9 Cependant Saul, ne respirant toujours que menaces et carnage à l’égard des disciples du Seigneur, alla trouver le grand prêtre
k De cet événement capital pour l’histoire de l’Église, Luc donne trois relations, dont les divergences de détail s’expliquent par la différence des genres littéraires les deux autres relations font partie de discours de Paul. Voir aussi Ga 1.12-17. L’événement s’est produit en 33 au plus tôt.
l La « Voie » désigne la conduite de l’homme ou, comme ici, de la communauté des croyants. L’usage de l’AT, Ps 119.1, prend une valeur nouvelle de conformité au Christ, Mt 7.13-14 ; 22.16 ; 1 Co 4.17 ; 12.31 ; He 9.8 ; 10.19-22 ; 2 P 2.2. Jésus lui-même s’est nommé la Voie, Jn 14.6. L’usage absolu du terme est propre aux Actes, ici, 18.25, 26 ; 19.9, 23 ; Mt 7.13-14 ; 22.4 ; 24.14, 22.
3 Il faisait route et approchait de Damas, quand soudain une lumière venue du ciel l’enveloppa de sa clarté.
m Forme araméenne (« hébraïque »), 26.14, du nom de Saul.
n Tout ce qu’on fait aux disciples à cause du Nom de Jésus, c’est à Jésus qu’on le fait, Mt 10.40.
10 Il y avait à Damas un disciple du nom d’Ananie. Le Seigneur l’appela dans une vision : « Ananie » — « Me voici, Seigneur », répondit-il. —
o Var. « et qui dans une vision a vu ». Deux révélations parallèles, à Paul et à Ananie ; comp. 10.11, 30s.
p Dieu étant le Saint par excellence, Isa 6.3, ceux qui se consacrent à son service sont appelés « saints », Lv 17.1. Appliqué d’abord au peuple d’Israël, Ex 19.6, et particulièrement à la communauté des temps messianiques, Dn 7.18, ce terme vaut éminemment pour les chrétiens qui sont le nouveau « peuple saint », 1 P 2.5, 9, appelés, Rm 1.7 ; 1 Co 1.2 ; Ep 1.4 ; 2 Tm 1.9 ; Mt 3.1, par la consécration du baptême, Ep 5.26s, à une vie pure, 1 Co 7.34 ; Ep 1.4 ; 5.3 ; Col 1.22, qui les rend saints comme Dieu, 1 P 1.15s, cf. 1 Jn 3.3, et comme Jésus, « le Saint de Dieu », Mc 1.24, car la sainteté est l’œuvre de Dieu, 1 Th 4.3 ; 5.23. Aussi est-il devenu dans la communauté primitive la désignation ordinaire des chrétiens, d’abord en Palestine, 9.13, 32, 41 ; Rm 15.26, 31 ; 1 Co 16.1, 15 ; 2 Co 8.4 ; 9.1, 12, puis dans toutes les Églises, Rm 8.27 ; 12.13 ; 16.2, 15 ; 1 Co 6.1s ; 14.33 ; 2 Co 13.12 ; Ep 1.15 ; 3.18 ; 4.12 ; 6.18 ; Ph 4.21s ; Col 1.4 ; 1 Tm 5.10 ; Phm 5, 7 ; He 6.10 ; 13.24 ; Jude 3 (et dans les adresses des épîtres, 2 Co 1.1, etc.). En Ap 5.8 ; 8.3, etc., le terme désigne les martyrs. Il se peut qu’il soit parfois restreint aux chefs, « apôtres et prophètes », Ep 3.5 et Col 1.26 ; Ep 3.8 ; 4.12 ; Ap 18.20. Enfin, comme dans l’AT, Jb 5.1, le terme peut s’appliquer aux anges, Mc 8.38 ; Lc 9.26 ; 10.22 ; Jude 14 ; Ap 14.10, et il est malaisé de savoir si certains textes parlent de ceux-ci ou des hommes parvenus à la gloire, Ep 1.18 ; Col 1.12 ; 1 Th 3.13 ; 2 Th 1.10.
