3 Pareillement, vous les femmes, soyez soumises à vos maris, afin que, même si quelques-uns refusent de croire à la Parole, ils soient, sans parole, gagnés par la conduite de leurs femmes,
y Littéralement « mais l’homme caché au fond du cœur ».
7 Vous pareillement, les maris, menez la vie commune avec compréhension, comme auprès d’un être plus fragile, la femme ; accordez-lui sa part d’honneur, comme cohéritière de la grâce de Vie.z Ainsi vos prières ne seront pas entravées.
z « cohéritière »; var. « cohéritiers ». — « de la grâce de Vie »; var. « d’une grâce variée de vie », cf. 4.10. — Les deux époux ont reçu le même don de la grâce, qui commande de part et d’autre respect et dévouement dans l’amour, cf. Ep 5.33 ; Col 3.19 et rend possible et efficace la prière commune.
8 Enfin, vous tous,a en esprit d’union, dans la compassion, l’amour fraternel, la miséricorde, l’esprit d’humilité,b
a Cette dernière exhortation résume toutes les précédentes fraternité, 2.17 ; harmonie des cœurs, cf. Rm 12.9-13, etc ; pardon des ennemis, Mt 5.44 ; 1 Th 5.15 ; Rm 12.14, 17-21.
b « (dans) l’esprit d’humilité »; Vulg. « modestes, humbles ».
13 Et qui vous ferait du mal, si vous devenez zélés pour le bien ?
c Om. « et ne soyez pas troublés ».
d « le Seigneur »; var. « Dieu ». — « l’espérance »; add. « et la foi ». — Les chrétiens témoignent de leur appartenance au Christ, cf. Lc 12.11-12 ; 1 Tm 6.12-15 ; 2 Tm 4.17, en face des païens qui ignorent toute espérance, Ep 2.12 ; 1 Th 4.13. Ils en ont l’occasion lors de persécutions locales.
18 Le Christ lui-même est mort une fois pour les péchés, juste pour des injustes, afin de nous mener à Dieu.f Mis à mort selon la chair, il a été vivifié selon l’esprit.
e Tout ce passage, 3.18 — 4.6 contient les éléments d’une ancienne profession de foi mort du Christ 3.18 ; descente aux enfers 3.19 ; résurrection 3.21 ; session à la droite de Dieu 3.22 ; jugement des vivants et des morts 4.5.
f « les péchés »; Vulg. « nos péchés ». — Om. « à Dieu ».
g Allusion probable à la descente du Christ dans l’Hadès, cf. Mt 16.18, entre sa mort et sa résurrection, Mt 12.40 ; Ac 2.24, 31 ; Rm 10.7 ; Ep 4.9 ; He 13.20, où il est allé « en esprit », cf. Lc 23.46, ou mieux selon l’Esprit, Rm 1.4, sa « chair » étant morte sur la croix, Rm 8.3s. Les « esprits en prison » auxquels il a « prêché » (ou « annoncé ») le salut sont, d’après certains, les démons enchaînés dont parle le livre d’Hénok (d’aucuns, corrigeant le texte, attribuent même cette prédication à Hénok, et non au Christ) de fait ils ont été alors soumis à sa domination de Kyrios, v. 22 ; cf. Ep 1.21s ; Ph 2.8-10, en attendant leur sujétion définitive, 1 Co 15.24s. D’autres y voient les esprits des défunts qui, châtiés au Déluge, sont cependant appelés par la « patience de Dieu » à la vie, cf. 4.6. Mt 27.52s contient une allusion analogue à la délivrance par le Christ, entre sa mort et sa résurrection, des « saints », c’est-à-dire des justes qui l’attendaient, cf. He 11.39s ; 12.23, pour entrer à sa suite dans la « sainte Cité » eschatologique. Cette descente du Christ aux Enfers constitue un des articles du Symbole des Apôtres.
20 à ceux qui jadis avaient refusé de croire lorsque se prolongeait la patience de Dieu, aux jours où Noé construisait l’Arche, dans laquelle un petit nombre, en tout huit personnes, furent sauvées à travers l’eau.
h Littéralement « l’antitype », réalité préfigurée par le « type » (cf. 1 Co 10.6). Ce type est ici le passage à travers l’eau, au moyen de l’arche.
i L’eau du Déluge, qui permit à peine à quelques personnes de se sauver, symbolise l’économie de l’Ancienne Loi dont les prescriptions rituelles concernent d’abord une purification extérieure et « charnelle ». Pierre lui oppose l’efficacité du baptême qui opère la régénération de l’âme.
j Formulé par le néophyte au moment de son baptême. On traduit aussi « la demande ».
k Add. (Vulg.) « acceptant la mort afin que nous devenions héritiers de la vie éternelle ».
l Les « Dominations et Puissances » désignaient des fonctionnaires du pouvoir civil, Lc 20.20 ; 12.11 ; Tt 3.1. La cour céleste est comparée à une cour humaine, Col 2.10, 15 ; Ep 3.10. Ces « dominations » étaient spécialement chargées de fonctions judiciaires, ce qui explique le rôle d’accusateur que tenait Satan auprès de Dieu, Jb 1 ; Za 3.1-5 ; Ap 12.7-12. Inversement, Jésus pourra être désigné comme notre « avocat » auprès de Dieu, 1 Jn 2.1-2.