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Bible de Jérusalem

Romains 5.12

Adam et Jésus Christ.p

12 Voilà pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort,q et qu’ainsi la mort a passé en tous les hommes, situation dans laquelle tous ont péché ;r

p Le péché habite dans l’homme, 7.14-24 ; or la mort, châtiment du péché, est entrée dans le monde à la suite de la faute d’Adam, Sg 2.24 ; Paul en conclut que le péché lui-même est entré dans l’humanité par le moyen de cette faute initiale ; c’est la doctrine du Péché originel. Elle intéresse ici l’Apôtre par le parallèle qu’elle lui procure entre l’œuvre néfaste du premier Adam et la réparation surabondante du « dernier Adam », vv. 15-19 ; 1 Co 15.21s, 25. C’est comme « nouvel Adam », image en qui Dieu restaure sa création, 8.29 ; 2 Co 5.17, que le Christ sauve l’humanité.

q Le péché sépare l’homme de Dieu. Cette séparation est la « mort »:mort spirituelle et « éternelle » dont la mort physique est le signe, cf. Sg 1.13 ; 2.24 ; He 6.1.

r La proposition du v. 12d peut être interprétée comme une relative (à la suite de quoi) ou comme une circonstantielle causale (parce que, du fait que), voire consécutive (en sorte que). La traduction choisie ici rend compte de l’insistance avec laquelle Paul décrit le processus (temporel) à l’œuvre depuis le commencement : 1° péché d’un seul (vv. 12, 15, 17), 2° avec pour effet la mort de tous (vv. 12, 13, 17), 3° ensuite, la situation pécheresse (vv. 12d), 4° enfin, la venue de la loi mosaïque et son rôle (vv. 13, 20).

Romains 5.21

21 ainsi, de même que le péché a régné dans la mort, de même la grâce régnerait par la justice pour la vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.

Romains 6.23

23 Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur.

Romains 7.5

5 De fait, quand nous étions dans la chair,j les passions pécheresses qui se servent de la Loi opéraient en nos membres afin que nous fructifiions pour la mort.

j 1° En son sens premier, la « chair » désigne la matière corporelle, 1 Co 15.39 ; cf. Lc 24.39 ; Ap 17.16 ; 19.18, qui s’oppose à l’esprit, 1.9 ; le corps objet de sensation, Col 2.1, 5, particulièrement d’union sexuelle, 1 Co 6.16 ; 7.28 ; Ep 5.29, 31 ; cf. Mt 19.5 ; Jn 1.13 ; Jude 7, d’où résultent la parenté et l’hérédité, 4.1 ; 9.3, 5 ; 11.14 ; cf. He 12.9. La « chair » sert ainsi, selon l’usage biblique de basar, à souligner ce qu’il y a de faiblesse périssable dans la condition humaine, 6.19 ; 2 Co 7.5 ; 12.7 ; Ga 4.13s ; cf. Mt 26.41, et à désigner l’homme dans sa petitesse devant Dieu, 3.20 et Ga 2.16 ; 1 Co 1.29 ; cf. Mt 24.22 ; Lc 3.6 ; Jn 17.2 ; Ac 2.17 ; 1 P 1.24. D’où, pour opposer l’ordre de la nature à celui de la grâce, l’usage des expressions « selon la chair ». 1 Co 1.26 ; 2 Co 1.17 ; Ep 6.5 ; Col 3.22 ; cf. Phm 16 ; Jn 8.15, « la chair et le sang », 1 Co 15.50 ; Ga 1.16 ; Ep 6.12 ; He 2.14 ; cf. Mt 16.17, et « charnel », 15.27 ; 1 Co 3.1, 3 ; 9.11 ; 2 Co 1.12 ; 10.4. — 2° L’Esprit étant le don spécifique de l’ère eschatologique, la « chair » en vient à caractériser l’ère ancienne par opposition à la nouvelle, 9.8 ; Ga 3.3 ; 6.12s ; Ph 3.3s ; Ep 2.11 ; cf. He 9.10, 13 ; Jn 3.6 ; 6.63 ; de même « selon la chair », 1 Co 10.18 ; 2 Co 11.18 ; Ga 4.23, 29 ; cf. 1.3s ; 2 Co 5.16, et « charnel », He 7.16 ; mais cf. 1 Co 10.3s. — 3° Paul insiste particulièrement sur la « chair » comme siège des passions et du péché, 7.5, 14, 18, 25 ; 13.14 ; 2 Co 7.1 ; Ga 5.13, 19 ; Ep 2.3 ; Col 2.13, 18, 23 ; cf. 1 P 2.11 ; 2 P 2.10, 18 ; 1 Jn 2.16 ; Jude 8, 23, vouée à la corruption, 1 Co 15.50 ; Ga 6.8 ; Cf. Jc 5.3 ; Ac 2.26, 31, et à la mort, 8.6, 13 ; 1 Co 5.5 ; 2 Co 4.11 ; cf. 1 P 4.6, au point de la personnifier comme une force du Mal, ennemie de Dieu, 8.7s, et hostile à l’Esprit, 8.4-9, 12s ; Ga 5.16s. Le Christ a brisé cette force en assumant la « chair de péché », 8.3 ; cf. 1 Tm 3.16 ; Jn 1.14 ; 1 Jn 4.2 ; 2 Jn 7, et en la tuant sur la croix, 8.3 ; Ep 2.14-16 ; Col 1.22 ; cf. He 5.7s ; 10.20 ; 1 P 3.18 ; 4.1. Unis à lui, cf. Jn 6.51s, les chrétiens ne sont plus « dans la chair », 7.5 ; 8.9, qu’ils ont crucifiée, Ga 5.24 ; cf. 1 P 4.1, et dépouillée par le baptême, Col 2.11 ; ou plus exactement, s’ils sont encore « dans la chair » tant qu’ils restent dans ce monde ancien, Ph 1.22, 24 ; cf. 1 P 4.2, ils ne lui sont plus asservis, 2 Co 10.3, mais la dominent par leur union au Christ, cf. Ga 2.20 ; Col 1.24.