L’importance de ce livre est d’autant plus reconnue si nous considérons la place importante qu’il occupe dans le Nouveau Testament. Je me demande si vous avez déjà considéré ce que serai le Nouveau Testament sans ce livre ! Peut être qu’à un moment vous voudrez lire le Nouveau Testament sans lire ce livre. Il y aurait alors beaucoup de questions auxquelles vous n’auriez pas de réponses, et vous seriez dans un confusion totale. Ainsi, ce livre a une importance très grande dans le Nouveau Testament.
Historiquement, c’est le second livre de Luc, et il nous donne les débuts et l’expansion de la foi chrétienne. Il nous dit comment tout le reste du Nouveau Testament en est venu a être écrit. Ceci est l’aspect historique, mais spirituellement il y a un autre aspect, et cet aspect est un regard en arrière et un progrès.
Dans les premiers passages de ce livre, Luc nous dit ce qui c’est passé dans le passé — le fait qu’il ait informé son ami de ce que Jésus a commencé à faire et à enseigner. Ceci est le regard en arrière. Ensuite Luc poursuit en regardant en avant. Il dit en substance : « Maintenant, je vais te dire ce que Jésus a continué de faire. » Mais il y a cette chose particulière que nous devons remarquer : tout ce que nous avons dans ce livre est l’obtention d’un fondement pour le reste du Nouveau Testament. Tout ce qui suit dans le Nouveau Testament est édifié sur le fondement de ce livre. Après les Actes, le Nouveau Testament est occupé par la doctrine ou l’enseignement, et ce livre des Actes est l’histoire qui nous dit comment ce fondement a été obtenu pour l’enseignement.
En ce qui concerne le regard en arrière, ce livre des Actes nous ramène à Matthieu, Marc, Luc et Jean, et rend ces quatre Évangiles actuels. J’aimerai maintenant vous rappelez une des première chose que nous avons dit au début de ces méditations. Vous vous souvenez que nous avons dit que la meilleure façon de comprendre le Nouveau Testament est de lire un livre, puis, une fois lu, prenant du recul, de se demander : « Quelle la principale impression qui me vient après avoir lu ce livre ? » Cela s’applique particulièrement au livre des Actes, car en prenant du recul, après l’avoir lu, nous voyons l’Esprit Saint faire des Évangiles quelque chose de réel et d’actuel par rapport à l’histoire. La Pentecôte gouverne véritablement ce livre. Mais il nous serait utile de prendre du recul par rapport à cette expression « la Pentecôte », et de nous demander à nouveau :
Vos méninges peuvent-ils travailler suffisamment rapidement afin de donner une réponse ? Si je vous demandais maintenant de mettre sur papier ce qu’était la Pentecôte, je me demande ce que vous écririez ! Je sais ce que beaucoup dirait : « C’était l’avènement de l’Esprit Saint. » Vous auriez raison. Quelques uns diraient : « C’était le baptême dans l’Esprit Saint », car cela est la signification de la Pentecôte pour beaucoup de gens ; mais lorsque vous tentez d’approfondir la question : « Qu’était-ce ou qu’est-ce le baptême de l’Esprit Saint ? Vous savez ce que beaucoup de gens diront. Il ne m’est pas nécessaire de discuter de cela. Néanmoins ce à quoi j’aspire est ceci : il existe une conception complètement inadéquate de ce qu’est le baptême de l’Esprit Saint. La signification de la Pentecôte est devenue bien plus petite que ce qu’elle est vraiment, et c’est ce que je veux tout d’abord démontrer. Personne ne peut douter de la nécessité de l’Esprit Saint. Que vous l’appeliez « la Pentecôte », « le don de l’Esprit Saint », « le baptême de l’Esprit Saint », ou quoi que ce soit d’autre, mais en vérité, qu’est-ce que c’est ?
Premièrement, l’avènement de l’Esprit Saint implique l’Évangile selon Matthieu. Qu’avons-nous découvert comme étant le message de l’Évangile selon Matthieu ? Nous avons vu que c’était l’Absolue Seigneurie et Autorité de Jésus Christ — et cela même est le commencement de la Pentecôte. Là est la première signification du baptême de l’Esprit Saint, et nous ne connaissons pas la signification de l’Esprit Saint avant que nous n’ayons reconnu cela. Maintenant lisez le livre des Actes à la lumière de Matthieu ! « Ceux donc qui avaient été dispersés allaient çà et là, annonçant la parole. » (Actes 8.4), et quel était le point crucial de leur annonce ? Jésus Christ est Seigneur ! (Actes 10.36). L’absolue Seigneurie et Autorité de Jésus Christ parcoure tout le livre des Actes, du début à la fin.
