19 Pilate prit alors Jésus et le fit flageller.
4 De nouveau, Pilate sortit dehors et leur dit : « Voyez, je vous l’amène dehors, pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. »
5 Jésus sortit donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre ; et Pilate leur dit : « Voici l’homme ! »
8 Lorsque Pilate entendit cette parole, il fut encore plus effrayé.
a C’est-à-dire non pas « de quel pays es-tu ? » mais « quelle est ta mystérieuse origine ? qui es-tu ? » Après les gens de Cana, 2.9, la Samaritaine, 4.11, les apôtres, la foule, 6.5, les chefs juifs, 7.27s ; 8.14 ; 9.29s, Pilate se trouve face au mystère de Jésus, 16.28 ; 17.25, sujet de tout l’Évangile, 1.13.
b Les chefs juifs et spécialement Caïphe, 11.51s ; 18.14, mais aussi Judas qui l’a « livré » à ceux-ci, 6.71 ; 13.2, 11, 21 ; 18.2, 5.
12 Dès lors Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs vociféraient, disant : « Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César : quiconque se fait roi, s’oppose à César. »
c C’est-à-dire, semble-t-il hauteur, éminence.
d Durant ce jour, on préparait le repas pascal, qui devait avoir lieu après le coucher du soleil, cf. Ex 12.6, et tout ce qui était nécessaire pour passer la fête dans le repos prescrit par la Loi.
e Environ midi, l’heure où tout ce qui était fermenté devait disparaître des maisons pour faire place aux azymes de la Pâque, cf. Ex 12.15s. C’est peut-être cette coïncidence que veut souligner l’évangéliste ; cf. 1 Co 5.7.
f Var. « disaient ».
g Add. « et l’emmenèrent ».
21 Les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : « Le roi des Juifs », mais : « Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs. » »
23 Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part pour chaque soldat, et la tunique. Or la tunique était sans couture,h tissée d’une pièce à partir du haut ;
h Allusion possible au sacerdoce du Christ en croix la robe du grand prêtre devait être sans couture.
Ils se sont partagé mes habits,
et mon vêtement, ils l’ont tiré au sort.
Voilà donc ce que firent les soldats.
25 Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mèrei et la sœur de sa mère,j Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala.
i Jean seul mentionne sa présence. Cf. 2.1.
j Soit Salomé, mère des fils de Zébédée (cf. Mt 27.56), soit, en rapportant cette désignation à ce qui suit, « Marie, femme de Clopas ».
k Le contexte scripturaire (vv. 24, 28, 36, 37) et le caractère singulier de l’appellation « Femme » semblent indiquer que l’évangéliste voit ici un acte qui dépasse la simple piété filiale la proclamation de la maternité spirituelle de Marie, nouvelle Ève, à l’égard des croyants représentés par le disciple bien-aimé, cf. 15.10-15.
28 Après quoi, sachant que désormais tout était achevé pour que l’Écriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit :
« J’ai soif. »
29 Un vase était là, rempli de vinaigre. On mit autour d’une branche d’hysopel une éponge imbibée de vinaigre et on l’approcha de sa bouche.
l Il semble impossible de fixer une éponge à un rameau d’hysope. Aussi certaines versions anciennes ont-elles lu, non pas « à un rameau d’hysope » (grec hussôpô) mais « à un javelot » (grec hussô). La mention de l’hysope pourrait toutefois avoir une valeur symbolique, cette plante étant utilisée dans des rites de purification, cf. Lv 14.4, 6 ; Nb 19.18 ; Ps 51.9.
m L’œuvre du Père, telle qu’elle était annoncée par l’Écriture le salut du monde par le sacrifice du Christ. ne rapporte pas le cri de déréliction de Mt 27.46 et Mc 15.34 ; il n’a voulu retenir que la majesté sereine de cette mort. Cf. Lc 23.46 ; 12.27.
n Autre traduction « il transmit l’Esprit », la mort de Jésus prélude à l’effusion de l’Esprit, 20.22.
31 Comme c’était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat — car ce sabbat était un grand jour —, demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambeso et qu’on les enlevât.
o En vue d’accélérer la mort.
p Var. « ils le trouvèrent ».
q Var. « de l’eau et du sang ». — Le sens de cet événement sera précisé par deux textes de l’Écriture, vv. 36s. Le sang, Lv 1.5 ; Ex 24.8, atteste la réalité du sacrifice de l’agneau offert pour le salut du monde, 6.51, et l’eau, symbole de l’Esprit, sa fécondité spirituelle. Non sans fondement, de nombreux Pères ont vu dans l’eau le symbole du baptême, dans le sang celui de l’eucharistie et dans ces deux sacrements, le signe de l’Église, nouvelle Ève naissant du nouvel Adam. Cf. Ep 5.23-32.
r Le disciple du v. 26.
s Soit le témoin, soit Dieu (ou le Christ) à qui le témoin en appellerait.
Pas un os ne lui sera brisé.t
t Fusion d’un v. de psaume décrivant la protection divine sur le juste persécuté (cf. Sg 2.18-20), dont le type est le « Serviteur de Yahvé » d’Isa 53, et d’une prescription rituelle concernant l’agneau pascal. Cf. 1.29 et 1 Co 5.7.
37 Et une autre Écriture dit encore :
Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé.u
u « Ils regarderont », au sens johannique de « voir, comprendre », cf. 3.14. Par-delà la personne du soldat romain, annonce l’adhésion des païens à la foi, cf. 12.20-21, 32 et les notes. Même idée en Mt 27.54 et Mc 15.39. Cf. encore Lc 23.47, 48 ; Mt 24.30 ; Ap 1.7.
38 Après ces événements, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Pilate le permit. Ils vinrent donc et enlevèrent son corps.v
v Var. « Il vint... et enleva ».