q Cf. Jr 1.10. La mission de Paul concerne « tous les hommes », 22.15, les nations païennes, 26.17, ce qui correspond à ce que Paul écrit lui-même en Ga 1.16, cf. Rm 1.5 ; 11.13 ; 15.16-18 ; Ga 2.2, 8, 9 ; Ep 3.8 ; Col 1.27 ; 1 Tm 2.7. Sur les « rois », cf. 26.2.
r Expression typique de saint Luc, Lc 1.15, 41, 67 ; 2.4 ; 4.8, 31 ; 7.55 ; Lc 13.9. Cf. Lc 4.1.
s « Fils de Dieu » correspond à « Christ » du v. 22. Cf. Mt 4.3. Le titre de « Fils de Dieu » ne reparaît dans les Actes qu’en 13.33. Il caractérise la christologie paulinienne, Ga 1.16 ; 2.20 ; 4.4, 6 ; Rm 1.3 — 4.9 ; 1 Th 1.10 ; cf. Rm 9.5.
23 Au bout d’un certain temps,t les Juifs se concertèrent pour le faire périr.
t Ga 1.17-18 précise trois ans ; pendant ce temps, Paul a fait un séjour en Arabie. Luc simplifie les faits.
u Var. « ses disciples ».
26 Arrivé à Jérusalem, il essayait de se joindre aux disciples, mais tous en avaient peur, ne croyant pas qu’il fût vraiment disciple.
v Paul raconte cette visite, Ga 1.18-19. Il remarque qu’à ce moment les Églises de Judée ne le connaissaient pas encore de vue, mais ne dit rien de l’intervention de Barnabé. Il déclare n’avoir vu, en fait d’apôtres, que Pierre, et aussi Jacques, le frère du Seigneur ; schématise en parlant des apôtres en général.
w Var « aux Grecs » (c’est-à-dire aux païens) ; même var. en 11.20. — De même que, dans l’Église, les Hellénistes (cf. 6.1) sont les plus entreprenants, de même, dans le judaïsme, ce sont eux qui réagissent le plus violemment contre la propagande chrétienne, 6.9s ; 7.58 ; 9.1 ; 21.27 ; 24.19.
30 L’ayant su, les frères le ramenèrent à Césarée, d’où ils le firent partir pour Tarse.x
x Où Barnabé ira le chercher, 11.25. Comparer à Ga 1.18-21 et à 22.17-21.
31 Cependant les Églisesy jouissaient de la paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elles s’édifiaient et vivaient dans la crainte du Seigneur, et elles étaient comblées de la consolation du Saint Esprit.z
y « les Églises » texte occ. et antiochien ; « l’Église » texte alex.
z C’est la joie de la foi, 2.46. D’autres traduisent « elles croissaient par la consolation (ou par l’assistance ; ou grâce aux encouragements) du Saint-Esprit ».
32 Pierre, qui passait partout, descendit également chez les saints qui habitaient Lydda.
a Miracles analogues Lc 5.18-26 ; 13.11-13 ; Jn 5.1-14 ; 3.1-10 ; 14.8-10.
36 Il y avait à Joppé parmi les disciples une femme du nom de Tabitha, en grec Dorcas.b Elle était riche des bonnes œuvres et des aumônes qu’elle faisait.
b Littéralement « ce qui se traduit Dorcas » le nom signifie « gazelle ».
39 Pierre partit tout de suite avec eux. Aussitôt arrivé, on le fit monter à la chambre haute, où toutes les veuves en pleurs s’empressèrent autour de lui, lui montrant les tuniques et les manteaux que faisait Dorcas lorsqu’elle était avec elles.
43 Pierre demeura un certain temps à Joppé chez un corroyeur appelé Simon.