, et éternellement. »}

(j) Ap 3.19. – « Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle et repens-toi. »

DIXIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour les hommes s’est manifesté en ce qu’Il les reprenait pour les amener à la repentance.

(k) Jn 14.18. – « Je ne vous laisserai pas orphelins. Je viendrai à vous. »

ONZIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour ses disciples s’est manifesté en ce qu’Il ne les a pas laissés orphelins. Il vient Lui-même à eux.

(1) Jn 11.33-36. – « Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit et fut tout ému. Et Il dit : Où l’ayez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois. Jésus pleura. Sur quoi les Juifs dirent : Voyez comme Il l’aimait ! »

DOUZIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ s’est manifesté en ce qu’Il a pleuré sur les douleurs de ses bien-aimés.

Note. – Il savait que cette douleur n’était que pour un moment, qu’elle était fondée sur une méprise, que dans quelques instants, elle serait remplacée par une joie extrême ; mais cette douleur était réelle et puisqu’ils en souffraient, lui en souffrait avec eux.

(m) Jn 14.1. V O. – « Que votre cœur ne se trouble point ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. »

TREIZIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour ses disciples s’est manifesté lorsqu’Il les consolait dans leurs tristesses et leurs inquiétudes.

C’est là le but de ce chapitre quatorze tout entier. Notez les versets 1 et 27 V O. – « Que votre cœur ne se trouble point ; vous-croyez en Dieu, croyez aussi en moi...Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point et ne craignez point ! »

(n) Jn 14.27. – « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne... » etc.

Jn 15.11. V O. – « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie. »

QUATORZIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour ses disciples se manifesta lorsqu’Il leur laissa sa propre joie et sa propre paix.

(o) Mr 3.5. – « Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation, et en même temps, affligé de l’endurcissement de leur cœur, il dit à l’homme : Etends ta main. Il l’étendit, et sa main fut guérie. »

QUINZIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour ses disciples s’est manifesté dans son affliction à la vue de leur endurcissement.

L’endurcissement de leurs cœurs, tel que nous le montre le contexte, était honteux et outrageant. Il excitait la colère du Christ mais, en même temps, l’affligeait profondément. Oh ! si nous pouvions, nous aussi, même en face du plus affreux péché, éprouver une indignation mêlée de larmes !

(p) Lu 22.32. – « Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. »

Jn 17.15. – « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. »

Lu 23.34. – « Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort. »

SEIZIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ envers ses disciples et envers ses ennemis s’est manifesté dans ses prières pour eux.

Ceci est une très importante manifestation d’amour.

(q) Lu 24.38-40. – « Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. »

Jn 20.24-29. – « Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! »

DIX-SEPTIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour les sceptiques s’est manifesté par sa patience, même lorsqu’il s’agissait de doutes déraisonnables, inexcusables et opiniâtres.

(r) Mr 16.7. – « Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. »

DIX-HUITIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ envers un disciple faible s’est manifesté par une façon d’agir patiente et tendre, malgré des chutes dans un péché grave et dans l’apostasie.

(s) Ro 8.37. – « Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. »

DIX-NEUVIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ se manifeste envers ceux qui croient en Lui en ce qu’Il leur donne la victoire dans tous leurs combats.

(t) Jn 19.26-27. – « Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’Il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui. »

VINGTIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ s’est manifesté (a) dans l’oubli de sa propre agonie et dans sa sympathie pour la douleur des autres ; (b) par la confiance qu’Il témoigne à celui qu’Il aimait. C’est à ce disciple bien-aimé qu’Il confie sa propre charge et la plus sacrée.

(u) Jn 13.1-5. – « Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux. Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer. Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’il était venu de Dieu, et qu’il s’en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. Ensuite. il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. »

VINGT-ET-UNIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour les hommes s’est manifesté lorsqu’Il a accompli pour eux le service le plus humble et le plus bas.

Il est facile de rendre à ceux que nous aimons les services les plus ordinaires. Une mère peut accomplir envers son bébé qu’elle aime les tâches les plus humiliantes et même les plus répugnantes. (Quoique bien des mères riches emploient généralement des mercenaires pour cela). Mais quel autre mobile que l’amour, un amour merveilleux, pouvait pousser le Fils unique de Dieu, dans la pleine conscience du fait « que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’Il était venu de Dieu et s’en allait à Dieu », à se lever de table et, de ses propres mains, à accomplir pour ses disciples le travail d’un domestique ? Et Judas était là, lui aussi, et le Diable avait déjà mis en son cœur la pensée de trahir Jésus ! (Versets 2, 10, 11).

(v) Jn 15.15. – « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaitre tout ce que j’ai appris de mon Père. »

VINGT-DEUXIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour ses amis s’est manifesté lorsqu’Il leur a fait connaître les choses que le Père lui avait révélées.

Quand vous découvrez une grande vérité, que désirez-vous en faire ? N’avez-vous pas envie de courir vers vos plus chers amis et de la leur faire connaître ? De même, Jésus dans la plénitude de son amour pour nous, se hâte de nous révéler ce qu’Il a appris du Père.

(w) Jn 10.3. – « Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix, il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. »

VINGT-TROISIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus pour ses propres brebis s’est manifesté en ce qu’Il les a appelées par leur nom.

Ceci paraît assez insignifiant, mais dans ce fait réside une pensée qui a de l’importance. C’est une tendre image de l’amour du Sauveur pour ceux qui lui appartiennent. Il y avait quelque chose de personnel et de spécial dans la façon dont Il appelait ses disciples par leur nom. {Comparez Jn 20.16}

(x) Jn 17.12. – « J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Ecriture fût accomplie. »

Jn 18.8,9. – « Jésus répondit : Je vous ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci. Il dit cela, afin que s’accomplit la parole qu’il avait dite : Je n’ai perdu aucun de ceux que m’as donnés. »

Ro 8.35-39. – « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »

VINGT-QUATRIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour les siens se manifeste en ce qu’Il les garde si bien qu’aucun d’eux ne se perd.

