17 Yahvé parla à Moïse et dit :
t Dans une rédaction sacerdotale, le fond de la « loi de sainteté », 17-26, semble remonter à la fin de l’époque monarchique, et représenter les usages du Temple de Jérusalem. On y trouve des contacts évidents avec la pensée d’Ézéchiel qui apparaît ainsi comme le développement d’un mouvement préexilique. La sainteté est l’un des attributs essentiels du Dieu d’Israël, cf. 11.44-45 ; 19.2 ; 20.26 ; 21.8 ; 22.32s. L’idée première est celle de séparation, d’inaccessibilité, d’une transcendance qui inspire une crainte religieuse, Ex 33.20. Cette sainteté se communique à ce qui approche de Dieu ou lui est consacré les lieux, Ex 19.12 ; les temps, Ex 16.23 ; 23.4 ; l’arche, 2 S 6.7 ; les personnes, Ex 19.6, spécialement les prêtres, 21.6 ; les objets, Ex 30.29, etc. À cause de son rapport avec le culte, la notion de sainteté s’allie à celle de pureté rituelle la « loi de sainteté » est autant une « loi de pureté ». Mais le caractère moral du Dieu d’Israël a spiritualisé cette conception primitive la séparation du profane devient abstention du péché, et à la pureté rituelle s’unit la pureté de conscience, cf. la vision inaugurale d’Isaïe, Isa 6.3. Cf. 11.1.
2 Parle à Aaron, à ses fils et à tous les Israélites. Tu leur diras :
Voici l’ordre qu’a donné Yahvé :
3 Tout homme de la maison d’Israël qui, dans le camp ou hors du camp, immolera taureau, agneau ou chèvre,
u Cf. 1.5. Ce texte projette au désert la loi d’unicité du sanctuaire promulguée par Dt 12.1-12 on ne peut immoler qu’à la Tente du Rendez-vous. Mais il n’envisage pas d’abattage profane, comme fait Dt 12.15-16. C’est le souvenir de la vieille coutume, cf. 1 S 14.32s ; Ac 15.29.
v Le mot hébreu signifie « bouc » et désigne des génies à forme animale, qui étaient censés hanter les lieux déserts et ruinés, Isa 13.21 ; 34.14. Azazel leur était assimilé, 16.8. Ici et en 2 Ch 11.15, le mot désigne avec mépris les faux dieux.
w Image classique de l’infidélité religieuse, voir Os 1-3.
8 Tu leur diras encore : Tout homme de la maison d’Israël ou tout étranger résidant parmi vous qui offre un holocauste ou un sacrifice
10 Tout homme de la maison d’Israël ou tout étranger résidant parmi vous qui mangera du sang, n’importe quel sang, je me tournerai contre celui-là qui aura mangé ce sang, et je le retrancherai du milieu de son peuple.
x Autre explication « par la vie qui est en lui ». Mais cf. Dt 19.21.
13 Quiconque, enfant d’Israël ou étranger résidant parmi vous, prendra à la chasse un gibier, bête ou oiseau qu’il est permis de manger, en devra répandre le sang et le recouvrir de terre.
15 Quiconque, citoyen ou étranger, mangera une bête morte ou déchirée, devra nettoyer ses vêtements et se laver avec de l’eau ; il sera impur jusqu’au soir, puis il sera pur.