dispensation (titre)
♦ Nous appelons « dispensation » un temps pendant lequel l'homme est éprouvé en fonction de son obéissance à une révélation spécifique de la volonté de Dieu. Cette définition suppose la conjonction de trois éléments :
Note des éditeurs : Le terme « dispensation » a en anglais un sens légèrement plus étendu qu'en français. A l'idée d'économie, de régime, et à l'action de dispenser et de régir, s'ajoute une notion de temps, de période. Une dispensation devient un âge pendant lequel un certain régime prévaut. Il faudrait dire : le temps du régime de... Il nous a paru — cette remarque faite — que l'on pouvait accepter ce terme en français.
Les dispensations constituent une révélation progressive des voies de Dieu à l'égard de l'homme. Elles concernent soit toute la race, soit un peuple particulier, Israël. Il ne faut pas croire que le moyen de salut diffère d'une dispensation à l'autre. Au cours de chacune d'elles, l'homme est réconcilié avec Dieu par un unique et même moyen, celui de la grâce de Dieu, en vertu de l'œuvre de Christ à la croix, confirmée par Sa résurrection. Avant la croix, l'homme était sauvé en prévision du sacrifice expiatoire de Christ, sa foi s'appuyant sur la révélation encore partielle que Dieu lui avait accordée. Depuis la croix, l'homme est sauvé en croyant au Seigneur Jésus-Christ ; en Lui, la révélation et la rédemption sont parfaites.
Dieu requiert de l'homme une constante obéissance à la révélation donnée. Cette obéissance est une démonstration de sa foi. Quoique la révélation divine ait été accordée de façon progressive, la vérité révélée dans les premiers temps n'en subsiste pas moins et reste valable. Ainsi, la conscience (responsabilité morale) est une constante de la vie humaine (Romains 2.15 ; 9.1 ; 2 Corinthiens 1.12 ; 4.2), bien qu'aujourd'hui elle ne soit plus le fondement de nos relations avec Dieu comme lors de la dispensation de la Conscience. De même, les rachetés de la présente dispensation ne sont plus « sous la loi » ; celle-ci n'est plus la pierre de touche de leur obéissance à Dieu (Galates 5.18 ; cp. Galates 2.16 ; 3.11) ; néanmoins la loi, partie intégrante des saintes Écritures, demeure pour eux « utile » pour les « instruire dans la justice » (2 Timothée 3.16-17 ; cp. Romains 15.4).
Ainsi l'objectif de toute dispensation est de placer l'homme sous une règle de conduite particulière ; néanmoins, une telle disposition ne constitue pas une condition de salut. De tout temps, l'homme non régénéré a failli ; il en est de même dans la dispensation présente et il en sera ainsi à l'avenir. Le salut a été et demeure accessible à l'homme, par la grâce de Dieu et par la foi. Nous distinguons sept dispensations, (époques, âges, régimes) dans la présente édition de la Bible : l'Innocence (Genèse 1.28) ; la Conscience ou responsabilité morale (Genèse 3.7) ; le Gouvernement humain (Genèse 8.15) ; la Promesse (Genèse 12.1) ; la Loi (Exode 19.1) ; l'Église (Actes 2.1) ; le Royaume (Apocalypse 20.4) ; consulter les notes accompagnant les textes précités ; voir également la note importante de Genèse 11.10 traitant des voies de Dieu envers l'humanité.
remplissez la terre
♦ La première dispensation : l'Innocence. Dieu avait créé l'homme innocent, l'avait placé dans un cadre parfait, soumis à une seule épreuve, averti des conséquences d'une désobéissance éventuelle. L'homme n'a pas été contraint de pécher, mais, tenté par Satan, il a choisi de désobéir à Dieu. La femme a été séduite et l'homme a délibérément transgressé l'ordre reçu (cp. 1 Timothée 2.14). Le régime de l'Innocence se termina par le jugement d'expulsion d'Éden (Genèse 3.24). Pour les notes concernant les autres dispensations, voir : la Conscience ou responsabilité morale (Genèse 3.7) ; le Gouvernement humain (Genèse 8.15) ; la Promesse (Genèse 12.1) ; la Loi (Exode 19.1) ; l'Église (Actes 2.1) ; le Royaume (Apocalypse 20.4) ; et également Genèse 11.10, note.
assujettissez-la
♦ C'est ici la charte des privilèges accordés à l'homme ; elle est à la base de tout véritable progrès matériel ou scientifique. Bien que doté dès l'origine d'une intelligence parfaite, l'homme ne connaît pas, au départ, tous les secrets de l'univers ; ses capacités d'apprendre sont limitées. Cependant, Dieu lui ordonne d'assujettir l'univers, c'est-à-dire d'acquérir connaissance et maîtrise de son environnement et d'en soumettre les éléments pour servir la race humaine.