(y) Ac 9.5. – « Il répondit : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes. Il te serait dur de regimber contre les aiguillons. »

Mt 25.37-45. – « Les justes lui répondront : Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim et t’avons-nous donné à manger ; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire ? Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli ; ou nu, et t’avons-nous vêtu ? Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi. Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. Ensuite, il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu. et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité. Ils répondront aussi : Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas assisté ? Et il leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites. »

VINGT-CINQUIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour ses disciples se manifeste en ce qu’Il s’identifie avec eux et considère que tout ce qui est fait au plus petit d’entre eux, lui est fait à Lui-même.

(z) Eph 5.31,32. – « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. »

VINGT-SIXIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour l’Église s’est manifesté lorsqu’Il a quitté le Père pour s’attacher à l’Église, de sorte qu’elle et Lui ne sont qu’une seule chair.

Ceci, en vérité, est un grand mystère.

(aa) Jn 14.21-23. – « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. Juda, non pas l’Iscariot, lui dit : Seigneur, d’où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde ? Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. »

VINGT-SEPTIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour ceux qui gardent ses commandements se manifeste lorsqu’Il se révèle à eux et fait leur demeure en eux.

(bb) Jn 14.2. – « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. »

VINGT-HUITIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour ses disciples se manifeste en ce qu’Il leur prépare une place.

(cc) Jn 14.3. – « Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. »

VINGT-NEUVIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour ses disciples se manifestera lorsqu’Il reviendra nous chercher, nous prendre à Lui, afin que nous ne soyons plus séparés de Lui.

Comp. 1Th 4.16,17. – « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. »

Note 1. – Il vient en personne. « Je reviendrai », dit-Il. Il n’envoie plus de messager.

Note 2. – Il nous prendra « à Lui. » Pas simplement dans le ciel. Il semble qu’Il soupire après nous, après l’heure de nous serrer contre sa propre âme, son être le plus intime, « Lui-même ». Nous soupirons après Lui, mais pas encore comme Lui soupire après nous. Pour Lui, le ciel est un lieu solitaire sans nous. La terre devrait être pour nous un lieu solitaire sans Lui. Le commentaire de Godet sur ces paroles mérite d’être cité : « Il presse, pour ainsi dire le disciple, sur son cœur en l’emportant. Quelle tendresse infinie dans ces quelques mots ! Il semble que c’est pour Lui-même qu’Il se réjouit à la pensée de cette heure qui mettra fin à toute séparation. » (Commentaire de F. Godet sur l’Evangile de Jean, vol. 2, p. 267).

(dd) Eph 5.25-27. V O. – « Vous, maris, aimez vos femmes, comme Christ a aussi aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle ; afin qu’il la sanctifiât, après l’avoir nettoyée en la lavant d’eau, et par sa parole ; pour la faire paraître devant lui une Eglise glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais étant sainte et irrépréhensible. »

TRENTIÈME PROPOSITION : L’amour de Jésus-Christ pour l’Eglise s’est manifesté dans le passé lorsqu’Il s’est donné Lui-même pour elle ; il se manifeste dans le présent, en ce qu’Il la sanctifie et la purifie par l’eau de la parole ; il se manifestera, dans l’avenir, lorsqu’Il se présentera son épouse à Lui-même, « une église glorieuse, sans ride ni tache, ni rien de semblable », « sainte et irréprochable. »

IV L’amour de Jésus-Christ pour les Âmes.

(1) Lu 19.10. – « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

C’était là le but suprême de sa mission sur la terre. Ce n’étaient pas les honneurs, la richesse ou un royaume. Il avait laissé derrière Lui des gloires plus grandes que celles du monde. « Pour sauver ce qui était perdu ! » Les hommes perdus avaient, à ses yeux plus de valeur que toutes les richesses et les gloires terrestres. Une seule âme a un prix inestimable. L’univers matériel tout entier n’a pas, à ses yeux, la valeur d’une seule âme. Chaque âme avait ce prix pour Lui. Non seulement celle du philosophe et du saint, mais celle du sauvage et du paria.

(2) Jn 4.6,7,10. – « Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ la sixième heure...Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire...Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ recherchait toujours les occasions de sauver les âmes perdues.

Nous avons un autre exemple de ceci dans Jn 9.35. « Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé ; et, l’ayant rencontré, Il lui dit : « Crois-tu au Fils de Dieu ? » Et dans Mr 2.4,5. – « Comme ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule, ils découvrirent le toit de la maison où Il était, et ils descendirent par cette ouverture, le lit sur lequel le paralytique était couché. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Il tirait parti de ses miracles comme d’échelons pour atteindre les âmes (Stalker : Imago Christi, p. 231). Nous devrions envisager de la même façon chaque acte de bonté que nous pouvons faire pour autrui.

(3) Lu 15.4. – « Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dis-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la trouve ? »

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ cherchait les âmes perdues.

Non seulement Il recherchait et saisissait les occasions lorsqu’elles se présentaient, mais encore Il les guettait. Non seulement Il recevait les perdus lorsqu’ils venaient à Lui, mais encore Il allait les chercher. Un véritable amour pour les âmes se révélera toujours dans le zèle que l’on met à les chercher.

(4) Jn 4.32-34. – « Mais il leur dit : J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. Les disciples se disaient donc les uns aux autres : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a trouvé sa joie et sa satisfaction dans le salut des âmes perdues.

Dans cette œuvre, Il oubliait la fatigue, la faim, la soif. Il y trouvait joie et repos pour son corps.

Mr 3.20,21. – « Ils se rendirent à la maison et la foule s’assembla de nouveau, en sorte qu’ils ne pouvaient pas même prendre leur repas. Les parents de Jésus, ayant appris ce qui se passait, vinrent pour se saisir de lui ; car ils disaient : Il est hors de sens. »

En accomplissant son œuvre, Jésus s’oubliait Lui-même au point de négliger même les exigences naturelles de son corps parfois souffrant et ses amis disaient : « Il est hors de sens. »

(5) Lu 15.5-7. – « Lorsqu’il l’a trouvée, il la met avec. joie sur ses épaules, et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue. De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ se réjouissait lorsque des âmes perdues étaient retrouvées.

