L’Habitation de Dieu | Bakht Singh |
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Les deux témoignages qui suivent sont extraits de la biographie « Frère Bakht Singh » écrite par T. E. Koshy. (pages 523 à 530 du livre en question)
Durant la période de mon service pour notre cher Seigneur et Maître Jésus-Christ, au cours de ces dernières soixante-deux années, j’ai vu avec horreur et à ma grande déception beaucoup de grands prédicateurs, de télé-évangélistes et de missionnaires, tomber, par rapport à la grâce, de leur haute position. Cela a provoqué honte et moqueries à l’encontre de l’Église, en général, et envers le Seigneur en particulier.
La plupart de ces grands hommes sont tombés du pinacle de la gloire dans l’abîme du péché à cause de :
Je remercie Dieu d’avoir gardé mon cher frère Bakht Singh des Indes, Son serviteur, de ces puissants et vils traquenards. Il a eu une conduite, et une vie chrétienne, pures devant Dieu et vis-à-vis de l’œil vigilant des gens autour de lui. Sa vie pieuse parlait de manière plus éloquente que ses paroles. Le frère Bakht Singh était un homme INTÈGRE. Ce n’est pas seulement ses amis et ses fidèles qui savaient cela, mais aussi certains de ses ennemis et critiques qui en étaient bien conscients et qui le craignaient en secret !
Bakht Singh, qui avait un esprit brillant, aurait pu gagner beaucoup d’argent, s’il avait poursuivi sa carrière professionnelle, ou s’il s’était lancé dans des affaires rentables, mais il renonça à tout pour servir son Seigneur et fut très souvent confronté à l’opposition et à la persécution. C’était un homme humble, qui était totalement consacré à Jésus-Christ. C’est pourquoi il ne fut pas affecté par les séductions subtiles mentionnées ci-dessus.
Tandis que je conduisais une campagne d’évangélisation dans une grande ville de Malaisie, un pasteur d’une grande église confessionnelle vint me voir et se mit à crier : « Je vais faire un rapport à mon Évêque car vous volez mes brebis ! ». Pris de court, je lui demandai ce que cela signifiait. Il répondit : « N’importe où que vous alliez dans notre ville, les membres de mon église, même ceux qui n’assistent pas régulièrement à mon église, vont à vos réunions. Vous volez mes brebis ».
Je répondis calmement : « Excusez-moi pasteur, je ne sais pas où sont vos brebis. C’est une grande ville, très étendue, et les gens de diverses églises assistent à ces réunions. Votre Évêque est un de mes bons amis, et je pourrais aussi rédiger un rapport à l’Évêque contre vous ! »
Le pasteur fut très choqué et demanda : « Et que rapporterez-vous contre moi ? — Je rapporterai à votre Évêque que vos brebis ont mangé mon herbe. Si vous aviez nourri vos brebis, avec la Parole non frelatée de Dieu, elles ne seraient pas allées vers d’autres pâtures ? » Le pasteur me regarda, dérouté, ne sachant s’il devait rire ou pleurer ! Il aurait été honnête s’il avait pleuré.
Nombreux sont les missionnaires et les membres de la hiérarchie confessionnelle en Inde et au Pakistan qui ont accusé frère Bakht Singh de « voleur de brebis ». On peut soupçonner parfois que derrière cette critique négative il y avait un esprit de jalousie. Le fait est que des multitudes affluaient pour entendre Bakht Singh, parce qu’il exposait la Parole de Dieu avec simplicité, clarté et autorité. La force d’attraction n’était pas de l’homme, mais de son Maître Jésus-Christ, et de Sa Parole dynamique. Bakht Singh attirait toujours l’attention de son assistance vers son Seigneur et Maître, Jésus-Christ, et non pas sur lui-même.
Engagement envers Christ :
Ceux qui l’ont connu et entendu prêcher, ont perçu que Bakht Singh manifestait Christ dans sa vie. Il aimait Jésus-Christ avec passion et souhaitait toujours faire Sa volonté malgré le prix à payer. Il n’était ni effrayé ni honteux de s’agenouiller pour prier en faveur des autres, dans des lieux publics, comme les aéroports, les marchés, les parcs et les autres endroits.
Frère Bakht Singh encourageait les croyants, non seulement, à s’engager eux-mêmes pour prêcher en plein air et apporter l’évangile dans la rue, mais encore il les rejoignait et les conduisait dans ce ministère vital. La diffusion de traités faisait partie intégrante de la prédication dans les rues. Selon ce que disait l’apôtre Paul : « Je n’ai point honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. » (Romains 1.16). Lui aussi le mettait en pratique dans sa propre vie.
