La Vérité Humaine – II. Quel homme je suis
La Vérité Humaine
Un cours d’Apologétique
II. Quel homme je suis
Gaston Frommel
(1916)

Source : avec autorisation de theotex.org — theotex@gmail.com

L’originalité de l’apologétique de Gaston Frommel repose sur une étude approfondie de la conscience humaine, dont il partage les conclusions avec celles de César Malan Fils (1821-1899). Dans leur conception la volonté humaine se compose de deux parties bien distinctes : l’une subconsciente, gouvernée par le sentiment d’obligation, c’est-à-dire l’impulsion divine à se conformer au bien ; l’autre consciente, qui consiste en ce que nous entendons ordinairement par volonté, mais qui suite à la déchéance de l’homme se trouve le plus souvent en désaccord avec la première. Chez un seul être humain la volonté consciente a toujours suivi naturellement et sans effort sa volonté subconsciente : Jésus-Christ, le Fils de Dieu, réalisant ainsi la Vérité humaine pour laquelle l’homme a été créé. Cependant, si cet état de conscience unifié, constamment en accord avec la volonté divine, fut unique et propre à Jésus, il est pourtant transmissible à ceux qui se confient en lui. La conversion, la sanctification, la régénération, sont trois différentes facettes de ce que vit l’âme chrétienne, quand sa volonté consciente se soumet librement à sa volonté subconsciente, qui, par essence, n’a jamais cessé d’être souverainement déterminée par le sentiment d’obligation que Dieu lui impose. Cette description psychologique de la conscience donnée par Frommel, non seulement s’harmonise avec l’expérience de l’homme intérieur et de l’homme extérieur dont parle l’apôtre Paul, mais présente encore l’avantage de rendre à la fois compte de la liberté de l’homme et de la souveraineté de Dieu.

Table des matières

Deuxième partie : Quel homme je suis
1. Le phénomène d’obligation de conscience.
1.1 — La conscience psychologique.
1.2 — Rapport de la conscience morale à la conscience psychologique.
1.3 — Rapport de la conscience morale à l’obligation de conscience.
1.4 — Détermination de la nature psychologique du phénomène d’obligation de conscience.
1.5 — Détermination du facteur objectif de l’expérience obligatoire.
1.6 — Détermination du facteur subjectif de l’expérience obligatoire.
1.7 — De la conscience proprement dite comme organe de la vérité humaine.
1.8 — Du phénomène obligatoire dans ses rapports avec l’évolution, l’identité du moi, la liberté du moi.
A) Le phénomène obligatoire dans l’hypothèse évolutionniste.
B) L’obligation et l’identité du moi.
C) L’obligation et la liberté du moi.
2. Les conséquences morales et religieuses de l’obligation de conscience.
2.1 — Nature religieuse de l’obligation. — Inférences et constatations préalables.
2.2 — Du caractère religieux de l’action obligatoire, et de la divinité de son auteur.
2.3 — La révélation religieuse naturelle et ses limites.
2.4 — Les conséquences morales de l’obligation.
A) Définitions et relations réciproques de la morale et de la religion dans leurs rapports avec l’obligation.
B) Pourquoi l’impératif de conscience est perçu et généralement défini comme une loi (c-à-d comme ce qu’il n’est pas), plutôt que comme une obligation (c-à-d comme ce qu’il est).
C) Rapports génétiques de l’obligation de conscience à la loi morale.
D) Formation génétique du contenu de la loi morale (bien et mal concrets).
E) Rapports des morales historiques à la morale absolue.
F) Prépondérance ordinaire de la conscience morale sur la conscience religieuse. Cas exceptionnels d’athéisme moral.
3. Le droit et le fait.
3.1 — La vérité humaine selon l’expérience normale de l’obligation.
3.2 — La vérité humaine selon l’expérience historique.
4. Triomphe de la vérité de droit sur la vérité de fait.
4.1 — Le mal précis dont souffre l’homme empirique dans la conscience de son moi.
4.2 — La recherche d’une expérience de conscience rédemptrice dans l’humanité.
4.3 — La conscience de Jésus-Christ.
4.4 — L’état de conscience de Jésus-Christ en tant que transmissible, ou de l’expérience de conscience spécifiquement chrétienne.
4.5 — L’expérience de conscience spécifiquement chrétienne en tant qu’exprimée par la terminologie spécialement chrétienne.
A) La conversion.
B) La sanctification.
C) La régénération.

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