1 J’ai consacré mon premier livre,a ô Théophile, à tout ce que Jésus a fait et enseigné, depuis le commencement
a L’évangile de Luc.
b L’action de l’Esprit est soulignée dans les débuts de la mission des Apôtres, vv. 5, 8 et ch. 2, comme dans les débuts du ministère de Jésus, Mt 4.1 ; Lc 4.1.
c Le texte occ. ne fait pas mention de l’Ascension ici.
d Le royaume de Dieu, Mt 4.17, restera le grand thème de la prédication des Apôtres, cf. 8.12 ; 19.8 ; 20.25 ; 28.23, 31, comme il avait été celui de la prédication de Jésus, cf. Mt 3.2, Mc 1.1.
e Pour Luc, Jérusalem est le centre prédestiné de l’œuvre du salut, Lc 2.22, 38, le point d’achèvement de la mission terrestre de Jésus, Lc 24.33s, et le point de départ de la mission universelle des apôtres, Lc 24.47 ; 1.8, 12 ; 6.7 ; 8.1 ; 11.19 ; 15.30, 36 ; etc.
f Le baptême d’Esprit, déjà annoncé par Jean-Baptiste, Mt 3.11, et ici promis par Jésus, sera inauguré par l’effusion de la Pentecôte, 2.1-4. Ensuite, selon l’ordre du Christ, Mt 28.19, les apôtres continueront à administrer le baptême d’eau, 2.41 ; 8.12, 38 ; 9.18 ; 10.48 ; 16.15, 33 ; 18.8 ; 19.5, comme rite d’initiation au royaume messianique, cf. Mt 3.6, mais ils le conféreront « au nom de Jésus », 2.38, et, par la foi en l’œuvre accomplie par le Christ, cf. Rm 6.4, il aura désormais le pouvoir efficace de pardonner les péchés et de donner le Saint Esprit, 2.38. On voit par ailleurs apparaître, en connexion avec ce Baptême d’eau chrétien, un autre rite, d’imposition des mains, 1 Tm 4.14, ordonné à une communication visible et charismatique de l’Esprit, analogue à celle de la Pentecôte, 8.16-19 ; 9.17-18 ; 19.5-6 (mais cf. 10.44-48), rite qui est à l’origine du sacrement de confirmation. À côté de ces sacrements chrétiens, le baptême de Jean a continué d’être pratiqué quelque temps par certains fidèles imparfaitement instruits, 19.3.
6 Étant donc réunis,g ils l’interrogeaient ainsi : « Seigneur, est-ce maintenant, le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël ? »h
g 1.6 reprend le fil du récit interrompu en Lc 24.29.
h L’établissement du royaume messianique apparaît encore aux apôtres comme une restauration temporelle de la royauté davidique. Cf. Mt 4.17.
i Insérant son plan de salut dans l’histoire humaine, Dieu en a disposé de toute éternité (Rm 16.25 ; 1 Co 2.7 ; Ep 1.4 ; 3.9, 11 ; Col 1.26 ; 2 Tm 1.9 ; cf. Mt 25.34) « les temps et moments », cf. Dn 2.21 ; 1 Th 5.1 : 1° d’abord le temps de la préparation, He 1.2 ; 9.9 ; 1 P 1.11, et de la patience, Rm 3.26 ; 17.30 ; puis 2° à la « plénitude des temps », Ga 4.4, le moment choisi pour la venue du Christ, inaugurant l’ère du salut, Rm 3.26 ; ensuite 3° le temps qui s’écoule jusqu’à la Parousie, 2 Co 6.2 ; enfin 4°, précédé des « derniers jours », 1 Tm 4.1, le « Jour » eschatologique, 1 Co 1.8, et le Jugement dernier, Rm 2.6.
j L’Esprit, thème spécialement cher à saint Luc (Lc 4.1), apparaît avant tout comme une Puissance, Lc 1.35 ; 24.49 ; 1.8 ; 10.38 ; Rm 15.13, 19 ; 1 Co 2.4-5 ; 1 Th 1.5 ; He 2.4, envoyée d’auprès de Dieu par le Christ, 2.33, pour la diffusion de la Bonne Nouvelle. L’Esprit accorde les charismes, 1 Co 12.4s, qui authentifient la prédication dons des langues, 2.4, des miracles, 10.38, de prophétie, 11.27 ; 20.23 ; 21.11, de sagesse, 6.3, 5, 10 ; il donne la force d’annoncer Jésus Christ, malgré les persécutions, 4.8, 31 ;5.32 ; 6.10 ; cf. Ph 1.19, et de lui rendre témoignage, Mt 10.20 ; Jn 15.26 ; 1.8 ; 2 Tm 1.7s, cf. note suivante ; il intervient enfin pour les décisions capitales admission des païens dans l’Église, 8.29, 39 ; 10.19, 44-47 ; 11.12-16 ; 15.8, rejet pour eux des observances légales, 15.28, mission de Paul à travers le monde païen, 13.2s ; 16.6-7 ; 19.1 (T. occ.), cf. Mt 3.16. Mais les Actes connaissent aussi le don de l’Esprit reçu au baptême et accordant la rémission des péchés, 2.38 ; cf. Rm 5.5.
k Les Apôtres ont pour mission essentielle de rendre témoignage de la résurrection de Jésus, Lc 24.48 ; 2.32 ; 3.15 ; 4.33 ; 5.32 ; 13.31 ; 22.15, et même de toute sa vie publique, Lc 1.2 ; Jn 15.27 ; 1.22 ; 10.39s. Cf. Rm 1.1.
l La mission des apôtres s’étend à l’univers, Isa 45.14. Les étapes ici marquées dessinent en gros le schéma géographique des Actes Jérusalem, qui était le point d’arrivée de l’évangile, est maintenant le point de départ ; cf. Lc 2.38.
