C.I. Scofield

Malachie 3.18

juste

Justice : Luc 2.25, note

Dieu

♦ Noms de la Divinité, A.T. SOMMAIRE :

Note des éditeurs : En utilisant le terme « Divinité » qui apparaît de nombreuses fois dans les notes de cette édition, nous avons traduit l'anglais Deity. Conscients toutefois que le mot divinité (ou déité) comporte un sens différent en français où il désigne le plus souvent les dieux mythologiques ou païens, nous devons aux lecteurs une précision : en introduisant le mot « Divinité » dans cette traduction, nous l'employons dans son sens absolu, l'attribuant exclusivement à Dieu.

  1. Dans l'A.T. Dieu est révélé sous les noms suivants :

    ClassificationExpression françaiseÉquivalents hébraïques
    Forme simpleDieuEl, Elah, ou Elohim, Genèse 1.1, note
    ÉternelYHWH (Yahvé), Genèse 2.5 ; Exode 34.6, notes
    SeigneurAdon, ou Adonaï, Genèse 15.2, note
    Forme composée avec El == DieuDieu Tout-PuissantEl Schaddaï, Genèse 17.1, note
    Très-Haut ou Dieu Très-HautEl Elyon, Genèse 14.18, note
    Dieu d'éternitéEl Olam
    Dieu puissantEl Gibbor, Ésaïe 9.5–6
    Forme composée avec YHWH (Yahvé) == ÉternelÉternel DieuYHWH (Yahvé) Élohim, Genèse 2.5 ; Exode 34.6, notes
    Seigneur ÉternelAdonaï YHWH (Yahvé), Genèse 15.2, note
    Éternel des arméesYHWH (Yahvé) Sabaotb, 1 Samuel 1.3, note

    Chacun de ces noms correspond à une révélation nouvelle de Dieu accordée à Son peuple au moment où se manifestait un besoin particulier. Il n'est aucune nécessité humaine à laquelle ces noms ne sauraient répondre ; c'est la preuve que l'homme trouve toutes ses ressources en Dieu. Même les échecs et les péchés humains peuvent apporter des révélations complémentaires et plus profondes de la plénitude divine.
  2. Les Écritures de l'A.T. révèlent l'existence d'un Être suprême, Créateur de l'univers et de l'homme, Source de toute vie et de toute intelligence ; les hommes comme les anges doivent L'adorer et Le servir. Cet Être suprême est Un, mais d'une façon qui n'est pas pleinement révélée dans l'A.T. Il est Un dans la pluralité. L'existence des trois Personnes de la Divinité est mise en évidence par l'emploi du pronom pluriel en Genèse 1.26 ; 3.22 ; Ésaïe 6.8 ; cp. Psaumes 110.1. Les rapports entre les Personnes de la Divinité comprennent ceux qui unissent le Père et le Fils, ce qui apparaît clairement en Psaumes 2.7 (cp. Hébreux 1.5) ; de même, la personnalité et les attributs divins de l'Esprit ressortent de façon distincte en de nombreux passages (ex. : Genèse 1.2 ; Nombres 11.25 ; 24.2 ; Juges 3.10 ; 6.34 ; 11.29 ; 13.25 ; 14.6, 19 ; 15.14 ; 2 Samuel 23.2 ; Job 26.13 ; 33.4 ; Psaumes 139.7 ; Ésaïe 40.7 ; 59.19 ; 63.10 ; voir Zacharie 12.10, note).
  3. Les théophanies ou apparitions de Dieu sous une forme humaine (ex. : Genèse 18.1, 13, 17–22 ; 32.24–30) préfigurent l'incarnation, qui est explicitement annoncée par les promesses relatives à la rédemption (ex. : Genèse 3.15) et à l'alliance conclue avec David (ex. : Ésaïe 7.13–14 ; 9.5–6 ; Jérémie 23.5–6). La révélation de la Divinité dans le N.T. explique celle de l'A.T. au point que, de la Genèse à Malachie, elle préfigure l'incarnation de Dieu en Jésus-Christ. Tout dans l'A.T. — promesses, alliances, types et prophéties — converge vers Sa Personne.
  4. Dieu révèle à l'homme Sa souveraineté et Sa rédemption. Il exige justice de la part de l'homme, mais Il sauve l'injuste par le sacrifice. Les trois Personnes divines et tous leurs attributs se manifestent de concert dans leurs actes rédempteurs en faveur de l'homme. L'A.T. montre la justice de Dieu autant que Sa miséricorde, sans jamais les opposer. À titre d'exemple, le déluge était une preuve de miséricorde infinie à l'égard des générations à venir. De la Genèse à Malachie, Dieu cherche l'homme perdu (Ézéchiel 34.16) ; Il ne prend pas plaisir à la mort des méchants (Ézéchiel 33.11), mais accumule devant le pécheur toutes les preuves possibles pour le persuader de croire en Lui et de Lui obéir.
  5. Dieu a inspiré aux hommes de foi de l'A.T. un saint respect et non une crainte servile de Sa Personne. Ils ont reconnu Sa grande bonté et Sa miséricorde infinie, et ils ont épuisé les ressources du langage pour exprimer leur amour et leur adoration. Les expressions d'amour et d'adoration des saints de l'A.T. réfutent victorieusement les arguments de ceux qui prétendent n'y trouver qu'un Dieu cruel et repoussant. Le Dieu de l'A.T. se présente, non en contraste, mais en parfaite harmonie avec Celui que révèle, en Christ, le N.T.
  6. Les passages qui prêtent à Dieu des attributs physiques ou psychiques appartenant à l'homme (ex. : Exode 33.11, 20–23 ; Deutéronome 29.20 ; 2 Chroniques 16.9 ; Jérémie 15.6) revêtent un caractère métaphorique ; ils montrent que, dans l'Être infini de Dieu, existent spirituellement les facultés attribuées aux organes humains (yeux, mains, pieds, etc.) ; de même, les émotions divines exprimées par Sa « jalousie » et Sa « colère » ne sont que les manifestations de Son parfait amour, gravement attristé par les ravages du péché.
  7. Il est vrai que la révélation de l'A.T. montre qu'en un certain sens, Dieu — bien qu'exempt de tout péché et de toute faiblesse, — est semblable à Sa créature, l'homme (Genèse 1.27) ; tout l'A.T. tend vers un seul objectif : la révélation suprême de Dieu manifestée en et par un Homme parfait, le Seigneur Jésus-Christ, Fils unique du Dieu vivant.