1 Paul, appelé à être apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, et Sosthène, le frère,
a Expression favorite de Paul : 10.32 ; 11.16, 22 ; 15.9 ; 2 Co 1.1 ; Ga 1.13 ; 1 Th 2.14 ; 2 Th 1.4 ; 1 Th 3.5, 15 ; cf. aussi Ac 20.28. Comparer « les Églises du Christ », Rm 16.16. Cf. Mt 16.18 ; Ac 5.11 ; 7.38.
b Autre trad. « avec tous ceux qui en tout lieu, le leur et le nôtre, invoquent le nom de Jésus Christ notre Seigneur ».
3 à vous grâce et paix de par Dieu, notre Père, et le Seigneur Jésus Christ !
4 Je rends grâces à Dieu sans cesse à votre sujet pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée dans le Christ Jésus ;
6 à raison même de la fermeté qu’a prise en vous le témoignage du Christ.c
c C’est-à-dire le témoignage rendu au Christ. — « en vous » ou « chez vous ».
d Au moment suprême de la révélation des desseins secrets de Dieu, Rm 16.25, le Christ se révélera dans sa gloire à la fin des temps lors de sa « Parousie », 15.23, et de son « Apparition », 1 Tm 6.14 cf. Lc 17.30 ; Rm 2.5 ; 8.19 ; 2 Th 1.7 ; He 9.28 ; 1 P 1.5, 7, 13 ; 4.13 ; Ap. 1.1. Auparavant se sera « révélé » l’Impie, qu’il anéantira, 2 Th 2.3-8.
e Cf. Ph 1.10 ; 2.15s ; Ep 1.4 ; Col 1.22 ; 1 Th 3.13 ; 5.23 ; Jude 24.
f Ce « Jour du Seigneur », 5.5 ; 2 Co 1.14 ; 1 Th 5.2 ; 2 Th 2.2 ; cf. 2 P 3.10, appelé encore le « Jour du Christ », Ph 1.6, 10 ; 2.16, ou simplement « le Jour », 3.13 ; 1 Th 5.4 ; cf. He 10.25, « ce jour-là », 2 Th 1.10 ; 2 Tm 1.12, 18 ; 4.8 ; cf. Mt 7.22 ; 24.36 ; Lc 10.12 ; 21.34, « le Jour du Fils de l’Homme », Lc 17.24, cf. 26, « le Jour de Dieu », 2 P 3.12, « le jour de la visite », 1 P 2.12, « le grand jour », Jude 6 ; Ap 6.17 ; 16.14, « le dernier jour », Jn 6.39, 40, 44, 54 ; 11.24 ; 12.48, est l’accomplissement dans l’ère eschatologique, inaugurée par le Christ, du « Jour de Yahvé » annoncé par les prophètes, Am 5.18. Déjà réalisée en partie par la première venue du Christ, Lc 17.20-24, et le châtiment de Jérusalem, Mt 24.1, cette étape ultime de l’histoire du salut, cf. Ac 1.7, sera consommée par le retour glorieux, 1.7 ; 15.23 ; 1 Tm 6.14, du Souverain Juge, Rm 2.6 ; Jc 5.8-9. Elle s’accompagne d’un bouleversement et d’un renouveau cosmiques (cf. Am 8.9), Mt 24.29 ; He 12.26s ; 2 P 3.10-13 ; Ap 20.11 ; 21.1 ; cf. Mt 19.28 ; Rm 8.20-22. Ce jour de lumière approche, Rm 13.12 ; He 10.25 ; Jc 5.8 ; 1 P 4.7 ; cf. 1 Th 5.2-3. Sa date est incertaine, 1 Th 5.1, et il faut s’y préparer durant le temps qui reste, 2 Co 6.2.
g Cf. 10.13 ; 2 Co 1.18 ; 1 Th 5.24 ; 1 Th 3.3 ; 2 Tm 2.13 ; He 10.23 ; 11.11.
h Le mot de communion (koinônia) garde dans ses multiples emplois une acception fondamentale. La communion a sa source dans des réalités possédées en commun par plusieurs personnes, que ces réalités soient spirituelles ou matérielles. En fait, entre chrétiens, les biens matériels ne vont jamais sans les biens spirituels, Rm 15.26-27 ; 2 Co 8.4 ; 9.13 ; Ga 6.6 ; Ph 4.15-17. Parfois on a part à des actions ou à des sentiments, 2 Co 1.7 ; 6.14 ; 1 Tm 5.22 ; 2 Jn 11 ; Ap 1.9. La communion d’où dérivent toutes les autres donne part à des biens proprement divins, 9.23 ; Ph 1.5 ; Phm 6 ; elle nous unit au Père et à son Fils Jésus Christ, 1.9 ; 1 Jn 1.3, 7, au Christ lui-même. 10.16 ; Ph 3.10 ; 1 P 4.13, à l’Esprit, 2 Co 13.13 ; Ph 2.1. Elle nous donne part à la gloire à venir, 1 P 5.1. Le mot devient caractéristique de la communauté chrétienne, Ac 2.42.