Comme un berger se réjouit de retrouver la brebis égarée ; comme la femme se réjouit de retrouver la pièce d’argent tombée de son collier d’épousée ; comme le chercheur d’or se réjouit lorsqu’il trouve le filon dans le rocher qu’il fouille ; comme le marchand qui cherche de belles perles se réjouit lorsqu’il possède enfin celle de grand prix – ainsi et infiniment plus encore, Jésus se réjouit pour toute âme retrouvée.

(6) Jn 5.40. – « Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. »

Lu 19.41,42. – « Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle, et dit : Si toi aussi, du moins en ce jour qui t’est donné tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant, elles sont cachées à tes yeux. »

Mt 23.37. – « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! »

SIXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ était profondément affligé lorsque des âmes perdues refusaient d’être sauvées. – Aucune femme n’a jamais regretté des bijoux volés, aucune mère n’a pleuré un enfant perdu, autant que Jésus a été navré lorsque les hommes perdus refusaient le salut. Les mots humains, ne sauraient dépeindre l’angoisse qui étreignait son cœur lorsque les pécheurs refusaient de venir à Lui pour avoir la vie.

(7) Jn 10.11. – « Je suis le bon Berger. Le bon Berger donne sa vie pour ses brebis. »

Mt 20.28. V S. – « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a donné sa vie avec joie pour sauver les âmes.

V Les Compassions de Jésus-Christ.

(1) Les Objets des Compassions du Christ.

(a) Mr 6.34. – « Quand il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule, et fut ému de compassion pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont point de berger ; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses. »

Mt 9.36. V D. – « Et voyant les foules, il fut ému de compassion pour elles, parce qu’ils étaient las et dispersés, comme des brebis qui n’ont pas de berger. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ a eu compassion des multitudes en détresse, dispersées comme des brebis sans berger.

Qu’arriverait-il, si Jésus venait à Paris, où à Londres, où à New-York ? Que pense-t-Il des millions de la Chine ? – Comparez ses sentiments avec ceux des Pharisiens : Jn 7.48,49. – « Y a-t-il quelqu’un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en Lui ? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits ! »

A qui ressemblons-nous le plus, à Christ ou aux Pharisiens ?

(b) Mr 8.2. – « Je suis ému de compassion pour cette foule ; car voilà trois jours qu’ils sont près de moi, et ils n’ont rien à manger. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ avait compassion de la multitude affamée. Ce n’était pas seulement le dénuement spirituel des hommes qui excitait la compassion, du Christ, mais encore leurs besoins physiques.

(c) Mt 14.14. – « Quand Il sortit de la barque, Il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et Il guérit les malades. »

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ avait compassion de la multitude en général.

Toutes les fois que Jésus voyait une foule, Il en était ému de pitié. Ce fait est mentionné cinq fois. Une multitude est un spectacle émouvant. Cela représente tant de souffrances, de douleurs et de péché ! Quels sont vos sentiments, à vous, à la vue d’une foule ? A en juger, par le contexte, ce sont les malades qui attiraient particulièrement la compassion de Jésus.

(d) Mt 20.34. — « Emu de compassion, Jésus toucha leurs yeux ; et aussitôt, ils recouvrèrent la vue et le suivirent. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Jésus avait compassion des aveugles.

(e) Mr 9.22,25. – « Et souvent l’esprit l’a jeté dans le feu et dans l’eau pour le faire périr. Mais, si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous...Jésus voyant accourir la foule, menaça l’esprit impur, et lui dit : Esprit muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant, et n’y rentre plus. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Jésus avait compassion des démoniaques, victimes de la puissance des esprits impurs. Dans le cas mentionné plus haut, il est question d’un homme répugnant et haïssable, mais Jésus le regarde avec compassion.

(f) Mr 1.40,41. – « Un lépreux vint à lui, et, se jetant à genoux, il lui dit, d’un ton suppliant : Si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha, et dit Je le veux, sois pur. »

SIXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ avait compassion des lépreux.

Le monde, même le monde religieux de ce temps-là, traitait le lépreux avec mépris, dégoût et répulsion. Christ le traite avec pitié. Le monde le fuyait, Christ s’approche de lui.

(g) Lu 7.12,13. – « Lorsqu’if fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; il y avait elle beaucoup de gens de la ville. Le Seigneur, l’ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit : ne pleure pas ! »

SEPTIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ eut compassion de celle qui pleurait un être aimé.

Ce cas est le seul où il nous soit dit que Jésus rencontra un convoi funèbre et nous voyons quels étaient ses sentiments, vis-à-vis de la mère affligée.

Et nous, que ressentons-nous pour les gens en deuil ? Que pensons-nous, quand nous rencontrons un convoi funèbre ?

(h) Lu 15.20. – « Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. ,» (Comp. v. 1- 2. – « Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus pour l’entendre. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux. »)

HUITIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ avait pitié des pécheurs, des perdus, des morts au point de vue spirituel.

(i) Mr 3.5. – « Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation et en même temps affligé de l’endurcissement de leur cœur, Il dit à l’homme : Etends ta main. Il l’étendit, et sa main fut guérie. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ compatissait à toutes les misères humaines : infirmités, tares ou dégradations quelconques.

Jésus-Christ n’accomplissait pas son œuvre par sentiment du devoir et froidement. C’était son cœur qui le poussait vers ceux qu’Il était venu aider et sauver. Ses actes de miséricorde lui coûtaient autre chose que le sacrifice d’heures de loisirs ou la dépense d’efforts et de puissance personnels. Ils lui coûtaient de l’angoisse et de la douleur.

Il communiait avec les autres hommes dans leurs propres souffrances, leurs propres déchirements de cœur, les conséquences et la honte de leurs propres péchés. Il ne pouvait être témoin de la misère, du péché, de la douleur et de la mort sans en être navré. Jn 11.33. – « Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému. » – Là résidait un des grands secrets de sa puissance. C’est lorsque nous nous identifions avec les douleurs des autres que nous pouvons consoler ; c’est en faisant nôtres les besoins des autres que nous pouvons y satisfaire. C’est en nous reconnaissant pécheurs avec eux que nous pouvons leur montrer la voie du salut.

