C.I. Scofield

Exode 19.1

troisième mois

Lévitique 23.2, note

d'Israël

Histoire d'Israël : Romains 11.26, note

ce jour là

La cinquième dispensation : la Loi. Cette dispensation commence par le don de la loi au Sinaï et prend fin au moment du sacrifice sanglant de Christ ; toutes les dispositions et les préfigurations de la loi s'accomplissent dans ce sacrifice (Romains 10.4). Sous le régime précédent, Abraham, Isaac et Jacob, et avec eux une multitude d'autres, échouèrent aux épreuves de foi et d'obéissance qui leur furent proposées dans leurs circonstances tout humaines (ex. : Genèse 16.1–4 ; 26.6–10 ; 27.1–25). L'Égypte ne prit point garde aux avertissements divins (Genèse 12.3) et en subit le jugement. Néanmoins, Dieu suscita un libérateur (Moïse) et un sacrifice (l'agneau pascal) puis, par l'effet miraculeux de Sa puissance, fit sortir Israël hors d'Égypte (jugement des dix plaies, délivrance lors du passage de la mer Rouge). À cause de leurs transgressions (Galates 3.19), les Israélites furent placés sous la stricte discipline de la loi. Cette loi enseigne :

  1. le respect absolu de la sainteté de Dieu (Exode 19.1–25) ;
  2. l'extrême culpabilité du péché (Romains 7.13 ; 1 Timothée 1.8-10) ;
  3. la nécessité de l'obéissance (Jérémie 7.23–24) ;
  4. le caractère universel de la faillite humaine (Romains 3.19–20) ;
  5. la merveilleuse grâce de Dieu qui ouvre l'accès jusqu'au Père au moyen de sacrifices sanglants : ces sacrifices préfigurent celui du Sauveur, l'Agneau de Dieu venu pour ôter le péché du monde (Jean 1.29) ; or, la loi elle-même en rend témoignage (Romains 3.21).

La loi n'a ni modifié ni annulé la promesse de Dieu faite lors de Son alliance avec Abram. Elle n'était pas un nouveau moyen pour parvenir à la vie (c'est-à-dire pour obtenir la justification (Actes 15.10–11 ; Galates 2.16, 21 ; 3.3–9, 14, 17, 21, 24–25) ; elle devait régler le comportement d'un peuple déjà au bénéfice de l'alliance avec Abram, « couvert » par le sang du sacrifice (celui de l'agneau pascal). L'un de ses buts était de mettre l'accent sur la pureté et la sainteté qui devaient caractériser un peuple dont la charte nationale était simultanément la loi de Dieu (Exode 19.5–6).

Ainsi la fonction de la loi consistait à imposer au peuple d'Israël une discipline coercitive et corrective, semblable à celle exercée sur les enfants grecs ou romains par « l'esclave précepteur » en charge dans la maison (le « pédagogue » de Galates 3.24). Cette discipline était la sauvegarde d'Israël pour son propre bien (Deutéronome 6.24) :

  1. jusqu'à ce que Christ vienne (Christ est effectivement notre Pédagogue, la grâce qui nous sauve étant aussi celle qui nous enseigne (Galates 3.24 ; Tite 2.11–12) ;
  2. jusqu'au temps marqué par le Père pour que les enfants de la promesse passent de leur minorité légale à leur statut d'héritier majeur (Galates 4.1–3). C'est ce que Dieu a fait en envoyant Son Fils ; désormais, les croyants ont la position de fils adultes dans la maison du Père (Galates 3.26 ; 4.4-7).

Mais Israël a mal interprété le but de la loi (1 Timothée 1.8–10) ; il a recherché la justice en accomplissant de bonnes œuvres et en se conformant aux ordonnances cérémonielles (Actes 15.1 ; Romains 9.31–10.3), ce qui l'a amené à rejeter son Messie (Jean 1.10–11). La vie du peuple d'Israël, au désert, dans le pays ou dispersé parmi les nations, n'est qu'une longue liste de violations de la loi. Pour les notes concernant les autres dispensations, voir : l'Innocence (Genèse 1.28) ; la Conscience ou responsabilité morale (Genèse 3.7) ; le Gouvernement humain (Genèse 8.15) ; la Promesse (Genèse 12.1) ; l'Église (Actes 2.1) ; le Royaume (Apocalypse 20.4) ; et également Genèse 1.26 ; 11.10, notes.

Sinaï

Loi de Moïse : Galates 3.24, note