9 À ces mots, sous leurs regards, il s’éleva, et une nuéem le déroba à leurs yeux.
m La nuée fait partie du cadre des théophanies de l’AT, Ex 13.22, et du NT, Lc 9.34-35. Elle caractérise, Dn 7.13, la parousie du Fils de l’homme, Mt 24.30 ; ici v. 11 ; cf. 1 Th 4.17 ; Ap 1.7 ; 14.14-16.
10 Et comme ils étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc se trouvèrent à leurs côtés ;
n L’avènement glorieux de la parousie, cf. Mt 16.27 ; 24.30 ; 25.31 ; 1 Th 4.16 ; 2 Th 1.7s.
12 Alors, du mont des Oliviers, ils s’en retournèrent à Jérusalem ; la distance n’est pas grande : celle d’un chemin de sabbat.
o On supplée « fils » (d’Alphée, de Jacques). — L’apôtre Jude est distinct de Jude frère de Jésus, cf. Mt 13.55 ; Mc 6.3, et frère de Jacques (Jude 1). On ne doit pas non plus, semble-t-il, identifier l’apôtre Jacques fils d’Alphée avec Jacques frère du Seigneur, 12.17 ; 15.13, etc.
p Les Actes contiennent de nombreux exemples de la prière assidue recommandée, Mt 6.5, et pratiquée, Mt 14.23, par Jésus. Prière commune présidée par les Apôtres, 4.24-30 ; 6 4, et centrée sur la fraction du pain, 2.42, 46 ; 20.7-11. Prière dans les occasions importantes élections et ordinations à des charges dans l’Église, 1.24 ; 6.6 ; 13.3 ; 14.23, confirmation des Samaritains, 8.15, période de persécutions, 4.24-31 ; 12.5, 12. On voit aussi des individus prier ; Étienne pour soi-même et ses bourreaux, 7.59-60, Paul après sa vision du Christ, 9.11, Pierre et Paul avant les miracles, 9.40 ; 28.8, Pierre quand Dieu l’appelle vers Corneille, 10.9 ; 11.5, lui-même homme de prière, 10.2, 4, 30-31, Paul et Silas dans la prison, 16.25, Paul quittant ses amis à Milet, 20.36, et à Tyr, 21.5. Prière de demande dans la plupart de ces occasions, aussi en 8.22-24 pour obtenir le pardon ; prière de louange, 16.25, et d’action de grâces, 28.15 ; enfin témoignage de foi « invoquer le nom de Jésus Christ » est la caractéristique du chrétien, 2.21, 38 ; 9.14, 21 ; 22.16.
q Cf. Mt 12.46.
15 En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères,r — ils étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes, — et il dit :
r À côté du sens strict le mot de frère prend souvent dans la Bible des sens élargis, visant le parent plus ou moins éloigné, Gn 9.25 ; 13.8, le compatriote, Gn 16.12 ; Ex 2.11 ; Dt 2.4 ; 15.2 ; Ps 22.23. De là il passe à une parenté plus profonde par la communion dans l’alliance. Dans le NT il désigne très souvent les chrétiens, disciples du Christ, Mt 28.10 ; Jn 20.17 ; 6.3 ; 9.30 ; 11.1 ; 12.17 ; Rm 1.13, etc., qui font comme lui la volonté du Père, Mt 12.50 ; fils du Père dont il est le Premier-né, Mt 25.40 ; Rm 8.29 ; He 2.11, 17, et entre qui règne l’amour fraternel, Rm 12.10 ; 1 Th 4.9 ; 1 P 1.22 ; 1 Jn 3.14, etc.
s Cette présentation de la mort de Judas diffère de celle de Mt 27.3-10. Il ne meurt plus par pendaison comme Ahitophel, 2 S 17.23, mais par chute (?) comme les impies de Sg 4.19 et effusion d’entrailles comme maints criminels des légendes folkloriques. Le sang du champ n’est plus celui de Jésus, mais, celui de Judas. À travers ces divergences de traditions populaires, on pressent le fait réel d’une mort soudaine et ignominieuse du traître, rattachée tant bien que mal à un lieu mal famé et connu de Jérusalem, le Hakeldama.
Que son enclos devienne désert
et qu’il ne se trouve personne pour y habiter.
« Et encore :
Qu’un autre reçoive sa charge.
21 « Il faut donc que, de ces hommes qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous,
23 Ont en présenta deux, Joseph dit Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias.
t Var. « il en présenta deux », v. 23, et « il fit cette prière », v. 24 pour mettre en relief le rôle de Pierre.
24 Alors ils firent cette prière : « Toi, Seigneur, qui connais le cœur de tous les hommes, montre-nous lequel de ces deux tu as choisi
u Ce mode archaïque d’élection, Ex 33.7 ; 1 S 14.41 ; Lc 1.9, fera bientôt place dans la communauté primitive à un procédé moins mécanique, cf. 6.3-6 ; 13.2-3.
v « fut mis au nombre des douze apôtres » texte occ. ; cf. Mc 3.14.