C.I. Scofield

Ta maison et ton règne

Première venue de Christ : Actes 1.11, note

pour toujours assurés

♦ Christ « né de la postérité de David, selon la chair » (Romains 1.3) établira son royaume futur sur la base de l'alliance divine avec David (v. 8–17) ; David reçoit les promesses suivantes :

1. une postérité pour sa maison ;
2. un trône, symbole d'autorité royale ;
3. un gouvernement s'exerçant sur la terre ;
4. la certitude de l'accomplissement des promesses, car elles sont faites « pour toujours ».

Dieu annonça la naissance de Salomon (v. 12), mais sans lui promettre une postérité perpétuelle ; Il affirma seulement :

1. qu'il bâtirait « une maison à mon nom » (v. 13) ;
2. que le trône de son royaume serait affermi (v. 13) ;
3. que son trône, c'est-à-dire le symbole de son autorité, durerait à toujours (v. 13) ;
4. que son péché serait puni d'un châtiment plutôt que d'un rejet (v. 14).

Or, cette prophétie s'est réalisée : le trône de Salomon a subsisté, mais sa dynastie s'est éteinte ; alors qu'Israël eut neuf dynasties, Juda n'en eut qu'une. Christ naquit de Marie, qui ne descendait pas de Salomon (cp. Jérémie 22.28–30), mais de Nathan, autre fils de David (cp. Luc 3.23–31 ; Luc 3.23, note). Cependant Joseph, l'époux de Marie, par filiation royale de Salomon, transmit légalement son trône à Christ (Matthieu 1.6, 16). Ainsi, et selon l'accomplissement précis de la promesse faite à David, le Seigneur reçut de Salomon le droit au trône, sans être issu de lui (voir Jérémie 22.30, note).

En contraste avec l'immutabilité du serment certifiant à David l'accomplissement ininterrompu des promesses, le caractère conditionnel de cette alliance divine est mis en relief par l'expérience de Salomon et des rois qui lui succédèrent. La désobéissance des descendants de David provoqua leur châtiment, mais pas l'annulation de l'alliance (2 Samuel 7.15 ; Psaumes 89.21–38 ; Ésaïe 54.3, 8, 10). Ce châtiment survint, d'abord avec la division du royaume sous le règne de Roboam, puis avec les captivités (2 Rois 25.1–21). Depuis cette période, un seul Roi descendant de David fut couronné à Jérusalem, et encore, fut-il couronné d'épines.

Mais l'alliance divine, promise par serment à David et confirmée par l'ange Gabriel à la vierge Marie (Luc 1.31–33), demeure en dépit de tout (Psaumes 89.21–38) ; l'Eternel accordera un jour à Celui qui a été couronné d'épines « le trône de David, Son père » (Luc 1.31–33 ; Actes 2.29–32 ; 15.14–17). David et Salomon comprirent tous deux que cette promesse concernait vraiment un royaume sur la terre (2 Samuel 7.18–29 ; 2 Chroniques 6.14–16).

Pour les notes concernant les autres grandes alliances divines avec l'homme, voir : l'alliance en Éden (Genèse 2.16) ; l'alliance avec Adam déchu (Genèse 3.15) ; l'alliance avec Noé (Genèse 9.16) ; l'alliance avec Abram (Genèse 12.2) ; l'alliance du Sinaï (Exode 19.5) ; l'alliance avec Israël pour la Terre promise (Deutéronome 30.3) ; la nouvelle alliance (Hébreux 8.8).

trône

Royaume, A.T. : Zacharie 12.8, note