20 Le premier jour de la semaine,w Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau, comme il faisait encore sombre, et elle aperçoit la pierre enlevée du tombeau.
w Devenu le « Jour du Seigneur », le dimanche chrétien ; cf. Ap 1.10.
3 Pierre sortit donc, ainsi que l’autre disciple, et ils se rendirent au tombeau.
4 Ils couraient tous les deux ensemble. L’autre disciple, plus rapide que Pierre, le devança à la course et arriva le premier au tombeau.
x Le disciple reconnaît à Pierre une certaine prééminence. Cf. 21.15-17.
y L’évangéliste ne cite aucun texte. Il veut souligner l’état d’impréparation des disciples à l’égard de la révélation pascale, en dépit de l’Écriture. Cf. Lc 24.27, 32, 44-45.
11 Marie se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Or, tout en pleurant, elle se pencha vers l’intérieur du tombeau
14 Ayant dit cela, elle se retourna, et elle voit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
z Var. « Elle le reconnut ».
a Appellation plus solennelle que rabbi et souvent employée quand on s’adresse à Dieu. Elle se rapproche donc de la profession de foi de Thomas, v. 28.
b Marie s’est jetée aux pieds de Jésus pour les tenir embrassés. Cf. Mt 28.9.
c Var. « les frères ».
d Cette affirmation ne contredit pas le récit de Ac 1.3s. La « montée » du Christ auprès du Père, son entrée corporelle dans la gloire, 3.13 ; 6.62 ; Ep 4.10 ; 1 Tm 3.16 ; He 4.14 ; 6.19s ; 9.24 ; 1 P 3.22 ; cf. Ac 2.33, 36, se réalisent au jour même de la Résurrection, 20.17 ; Lc 24.51. La scène de l’Ascension, quarante jours plus tard, Ac 1.2s, 9-11, signifiera que la période des entretiens familiers avec le Christ est terminée, que Jésus « siège » maintenant à la droite de Dieu et ne reviendra plus avant la Parousie.
e Ce verbe « voir », utilisé à l’actif ou plus souvent au passif, est régulièrement employé pour parler des apparitions du Christ ressuscité, 20.18, 25, 29 ; Lc 24.34 ; Ac 9.17 ; 13.31 ; 1 Co 15.5-8. C’est le verbe utilisé pour parler des apparitions de Dieu, Gn 12.7 ; 17.1 ; Ac 7.2, des anges, Ex 3.2 ; Lc 1.11 ; 22.43 ; Ac 7.30, et des êtres célestes, Mc 9.4 ; Lc 9.30. Le Christ ressuscité est retourné au monde céleste (17.5).
19 Le soir, ce même jour, le premier de la semaine, et les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu et il leur dit : « Paix à vous ! »f
f Salut ordinaire des Juifs, cf. Jg 19.20 ; 2 S 18.28 ; Lc 10.5. — Ce salut est répété au v. 21, indice peut-être d’une insertion plus tardive des vv. 20-21a, sous l’influence du récit parallèle de Lc.
Comme le Père m’a envoyé,
moi aussi je vous envoie. »
22 Ayant dit cela, il soufflag et leur dit :
« Recevez l’Esprit Saint.
g Le souffle de Jésus symbolise l’Esprit (en hébreu souffle) principe de vie, 6.63. Même verbe rare qu’en Gn 2.7 ; cf. Sg 15.11 le Christ ressuscité donne aux disciples l’Esprit qui effectue comme une re-création de l’humanité. Possédant dès maintenant ce principe de vie, l’homme est passé de la mort à la vie, 5.24, il ne mourra jamais, 8.51. C’est le principe d’une eschatologie déjà réalisée. Pour Paul (au moins dans ses premières épîtres), cette « re-création » de l’humanité ne se produira que lors du retour du Christ, 1 Co 15.45, qui cite Gn 2.7.
23 Ceux à qui vous remettrez les péchés,
ils leur seront remis ;
ceux à qui vous les retiendrez,
ils leur seront retenus. »
24 Or Thomas,h l’un des Douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux, lorsque vint Jésus.
h Cette seconde apparition du Christ aux disciples est calquée littérairement sur la première. Le Christ y reproche à Thomas de ne pas avoir cru au témoignage des autres disciples et d’avoir exigé de « voir » pour croire, vv. 24 et 29. Comme 4.48 (cf. v. 25), ce récit s’adresse aux chrétiens de la seconde génération.
i Jean, à la fin de son évangile, tourne encore une fois le regard du croyant vers la plaie du côté, cf. 19.34.
j Sur le témoignage des apôtres, cf. Ac 1.8.
30 Jésus a fait sous les yeux de ses disciples encore beaucoup d’autres signes, qui ne sont pas écrits dans ce livre.