{2Co 5.21. – « Celui qui n’a point connu le péché, Il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui justice de Dieu. »}

La vraie puissance qui nous permet d’aider les hommes est chose très coûteuse, mais quiconque veut bien en payer le prix peut l’obtenir. Celui qui n’est pas disposé à abandonner sa légèreté de cœur, et à prendre sur ses épaules le fardeau de péché, de douleur et de honte de l’humanité, doit renoncer à devenir un de ceux qui aident les hommes, encore bien moins de ceux qui les sauvent.

Les paroles de flamme n’ont jamais sauvé personne. Mais les cœurs qui saignent accomplissent cette œuvre.

(2) La manière dont la compassion du Christ s’est manifestée.

(a) Lu 10.33-36. – « Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit. Il s’approcha et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? »

En dernière analyse, le Bon Samaritain est une image de Jésus-Christ.

PREMIÈRE PROPOSITION : La compassion de Jésus-Christ ne se traduisait pas simplement par des sentiments ou des paroles, mais par des actes de sacrifice, par le souci constant et pratique qu’Il avait du besoin de celui auquel Il avait à faire.

(b) Mr 6.34. – « Quand Il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule, et fut ému de compassion pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont point de berger ; et Il se mit à leur enseigner beaucoup de choses.

DEUXIÈME PROPOSITION : La compassion de Jésus-Christ pour ceux qui étaient sans Berger se manifestait par la manière patiente dont Il les enseignait alors qu’Il était Lui-même las et moralement souffrant.

Il enseignait avant de nourrir. Pourquoi ? Voici une manifestation d’amour compatissant que nous avons tous de nombreuses occasions d’imiter. Allez chercher, dans la rue, un enfant de la rue, abandonné et sans berger, si vous ne pouvez rien d’autre.

(c) Mt 14.14. – « Quant Il sortit de la barque, Il vit une grande foute, et fut ému de compassion pour elle, et Il guérit les malades. »

TROISIÈME PROPOSITION : La compassion de Jésus-Christ envers ceux qui étaient sans berger s’est traduite par la guérison des malades.

d) Mt 15.32. – « Jésus ayant appelé ses disciples, dit : Je suis ému de compassion pour cette foule ;; car voilà trois jours qu’ils sont près de moi, et ils n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur que les forces ne leur manquent en chemin. » (Voir les versets suivants).

QUATRIÈME PROPOSITION : La compassion de Jésus-Christ s’est manifestée, lorsqu’Il a nourri les foules affamées.

(e) Mt 20.32-34. – « Jésus s’arrêta, les appela, et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? Ils lui dirent : Seigneur, que nos yeux s’ouvrent. Emu de compassion, Jésus toucha leurs yeux ; et aussitôt, ils recouvrèrent la vue, et le suivirent. »

CINQUIÈME PROPOSITION : La compassion de Jésus-Christ s’est manifestée : (a) Lorsqu’Il s’est arrêté au cours d’un voyage, quoiqu’une mission importante et urgente le pressât, pour écouter le cri de deux mendiants aveugles. (b) Lorsqu’il ouvrait les yeux des aveugles.

(f) Mr 5.8. « Car Jésus lui disait : Sors de cet homme, esprit impur. »

Mr 9.25. – « Jésus, voyant accourir la foule, menaça l’esprit impur, et lui dit : Esprit muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant, et n’y rentre plus. »

SIXIÈME PROPOSITION : La compassion de Jésus-Christ s’est manifestée lorsqu’Il a chassé de certains hommes les esprits impurs.

(g) Mr 1.41. – « Jésus ému de compassion, étendit la main, le toucha, et dit : Je le veux, sois pur. »

SEPTIÈME PROPOSITION : La compassion de Jésus-Christ s’est manifestée : (a) lorsqu’Il a étendu sa main et touché le lépreux. (Depuis des années, ce lépreux n’avait pas été touché par une main pure et aimante. De nos jours, plus d’un lépreux au point de vue moral, a besoin d’être touché par une main pure et aimante). (b) En purifiant le lépreux.

(h) Lu 7.12-14. – « Lorsqu’il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville. Le Seigneur, l’ayant vue, fut ému de compassion pour elle et lui dit : Ne pleure pas ! Il s’approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis : lève-toi ! »

HUITIÈME PROPOSITION : La compassion de Jésus-Christ était manifeste : (a) Lorsqu’Il séchait les larmes des affligés ; (b) Lorsqu’Il rendait les morts à leurs parents.

(i) Lu 7.48,50. – « Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés...Mais Jésus dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va en paix. »

Jn 6:37. – « Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. »

NEUVIÈME PROPOSITION : La compassion de Jésus-Christ s’est manifestée dans la bienvenue et le pardon accordés à la pécheresse et dans la paix qu’Il lui donne en la renvoyant.

En tout ceci, rappelons-nous Heb 13.8. – « Jésus-Christ est le même hier, et aujourd’hui, et éternellement », et 1Jn 2.6. – « Celui qui dit qu’il demeure en Lui doit aussi marcher comme Il a marché Lui-même. »

VI L’Esprit de prière de Jésus-Christ. 1° partie

(1) Le fait de son esprit de prière.

Heb 5.7. – « C’est Lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, etc... »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ, dans les jours de sa chair, offrait à Dieu des prières et des supplications. C’était un homme de prière.

Les mots « prière » et « prier » sont employés au moins vingt-cinq fois en rapport avec Lui, et il y a bien des cas où le fait qu’Il priait est mentionné sans que les paroles de sa prière soient rapportées. Les quatre évangélistes nous disent qu’Il priait. La vie du Christ a bien des côtés saillants, mais rien de plus remarquable que son esprit de prière. Nous verrons en étudiant le paragraphe suivant à quel point il poussait l’esprit de prière.

(2) Quand Christ priait-Il ?

(a) Lu 6.12. – « En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et Il passa toute la nuit à prier Dieu. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ priait la nuit...en certaines circonstances, toute la nuit.

Pourquoi la nuit ? Afin d’être seul et de n’être pas dérangé de sa communion avec Dieu.

(b) Mr 1.35. – « Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, Il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert où Il pria. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ se levait de très bonne heure, longtemps avant le jour, pour prier.