C’est le tout premier test pour savoir si nous avons l’Esprit Saint, et qui ne devrait pas être ultérieur à notre conversion. Ceci n’est pas le don supplémentaire, ni la seconde bénédiction. Regardez dans ce livre et vous verrez ! Depuis le tout début ces gens qui vinrent au Seigneur vinrent à Sa Seigneurie. Ils acceptèrent Jésus Christ comme Seigneur, et ils se placèrent sous Son Autorité, et là était le secret de la puissance de l’Église primitive. Je sais que c’est cela qui leur coûta la vie. Si vous vous tenez sur le fondement de l’Absolue Seigneurie de Jésus Christ quelque chose doit se passer, voulez-vous que rien n’arrive ? Oui, les choses se passent dans ce livre, tous les enfers étaient entièrement ébranlés, tous les hommes devaient réagir d’une façon ou d’une autre, et les cieux portaient un grand intérêts à ces choses. La chose suprême dans les cieux, sur la terre et dans les lieux infernaux est la Seigneurie de Jésus Christ, et de faire de Jésus Christ le Seigneur est la toute première œuvre de l’Esprit Saint dans une vie. Et je ne désire pas seulement dire ces choses, je désire qu’elles deviennent réalité. J’espère que personne ne lira ce message sans faire de Jésus Christ Seigneur d’une façon nouvelle, Le faire Seigneur dans toutes les choses pratiques de la vie, dans notre comportement dans le monde, et en tout ce que les gens peuvent observer de nous, de façon à ce que nous soyons vraiment des hommes et des femmes, jeunes ou âgés, captivés par le Seigneur. Voilà l’implication de Matthieu dans le livre des Actes.
Nous y trouvons également des éléments de Marc. Quel est le message de Marc ? C’est qu’une vie sous l’Autorité de Jésus Christ est marquée par un intérêt prédominant que d’autres en viennent à la connaissance du Seigneur, une grande passion que d’autres reçoivent le Seigneur et qu’Il prenne toute Sa place en eux. Vous souvenez-vous de Jean-Marc ? J’espère que vous ne n’oublierez jamais ! Ce jeune homme pressé ! Il avait perdu du temps. Il se détourna de l’œuvre, et il a eu une période dans sa vie qui était perdue pour le Seigneur Jésus. Puis il fut l’objet d’un secours et toute son attitude à partir de ce point là était : « Je dois rattraper le temps perdu », et ainsi Jean-Marc c’est : « Aussitôt… aussitôt… aussitôt… »
Ainsi, Jean-Marc est représentatif d’une vie sous l’Autorité de Jésus Christ et il s’approprie la pensée de Jésus Christ et dit : « Il me faut faire les œuvres de celui qui m’a envoyé, tandis qu’il est jour ; la nuit vient, en laquelle personne ne peut travailler. » Maintenant, nous voyons comment nous retrouvons cette attitude dans le livre des Actes : « Ceux donc qui avaient été dispersés allaient çà et là, annonçant la parole. » (Actes 8.4), et si vous me dites : « Bien sur cela s’applique aux apôtres », permettez-moi de vous rappeler que cela s’appliquait à tous ceux qui étaient à Jérusalem « ceux donc qui avaient été dispersés » ; lorsque la massue de la persécution s’est abattue sur l’assemblée à Jérusalem et que les croyants furent éparpillés partout. Le mot grec utilisé pour décrire ce qu’ils faisaient est très intéressant. Je remarque que nos traducteurs ont eu des difficultés avec ce mot ! Si vous ne comprenez pas le mot, vous savez néanmoins de quoi il s’agit. Vous pouvez le voir dans la rue n’importe quel jour, et après chaque réunion d’une conférence. Deux personnes, ou plus, se rassemblent et que font-elles ? Eh bien ils font des… commérages ! C’est le mot grec utilisé. Ces croyants allèrent partout faire des commérages — des commérages à propos de l’Évangile. Ils parlaient, parlaient, partout à propos de Jésus Christ. C’est ce qui est dit à leur propos. C’est ce que nous trouvons dans le livre des Actes — mais c’est aussi, ensuite, l’attitude de Jean-Marc dans les Actes. Il va partout et parle de Jésus Christ. Voyez-vous comment le livre des Actes implique Matthieu et Marc ?
J’aimerai, maintenant, dire quelque chose à mes plus jeunes frères. Il est évident qu’après sa réinsertion Jean-Marc était un jeune homme libéré. Avant cela, bien qu’il était un disciple, il était plutôt réservé, et sa relation avec le Seigneur Jésus était sévèrement limitée.
