C.I. Scofield

Genèse 12.1

L'Eternel

La quatrième dispensation : la Promesse. Elle s'étend de l'appel d'Abram à la promulgation de la loi du Sinaï (Exode 19.3 ss). Son régime était fondé sur l'alliance de Dieu avec Abram, mentionnée ici pour la première fois (Genèse 12.1-3) ; elle sera confirmée et étendue (cp. Genèse 13.14–17 ; 15.1–7 ; 17.1–8, 15–19 ; 22.16–18 ; 26.2–5, 24 ; 28.13–15 ; 31.13 ; 35.9–12).

Il faut remarquer les faits suivants :

  1. Des engagements spéciaux que Dieu prend à l'égard d'Abram lui-même (Genèse 15.15), comme à l'égard de son fils Isaac et de son petit-fils Jacob (Genèse 26.1–5 ; 28.10–16), il résulte que la bénédiction personnelle à chacun d'eux dépend de leur obéissance individuelle (Genèse 12.1 ; 22.18 ; 26.5 ; cp. Genèse 26.2, 6 ; 35.1–7).
  2. Dieu fait par la postérité d'Abram une promesse inconditionnelle de bénédiction : a) à la nation d'Israël qui héritera pour toujours d'un territoire spécialement déterminé (Genèse 12.2 ; 15.18–21 ; 17.7–8) ; b) à l'Eglise qui est en Christ (Galates 3.16, 28–29) ; c) aux nations païennes (Genèse 12.3).
  3. Promesse de bénédiction est faite à tous les individus et aux nations qui béniront les descendants d'Abram, et menace de malédiction prononcée contre ceux qui persécuteront les Juifs (Genèse 12.3 ; Matthieu 25.31–46).

Cette dispensation comporte, en conséquence, diverses implications. Les païens de cette époque n'en connurent d'autres effets que ceux indiqués en Genèse 12.3 : bénédiction ou jugement porté sur certains individus (ex. : Pharaon, Genèse 12.17 ; Abimélec, Genèse 20.3, 17, etc.), ou sur certaines nations (ex. : l'Égypte, Genèse 47–50 ; Exode 1–15), selon leur attitude à l'égard d'Abram ou de ses descendants.

Tandis qu'à travers les siècles cette vérité continue à être prouvée, les croyants de l'Église sont appelés a se confier en Dieu comme le fit Abram (Romains 4.11, 16, 23–25 ; Galates 3.6-9), et à participer ainsi aux bénédictions de l'alliance qui a marqué le début de la dispensation de la Promesse.

Les promesses de Dieu à Abram et à sa postérité ne cessèrent point au Sinaï, lors de l'octroi de la loi (Galates 3.17). L'A.T. aussi bien que le N. T. est rempli de promesses postérieures à l'alliance du Sinaï, en faveur d'Israël et du pays destiné à être sa possession perpétuelle (ex. : Exode 32.13 ; 33.1–3 ; Lévitique 25.21 ; 26.3–16 ; Deutéronome 6.1–23  8.1–18 ; Josué 1.2, 11 ; 24.13 ; Actes 7.17 ; Romains 9.4). Israël demeurait dépositaire de la vérité divine révélée à Abram. Mais la dispensation de la Promesse fut momentanément suspendue (non pas annulée) par la promulgation de la loi et le régime qu'elle inaugurait pour éprouver la fidélité d'Israël à la vérité divine (Exode 19.3 ss).

Autres notes sur les dispensations : l'Innocence (Genèse 1.28) ; la Conscience ou responsabilité morale (Genèse 3.7) ; le Gouvernement humain (Genèse 8.15) ; la Loi (Exode 19.1) ; l'Eglise (Actes 2.1) ; le Royaume (Apocalypse 20.4).

Abram

♦ On peut aussi traduire « l'Eternel avait dit à Abram ». Les événements évoqués par cette phrase sont racontés en Genèse 11.27–32.

Va-t'en de ton pays

Séparation : 2 Corinthiens 6.17, note