Ceci semblait avoir pour but, d’une part de se trouver seul dans sa communion avec Dieu, d’autre part, de se préparer ainsi au travail de la journée.

p>(c) Lu 3.21,22. – « Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé ; et, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, j’ai mis toute mon affection. »

Mr 1.35,38. – « Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria...Il leur répondit : Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi ; car c’est pour cela que je suis sorti. »

Lu 6.12,13. – « En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d’apôtres. »

Lu 9.18,22. – « Un jour que Jésus priait à l’écart, ayant avec lui ses disciples, il leur fit cette question : Qui dit-on que je suis ? il ajouta qu’il fallait que le Fils de l’homme souffrît beaucoup, qu’il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. »

TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ pria avant d’être baptisé du Saint-Esprit et avant d’entrer dans son ministère public ; Il pria avant de commencer ses tournées missionnaires ; avant de choisir les douze, avant d’annoncer à ces derniers sa mort prochaine ; en un mot, avant chaque décision importante de sa vie. Il se préparait à ces événements par des heures spéciales de prière.

(d) Mt 14.23. – « Quand il l’eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l’écart ; et, comme le soir était venu. il était là seul. »

Jn 6.15. – « Et Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié après l’accomplissement de chacune des œuvres spéciales et des grandes crises de sa vie.

Pourquoi? (a) Pour prendre de nouvelles forces. Les miracles du Christ lui coûtaient quelque chose ; une dépense et un don de puissance. {Comparez Mr 5.30} (b) Contre la tentation de l’orgueil, de la satisfaction de soi-même, ou de l’œuvre déjà accomplie. Car Jésus-Christ était véritablement humain, tenté en toutes choses comme nous. Et Il utilisait les mêmes armes que nous devons employer:  la Parole de Dieu et la Prière. Nous avons plutôt l’habitude (du moins la plupart d’entre nous) de prier avant les grands événements de la vie, qu’après, mais l’un est tout aussi important que l’autre. Si nous priions après les grandes époques de notre vie, nous accomplirions des œuvres plus grandes encore. Avec nos habitudes actuelles, nous sommes tentés par l’orgueil ou le découragement et nous n’allons pas plus loin.

(e) Mt 14.19. – « Il fit asseoir la foule sur l’herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. »

Lu 24.30. – « Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna. »

CINQUIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ priait avant de manger.

Il priait dans les événements les plus simples, les plus ordinaires de la vie quotidienne. Sa manière de prier au sujet de ses repas était si caractéristique qu’elle le fit reconnaître à deux disciples qui n’avaient pu jusqu’à ce moment, deviner qui Il était. {Lu 24.30} C’est en rapport avec les petits détails, que tant d’entre nous oublient de prier. Chaque pas de la vie du Christ semble avoir été accompagné de prière.

(f) Lu 5.15,16. – « Sa renommée se répandit de plus en plus, et les gens venaient en foule pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies. Et lui, il se retirait dans les déserts, et priait. »

SIXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ, lorsqu’Il était exceptionnellement débordé de travail, se retirait dans un lieu solitaire pour prier.

Il y a des gens si occupés qu’ils ne trouvent pas le temps de prier. Or, il semble que plus le Christ était occupé, plus Il priait. Parfois, Il n’avait pas le temps de manger. {Mr 3.20} D’autres fois, Il n’avait pas le temps nécessaire pour se reposer et dormir, {Mr 6.31,33,46} mais Il prenait toujours le temps de prier et plus le travail s’accumulait, plus Il priait. Martin Luther, Adam Clarke, Georges Muller et tant d’autres puissants hommes de Dieu, avaient appris ce secret de Christ. Mais plus d’un puissant homme de Dieu a perdu sa puissance parce qu’il n’a pas appris ce secret et a permis au travail pressant de remplacer parfois la prière.

(g) Mr 6.31,33-35,46. – « Jésus leur dit : Venez à l’écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Car il y avait beaucoup d’allants et de venants, et ils n’avaient pas même le temps de manger...Beaucoup de gens les virent s’en aller et les reconnurent, et de toutes les villes, on accourut à pied et on les devança au lieu où ils se rendaient. Quand il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule, il fut ému de compassion pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont point de berger ; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses. Comme l’heure était déjà avancée, ses disciples s’approchèrent de lui, et dirent : Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée...Quand il l’eut renvoyée, il s’en alla sur la montagne pour prier. »

SEPTIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ priait lorsqu’Il était las.

La nuit de veille de Mr 6.46 eut lieu après une journée où le travail l’avait absorbé à un tel point qu’il n’avait pas eu le temps de manger. Il avait emmené ses disciples à l’écart pour se reposer un peu. Mais ce repos nécessaire et désiré avait été immédiatement interrompu par la foule qui l’avait devancé, et la journée entière dut être employée à enseigner, à guérir les malades, à nourrir la multitude. Ce jour épuisant fut suivi, non d’un sommeil réparateur, mais d’une nuit de prière. Il y a encore un meilleur moyen de récupérer les énergies diminuées, que de dormir. Souvent, nous sommes trop las pour trouver le sommeil et perdons notre temps à nous tourner et retourner sur notre couche. Si nous voulions nous lever et répandre nos cœurs devant Dieu, nous nous sentirions bien mieux reposés et nous trouverions ensuite le sommeil.

(h) Mt 26.36. – « Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je m’éloignerai pour prier. »

Lu 22.39-41. – « Après être sorti, il alla, selon sa coutume à la montagne des oliviers. Ses disciples le suivirent. Lorsqu’il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit : Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’environ un jet de pierre, et, s’étant mis à genoux, il pria. »

HUITIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié avant les grandes tentations.

Il se préparait aux tentations qu’Il voyait s’approcher, par la prière. C’est pourquoi Il en sortait toujours victorieux. Les disciples, malgré ses avertissements, dormaient pendant qu’Il priait. C’est pourquoi ils tombèrent et Lui resta debout. Le calme majestueux de son attitude, au milieu des terribles assauts du Prétoire de Pilate et du Calvaire, était le résultat de la lutte, de l’angoisse et de la victoire de Gethsémané.

(i) Lu 23.34,46. – « Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort...Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et en disant ces paroles, il expira. »

NEUVIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié dans les derniers moments de sa vie.

