Alors Dieu parla à Noé
♦ La troisième dispensation : le Gouvernement humain. Cette institution commence après le déluge. Noé se trouve sur un nouveau terrain : Dieu soumet l'humanité à un nouveau test qui est la base de Son « alliance avec Noé ». Jusqu'ici l'homme n'avait pas le droit d'ôter la vie (cp. Genèse 4.10–11, 14–15, 23–24). Sous ce nouveau régime, une certaine part des prérogatives divines est conférée à l'homme, de telle sorte que celui-ci — toujours personnellement responsable devant Dieu (selon Matthieu 22.21 : « Rendez... à Dieu ce qui est à Dieu ») — est en même temps tenu de se soumettre à l'autorité de son semblable (« Rendez à César ce qui est à César », Matthieu 22.21). Il y a institution du gouvernement humain ; Dieu établit la condition de l'homme dans la société.
Le premier rôle d'un gouvernement est de protéger la vie humaine ; cette tâche comprend la responsabilité de la peine capitale. L'homme n'a pas à se venger individuellement d'un meurtre, mais en tant que responsable dans la société, il doit sauvegarder le caractère sacré de la vie humaine qui est un don de Dieu dont on ne peut disposer en dehors des prescriptions divines. « Les autorités qui existent ont été instituées de Dieu » (Romains 13.1). Résister à l'autorité, c'est donc résister à Dieu. Sous le régime précédent, le frein à la méchanceté de l'homme agissait seulement à l'intérieur, l'Esprit de Dieu travaillant la conscience ; maintenant, une restriction nouvelle et extérieure est instituée : l'autorité du gouvernement civil.
Le fait que l'homme ait été incapable d'exercer la justice, que Juifs et païens aient gouverné pour eux-mêmes et non pour Dieu, est une triste et évidente constatation. La faillite est totale : à l'échelle de la race, le gouvernement aboutit à la confusion de Babel (Genèse 11.9), le régime théocratique d'Israël s'achève par la captivité babylonienne (2 Chroniques 36.15–21), et durant le temps des nations les peuples sont acculés à la faillite, comme l'a prophétisé Daniel (Daniel 2.31–45). Le gouvernement humain sera finalement supplanté par le glorieux règne de notre Seigneur Jésus-Christ dont les droits souverains sont incontestables (Ésaïe 9.5–6 ; Jérémie 13.5–6 ; 33.17 ; Ézéchiel 21.32 ; Luc 1.30–33 ; Apocalypse 11.15–18 ; 19.16 ; 20.4–6). La dispensation du Gouvernement humain sera suivie par celle de la Promesse, test spécial d'obéissance, Dieu appelant Abram comme instrument de Sa bénédiction pour l'humanité. Néanmoins, l'homme aura encore la responsabilité du gouvernement ; ce régime subsistera jusqu'au jour où Christ établira Son royaume.
Quant aux notes concernant les autres dispensations, voir : l'Innocence (Genèse 1.28) ; la Conscience ou responsabilité morale (Genèse 3.7) ; la Promesse (Genèse 12.1) ; la Loi (Exode 19.1) ; l'Église (Actes 2.1) ; le Royaume (Apocalypse 20.4) ; Genèse 1.28 ; 2.16 ; 11.10, notes.