Ce que je veux dire c’est ceci : vous ne serez jamais libéré spirituellement avant que vous ne deveniez une personne qui témoigne. C’est là une loi de la vie spirituelle. Je ne me présente pas à vous comme exemple. Peut-être ne me croiriez-vous pas, mais j’étais un jeune homme jadis ! Je vins au Seigneur quand j’étais encore un adolescent, mais pendant un temps ma vie spirituelle était infructueuse. Bien sur j’aimais le Seigneur, je Lui avais donné mon cœur, mais ma vie était stérile jusqu’au jour ou je m’avançai au milieu d’un rassemblement en plein air et que je donnai mon simple témoignage à une grande foule. Ce n’avait pas été plaisant ! Et je dis en rentrant chez moi : « je ne referai jamais cela ! », mais cette action devint libératrice, et à partir de ce jour-là, ma vie spirituelle fut totalement libérée. C’est alors que commençai ma vie de prédicateur, et cela se poursuit encore aujourd’hui. Le fait est que vous ne serez jamais complètement libéré dans votre vie spirituelle, jusqu’à ce que vous en parliez à quelqu’un.
J’avais un très bon ami, et il était un grand gagneur d’âmes. Je n’étais pas vraiment impressionné par sa prédication, mais il était un merveilleux évangéliste, et je suis sûr que dans les cieux beaucoup devront leur salut à cet homme. Il apprit ce principe. Un jour il sortit, et il se demandais où il devait aller pour rencontrer des âmes et leur annoncer le Seigneur Jésus. Alors qu’il passait une caserne de l’armée, il vit deux soldats derrière la grille d’entrée. L’un d’eux était de garde et marchait de long en large avec son fusil sur l’épaule. De l’autre coté il y avait l’autre soldat, debout et qui regardait. Il avait les galons sur sa manche, et il veillait à ce que les choses soient faites correctement. Mon ami entra, et lorsque le soldat s’arrêta, ce qui était contraire aux ordres, mon ami lui demanda s’il connaissait le Seigneur Jésus. Eh bien le résultat fut que ce soldat accepta le Seigneur Jésus. Mon ami lui dit encore : « Maintenant que tu as accepté le Seigneur Jésus comme ton Sauveur, cri à l’autre homme et dit lui ce que tu as fait ! » Mon ami avait beaucoup d’expérience, et il savait que tant que nous le gardons pour nous-mêmes, nous ne sommes libérés. Si vous êtes un apôtre, allez partout annoncer le Seigneur Jésus. Si vous n’êtes qu’un simple croyant, parlez du Seigneur Jésus partout et vous deviendrez alors un vrai Jean-Marc. Le livre des Actes implique ce principe de l’Évangile selon Marc.
Qu’en est-il de l’Évangile selon Luc ? Qu’avons-nous dit à ce propos ? Nous avons vu que le message de Luc est le message de la nouvelle humanité, une nouvelle race d’homme, et ce nouvel homme est de Christ. Ce n’est pas une humanité selon Adam, mais une humanité selon Christ. Nous est-il nécessaire de démontrer cela dans le livre des Actes ? L’œuvre du Saint Esprit n’est pas seulement de faire de Jésus Christ le Seigneur, et de faire de nous des témoins actifs du Seigneur Jésus ; mais de nous rendre comme le Seigneur Jésus. C’est de reproduire le Seigneur Jésus en nous, et cela est la preuve que nous avons reçu l’Esprit Saint. C’est là, la signification de la Pentecôte : changer notre nature d’Adam à Christ.
Nous passons ensuite à Jean. Vous souvenez-vous de ce que nous avons dit à propos du message de Jean ? Tout, dans cette présente dispensation, a une caractéristique céleste et est spirituel de nature. Je résume tout cela en un seul mot. Vers la fin de son évangile, Jean nous donne cette merveilleuse prière du Seigneur Jésus. Jésus prie, Il répand Son cœur devant Son Père, et le fardeau de Sa prière est ces hommes que le Père Lui a donné. Il prie pour eux, et que dit-Il au Père à leur sujet ? « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. » (Jean 17.14). C’est cela la foi chrétienne du Nouveau Testament, et l’œuvre du Saint Esprit est de réaliser cela dans chacun d’entre nous — « pas du monde ». Il est dit dans Romains 12.2 « ne vous conformez pas à ce siècle », et savez-vous ce qui est dit littéralement ? « Ne ressemblez pas à ce monde. » Ceci est très solennel !