Ses derniers mois furent une prière. Sa vie avait été une vie de prière, et par la prière, elle se termina harmonieusement.

VI L’Esprit de prière de Jésus-Christ. 2° partie

  • (3) Les lieux où priait Jésus.
  • (a) Mt 14.23. – « Quand il l’eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l’écart ; et, comme le soir était venu, il était là, seul. »

    Mr 6.46. – « Quand il l’eut renvoyée, il s’en alla sur la montagne pour prier. »

    Lu 6.12. – « En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. »

    Jn 6.15. – « Et Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. »

    PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ se retirait sur une montagne pour prier.

    Chacun des quatre évangélistes fait mention du fait qu’Il allait sur la montagne pour prier et il est dit dans Lu 22 : « Selon sa coutume ». Stalker dit : « Lorsqu’Il arrivait dans une ville, sa première pensée était de chercher le plus court chemin de la montagne, tout comme les voyageurs ordinaires s’enquièrent des paysages les plus célèbres et du meilleur hôtel. » (Imago Chrisli, page 131). Il allait sur la montagne à cause de la solitude et parce qu’Il s’y trouvait plus près de Dieu.

    (b) Mr 1.35. – « Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, Il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où Il pria. »

    DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus allait prier dans des endroits déserts.

    Il est certain que dans un sens, nous pouvons, même dans nos rues bruyantes, trouver un « endroit désert ». Mais il est bon de suivre l’exemple de Christ littéralement, de sortir de la foule et des distractions de la vie, pour être seul à seul avec Dieu. Si vous ignorez ce que c’est que de s’agenouiller dans les bois où ne parle aucune voix humaine, ou sous un arbre, à la lueur des étoiles silencieuses, ou au clair de lune ; si vous n’avez jamais prié, les yeux dirigés en haut, dans la face de Dieu, vous vous êtes privé d’une bénédiction inexprimable, mais que devrait connaître chaque enfant de Dieu.

    (4) Avec qui Jésus-Christ priait-Il ?

    (a) Mt 11.23.– « Quand Il l’eut renvoyée, Il monta sur la montagne, pour prier à l’écart ; et, comme le soir était venu, Il était là, seul. »

    PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ a prié seul.

    (b) Lu 9.28. – « Environ huit jours après qu’Il eut dit ces paroles, Jésus prit avec Lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier. »

    DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié avec quelques privilégiés, choisis parmi les siens.

    (c) Lu 9.18. – « Un jour que Jésus priait à l’écart, ayant avec Lui ses disciples, Il leur fit cette question : Qui dit-on que je suis ? »

    TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié avec le groupe complet des Apôtres. C’était là sa famille. C’était la prière en famille.

    Mt 14.19. – « Il fit asseoir la foule sur l’herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, Il rendît grâces. Puis, Il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. »

    QUATRIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ priait au milieu d’une grande foule.

    Ceux qui voudraient déduire de Mt 6.6. – (« Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret, et ton Père qui voit dans le secret te le rendra »), que nous ne devons prier que dans notre chambre, ne peuvent pas justifier leur thèse par l’exemple du Christ. Il a Lui-même prié en public.

    (5) Pour qui Jésus-Christ priait-Il ?

    (a) Jn 12.28. – « Père ; glorifie ton nom ! Et une voix vînt du ciel : Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. »

    PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ pria pour que Dieu fût glorifié.

    Son souci suprême était les intérêts de Dieu. Dans la prière qu’Il enseigna à ses disciples, la première requête était pour que le nom de Dieu fût sanctifié : Mt 6.9.

    (b) Jn 17.1. – « Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père. l’heure est venue ! Glorifie ton Fils. afin que ton Fils te glorifie. »

    Heb 5.7. – « C’est Lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, etc... »

    DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié pour Lui-même.

    Ce n’était, dans aucun sens, une prière égoïste, quoiqu’elle fût personnelle. Il priait le Père pour qu’Il le glorifiât afin de pouvoir, à son tour, glorifier le Père. Il le supplia de le délivrer d’une mort prématurée, afin de pouvoir achever l’œuvre que le Père lui avait donnée à faire. Rien au monde n’est moins égoïste qu’une prière sincère pour soi-même.

    (c) Jn 14.16,17. – « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous et il sera en vous. »

    Jn 17.9,20. – « C’est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi...Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole. »

    TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié pour les siens. Les siens, ceux que le Père lui avait donnés, sont les objets de ses prières dans un sens tout à fait particulier. C’est pour eux qu’Il intercède comme souverain sacrificateur et comme avocat.

    Heb 7.25. – « C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. »

    Ro 8.34. – « Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous. »

    1Jn 2.1. – « Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. »

    (d) Lu 22.31,32. – « Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. »

    QUATRIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié pour Pierre, pour un disciple seul.

    Jésus-Christ ne prie pas seulement pour tous les croyants en bloc, mais pour chacun, individuellement.

    1Jn 2.1. – « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. »

    (e) Lu 23.34. – « Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ! Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort. »

    CINQUIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié pour ses ennemis.

    VI L’Esprit de prière de Jésus-Christ. 3° partie

    (6) Comment Jésus-Christ priait-Il ?

    (a) Jn 17.1. – « Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie. »

    PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ priait avec la gloire de Dieu comme premier but. {Comp. Jas 4.3 ; Mt 6.9}

    (b) Mt 26.42. – « Il s’éloigna une seconde fois et pria ainsi : Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »

    DEUXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ priait en parfaite soumission à la volonté du Père.

    Ceci n’introduisait aucun élément d’incertitude dans ses prières, parce que la volonté de Dieu lui était clairement révélée et connue. {Comp. Jn 11.41,42. – « Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours. Mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »}

    (c) Lu 22.41. – « Puis Il s’éloigna d’eux, à la distance d’environ un jet de pierre, et, s’étant mis à genoux, Il pria. »

    TROISIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié à genoux.

    (d) Mt 26.39. – « Puis, ayant fait quelques pas en avant, Il se jeta sur sa face et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »

    QUATRIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié, prosterné devant Dieu.

    Si le Fils de Dieu qui était d’une sainteté absolue, s’agenouillait et se prosternait, la face contre terre, que devons-nous faire ?