10 Je vous en prie, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, ayez tous même langage ; qu’il n’y ait point parmi vous de divisions ; soyez étroitement unis dans le même esprit et dans la même pensée.
i On ne sait au juste ce qu’était cette Chloé ; probablement une industrielle ou une commerçante d’Éphèse, qui avait un personnel d’esclaves, d’affranchis et d’hommes libres.
j Soit que Céphas (Pierre) ait visité l’Église de Corinthe, cf. 9.5, soit que, sans l’avoir vu, certains chrétiens de cette Église se soient particulièrement réclamés de son autorité universellement reconnue.
k Peut-être se réclamaient-ils du Christ vu sur terre, et de ses témoins directs, cf. Ac 1.21s ; 10.41, de préférence aux autres, cf. 9.1 ; 2 Co 5.16 ; 11.5, 23 ; 12.11 ; ou bien prétendaient-ils se rattacher au Christ sans aucun intermédiaire humain. Peut-être aussi « moi, au Christ » est-il tout simplement la réponse de Paul à ceux qui se réclament de tel ou tel maître humain.
l Style oral. Paul dicte, cf. 16.21 ; sinon, il aurait corrigé et placé le début du v. 16 avant le v. 15.
17 Car le Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais annoncer l’Évangile, et cela sans la sagessem du langage, pour que ne soit pas réduite à néantn la croix du Christ.
m À cette « sagesse » humaine (ici les spéculations de la pensée et les artifices de la rhétorique) s’opposera la sagesse de Dieu, v. 24 et 2.6s.
n Littéralement « vidée » (de son contenu). Paul développe ce point en 2.1-5.
o Dans tout ce passage, folie est très péjoratif non la folie de l’héroïsme, mais la folie de la sottise, de la stupidité.
p En Isa 29.14 on trouve la même idée Dieu annonce au peuple terrorisé par la menace assyrienne que les inventions d’une sagesse purement humaine ne pourront le sauver.
q Dans tout ce passage, Paul ne condamne pas l’authentique sagesse humaine, don de Dieu et apte à connaître Dieu, v. 21, mais une sagesse orgueilleuse, suffisante.
21 Puisqu’en effet le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas reconnu Dieu dans la sagesse de Dieu,r c’est par la folie du message qu’il a plu à Dieu de sauver les croyants.
r C’est-à-dire dans les ouvres de Dieu, qui manifestent sa sagesse. Cf. Sg 13.1-9 ; Rm 1.19-20. Autres interprétations par une disposition de la sagesse de Dieu ; ou au temps de la sagesse de Dieu, c’est-à-dire de l’ancienne économie placée sous le signe de la mesure, opposée à la nouvelle où Dieu se manifeste de façon paradoxale, apparemment insensée.
s On est en quête de sécurités humaines miracles garantissant la vérité du message (cf. Jn 4.48) ; sagesse ou doctrine satisfaisante pour une intelligence avide de connaître. Cette quête n’est pas condamnable en elle-même, et la croix du Christ, paradoxalement, y répondra, v. 24. Mais si elle est une exigence préalable, en dehors de laquelle on refuse son adhésion, elle est inadmissible.
t Humainement, la Croix apparaît comme le contraire de l’attente, pour les Juifs comme pour les Grecs échec au lieu de manifestation glorieuse, folie au lieu de sagesse. Mais dans la foi, la croix apparaît comme comblant et dépassant l’attente puissance et sagesse divines.
25 Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.u
u Ce caractère paradoxal de l’action divine (1.18-25) se vérifie dans l’élection des Corinthiens (1.26-30) et dans la prédication de Paul (2.1-5).
26 Aussi bien, frères, considérez votre appel : il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair,v pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de gens bien nés.
v C’est-à-dire d’un point de vue purement humain.
w Le mot a un sens très fort. Vous existez maintenant en Jésus Christ, vous qui auparavant n’existiez pas (v. 28) aux yeux du monde, alors que ceux qui existent selon le monde sont réduits à rien (v. 28). C’est de cette existence nouvelle en Jésus Christ que vous devez vous glorifier (v. 31) et de celle-là seulement (cf. v. 29).
x Ainsi la sagesse chrétienne n’est pas le fruit d’un effort humain « selon la chair ». Elle se trouve dans un être humain apparu en « la plénitude des temps » (Ga 4.4), le Christ, qu’il faut « gagner » (Ph 3.8), pour trouver en lui « tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2.3). Et cette sagesse est celle d’un salut total « justice, sanctification, rédemption ».
y Ces trois derniers mots sont les thèmes fondamentaux de la future épître aux Romains, déjà en voie d’élaboration dans la pensée de Paul, cf. Rm 1.17 ; 6.19, 22 ; 3.24.