18 Après cela, Paul s’éloigna d’Athènes et gagna Corinthe.r
r Corinthe reconstruite par César était devenue la capitale de la province romaine d’Achaïe. L’élément romain et latin y était prédominant ; mais le commerce y attirait une population cosmopolite. La colonie juive y était importante. Corinthe était fâcheusement réputée pour la liberté de ses mœurs.
s Appelée aussi Prisca, Rm 16.3 ; 1 Co 16.19 ; 2 Tm 4.19.
t Cette mesure, connue de Suétone, date de 41. Elle ne visait pas littéralement « tous les juifs » de Rome, mais ceux qui s’agitaient « sous l’impulsion de Chrestus », c’est-à-dire du Messie (Christus). Ses effets furent très passagers, cf. Rm 16.3 ; 1 Co 16.19 ; 2 Tm 4.19.
u Bien qu’il reconnaisse le droit des missionnaires à leur subsistance, 1 Co 9.6-14 ; Ga 6.6 ; 2 Th 3.9 ; cf. Lc 10.7, Paul a toujours tenu à travailler de ses mains, 1 Co 4.12, pour n’être à charge à personne. 1 Th 2.9 ; 2 Th 3.8 ; 2 Co 12.13s, et prouver son désintéressement 20.33s ; 1 Co 9.15-18 ; 2 Co 11.7-12. Il n’a accepté de secours que des Philippiens, Ph 4.10-19 ; 2 Co 11.8s, cf. 16.15. À ses fidèles il recommande de même de travailler pour subvenir à leurs besoins, 1 Th 4.11s ; 2 Th 3.10-12, et à ceux des indigents, 20.35 ; Ep 4.28.
5 Quand Silas et Timothée furent arrivés de Macédoine,v Paul se consacra tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus est le Christ.w
v C’est après leur retour que Paul écrivit ses deux lettres aux fidèles de Thessalonique. Cf. 1 Th 1.1 ; 3.6 ; 2 Th 1.1. Arrivant de Macédoine avec des secours, 2 Co 11.8-9 ; Ph 4.15, ils ont assisté Paul dans l’évangélisation de Corinthe, 2 Co 1.19.
w La messianité de Jésus est l’objet spécifique de la prédication aux Juifs, cf. 2.36 ; 3.18, 20 ; 5.42 ; 8.5, 12 ; 9.22 ; 17.3 ; 18.28 ; 24.24 ; 26.23.
x Le geste marque une rupture. La parole qui suit est biblique, cf. Lv 20.9-16 ; 2 S 1.16, et signifie aux Juifs que toute la responsabilité de leur attitude et de ses suites pèse sur eux. Paul en est dégagé, « pur » du sang de leur châtiment ; cf. Ez 3.17-21.
y Var. « Titus Justus » ou « Titius Justus ».
z Add. occ. « croyant en Dieu par le nom de notre Seigneur Jésus Christ », cf. 8.37. Les convertis étaient donc des païens.
12 Alors que Gallion était proconsul d’Achaïe,a les Juifs se soulevèrent d’un commun accord contre Paul et l’amenèrent devant le tribunal
a Une inscription de Delphes situe le proconsulat de Gallion en 51-52. La comparution de Paul devant Gallion doit avoir eu lieu vers la fin (v. 18) de son séjour de dix-huit mois (v. 11) à Corinthe vraisemblablement en fin d’été 51.
b Terme équivoque qui désigne aussi bien la loi romaine, cf. 16.21 ; 17.7, que la Loi juive, elle-même protégée par la loi romaine. Gallion ne veut voir là, v. 15, qu’une question d’interprétation de la Loi juive, et il décline toute compétence.
c Peut-être celui de 1 Co 1.1.
18 Paul resta encore un certain temps à Corinthe, puis il prit congé des frères et s’embarqua pour la Syrie.d Priscille et Aquila l’accompagnaient. Il s’était fait tondre la tête à Cenchrées, à cause d’un vœu qu’il avait fait.e
d Vers Antioche, qui reste son point d’attache.
e Texte obscur. C’est Paul, semble-t-il, qui a fait le vœu, plutôt qu’Aquilas. Celui qui émettait un vœu devenait nazîr, cf. Nb 6.1, pendant tout le temps de son vœu (généralement 30 jours) il devait, entre autres observances, ne pas se faire couper les cheveux durant ce temps. On ne sait si Paul a émis son vœu à Cenchrées ou s’il l’y a achevé. Cf. 21.23-27 où Paul accomplit avec quatre autres Juifs les rites d’achèvement d’un vœu.
19 Ils arrivèrent à Éphèse, où il se sépara de ses compagnons. Il se rendit à la synagogue et s’y entretint avec les Juifs.
22 Débarqué à Césarée, il monta saluer l’Église,f puis descendit à Antioche ;
f C’est-à-dire l’Église de Jérusalem ; on peut situer à ce point l’assemblée de Jérusalem dont il s’agit en 15.5s (voir Ga 2.5).
23 après y avoir passé quelque temps, il repartit et parcourut successivement la région galate et la Phrygie en affermissant tous les disciples.
24 Un Juif nommé Apollos,g originaire d’Alexandrie, était arrivé à Éphèse. C’était un homme éloquent, versé dans les Écritures.
g Il est question de lui en 1 Co son passage à Corinthe avait suscité des enthousiasmes, bientôt dégénérés en coteries, cf. 1 Co 1.12 ; 3.4-11, 22 ; voir aussi Tt 3.13. — La notice sur Apollos a des traits communs avec celle qui suit, sur les disciples que Paul trouve à Éphèse le christianisme incomplet de l’un et des autres reflète peut-être celui de l’Église d’Alexandrie à cette époque.
h Add. « de Dieu ».
27 Comme il voulait partir pour l’Achaïe, les frères l’y encouragèrent et écrivirent aux disciples de lui faire bon accueil.i Arrivé là, il fut, par l’effet de la grâce, d’un grand secours aux croyants :
i Sur l’usage des lettres de recommandation dans les premières chrétientés, cf. Rm 16.1 ; 2 Co 3.1s ; Col 4.10 ; 3 Jn 9-10, 12.