    (e) Mt 14.19. – « Il fit asseoir la foule sur l’herbe, prit les cinq pains et les deux poissons et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. »

    Jn 17.1. – «Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie. »

    CINQUIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié, les yeux levés vers le ciel.

    Nous faisons bien de fermer souvent les yeux afin de n’être pas distraits par le monde extérieur. Mais parfois, il est bon de regarder en haut, les yeux bien ouverts, dans la face de Dieu, comme le faisait Jésus.

    (f) Lu 22.44. – « Etant en agonie, Il priait plus instamment, et a sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. »

    SIXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ priait instamment. La force littérale du mot « instamment » est dans l’idée de tension ; l’âme est comme tendue dans l’intensité de son désir.

    (g) Heb 5.7. – « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications, etc... »

    SEPTIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ a prié avec de grands cris et avec larmes.

    Le mot traduit par « cris » est très expressif et veut dire « clameur ». La force en est augmentée par le qualificatif « grands ». Il pria avec des cris de détresse. Il y a des gens qui pensent que la prière très calme est le résultat d’un état d’âme supérieur dans la foi et qui « acceptent tout simplement » avec la confiance d’un enfant la chose demandée. Ou bien, ces personnes-là ont dépassé leur Maître ou bien elles ignorent ce qu’est la ferveur du Saint-Esprit. On pourrait supposer parfois que leur calme vient plutôt de l’indifférence que du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit intercède avec des « soupirs inexprimables ». {Ro 8.26} Prenons garde de ne pas confondre la paresse de l’indifférence avec « le repos de la foi ». Tout repos de la foi qui ne permet pas ces grandes luttes dans la prière et dans l’action n’est pas à l’exemple de Christ. Mais des « soupirs inexprimables », des « larmes », de « grands cris » qui sont simulés ou le produit d’une excitation charnelle, sont encore bien pires.

    (h) Lu 6.12. – « En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier...toute la nuit. »

    HUITIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ ne voulait pas être pressé par le temps lorsqu’Il priait. Il désirait en avoir devant Lui. « toute la nuit ».

    La question du temps est un élément de grande importance dans la prière. Par l’emploi de la mécanique moderne, un homme peut faire en une minute ce qui prenait autrefois des heures. Aucune machine n’a été inventée pour que le travail de la prière fût simplifié ou hâté.

    (i) Mt 26.44. – « Il les quitta, et, s’éloignant, Il pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles. »

    NEUVIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ priait avec persévérance, trois fois pour le même objet.

    En face de ce qui nous est rapporté de Christ, on ne peut plus dire que le fait de n’être pas exaucé à la première prière indique nécessairement une foi défectueuse.

    (j) Jn 11.41,42. – « Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours, mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »

    DIXIÈME PROPOSITION : Jésus-Christ priait : (a) Avec actions de grâces. {Comp. Php 4.6} Dans ce cas, l’action de grâce était offerte pour une réponse encore à venir et que, seule, la foi pouvait voir ; (b) Avec confiance. Il croyait qu’Il avait reçu l’exaucement du Père quoiqu’Il n’en eût encore aucune preuve visible.

    (Comp. 1Jn 5.14,15. – « Nous avons auprès de lui cette assurance que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. »

    Mr 11.24. – « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir. »)

    (7) Le résultat des prières de Christ.

    (a) Jn 11.41,42. – « Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé ! Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » Comp. 1Jn 5.15. – « Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. »

    PREMIÈRE PROPOSITION : Le Père écoutait toujours les prières du Fils ; c’est pourquoi Christ recevait toujours ce qu’Il avait demandé.

    Jésus-Christ accomplissait par la prière des choses qu’Il n’aurait pu accomplir autrement. C’est de cette manière qu’Il sauva Pierre, lorsque ses avertissements et ses leçons n’avaient pas réussi. C’est ainsi qu’Il fut vainqueur de la tentation, accomplit des miracles, échappa à la mort et glorifia Dieu, achevant l’œuvre que le Père lui avait donnée à faire.

    VII La douceur de Jésus-Christ.

    (1) Le fait de sa douceur.

    Mt 11.29. – « Prenez mon joug sur vous, et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. »

    2Co 10.1. – « Moi, Paul, je vous prie, par la douceur et la bonté de Christ, moi, humble d’apparence quand je suis au milieu de vous, et plein de hardiesse à votre égard quand je suis éloigné. »

    Mt 21.5. – « Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, plein de douceur, et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. »

    PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ était doux.

    QUESTION : Qu’est-ce que la douceur ?

    1Co 4.21 – « Que voulez-vous ? Que j’aille chez vous avec une verge, ou avec amour et dans un esprit de douceur ? »

    2Co 10.1. – « Moi, Paul, je vous prie, par la douceur et la bonté de Christ, moi, humble d’apparence quand je suis au milieu de vous, et plein de hardiesse à votre égard quand je suis éloigné. »

    Ga 6.1. – « Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. »

    2Ti 2.24,25. – « Or, il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité. »

    Tit 3.2. – « De ne médire de personne, d’être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes. »

    RÉPONSE : La douceur est l’attitude de l’esprit qui est le contraire de la dureté et de l’humeur querelleuse. Elle se traduit par une bonté et une tendresse inlassables dans nos relations avec autrui. La pensée de la « douceur » signifiant « une soumission patiente devant l’injustice et l’outrage » ne semble pas être la principale dans l’emploi que fait la Bible de ce mot. C’est plutôt cette douceur qui se manifeste en corrigeant les erreurs du prochain.

    (2) Comment la Douceur de Christ s’est-elle manifestée ?

    (a) Mt 12.20. V S. – « Il ne brisera pas le roseau froissé, et Il n’éteindra pas le lumignon qui fume encore, jusqu’à ce qu’Il ait fait triompher la justice. »

    Il agissait tendrement avec les cœurs brisés et ranimait la flamme qui allait s’éteindre.

    (b) Lu 7:38,48,50. – « Elle se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait et bientôt elle les mouilla de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa et les oignit de parfum...Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés...Mais Jésus dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va en paix. »

    DEUXIÈME PROPOSITION : La douceur de Jésus-Christ s’est manifestée par la bienveillance avec laquelle Il dit à cette pécheresse notoire, mais repentante, que ses péchés étaient pardonnés et qu’elle pouvait aller en paix.

