25 Yahvé parla à Moïse et lui dit :
w Les chap. 25-31, de tradition sacerdotale, amalgament à des éléments anciens comme l’arche et sa tente d’autres éléments provenant des développements du culte au cours de l’histoire d’Israël. En rapportant le tout à des ordres formels de Yahvé à Moïse, le texte affirme le caractère divin des institutions religieuses d’Israël.
x Littéralement « peau de tahash » sens incertain.
y Dieu est honoré aux lieux où il s’est rendu particulièrement présent par une théophanie, Gn 12.7 ; 28.12-19, etc. Le Sinaï, où il s’est manifesté avec le plus d’éclat, est la « Montagne de Dieu », 3.1 ; 1 R 19.8, sa résidence, Dt 33.1 ; Jg 5.4-5 ; Ha 3.3 ; Ps 68.9. L’Arche est le signe de cette présence, 25.22 ; cf. 1 S 4.4 ; 2 S 6.2, et la Tente qui contient l’arche est la Demeure de Yahvé, v. 9 et 40.34, qui suit les pérégrinations de son peuple, 2 S 7.6, jusqu’à ce que le Temple de Jérusalem devienne sa Maison, 1 R 8.10. Les pluriels des vv. 8-10 et 19, compris comme se rapportant aux constructeurs, sont des singuliers dans les versions anciennes.
10 « Ils feront en bois d’acacia une arche longue de deux coudées et demie,a large d’une coudée et demie et haute d’une coudée et demie.
z L’arche était un coffre rectangulaire porté à l’aide de barres de bois. Sur son histoire, voir surtout Jos 3.3 ; 6.4s ; 1 S 4-6 ; 2 S 6 ; 1 R 8.3-9. Elle a disparu lors de la ruine de Jérusalem (ou peut-être dès le règne impie de Manassé) et ne fut pas refaite, cf. Jr 3.16.
a Une coudée mesure approximativement 44 cm.
13 Tu feras aussi des barres en bois d’acacia ; tu les plaqueras d’or,
b « Témoignage » traduction reçue du mot `edût qui désigne proprement, d’après les parallèles orientaux, les clauses d’un traité imposé par un suzerain à son vassal. Le « Témoignage » est ici le Décalogue, écrit sur les tables de pierre appelées quelquefois « tables du Témoignage », 31.18 ; 32.15 ; 34.29. En conséquence, l’arche est appelée « arche du Témoignage », 25.22 ; 26.33 ; 40.21.
17 Tu feras aussi un propitiatoirec d’or pur, de deux coudées et demie de long et d’une coudée et demie de large.
c Traduction reçue du mot kappôret , de la racine kapar « couvrir », mais aussi « faire l’expiation », « effacer ». Le kappôret est présenté ici et à 35.12 comme distinct de l’arche. Il intervient, sans l’arche, dans le rituel postexilique du jour de l’Expiation (Yom kippur), Lv 16.15, et 1 Ch 28.11 appelle le Saint des Saints la « salle du propitiatoire ». Il semble que le propitiatoire et les chérubins qui y sont attachés étaient, dans le Temple postexilique, le substitut de l’arche et des chérubins du Temple de Salomon. La description sacerdotale les a réunis, cf. v. 21. Yahvé apparaît sur le propitiatoire et c’est là qu’il parle à Moïse, v. 22 ; Lv 16.2 ; Nb 7.89.
d Le nom correspond à celui des karibu babyloniens génies à forme mi-humaine, mi-animale, qui veillaient à la porte des temples et des palais. D’après les descriptions bibliques et l’iconographie orientale, les chérubins sont des sphinx ailés. Dans le Temple de Jérusalem, ils encadrent l’arche, 1 R 6.23-28. Ils n’apparaissent sûrement dans le culte de Yahvé qu’à partir du séjour de l’arche à Silo, où l’on dira que Yahvé « siège sur les chérubins », 1 S 4.4 ; 2 S 6.2 ; cf. 2 R 19.15 ; Ps 80.2 ; 99.1, ou « chevauche les chérubins », 2 S 22.11 ; cf. Ps 18.11. En Ez 1 et 10, ils tirent le char de Dieu. Les chérubins n’existaient pas dans le culte du désert. Ceux du Temple de Salomon ont disparu avec l’arche. Dans le Temple postexilique, deux petites figures de chérubins ont été attachées au propitiatoire, cf. n. précédente.
23 « Tu feras une table en bois d’acacia, longue de deux coudées, large d’une coudée et haute d’une coudée et demie.
e Littéralement « pains de la face », c’est-à-dire les pains personnels de Yahvé, sur lesquels voir Lv 24.5-9 ; 1 S 21.5.
31 Tu feras un candélabre d’or pur ; le candélabre, sa base et son fût seront repoussés ; ses calices, boutons et fleurs feront corps avec lui.
40 Regarde et exécute selon le modèle qui t’est montré sur la montagne.