22 « Frères et pères, écoutez ce que j’ai maintenant à vous dire pour ma défense. »
k Après les trois discours représentatifs de la prédication de Paul, 13, 17 et 20, les Actes donnent trois plaidoyers personnels devant la foule juive de Jérusalem, 22, devant le procurateur Félix, 24, et devant le roi Agrippa, 26, chacun d’eux habilement adapté à l’auditoire, cf. 9.1. Devant la foule, Paul présente sa conduite comme celle d’un Juif très pieux.
l L’Église, cf. 9.2. Sur Paul persécuteur, voir 7.58 ; 8.1, 3 ; 9.1-2, 21 ; 22.19-20 ; 26.10-11 ; 1 Co 15.9 ; Ga 1.13, 23 ; Ph 3.6 ; 1 Tm 1.13.
6 « Je faisais route et j’approchais de Damas, quand tout à coup, vers midi, une grande lumière venue du ciel m’enveloppa de son éclat.
8 Je répondis : « Qui es-tu, Seigneur ? » Il me dit alors : « Je suis Jésus le Nazôréen, que tu persécutes. »
12 « Il y avait là un certain Ananie, homme dévot selon la Loi et jouissant du bon témoignage de tous les Juifs de la ville ;m
m Paul ne présente Ananie que comme un bon Juif, sans préciser qu’il était chrétien, 9.10, ni mentionner sa vision, 9.10-16.
n Le Christ, cf. 3.14 ; 7.52.
15 car pour lui tu dois être témoin devant tous les hommes de ce que tu as vu et entendu.o
o Cf. 9.15. Ici Ananie parle au nom du « Dieu des pères », comme un prophète de l’AT. Paul doit être témoin « devant tous les hommes », sans préciser encore « devant les païens » (v. 21).
17 « De retour à Jérusalem,p il m’est arrivé, un jour que je priais dans le Temple, de tomber en extase.
p Raccourcissement des perspectives il s’est écoulé trois ans avant ce retour à Jérusalem, cf. 9.23. L’extase dont Paul parle ici n’est pas mentionnée ailleurs ; elle ne peut se confondre avec celle de 2 Co 12.1-4.
q Le grand thème de Luc dans son récit de l’apostolat de Paul, cf. 13.46-48 ; 18.6 ; 28.25-28.
20 et quand on répandait le sang d’Étienne, ton témoin,r j’étais là, moi aussi, d’accord avec ceux qui le tuaient, et je gardais leurs vêtements. »
r En grec « ton martyr ». Le mot n’a pas encore son sens précis, mais on s’en approche le témoignage suprême est celui du sang. Cf. Ap 2.13 ; 6.9 ; 17.6.
s « Apôtre » veut dire « envoyé ». Ces paroles du Christ équivalent donc à constituer Paul apôtre, cf. Ga 1.1 ; 1 Co 9.1 ; 2 Co 12.11-12, et spécialement apôtre des païens, Ga 1.16 ; 2.7-8 ; Rm 1.5 ; 11.13 ; 15.16, 18 ; Ep 3.6-8 ; Col 1.25-29 ; 1 Tm 2.7, bien que les Actes (sauf 14.4, 14) réservent habituellement ce titre aux Douze.
22 Jusque-là on l’écoutait. Mais à ces mots, on se mit à crier : « Ôtez de la terre un pareil individu ! Il ne convient pas qu’il vive. »
25 Quand on l’eut étendu avec les courroies, Paul dit au centurion de service : « Un citoyen romain, et qui n’a même pas été jugé, vous est-il permis de lui appliquer le fouet ? »
t En fait, Paul restera pourtant enchaîné v. 30 ; 23.18 ; 24.27 ; 26.29. Peut-être faut-il distinguer deux sortes de chaînes les unes plus lourdes et qui constituaient déjà une peine, on les aura ôtées à Paul ; et les chaînes plus légères nécessaires à la bonne garde des prisonniers.
30 Le lendemain, voulant savoir de quoi les Juifs l’accusaient au juste, il le fit détacher et ordonna aux grands prêtres ainsi qu’à tout le Sanhédrin de se réunir ; puis il amena Paul et le fit comparaître devant eux.
u Selon l’annonce de Jésus aux disciples, Mt 10.17-18 = Mc 13.9-10 ; Lc 21.12, Paul va comparaître devant « les sanhédrins », 22.30—23.10, « les gouverneurs » (Félix, 24), « les rois » (Agrippa, 25-26).