8 v Saul, lui, approuvait ce meurtre.
En ce jour-là, une violente persécution se déchaîna contre l’Église de Jérusalem. Tous,w à l’exception des apôtres, se dispersèrent dans les campagnes de Judée et de Samarie.x
v Les vv. 1-4 sont constitués par une série de brèves notices les funérailles d’Étienne (v. 2), conclusion naturelle de l’épisode précédent ; l’activité de Saul persécuteur (vv. 1 et 3), reliant au récit de la lapidation d’Étienne, cf. 7.58, celui de la conversion de Saul, 9.1-30, qui semble lui faire suite ; enfin une notice sur la persécution et la dispersion de l’Église (vv. 1-4), qui introduit le récit des missions évangéliques de Philippe, 8.5-40, et de Pierre, 9.32—11.18 ; le v. 4 sera répété en 11.19. On trouve donc amorcés ici les divers thèmes développés jusqu’au chap. 12.
w « Tous » simplification littéraire. La persécution paraît viser directement les Hellénistes, cf. 6.1, 5 ; c’est leur groupe qui, dispersé par la persécution, fournit à l’Église ses premiers missionnaires, v. 4 ; 11.19-20.
x Deuxième étape de l’expansion de l’Église, cf. 1.8. La troisième commencera avec la fondation de l’Église d’Antioche, 11.20.
2 Cependant des hommes dévots ensevelirent Étienne et firent sur lui de grandes lamentations.
3 Quant à Saul, il ravageait l’Église ; allant de maison en maison, il en arrachait hommes et femmes et les jetait en prison.
4 Ceux-là donc qui avaient été dispersés s’en allèrent de lieu en lieu en annonçant la parole de la Bonne Nouvelle.
y Var. « la ville de Samarie », « la ville de Césarée ». — Ce n’est sans doute pas la ville même de Samarie, devenue une ville hellénistique (Sébaste). Il s’agit ici d’une évangélisation des « Samaritains » au sens juif du mot des frères de race et de religion, mais séparés de la communauté d’Israël et tombés dans l’hérésie, cf. Jn 4.9 ; Mt 10.5-6.
z Le Messie, que les Samaritains attendaient également, cf. Jn 4.25.
9 Or il y avait déjà auparavant dans la ville un homme appelé Simon, qui exerçait la magie et jetait le peuple de Samarie dans l’émerveillement. Il se disait quelqu’un de grand,
a Ou, moins bien « la Puissance de Dieu, celle qu’on appelle Megallé » (c’est-à-dire, en araméen, « Révélatrice »). On supposait donc qu’une émanation du Dieu suprême habitait Simon, qui lui devait ses pouvoirs surnaturels.
14 Apprenant que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu, les apôtres qui étaient à Jérusalem y envoyèrent Pierre et Jean.
16 Car il n’était encore tombé sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus.
18 Mais quand Simon vit que l’Esprit Saint était donné par l’imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l’argent.
b L’Esprit Saint est par excellence le Don de Dieu, cf. 2.38 ; 10.45 ; 11.17 ; Lc 11.9, 13 thème repris dans l’hymme Veni Creator.
c De cette anecdote vient le terme de « simonie » pour désigner le trafic des choses saintes.
d Add. occ. « et il ne cessait de pleurer abondamment ».
25 Pour eux, après avoir rendu témoignage et annoncé la parole du Seigneur, ils retournèrent à Jérusalem en évangélisant de nombreux villages samaritains.
26 L’Angee du Seigneur s’adressa à Philippe et lui dit : « Pars et va-t’en, à l’heure de midi,f sur la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte. »
e Les anges, cf. Tb 5.4 ; Ep 1.21, que les évangiles montrent au service de Jésus et de sa mission, Mt 4.11 ; 26.53 ; Jn 1.51 ; etc., sont plusieurs fois, dans les Actes, au service de la communauté chrétienne, 1.10 ; 5.19 ; 10.3 ; 12.7-10, 23 ; 27.23. Ici, la suite du récit parle de l’« Esprit », vv. 29 et 39.
f Ou « du côté du midi ».
g Non pas l’Éthiopie actuelle mais l’ancien royaume de Kush, c’est-à-dire la Nubie, entre la première (ou seulement la seconde) cataracte et le Soudan.
Comme une brebis il a été conduit à la boucherie ;
comme un agneau muet devant celui qui le tond,
ainsi il n’ouvre pas la bouche.
h Cité d’après la LXX, traduction peu claire d’un texte hébreu obscur et sans doute altéré. Sur l’emploi d’Isa 53 dans la prédication chrétienne primitive, voir 3.13 et Lc 4.17-21.
33 Dans son abaissement la justice lui a été déniée.
Sa postérité, qui la racontera ?
Car sa vie est retranchée de la terre.
34 S’adressant à Philippe, l’eunuque lui dit : « Je t’en prie, de qui le prophète dit-il cela ? De lui-même ou de quelqu’un d’autre ? »
36 Chemin faisant, ils arrivèrent à un point d’eau, et l’eunuque dit : « Voici de l’eau. Qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? »
i Le v. 37 est une glose très ancienne conservée dans le texte occ. et qui s’inspire de la liturgie baptismale « Philippe dit Si tu crois de tout ton cœur, c’est permis. Celui-ci répondit Je crois que Jésus Christ est le Fils de Dieu. »
39 Mais, quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe,j et l’eunuque ne le vit plus. Et il poursuivit son chemin tout joyeux.
j Var. occ. « l’Esprit Saint tomba sur l’eunuque et l’Ange du Seigneur enleva Philippe. »