Engagement pour la Bible :
Bakht Singh croyait de tout son cœur que la Bible est la Parole révélée du Dieu Vivant. Il aimait la Bible. Il l’étudiait sérieusement et régulièrement. Il emportait sa Bible partout où il allait. Il prêchait l’Evangile de la Bible, dans les circonstances favorables ou non. La Parole de Dieu abondait dans sa conversation personnelle avec les autres, dans ses lettres et dans ses prédications. Il ne s’excusait pas de devoir proclamer que Christ était l’unique et seule voie pour aller à Dieu (Jean 14.6). Il prêchait avec autorité et une profonde conviction concernant : le péché, le jugement, la mort, et l’enfer, ainsi que la voie glorieuse du salut par le sang répandu de Jésus-Christ à la croix. Il dénonçait hardiment les enseignements erronés de certains prédicateurs qui trompaient beaucoup de gens. Comme son Maître, il reprenait les faux docteurs sans crainte ni faveur.
Je n’ai jamais entendu un prédicateur qui citait aussi abondamment et si librement les Écritures sans annotations ! C’était parce que son brillant esprit était rempli de la précieuse Parole de Dieu. C’était sa nourriture et son breuvage, c’est pourquoi il en parlait.
Engagement à son appel et à sa mission :
Il y avait beaucoup de choses et de distractions qui auraient pu le détourner, mais frère Bakht Singh savait où étaient les priorités. Comme l’apôtre Paul, Bakht Singh ne fut pas : « ... désobéissant à la vision céleste. » (Actes 26.19). Sa profonde passion pour sauver les âmes précieuses le contraignait à communiquer l’évangile.
La « vision » que Christ donna clairement à Son serviteur, de former des églises locales solidement ancrées sur les enseignements du Nouveau Testament, consuma sa vie au point qu’il ne s’en détourna jamais, ni à droite ni à gauche, mais qu’il travailla nuit et jour pour accomplir la vision divine.
Tout autre « planteur d’églises » de cette stature, aurait permis de l’appeler Évêque ou Archevêque, à cause des centaines de grandes assemblées et des milliers de petites églises que le Seigneur permit à Bakht Singh d’établir en Inde, au Pakistan, et au Sri Lanka, mais il était heureux de s’appeler lui-même : « Bakht Singh : serviteur de Dieu ». Quel inébranlable dévouement ! Quelle humilité ! Quel homme de Dieu ! Est-ce si étonnant que Dieu ait employé Son serviteur aussi puissamment, non seulement dans le Sud de l’Asie, mais encore tout autour du monde ? La conséquence c’est qu’aujourd’hui des croyants du Sud de l’Asie (les expatriés) vivant en Europe, au Canada et aux USA se rassemblent au Nom de Jésus, selon le modèle du Nouveau Testament, comme s’ils étaient rassemblés dans leurs pays d’origine (Inde, Pakistan et Sri Lanka).
Dr. G. D. JAMES
Président et fondateur de l’Asia Evangelistic Fellowsbip International.
Quelques mots, sur la période que nous avons passée avec le frère Bakht Singh en 1964 : Il est rare, dans une courte vie, d’avoir le privilège de rencontrer quelqu’un que nous pouvons clairement définir comme « un homme de Dieu ». Le frère Bakht Singh est une de ces rares personnes. Je me souviens du congrès missionnaire de Madras, quand il est venu pour conduire la prière. Cela a duré dix bonnes minutes ! Ce qui m’a le plus étonné, c’est quand il est descendu de l’estrade pour partir après la réunion, et qu’il m’a regardé bien en face en disant : « Viens », alors que nous ne nous étions encore jamais rencontrés auparavant. Cela n’a pas dû être différent pour le Seigneur Jésus lorsqu’il appela deux de Ses disciples dans Jean 1.39 ! Je me suis levé et l’ai suivi à Jehovah-Shammah, et là j’ai été parfaitement en paix pour faire tout ce que l’on me demandait de faire, inclus les réunions de prière à cinq heures du matin et à minuit !
J’ai toujours pensé qu’il était intéressant de voir que, même si Frère Bakht Singh n’était pas en accord avec les Pentecôtistes, il avait un magnifique don de guérison. Un jour j’ai eu une terrible douleur d’estomac. Il m’a appelé pour la prière, cité plusieurs références de l’Ancien Testament (sans lire le texte), et aussitôt ma douleur d’estomac s’en est allée, sans jamais revenir.
Peut-être que la plus incroyable des expériences, c’était quand j’étais à Hyderabad, à la Sainte Convocation, à l’époque de cette période de famine. On leur avait dit qu’ils ne pourraient pas avoir leur livraison de riz, et j’étais sûr que Frère Bakht Singh annulerait la Sainte Convocation parce qu’il n’y avait aucune possibilité de nourrir 5 000 personnes. J’ai alors regardé dans la cuisine et il n’y avait qu’un seul sac de riz. Le frère Bakht Singh a dit simplement : « Le Seigneur pourvoira. » Et Il l’a fait, parce que tous ces gens ont mangé deux repas de riz par jour durant toute cette période. Il n’a jamais couru dehors pour voir si une cargaison de riz arrivait. Je ne peux pas le certifier, mais je suis convaincu que le Seigneur répéta le miracle de l’huile de la veuve, et je sais que ce fut une immense expérience pour moi d’apprendre à marcher avec le Dieu tout puissant, comme le faisait notre Frère Bakht Singh.
GREG LIVINGSTONE
Angleterre
Directeur Général de Frontiers