9 La première alliance, elle aussi, avait donc des institutions cultuelles ainsi qu’un sanctuaire, celui de ce monde.
f Dans la Tente du désert, Ex 25-26 (cf. le Temple de Salomon, 1 R 6), un voile séparait le Saint et le Saint des Saints, Ex 26.33. Seul le grand prêtre pénètre dans le Saint des Saints et une seule fois par an, au jour des Expiations. Cf. Lv 16.1.
g Ex 30.6 ; 40.26 place l’autel des parfums, Ex 30.1, dans le Saint. suit une tradition liturgique différente.
6 Tout étant ainsi disposé, les prêtres entrent en tout temps dans la première Tente pour s’acquitter du service cultuel.
h La première Tente, le Saint, au sens spatial représente l’obstacle à l’accès au sanctuaire, donc, de façon symbolique, à la présence de Dieu ; au sens temporel la Tente représente tout le régime cultuel de l’Ancien Testament et le Temple dans son ensemble.
i Ce cérémonial a une signification spirituelle dans l’ancienne alliance le peuple n’a pas accès à Dieu. Dans la nouvelle alliance, le Christ sera la voie pour aller au Père. Si on compare cette brève note sur le temps actuel à la fin du v. 10, qui parle du « temps de la réforme » comme futur, on peut penser que le rédacteur final veut nous présenter ce texte comme une prophétie. Donc il écrit après la destruction du Temple en 70, tandis que l’auteur principal écrit avant 70.
11 Le Christ, lui,j survenu comme grand prêtre des biens à venir,k traversant la Tente plus grande et plus parfaite qui n’est pas faite de main d’homme, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création,
j Le cérémonial israélite de l’expiation, v. 7, Lv 16, est remplacé par l’offrande unique, 7.27, du sang du Christ, v. 14 ; Rm 3.24, qui rouvre aux hommes l’accès à Dieu, 10.1, 19 ; cf. Jn 14.6 ; Ep 2.18. La signification profonde de l’aspersion du sang sacrificiel à l’intérieur du Saint des Saints réside dans le symbolisme biblique du sang en tant que siège de la vie il s’agit de renouveler l’union vitale entre Dieu et son peuple, l’alliance cf. v. 20 ; Isa 24.6-8, et de réaffirmer sa souveraineté sur Israël.
k Var. « bien réalisés ».
l Par son ascension, le Christ ressuscité traversa les cieux, 4.14, le « Saint » de la Tente céleste, v. 11, et parvint en présence de Dieu dans le « Saint des Saints », v. 12.
m En les habilitant au culte.
n Var. « par l’Esprit Saint ». — Cf. Rm 1.4.
15 Voilà pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, sa mort ayant eu lieu pour racheter les transgressions de la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel promis.
o Cette section, parallèle à 8.6-13, démontre la nécessité de la mort du Christ pour sa médiation. Le mot grec diathèkè traduisait dans la Bible grecque le mot berît , alliance, alors qu’il avait couramment le sens de testament, cf. Ga 3.17. Tout le passage joue sur cette double valeur du mot. L’« alliance », vv. 15, 18-20, exige la mort du « testateur », vv. 16-17. De plus la conclusion d’une alliance exige une effusion de sang, Ex 24.6-8. Le Christ devait donc mourir pour fonder l’alliance nouvelle. Cf. 7.22 ; 8.6-10 ; 12.24 ; Mt 26.28.
p Ainsi l’autel, Lv 8.15 ; 16.19, les prêtres, Lv 8.24, 30, les lévites, Nb 8.15, le peuple pécheur, Lv 9.15-18, la mère, Lv 12.7-8, etc.
q La purification du sanctuaire, terrestre ou céleste, ne suppose pas nécessairement que celui-ci ait été souillé ; c’est un rite de consécration et d’inauguration.
25 Ce n’est pas non plus pour s’offrir lui-même à plusieurs reprises, comme fait le grand prêtre qui entre chaque année dans le sanctuaire avec un sang qui n’est pas le sien,r
r Au sommet d’une pyramide de séparations prévues pour garantir la sainteté du culte, il y avait un animal vicaire. Dépassant les prophètes qui réclamaient la pureté du cœur dans le culte, Isa 1.11-13 ; Jr 6.20 ; 11.15 ; Os 6.6 ; Am 5.21, l’épître déclare que les sacrifices anciens n’avaient aucune efficacité, cf. 9.13-14. Seul le sacrifice pleinement spirituel du Christ peut sanctifier les hommes, 10.12-14.
s La venue du Christ dans la chair l’avait mis en relation directe avec le péché, Rm 8.3 ; 2 Co 5.21. La rédemption étant accomplie, la nouvelle et dernière manifestation du Sauveur n’aura plus aucun rapport avec le péché. Les chrétiens attendent ce retour de gloire qui s’accompagnera du Jugement, 1 Co 1.8 ; Rm 2.6.