    (c) Mr 5.33,34. – « La femme effrayée et tremblante, sachant ce qui s’était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité. Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix, et sois guérie de ton mal. »

    TROISIÈME PROPOSITION : La douceur de Jésus-Christ s’est manifestée par sa tendresse envers la pauvre affligée qui avait essayé de lui dérober en cachette une bénédiction. Il lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal. »

    (d) Jn 20.29. – « Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! »

    QUATRIÈME PROPOSITION : la douceur de Jésus-Christ s’est manifestée dans la bonté avec laquelle Il a reproché à Thomas son entêtement et son incrédulité.

    (e) Jn 21.15-17. – « Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. »

    CINQUIÈME PROPOSITION : La douceur de Jésus-Christ s’est manifestée par la bonté avec laquelle Il a reproché à Pierre sa confiance en lui-même, son infidélité et le triple reniement dont l’évidence avait été si flagrante.

    (f) Jn 13.21,27. – « Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit, et Il dit expressément : En vérité, en vérité, je vous le dis : l’un de vous me livrera...Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. »

    SIXIÈME PROPOSITION : La douceur de Jésus-Christ se manifesta dans son reproche tendre et triste, à Judas Iscariot, celui qui le trahissait.

    (g) Lu 23.34. – « Jésus dit : Père, pardonne-leur ; car ils ne savent ce qu’ils font ! Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort. »

    SEPTIÈME PROPOSITION : La douceur de Jésus-Christ s’est manifestée dans sa prière pour ses bourreaux.

    VIII L’humilité de Jésus-Christ.

    (1) Le fait de son humilité.

    Mt 11.29. – « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. »

    PREMIÈRE PROPOSITION : Jésus-Christ était humble de cœur.

    (2) Comment l’humilité de Jésus-Christ s’est-elle manifestée ?

    (a) Jn 8.50. – « Je ne cherche point ma gloire »

    PREMIÈRE PROPOSITION : L’humilité de Jésus-Christ s’est manifestée en ce qu’Il n’a pas cherché sa propre gloire.

    (b) Esa 42.2. – « Il ne criera point, Il n’élèvera point la voix, et ne la fera point entendre dans les rues. »

    DEUXIÈME PROPOSITION : L’humilité de Jésus-Christ s’est manifestée dans son abstention de tout ce qui pouvait lui apporter de la popularité et des louanges.

    Bien des chrétiens professants courtisent la renommée. Lui la fuyait. Il défendait formellement à ceux auxquels Il avait fait du bien de le publier. Il ne se faisait pas de réclame à Lui-même.

    (c) Mt 9.10 – « Comme Jésus était à table dans la maison, voici, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples. »

    Lu 15.1,2. – « Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus pour l’entendre. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux. »

    TROISIÈME PROPOSITION : L’humilité de Jésus-Christ s’est manifestée dans ses relations avec les parias de la société.

    (d) Esa 50.5,6. – « Le Seigneur, l’Eternel, m’a ouvert l’oreille, et je n’ai point résisté, je ne me suis point retiré en arrière. J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats. »

    Heb 12.3. – « Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. »

    QUATRIÈME PROPOSITION : L’humilité de Jésus-Christ s’est manifestée dans la patience résignée avec laquelle Il a supporté l’outrage et l’injustice.

    (e) Esa 53.7. (Version Synodale). – « Il est maltraité et Il s’humilie : Il n’ouvre point la bouche. Comme l’agneau qu’on mène à la boucherie ; comme la brebis muette devant ceux qui la tondent, Il n’a point ouvert la bouche. »

    CINQUIÈME PROPOSITION : L’humilité de Jésus-Christ s’est manifestée dans le silence qu’Il a gardé sous l’outrage et l’injustice.

    (f) 1Pi 2.23. – « Lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement. »

    Mt 26.60-63. – « Mais ils n’en trouvèrent point, quoique plusieurs faux-témoins se fussent présentés. Enfin, il en vint deux, qui dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir en trois jours. Le souverain sacrificateur se leva, et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu’est-ce que ces hommes déposent contre toi ? Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le fils de Dieu. »

    Lu 23.8-10. – « Lorsqu’Hérode vit Jésus, il en eut une grande joie ; car depuis longtemps, il désirait le voir, à cause de ce qu’il avait entendu dire de lui, et il espérait qu’il le verrait faire quelque miracle. Il lui adressa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les principaux sacrificateurs et les scribes étaient là, et l’accusaient avec violence. »

    SIXIÈME PROPOSITION : L’humilité de Jésus-Christ s’est manifestée dans le silence qu’Il a gardé devant de fausses accusations.

    Jésus n’a pas défendu sa réputation. Il a laissé cela à Dieu. Il « s’en remit à Celui qui juge justement », à Celui qui lui avait « donné un nom au-dessus de tout nom. » {Php 2.9}

    (g) Mt 20.28. – « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. »

    SEPTIÈME PROPOSITION : L’humilité de Jésus-Christ s’est manifestée en ce qu’Il est venu pour servir et non pour être servi.

    (b) Jn 13.4,5. – « Il se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge dont Il se ceignit. Ensuite, Il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont Il était ceint. »

    HUITIÈME PROPOSITION : L’humilité de Jésus-Christ s’est manifestée dans l’accomplissement pour les autres, des plus humbles et plus répugnants services.

    (i) Php 2.6,7. – « Lequel existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme. »

    NEUVIÈME PROPOSITION : L’humilité de Jésus-Christ s’est manifestée lorsqu’il a choisi la plus humble condition, celle d’esclave, au lieu de la plus élevée et de la plus glorieuse, celle de Dieu.

    (j) Php 2.8. – « Il s’est humilié lui-même ; se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. »

    DIXIÈME PROPOSITION : L’humilité de Jésus-Christ s’est manifestée dans son obéissance jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.

    (C’est à ce sujet que Paul nous fait cette exhortation : « Ayez les mêmes sentiments que ceux qui étaient en Jésus-Christ. »)

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