Le Seigneur a dit à mon Seigneur :
Siège à ma droite,
t Le raisonnement paraît être celui-ci David, déposé au tombeau, n’est pas monté au ciel ; ce n’est donc pas à lui que s’adresse l’invitation divine, mais à celui qui est sorti du tombeau. Une var. « lui-même dit en effet », au lieu de « or il dit lui-même », ramène le raisonnement à celui de Mt 22.43-45.
35 jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis un escabeau pour tes pieds.
36 « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ,u ce Jésus que vous, vous avez crucifié. »
u Conclusion de l’argumentation scripturaire c’est par sa résurrection que Jésus a été fait le « Seigneur » dont parle le Ps 110 et le « Messie » (Christ) à qui se rapporte le Ps 16. Argumentation analogue à partir du Ps 2.7 (Fils de Dieu) en 13.33 ; He 1.5 ; 5.5 ; Rm 1.4. Cf. aussi 5.31 (Chef et Sauveur) ; 10.42 et Rm 14.9 (Juge et Seigneur des vivants et des morts) ; Ph 2.9-11 (Seigneur en gloire).
37 D’entendre cela, ils eurent le cœur transpercé, et ils dirent à Pierre et aux apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? »
v Chaque grand discours apostolique se termine par un appel au repentir (cf. Mt 3.2), pour obtenir le pardon des péchés : 3.19, 26 ; 5.31 ; 10.43 ; 13.38 ; cf. 17.30 ; 26.20 ; Lc 1.77 ; 3.8 ; 5.32 ; 13.3.
w Le baptême est donné « au nom de Jésus Christ » (cf. 1.5), on le reçoit « en invoquant le nom du Seigneur Jésus » (cf. 2.21 ; 3.16) 8.16 ; 10.48 ; 19.5 ; 22.16 ; 1 Co 1.13, 15 ; 6.11 ; 10.2 ; Ga 3.27 ; Rm 6.3, cf. Jc 2.7. Cette manière de parler ne vise peut-être pas tant la formule rituelle du baptême, cf. Mt 28.19, que la signification du rite lui-même profession de foi au Christ, prise de possession par le Christ de ceux qui désormais lui seront consacrés.
x La promesse concerne d’abord les Juifs, 3.25-26 ; 13.46 ; Rm 1.16 ; 9.4.
y C’est-à-dire les païens, par allusion à Isa 57.19, cité et expliqué, Ep 2.13-17 ; cf. aussi 22.21.
z Ou « il rendait son témoignage », cf. 8.25 ; 28.23.
a Luc a le souci constant de marquer l’accroissement numérique de l’Église : v. 47 ; 4.4 ; 5.14 ; 6.1, 7 ; 9.31 ; 11.21, 24 ; 16.5 ; cf. 12.24 ; 13.48-49 ; 19.20.
42 Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres,c fidèles à la communiond fraternelle, à la fraction du paine et aux prières.f
b À comparer à 4.32-35 et 5.12-16. Ces trois « sommaires », de rédaction composite, décrivent en traits analogues la vie de la première communauté chrétienne.
c Instructions aux nouveaux convertis, où l’on expliquait les Écritures à la lumière des faits chrétiens, et non plus proclamation de la Bonne Nouvelle aux non-chrétiens. Cf. 15.35.
d « Communion », 1 Co 1.9, est employé ici sans complément, cf. Ga 2.9. Il faut y entendre certainement la mise en commun des biens, v. 44 ; 4.32-35, qui exprime et renforce l’union des cœurs, v. 46 ; 4.32, résultant du partage de l’Évangile et de tous les biens reçus de Dieu par Jésus-Christ dans la communauté apostolique. Le sens ne se limite pas à une entraide sociale, ni à une idéologie commune ou à un sentiment de solidarité.
e Voir v. 46 ; 20.7, 11 ; 27.35 ; Lc 24.30, 35. Prise en elle-même, l’expression évoque un repas juif, où celui qui préside prononce une bénédiction avant de partager le pain. Mais dans la langue chrétienne, elle vise le rite eucharistique, 1 Co 10.16 ; 11.24 ; Lc 22.19 ; 24.35. Celui-ci, v. 46, était célébré non au Temple, mais dans quelque maison ; il n’était pas séparé d’un véritable repas, cf. 1 Co 11.20-34.
f Les prières en commun, présidées par les apôtres, 6.4. Un exemple : 4.24-30. Cf. 1.14, 24 ; 12.5.
43 La crainte s’emparait de tous les esprits : nombreux étaient les prodiges et signes accomplis par les apôtres.g
g Add. « à Jérusalem, et une grande crainte pesait sur tous ».
44 Tous les croyants ensemble mettaient tout en commun ;
46 Jour après jour, d’un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresseh et simplicité de cœur.
h La joie qui suit la foi 8.8, 39 ; 13.48, 52 ; 16.34 ; cf. 5.41 ; Lc 1.14 ; Rm 15.13 ; Ph 1.4.
i Cf. 3.8, 9 ; 4.21 ; 21.20 ; Lc 2.20.
j Le salut lors du Jugement est assuré pour les membres de la communauté chrétienne, 2.21 ; cf. 13.48 et les épîtres pauliniennes. L’Église s’identifie ainsi avec le « Reste d’Israël », Isa 4.3 Cf. Rm 9.27.