Je dois maintenant laissé cette parole avec vous, surtout à vous jeunes gens. Essayez-vous d’être comme les gens de ce monde dans votre comportement ? Je n’en dirai pas d’avantage, mais je vous demanderai d’examiner votre cœur à ce sujet. Vous ne vaincrez jamais le monde sur sa propre base. L’Église a essayé de faire ça, et le monde l’a vaincue. Notre victoire dans le livre des Actes est sur la base que nous ne sommes pas de ce monde. Ainsi le livre des Actes implique Jean, et comme je l’ai dit, ce livre rend actuel Matthieu, marc, Luc et Jean.
Lorsque le fondement est posé et que les hommes et femmes ont accepté ce quadruple message, alors suit l’enseignement. Nous avons un progrès dans les Actes. Tous ces gens dans tous ces différents lieux nommés dans ce livre recevront l’enseignement pour leur vie spirituelle.
Notez bien ceci maintenant. L’enseignement demande le fondement. A moins que vous ne soyez sur le bon fondement, l’enseignement vous sera inutile. Peut-être l’avez-vous entièrement dans vos carnets de notes, ou, si vous avez bonne mémoire, l’avez-vous dans votre tête, mais tout cela vous sera d’aucune utilité à moins que vous ne soyez sur le fondement. Nous ne pouvons comprendre l’enseignement, et progresser en Christ, uniquement si Jésus Christ est le Seigneur Absolu. Il a des multitudes de chrétiens qui sont dans un état de stagnation dans leur vie chrétienne. Essayez de leur parler des choses profondes de Christ et ils vous regardent comme si vous leur parliez dans une langue qu’ils n’ont jamais entendue auparavant. Ils ne comprennent pas ce dont vous parlez. Bien sur, ils sont venus au Seigneur, mais pour eux le Seigneur n’est pas le Seigneur Absolu, aussi ils ne peuvent pas comprendre l’enseignement. Ce sont encore « de petits enfants en Christ ». Pour avoir la connaissance spirituelle et la croissance spirituelle, une consécration entière au Seigneur Jésus est nécessaire.
Aussi, nous ne pouvons comprendre l’enseignement et croître en Christ à moins que nous ne soyons très pratiques dans notre vie chrétienne. Ça c’est Jean-Marc — d’être très pratique dans la vie chrétienne. Non pas seulement la théorie ni la doctrine, mais la vie pratique. Cela est essentiel pour la connaissance spirituelle et l’accroissement spirituel.
Ensuite, nous ne pouvons pas comprendre l’enseignement, ni croître en Christ, à moins que nous ne nous soyons consacrés à devenir comme Christ. Ça c’est Luc — une humanité selon Christ. Si notre cœur s’est entièrement donné à être comme le Seigneur Jésus, Il nous donnera des cieux ouverts ; c’est à dire que l’Esprit Saint viendra et nous enseignera et œuvrera en nous selon Christ.
Pour conclure, nous ne pouvons comprendre l’enseignement, ni croître en Christ à moins que nous ne soyons pas conforme à ce monde. Il n’existe pas de ce qui est appelé « chrétien mondain », c’est à dire du point de vue du Nouveau Testament ; mais en fait il y a encore beaucoup de chrétiens qui sont de ce monde. Savez-vous, chers amis, que ce monde est sous une malédiction ? Croyez-vous que cela soit vrai pour le diable ? Il a été maudit dans le jardin d’Éden. Le symbole de Satan est le serpent, et ce dernier n’a pas d’ailes — il ne peut pas s’élever de la terre. Le symbolisme est que cette terre est une chose maudite, et les Écritures disent que « le monde entier gît dans le méchant » (1 Jean 5.19). Si vous touchez ce monde, vous touchez la mort, c’est à dire la mort spirituelle. La Parole de Dieu sait de quoi elle parle, aussi avec insistance elle dit : « ne vous conformez pas à ce siècle. » Si vous le faites, Satan gâchera votre vie. Frère Watchman Nee parlait toujours de cet aspect comme étant : « le contact de la terre ». S’il voyait un chrétien ne progressant pas avec le Seigneur, qui n’avait aucune puissance spirituelle dans sa vie, il disait : « Il doit y avoir, quelque par, un contact avec la terre. »
Cela vous semble t-il trop sérieux ? Eh bien, c’est sérieux. Je ne désire pas être dur, mais j’essaie de vous montrer la voie d’une véritable vie gouvernée par l’Esprit Saint, aussi j’en reviens à ce que je disais à propos de la pentecôte. Voyez-vous combien est bien plus grande la signification de la Pentecôte que ce que les gens en pensent ? Voilà la signification de la Pentecôte dans le livre des Actes, et la signification qu’elle aura toujours. Aussi, vous dis-je comme l’apôtre Paul disait : « que ces choses occupent vos pensées. »