5 Alors toutes les tribus d’Israël vinrent auprès de David à Hébron et dirent : « Nous voici, nous sommes tes os et ta chair.
4 David avait trente ans à son avènement et il régna pendant quarante ans.
e David d’abord sacré par les Judéens, 2.4, est maintenant reconnu par les Israélites, mais les deux groupes restent distincts David est roi « sur tout Israël et sur Juda ». C’est une monarchie dualiste, un royaume uni, tiraillé par les luttes intérieures jusqu’à la scission, 1 R 12.
6 Le roi et ses hommes marchèrent sur Jérusalem contre les Jébuséens qui habitaient le pays, et ceux-ci dirent à David : « Tu n’entreras ici qu’en écartant les aveugles et les boiteux »,g comme pour dire : David n’entrera pas ici.
f Cette conquête se situe chronologiquement après les victoires sur les Philistins racontées aux vv. 17-25.
g La position est si forte, pensent-ils, que des infirmes suffiront à la défendre.
h Le texte est incertain. Le « canal », si tel est bien le sens du mot, serait le puits creusé dans la colline de Jérusalem pour descendre à la source de Gihôn (1 R 1.33s) sans sortir de la ville. Rien n’est moins sûr, et le v. 8 peut être traduit et interprété autrement ; 1 Ch 11.6 a un texte simple « Quiconque frappera le premier les Jébuséens sera chef et prince. Le premier qui monta fut Joab. »
i Cette phrase qui concerne le Temple, sans lien avec le contexte, manque dans Ch.
j La situation de Jérusalem entre les tribus du Sud et celles du Nord explique le choix de David. Le nom de la ville est attesté depuis l’an 2000. L’ancienne ville des Jébuséens (Dt 7.1) occupait la colline d’Ophel ou Mont Sion entre les vallées du Cédron et du Tyropéon (voir la carte) ; elle était dominée au nord par le sommet où David élèvera un autel, 24.16s, et Salomon le Temple, 1 R 6 ; les palais de Salomon se dresseront au sud du sanctuaire, 1 R 7. La ville ne s’étendra que beaucoup plus tard sur la grande colline occidentale, et son rempart septentrional devra par deux fois être reporté plus au nord, 2 R 14.13. Le système des eaux (v. 8) fut perfectionné, surtout par Ézéchias, 2 R 20.20. Nabuchodonosor détruisit la ville en 587, 2 R 25, mais le Temple fut relevé dès 515, Esd 6.15, et les murailles en 445, Ne 2-6. Antiochus Épiphane fit construire l’Akra, face au Temple, 1 M 1.33, et les Asmonéens transformèrent cette citadelle en un palais, auquel Hérode substituera une résidence officielle plus à l’ouest. Hérode transforma l’ancienne citadelle du Temple, Ne 7.2, en une vaste forteresse, l’Antonia, et reconstruisit le Temple, Jn 2.20. Enfin la ville sera détruite en 70 ap. J.-C. par Titus, cf. Lc 21.20. — Apparue pour la première fois dans la Bible avec son prêtre-roi Melchisédech, Gn 14.18 ; Ps 76.3, devenue sous David la capitale politique et religieuse d’Israël, Jérusalem (ou Sion) en viendra à personnifier le peuple élu, Ez 23 ; Isa 62. Elle est la demeure de Yahvé, Ps 76.3, et de son Oint, Ps 2 et 110, le rendez-vous futur des nations, Isa 2.1-5 ; 60. C’est sur la vision de la Jérusalem nouvelle, Isa 54.11, que s’achève la Bible, Ap 21s.
k Sur le « Millo », voir 1 R 9.15.
11 Hiram, roi de Tyr, envoya des messagers à David, avec du bois de cèdre, des charpentiers et des tailleurs de pierres, qui construisirent une maison pour David.
13 Après son arrivée d’Hébron, David prit encore des concubines et des femmes à Jérusalem, et il naquit encore à David des fils et des filles.
15 Yibhar, Élishua, Népheg, Yaphia,
17 Les Philistins apprirent qu’on avait oint David comme roi sur Israël. Tous les Philistins montèrent à la recherche de David. David l’apprit et descendit au refuge.m
l David, roi de Juda à Hébron, restait nominalement vassal des Philistins, 1 S 27.5-6. Maintenant, ils s’inquiètent de son pouvoir grandissant.
m Peut-être celui d’Adullam ; 1 S 22.1-5 ; Jérusalem n’est pas encore conquise.
n Plaine encaissée au sud-ouest de Jérusalem, Jos 15.8 ; 18.16, cf. Dt 1.28.
o Pérèç signifie « brèche », cf. Gn 38.29.
22 Les Philistins montèrent de nouveau et se déployèrent dans le val des Rephaïm.
p Les pas de Yahvé qui s’avance.
q Gézer est à la limite nord du territoire philistin l’ennemi est donc rejeté chez lui.